Skip to main content

Full text of "Archives historiques de la Saintonge et de l'Aunis"

See other formats


Google 



This is a digital copy of a book thaï was prcscrvod for générations on library shelves before it was carefully scanned by Google as part of a project 

to make the world's bocks discoverablc online. 

It has survived long enough for the copyright to expire and the book to enter the public domain. A public domain book is one that was never subject 

to copyright or whose légal copyright term has expired. Whether a book is in the public domain may vary country to country. Public domain books 

are our gateways to the past, representing a wealth of history, culture and knowledge that's often difficult to discover. 

Marks, notations and other maiginalia présent in the original volume will appear in this file - a reminder of this book's long journcy from the 

publisher to a library and finally to you. 

Usage guidelines 

Google is proud to partner with libraries to digitize public domain materials and make them widely accessible. Public domain books belong to the 
public and we are merely their custodians. Nevertheless, this work is expensive, so in order to keep providing this resource, we hâve taken steps to 
prcvcnt abuse by commercial parties, including placing lechnical restrictions on automated querying. 
We also ask that you: 

+ Make non-commercial use of the files We designed Google Book Search for use by individuals, and we request that you use thèse files for 
Personal, non-commercial purposes. 

+ Refrain fivm automated querying Do nol send automated queries of any sort to Google's System: If you are conducting research on machine 
translation, optical character récognition or other areas where access to a laige amount of text is helpful, please contact us. We encourage the 
use of public domain materials for thèse purposes and may be able to help. 

+ Maintain attributionTht GoogX'S "watermark" you see on each file is essential for informingpcoplcabout this project and helping them find 
additional materials through Google Book Search. Please do not remove it. 

+ Keep it légal Whatever your use, remember that you are lesponsible for ensuring that what you are doing is légal. Do not assume that just 
because we believe a book is in the public domain for users in the United States, that the work is also in the public domain for users in other 
countiies. Whether a book is still in copyright varies from country to country, and we can'l offer guidance on whether any spécifie use of 
any spécifie book is allowed. Please do not assume that a book's appearance in Google Book Search means it can be used in any manner 
anywhere in the world. Copyright infringement liabili^ can be quite severe. 

About Google Book Search 

Google's mission is to organize the world's information and to make it universally accessible and useful. Google Book Search helps rcaders 
discover the world's books while helping authors and publishers reach new audiences. You can search through the full icxi of ihis book on the web 

at |http: //books. google .com/l 



Google 



A propos de ce livre 

Ceci est une copie numérique d'un ouvrage conservé depuis des générations dans les rayonnages d'une bibliothèque avant d'être numérisé avec 

précaution par Google dans le cadre d'un projet visant à permettre aux internautes de découvrir l'ensemble du patrimoine littéraire mondial en 

ligne. 

Ce livre étant relativement ancien, il n'est plus protégé par la loi sur les droits d'auteur et appartient à présent au domaine public. L'expression 

"appartenir au domaine public" signifie que le livre en question n'a jamais été soumis aux droits d'auteur ou que ses droits légaux sont arrivés à 

expiration. Les conditions requises pour qu'un livre tombe dans le domaine public peuvent varier d'un pays à l'autre. Les livres libres de droit sont 

autant de liens avec le passé. Ils sont les témoins de la richesse de notre histoire, de notre patrimoine culturel et de la connaissance humaine et sont 

trop souvent difficilement accessibles au public. 

Les notes de bas de page et autres annotations en maige du texte présentes dans le volume original sont reprises dans ce fichier, comme un souvenir 

du long chemin parcouru par l'ouvrage depuis la maison d'édition en passant par la bibliothèque pour finalement se retrouver entre vos mains. 

Consignes d'utilisation 

Google est fier de travailler en partenariat avec des bibliothèques à la numérisation des ouvrages apparienani au domaine public et de les rendre 
ainsi accessibles à tous. Ces livres sont en effet la propriété de tous et de toutes et nous sommes tout simplement les gardiens de ce patrimoine. 
Il s'agit toutefois d'un projet coûteux. Par conséquent et en vue de poursuivre la diffusion de ces ressources inépuisables, nous avons pris les 
dispositions nécessaires afin de prévenir les éventuels abus auxquels pourraient se livrer des sites marchands tiers, notamment en instaurant des 
contraintes techniques relatives aux requêtes automatisées. 
Nous vous demandons également de: 

+ Ne pas utiliser les fichiers à des fins commerciales Nous avons conçu le programme Google Recherche de Livres à l'usage des particuliers. 
Nous vous demandons donc d'utiliser uniquement ces fichiers à des fins personnelles. Ils ne sauraient en effet être employés dans un 
quelconque but commercial. 

+ Ne pas procéder à des requêtes automatisées N'envoyez aucune requête automatisée quelle qu'elle soit au système Google. Si vous effectuez 
des recherches concernant les logiciels de traduction, la reconnaissance optique de caractères ou tout autre domaine nécessitant de disposer 
d'importantes quantités de texte, n'hésitez pas à nous contacter Nous encourageons pour la réalisation de ce type de travaux l'utilisation des 
ouvrages et documents appartenant au domaine public et serions heureux de vous être utile. 

+ Ne pas supprimer l'attribution Le filigrane Google contenu dans chaque fichier est indispensable pour informer les internautes de notre projet 
et leur permettre d'accéder à davantage de documents par l'intermédiaire du Programme Google Recherche de Livres. Ne le supprimez en 
aucun cas. 

+ Rester dans la légalité Quelle que soit l'utilisation que vous comptez faire des fichiers, n'oubliez pas qu'il est de votre responsabilité de 
veiller à respecter la loi. Si un ouvrage appartient au domaine public américain, n'en déduisez pas pour autant qu'il en va de même dans 
les autres pays. La durée légale des droits d'auteur d'un livre varie d'un pays à l'autre. Nous ne sommes donc pas en mesure de répertorier 
les ouvrages dont l'utilisation est autorisée et ceux dont elle ne l'est pas. Ne croyez pas que le simple fait d'afficher un livre sur Google 
Recherche de Livres signifie que celui-ci peut être utilisé de quelque façon que ce soit dans le monde entier. La condamnation à laquelle vous 
vous exposeriez en cas de violation des droits d'auteur peut être sévère. 

A propos du service Google Recherche de Livres 

En favorisant la recherche et l'accès à un nombre croissant de livres disponibles dans de nombreuses langues, dont le français, Google souhaite 
contribuer à promouvoir la diversité culturelle grâce à Google Recherche de Livres. En effet, le Programme Google Recherche de Livres permet 
aux internautes de découvrir le patrimoine littéraire mondial, tout en aidant les auteurs et les éditeurs à élargir leur public. Vous pouvez effectuer 
des recherches en ligne dans le texte intégral de cet ouvrage à l'adresse fhttp: //book s .google . coïrïl 



SOCIÉTÉ 



DBS 



ARCHIVES HISTOaiOUES 



DB 



LA SAINTONGE ET DE L'AUNIS 



• 



an 



/i3 



ARCHIVES HISTORIQUES 



LA SAINTONGE ET DE L'AUNIS 



PARIS I SAINTES 

, PICAUn. I.llillAIHK l';l)ITKLIi Ml"- FllAGNAni. llimAlHK 






^i 



* ■ 









DÉCLARATIONS 



DE BIENS DE MAINMORTE 

DANS L'ANCIEN DIOCÈSE DE SAINTES 

80L\S LOUIS XIII ET LOUIS XIV 



INTRODUCTION 

La propriété de mairuriorte, en général, mais surlout la main- 
morlc occlésîaslique, a constamment attiré l'attention des gouver- 
acnuMils depuis plusieurs siècles en France. Effrayés des consé- 
quences fâcheuses qui résultaient pour le fisc de rimmobilisation 
dans les mêmes mains d*unc trop grande quantité d'immeubles, 
les rois de France ont clierché de bonne heure, non pas à la dé- 
truire, mais à la restreindre et surtout à lui faire rendre, sous le 
nom de droit d'amortissement, une partie des impôts auxquels 
ces immeubles auraient été assujettis s'ils étaient restés dans le 
domaine laiqu€. Déjà, au début du XllI* siècle, le gouverne- 
ment se montre inquiet, puis, en 1270, saint Louis publie un 
règlement qui fut suivi die beaucoup d'autres sous les règnes 
suivante. 

Le vieux droit définit l'amorti ssemont : une concession du roi 
faite aux gens de mainmorte, par laquelle il leur est permis 
de posséder fies biens f^ans pouvoir être contraints de s'en des- 
saisir ; et le droit d'amortiissement : la somme d'argent qui dioit 
être payée au roi pour la validité de la concession dont il s'agit, 
et comme indemnité de la perte que souffrent l'état et le public 
par leur mise en dehors du commerce. 

C'est sous Louis XI que l'on trouve les premiers exemples 
d'amortissements généraux, accordés au clergé de toute une 
province, au moyen du paiement d'une somme convenue et 
portée par les lettres patentes. Le recouvrement de ce 
droit eut lieu d'abord à l'aide de recherches faites par des com- 
missaires nommés ad hoc suivant une procédure détaillée dans 

Archives. 1 



— 2 — 

la commission. Louis XIII iiislîluu la déclaration par les inté- 
ressés, accompagnée de pièces justificatives. 

Les déclarations que iwms publions sous la date de 1639 ù 
104u se rattachent probablement aux préliminaires de rassem- 
blée de Manies (décembre 1G40), qui vola au roi 5.500.000 livres 
(14 août 1641), dont le paiement exonéra le clergé du droit 
d'amortissement sur les héritages acquis jusqu'alors. 

Les déclarations «de 1090 sont comme le prolongement de 
celles de 1041. On s'aperçut, en elTet, en 1689, qu'une infinité 
(le communautés et gens de mainmorte (surtout laï(jues) n'a- 
vaient pas été compris dans le contrat de Manl4>s, aussi 
Louis XIV leur enjoignit-il de l'aire une déclaration générale de 
tous les biens qu'ils |K>Sisédaient non valablement amortis. Kn 
même tximps, il astreignait les ecclésiastiques énumérés dans le 
contrat de lOU à déclarer leurs biens acquis depuis cette der 
nière date. 

Mais, le plus grandi nombre des déclarations que je présente 
au lecteur, celles de 1692, ont une origine un peu différente. 

L'édit de décembre 1691, enregistré le 2 janvier 1692, a eu 
pour objet d'étailir dans le royaume des dépôts publics où les 
titres de pix>priété des biens des gens de mainmorte, les alié- 
nations, les accjuisilions et las principaux actes d'administration 
de ces biens, devaient être enregistrés, afin que tous ceux qui 
avaient intérêt à les connaître pusfsent ks trouver. L'article xiv 
oblige « les gens de mainmorte qui feront valoir par leurs 
mains leuns doanaines en touit ou en partie, à faire une déclara- 
tion de dix en dix ans pardevant notaires, conteniint les biens 
qu'ils exploiteront et la valeur : affirmeront la dite déclaration 
véritable et la feront enregistrer ausdits greffes *. » 

On remarquera dans la majeure partie des déclarations qui 
suivent la mention d'exploitation « par ses mains », l'affinnation 
de sincérité, même sous serment. 

Et cependant, je dout-e fort, pour ma part, de l'exactitude des 
déclarations relatives aux revenus fournies par tous les intéres- 
sés. Au lieu de la valeur des immeubles que l'édit exige, on nous 
donne le montant des produits. Les évaluations sont évidem- 
ment trop faibles, les recettes hors de propoirtion avec les det- 
tes. On s'en aperçoit de suite et on s'en étonne. Le prieur de 
La Vergne nous raconjte ses difficultés, il énumère ses obliga- 

1 . Cf. Louis de Héricourt, Lois ecclésiastiques, t. IV, p. 260 



— 3 — 

lions, si bien que son bénéfice, qui devrait lui rapporter 1.200 
liviTs, lui en doinie tout juste 300. On a même le droit de penser 
que ces évaluations sont faites un peu à la légère. Ainsi, le 
curé de Bercloux estime sa part à 300 livres, « vu que celle du 
chapitre n'est affermée que 240 ». 11 doit pourtant savoir si oui 
ou non il touche 300 livres. Très peu des déclarants fournissent 
des chiffres j>ositifs. 

Nous avons toutefois le moyen de contrôler ces évaluations 
el de vérifier leur exactitude. 11 suffit de consulter un pouillé. 
J'en ai un entre les mains qui a été copié en 1784, mais qui porte, 
à la fin, la précieuse mention suivante : « 11 faut observer que ce 
pouillé a été fait le siècle dernier et que les bénéfices peuvent 
valoir actuellement le double de ce qu'ils valaient pour lors ». 
Nous aurions donc sous les yeux une liste de revenus à peu 
près contemporaine de nos déclarations. En comparant les chif- 
fres mentiormés dans ces déclarations avec ceux portés au 
pouillé, nous voyons des différences variant du quart aux deux 
tiei"s. Le lecteur les trouvera au bas de chaque déclaration. Une 
dizaine de déclarants font exception ; ils avouent des sommes 
égales, presque égales ou supérieures à celles du pouillé. Ce 
devait être ou des trop scrupuleux, ou des novices, ou des timo- 
rés \ Mais la preuve de l'exactitude des estimations du pouillé 
se manifeste ainsi indiscutable. 

Ces différences ne peuvent provenir que de la dissimulation. 
Et, à la veille du jour, peut-être, où nous serons contraints, 
nous aussi, de permettre à Monsieur le contrôleur de compter 
dans nos bourses, il est assez piquant de voir combien les fidèles 
sujets d'un grand roi se gênaient peu pour le tromper et échap- 
per à ses exigences fiscales. L'intérêt individuel prime, sans 
doute, le respect de la majesté royale. 

Ce soupçon die fraude est-il justifié ? 

Si nous iK>us plaçons au milieu des événements qui marquent 
d'un trait noir l'année 1692, si nous nous remémorons la ter- 
rible crise éco<nomique qui éclata alors, au milieu d'autres (er- 
ribks crises, nous serons certainement tentés de croire à Tab- 



1. Cf. Saint-Dizan-du-Gua, Saiat-Eutrope-La-Lande, Mareuil, Mon- 
sanson, Saint-Sornin de Séchaux, Sainte-Constaace, Allas-Champagne, 
Coulon, Migron. 



— 4 — 

solue sincérité des déclarations, les diminutions sembleront 
parfaitement normales. 11 est indéniable que l'année 1692 est 
une des plus sombres du règne de Louis XIV, au point de vue 
économique. Le no-i \oit s'accumuler les diflicultés autour de 
lui, taiU à l'intérieur qu'à l'extérieur; les embarras d'argent 
deviemient de plus en plus grandis : .oii a diéjà recoui*s aux expé- 
dients — et la création des greffes pour les biens de main- 
morte en est un — , celle année même éclatera une cruelle disette 
qui sera suivie en 1693 d'une épouvantable mortalité ; les impôts 
très lourds vont s'alourdissant, le blé sera taxé, Tindustrie, le 
commerce succombent sous des réglementations désaslreuses 
ou l'absence de trafic, l'agriculture manque de bras par truite 
des levées d'iKMiunes que le«s guerres ont rendues nécessaires. 
Cet étal lamentable, (\m sera celui de la France dès l'hiver 1G92, 
n'a rien d'aussi alarmant, et ne se laisse guère deviner au mois 
de juin, date de nos déclarations. Certes, on est à la veille d'évé- 
nements très graves, mais rien ne les fait pressentir, rien n'an- 
nonce la disette. Au contraire, on espère une récolte abondante, 
si bien que le curé de liréville obtient une sensible augmenta- 
tion de sa ferme sur l'année précédente, en « considération de 
ce que les grains sont plus chers qu'à l'ordinaire et qu'ils sont 
baux en apparence... » Ce cas n'est pas isolé. François de 
Gères, prieur de Merpins et de Marignac, afferme ce dernier 
bénéfice, pour cinq années, 800 livres (somme égale à celle du 
pouillé) les trois premières années, et 950 livres les deux sui- 
vantes. Le fermier des trois prieurés de Mornac, Breuillet, 
('Oux, paye l'équivalent de la somme inscrite au pouillé. 
Mareuil rapporte plus. Nous ne voyons pas pour quelles raisons 
ions les autres ecclésiastiques auraient été placés dans des con- 
ditions moins favorables que leurs quatre confrères et auraient 
subi des diminutions de revenu considérables alors que ceux-ci, 
dans la même région, trouvent moyen de maintenir le leur, 
el, mieux encore ! de l'augmenter, non pas — détail à rete- 
nir — en adtninislrant eux-mêmes, mais en tpaitant à forfait. 
Le fermier compte donc réaliser un bénéfice. Il est sans 
crainte pouj* la récolle. En réalité, il a fait une mauvaise spécu 
lation, le désastre imprévu s'est réalisé, mais là n'est pas la 
question. Au mois de juin 1692, la campagne attend une abon- 
dance et des prix rémunérateurs. On n'est pas à la baisse, 
on est à la hausse ; par consécjuenl, les revenus déclarés parais- 
sent en crénéral beaucoup trop avilis. Si Voltaire a eu raison 



— 5 — 

de dire, à propos de cette même période : « On périssait de 
misère au bruit des Te Deum », le mot n'est pas exact au jour 
même où curés et prieurs se pressaient dans les études de.^ 
notaires saintais. Six mois, un au après, il deviendra, au con- 
traire, d'une trop cruelle vérité. Il est possible que, par suite de 
circonstances particulières, certaines cures aient subi des moins- 
values, mais la généralité devait récolter la presque intégralité 
de ce qui lui était du. 

Je 110 crois pas que ces. conclusions puissent être contes- 
tées et (fue l'on soit en droit de leur opposer certains contrâtes de 
fenne cités dans ces mêmes déclarations, aux termes desquels 
le prix payé est sensiblement inférieur à celui du pouillé. I.à 
encore, se place une petite supercherie. Ainsi, le même 
Franijois d(» (ières dit avoir afrormé ses dimcs sur Merpins, 
Oenté, Salles e.t Guimps, 1.1^25 livres au lieu des 1.800 que 
le pouilhî leur attribue. Comme il déclare, en même temps, 
1.337 d^ charges diverses, c'est-à-dire pour plus qu'il ne reçoit, 
jo me demande si derrière le prix porté au bail ne se cache pas 
une convention secrète ou des avantages non spécifiés dans sa 
déclaration. Le curé de Hitrnac avoue 560 livres de baux, 
au lieu de 1.000 et 400 livres de dépenses. Je pourrais mul- 
tiplier les exemples de ces exagérations. Je suis d'aut^int 
plus enclin à me méfier de« affirmations de la plupart des inté- 
ressés que je tirouve chez quelques-uns des diéclarants des énon- 
ciations plus acceptablos. Un d'eux parle d'abord de pots de 
vin pavés par le fermier à son entrée en jouissance, — cou- 
tume assez répandue, qui s'est conservée jusqu'au siècle der- 
nier. Le curé de Gensac-La-Pallud estime se« droits de terrages 
et autres à 1.400 livres (au lieu de 2.000), il en afferme pour 
1.200 livres seulement, sur lesquelles il prend 300 livres pour 
trois \icaires ot 251 livres d'impôts annuels. Il lui reste de net 
une somme (jui, sans être bien grosse, contraste singulièrement 
avec le déficit die Frdncois de Gères dans les paroisses immèdin- 
lement voisines. Enfin, beaucoup de curô^ reçoivent, en outre du 
prix «stiptilé en argent, des denré<^. — pipe de vin, boisseaux 
d'avoine, charretée de paille..., -- dont ils ne déterminent jamais 
la valeur, et (pii représentent cependant un revenu. Aucun ne 
fait entrer le casuel en ligne de compte. 

Le \éritable but de ces dissimulations flagrantes, trop élevées 
pour être réelles, nous échappe aujourd'hui. Il est toutefois per- 
mis de supposer qne le déclarant, en entrant chez le notaire, n'a 



— 6 — 

pas banni de sa pensée le désir, 1res naturel, de soustraire au 
fisc la notion exacte de sa fortune, de manière à rendre impossi- 
ble par exemple, une augmentation des décimes qui pèsent déjà 
lourdement sur son budget de modeste vicaire perpétuel de 
campagne. L'impôt est sans doute nécessaire, mais il est essen- 
tiellement impopulaire, il Ta toujours été et le sera toujours. 
Toujours et partout, le contribuable a cherché et cherchera à 

réduire sa cote et à tromper le fisc qui sait bien déjouer les 

ruses ! 

Nos déclarants défendeivt leur bien-être, ils cachent leur 
argeat. Que celui d'enire nous, qui, le cas échéant, est disposé 
à remettre avec plaisir au fonctionnaire chargé de le recueillir 
un état complet et absolument sincère des ressources de son 
budget leur jette la première pierre. 

Ch. Dangibeaud. 



Afin de faciliter les recherches tlans ces cent trente-huit docu- 
ments, très curieux au point de vue sainlongeais, puisqu'ils 
donnent quelques renseignements, même archéologiques (voir 
Gémozac), sur des paroisses qui n'ont guère d'histoire, sur la 
vie matérielle des prêtres en Saintonge, j'ai dressé la liste 
ci-dessous, par ordre alphabétique, avec numéro en regard 
renvoyant au numéro de chaque pièce. 



74. Allas-Bocage. 
59. Allas-Champagne. 
40. Angeac-Champ.4gne. 
100. Annepont. 
94. Arce. 
33, 134. Augeac. 

63. AUMAGNE. 
99. AUTHON. 

26. Bagnizeau. 

119. Belleville. 
56. Belluire. 
24. Bercloux. 
66. Beurlé. 

27, 28. Blanzac. 

53, 135. Bourg-Charente. 
92. Boutiers. 
97. b reville. 
18, 127. Breuillet. 
132. Breuillp. 
72. Brie en Barbezieux. 

120. Brillanceau (chapellenie). 
45.- B RIVES. 

87. Broue. 



76. Bu RIE. 

46. Chadenac. 

92. Chantillac. 

133. Cherbonnières. 

84. Cherpanteau (chapcllenie). 

16. Clerac. 

88, 89. Corme-Royal. 

131. Coulon. 

27. Cour SERAC. 

127. Coux. 

110. COZES. 

32. Ebéon. 

35. ECURAT. 

8, 52. Favaud. 
78. Fléac. 

9, 38. FoNTDorcE. 
57, 108. Geay. 

20. GÉMOZAC. 

22. Gensac-la-Palli'D. 

10. GiVREZAC. 

115. Gript. 
54. Houlette. 
36. Jazennes. 



— 7 — 



23. Ji'ic. 

28. La Brousse. 

2. La Chapelle-des-Pots. 

83. La (tarde. 

129. La Pommeraie. 

8L La -Vallée. 

5. La Vergne. 

114. L'Eguille. 

69. Le Ou a. 

124. Le Mung. 

65. Le Pinier. 

112. Les Eglises n'ARGENTEriL. 

60 bis. Les Essars. 

65. Les Notillers. 

11. Lhoumée. 

104. LlGl'EUIL. 

48. loijzignac. 

58. Mainxe. 

30. Mareuil. 

132. Marignac. 

3L Math A. 

106. Mérignac. 

14, 132. Merpins, 

107. M ES SAC. 
15. MiGRON. 
5. MiOSSAY. 

37. monsanson. 
8. montelin. 
90. montignac de pons. 

29. Montpellier. 

127. MORNAC. 

75. Nachamps. 

42. Nanti LLY. 
101. Neulles. 

25. NlEUL-LE-VlROl'IL. 

122. Notre-Damr-de-l'Ile. 

39. Or LAC. 
7. pérignac. 
121. Plaisac. 

71. polignac. 

34. pRKiNAC. 

103. Reparsac. 

43. Richemond. 
60. FhGNAc. 

41. Riorx. 

44. ROMEGOUX. 

50. Sablonceai'x (cure). 

73. SAINT-AUGlîSTIN-SrR-MER. 

80. Saint-Crépin. 



70. Saint-Dizan-du-Gua. 

92, 105. Saint-Eugène. 

17. Saint-Eutrope-La Lande. 
6. Saint-Félix. 

93. Saint-(iEorges des Agouts. 
77. Saint-Germain de Lusignan. 
64. Saint-Germain de Seudre. 
95. Saint-Germain de Vibrac. 
21. Saint-Hillaire la Pallud. 

128. Saint-James. 

127. Saint-Maurice en Oleron. 

85. Saint-Médard. 

55. Saint-Pallais de Phiolin. 
123. Saint-Saturnin de Séchaux. 

68. Saint- Sa viNiEN. 

56. Saint-Seurin. 

51. Saint-Sigismond de Clermont. 

86. Saint-Sornin. 

19. Saint-Sulpice de Royan. 
61. Saint-Sulpice d'Arnoul. 
13. Saint-Thomas du Bois. 
136. Sainte-Constance. 
49. Sainte-Gemme. 
66. Saïnte-Radegonde de Valan- 

SAY. 

92. Sainte-Radegonde (prieuré). 

102. SAINTE-SÉtèRE. 

1, 2, 3. Saintes, Chapitre. 



4. 

8, 

116, 

79. 

113. 



12. 
117. 



98. Salig.nac. 

118. Salles. 
109. Semi\ssac. 

119. Sigogne. 
67. Taillant. 

130. Taillebourg. 

47. Thézac. 

91. touvérac. 
126, 138. Trizay. 
111. Vandré. 

96. Vanzac. 
125. Varaize. 

62. Vénérand. 
137. Vergné. 

82. Villa rs-en-Pons. 



Filles de No- 
ire-Dame. 

Saint-Eutrope. 

Saint-Maur. 

Saint-Pierre. 

Filles de Sain- 
te-Claire. 



DOCUMENTS 



I 

4639j 8 mai, -- Déclarations de biens par le chapitre de Saintes. — 
Minutes de Verjat, notaire à Saintes, en Vétude de M, Rouyer, notaire à 
Saintes. 

Desclaralion de^ terres, seigneuries, maisons, ceas, 
renies, homages et autres droicts et debvoirs appartenant 
aux sieurs doyens, chanoynes et chapitre de l'église calhé- 
dralle Saiiict-Pierre de Xainctes, qu'ils tiennent et ad- 
vouhenl tenir du roy nostre sire, en ferres, d<roicls de jus- 
lice haulte, moyenne et basse, avec l'exercice d'icelle à 
franc aJleu, et sans aultres debvoirs que de prières. La- 
quelle desclaralion fournit M. François Bruslé, prestre, 
docteur en théologie de la faculté de Paris, Tung des cha- 
noynes et syndic dudit chapitre, suivant les jugements de 
nosseigneurs esiablys conunissaires en la chambre souve- 
raine des admortissemcTi'Ls dans le chasleau du Louvre, à 
Paris, et obéyssanl à Tarresl du 16 de febvrier dernier, à 
luy signiffié le 11 d'a\Til aussy dernier, affirmant, ledit syn- 
dic, laditle desclaralion estre véritable en la présence de 
M. (en blanc) de Busty, subdélégué de nosdit.s seigneurs en 
l'eslection dudil Xaiîictes. 

Premièrement. 

Ledit chapitre es»l composé de trente et une prébendes, 
desquelles la dignité décanalle jouyst de deux, les quatre 
chanoynes semy-prébendés de deux autres, la psalelte, 
composée d'un maishre et soubz-maislre de muzique et 



— 9 — 

maislre de grammère et huit enfans de chœur, jouyt d'une 
aultre, une aullre est unie et affectée à Tentretien de la 
sacristie et ameublement d'icelle, une aultre aussy affectée 
à l'entretien du collège des Pères Jésuites dudil Xainctes, 
réglée à la somme de 400 livres, exampte de toultes char- 
ges, qui leur est paj^éc annuellement pai' ledit chapitre. llem, 
lesdils sieurs doyen et chanoynes de laditte église tiennent 
ei posseddenl en la ville de Xainctes dix-neuf maisons où 
ilh habitent, qu'ils ont rebastyes de^puis les guerres, et les 
sept derniers chanoynes receus et les quatre semys pré- 
bendéz restent à loger. 

Plus, tient el |)ossedde ledict chapiti-e en tous (h^oirls do 
juslice les terres de Sainrt-Saulvan, du Gic, Loyré, Gi- 
lx)urne, La Chappelle des Potz, Chaniers, Ghérac, Mon- 
tils, Chermignac, Escurat, Saincl-Richier, Sainct-Morisse, 
près La Rochelle, Martron. 

Item, jouyssent de plusieurs fiefs nobles et rentes direc- 
tes et seigneurialles en fous droict de juslice avec aultires 
droicis et debvoirs es paroisse de Brives, Ruffiac, Saincf- 
Bris-des-Bois, Sainct-Sézaire, Louzac, Javersaïc, Migron, 
Nieul-le-Viroul Courcerac, Berneuil en Angoulmois, Thé- 
zar, I^orignac, Cosnac, Fléac, T^s Essars, Berneuil, Pré- 
guillac, ('oullombiers, Monchauld, Sainct-Vivien lès ledirt 
Xainctes, Sainct-Eutrope aussy lès ledict Xainctes, Douhet, 
I>es Gonds, Sain-rl-MaHin de Pons, Romazières, Clavette, 
Sainrt-Xandre en Aulnis, Saincl-Martin de Coust, Jamac- 
Champagne, es villes de Xainctes, Cognac, Taillebourg, La 
Rochelle, et paroisses des Essars, Sainct-Georges, La Ber- 
gerie, Saint-Somin-dc-Seschaux, Arvert, Sainct-Macoul, 
La Jarrie en Aulnis ; 

Plus, les porLs et passages de Brives, Chauveau et Cha- 
niers, avec droict de pesche, el jurisdiclion sur la moiclyé 
du fleuve de Charante, à prandre du costé Nord, despuis 
le port de Lice jusques aux Quatres-Portes, près dudict 
Xainctes. 



— 10 — 

lleiïi, tiennent lesdils sieurs la terre de Ségné en tous 
droict de justice, du seigneur de Fonlaine-Challandray, 
au debvoir de cinq sols à muance de vassal et de seigneur, 
et le lief des Sables-Courpignac et f j à hommage 

du seigneur évesque de Xaincles, au debvoir d'une lance 
pinte, et le fief Bergeron est tenu à hommage dai seigneur de 
Chasleau-Gouvert, au debvoir de 6 livrée? à muance de vas- 
sal, et La Vallière en iMonchaud au debvoir de 20 sols. 

Plus, tiennent en deux pièces 18 livres de marais sallans, 
dont li livres payent annuellement 10 sols de rente au sei- 
gneur prieur de Saincle-Gemme, et le dix-huitin des fruicts 
à la Révérende dame abesse Nostre-Dame dudit Xainctes, 
avec leurs appartenances et dépendances desdits marais, 
jai-s, couches, bosses, santiers, et aultres, en la paroisse de 
Marennes, sur les chenaux du Faulx de L'espine. 

Item deux livres, ung air d'autres marais sont en gas en 
la paroisse de Sainct-Just sur la Chenal. Rieux tenant le 
lieu par eschange d'une petite maison scyluée audict Xainc- 
les par (ou pour) la psalette. 

Plus, tiennent pour raison des légats et obils faicls à la 
sus(Jilfe église Sainct-Pierre dudict Xainctes, divers lop- 
pins de prèz, l'ung appelle Chanldrier, un aultre appelle 
Prahec, un aultre riyoTî, un auHre le pré de la trézorie, un 
aultre en la paroisse de Sainct- Vivien et cinq aultres petits 
loppins de pré affectez aux maisons canonialles ensemble, 
un aultre pré soubz le village des Evesquanx, ])aroisse et 
seigneurie de Chaniers, lesquels dict prés sont scytués en 
diverses seigneuries. 

Item, disent que à cause des injures des guerres lesdits 
sieurs du chapitre ne jouyssent poinct de beaucoup de 
firoicts allîénés par authorîté du roy en fies] paroisses de 
Rrizambourg, Bcrrloux, Escoyeux, Tors, Sainct-Crèspin, 
Anesay, le fief des Combes es paroisses de Rouffignac et 
Sallignac, le bourg Sainct-Pierre, paroisse des Tousches 
de-Périgny ; sur la seigneurie de Dorrion, La Roche- 



— 11 — 

Esnard, Arces, et aullres lieux dont ils n'ont la congnois- 
^ance. 

Plus, desclarent les sieurs doyens el chanoynes qu'ils ne 
jouyssenl poincl de plusieurs rentes, debvoirs, droicts el 
légats qui leur sont deubz tant sur le domayne du roy en 
ses receptes que sur aulfci'es domaynes et seigneuries, nom- 
mément sui* Sainct-Maigrain, Sainct-Disant-du-Gua, Sainct- 
Ciei-s, Chaillevetle en Arvert, Nieuil-en-Aunis, Lhourmeau 
aussy en Aulnis. 

Item, disent lesdils sieurs que à cause des susditles terres 
ci seigneuries appaj'tenanl audit chapitre sont deubz plu- 
sieurs bornages : 

Premièrement, par le seigneur de Rochereau à cause de 
la chastelanie dudit Ghérac, un baizer à muance de vassal ; 

Le seigneur de Richemont, à cause de sa terre dudit lieu; 

Le seigneur de Dyon en Ghérac ; 

Le seigneur du Chay audit Ghérac, homage lige au deb- 
voir de 10 sols ; 

\ji soigneur du bois appelle de BaJlodes, audit Ghérac ; 

I-.e seigneur de Monconseil, dans ledit Ghérac, au debvoir 
d'une clef d'argent et 100 sols à muance de vassal ; 

Le seigneur de Roumefort, près le bourg d'Escurac, 
5 sols à muance de vassal avec aultres debvoirs ; 

Le seigneur de MonJabeur, en Ghaniers, une clef d'ar- 
gent valant 12 sois à muance de vassal ; 

Le seigneiu' du Tirac, en la paroisse de Lorignac, un 
anneau dor vallanl 25 sols ; 

Le sieur du bourg de Sainct-Picrre, paroisse des Tous- 
ches de Périgny, 5 sols à muance de vassal ; 

I/O sieur de Beaulieu, en la terre de Loire ; 

Le sieur de Ghami>miron, dans le bourg de Loyré ; 

I^ sieur de la Magdelaine, en la seigneurie de Loyré ; 

Le sieur de Bassac, en la seigneurie de Signé, 5 sols et 
uîi marbotin d'or, à mutation de doyen, et outre 40 sols de 
rente audit chapitre, payable à chascune fesle de Noël ; 



— 12 — 

Le sieur de Mesmeux,en la paroisse de Migi'on,à muance 
de doyen et de vassal 5 sols ; 

Le seigneur de Mirambeau, à cause d'un village nommé 
La Bergerie, est tenu audict chapitre d'un buste noire en 
esté, et, en hiver un serf, à muance de vassal ; 

Le sieur de Vaulevrière et Treuil-Barrière, en la seigneu- 
rie de Chérac, et paroisse de Saincl-Saulvan, un arc de 
buys sans corde et dardre * sans enpenon, apprelyé à 5 sols, 
à muance de seigneur et vassal ; 

Le sieur de Lafon en Orlac ; 

r^c sieur du Bourg, à cause de la neufiesme partye de la 
prévosté de Chérac, doibt bornage et servitude à laditte sei- 
gneurie ; 

Le sieur Dauvignac, en la seigneurie de Monlils , 

Le sieur de Fougues, audict Chérac ; 

I^ sieur de Mon/labeur, audict Chérac ; 

Item plusieurs aultres debvoirs, droicts, hommayges et 
redevances dont lesdicts sieurs doyen et chanoynes n'ont 
aulcune congnoissance. 

Tiennent aussv les soubz-chantres. vicaires, au nombre 
de douze, clercs et choristes de ladicle église Sainct-Pierre 
audict Xainctes. Premièrement, quelques marais sallanfs 
en la prise de Lonchamp, Buge (?) et Millard, tenus au deb- 
voir les ungs au dix-huictin et les aultres au dixin des 
fniîctz : 

Plus, posseddent sept petits loppins de prez, scytués es 
seigneuries dudict Chaniers, Courcoury et Beaupuys, dont 
ils payent rentes aux seigneurs de Pons, chargez de plu- 
sieurs messes et services pour ce subject. 

Item, possèdent de rentes secondes en quarante-huit arti- 
cle*^ sur des maisons et jardins scytués en la ville et faulx- 
bourgs dudict Xainctes, Gémozac et Sainct-Sorlin de Ma- 



i. Le mol est fort mal écrit : néanmoins il est très probable qu'il 
faut dardre, qui est le nom d^une flèche. 



— 13 — 

rennes, lesquelles montent à la somme de soixante et quel- 
ques livr€s,les non valloii^s hoslez et les charges desduicles. 

IMus, un petit fief qui leur' vaut 3 livres 10 sois de rente 
noble, scytuié en la pai'oisse du Gic. 

Item, un aultre pré en la seigneurie de Alagesie, chargé 
de 4 boisseaux d'avoyne de rente. 

Plu6, une i^ente de 10 boisseaux d'avoyne sur le village 
(lu May ne Chouroux (?j, parroisse de Saincl-Pallais les 
ledict Xainctes, 20 sols en ai'genl, 20 boisseaux froment, le 
tout mesuixî dudict Xainctes, à cause de quoy ils doibvenl 
annuellement 13 sols de rente au seigneur de Lespineuil. 

Item, le sieur de Bois-Gii*auld, à cause de ses maisons et 
terres qu'il a audict Gémozac, doibt un hommage auxdicls 
soubz-chamlres et vicaires, clercs et choristes. 

Pour raison desquelles susdicles chouses y a plusieuj's 
charges, comme décymes, entreliens de viquaire, répara- 
lions de la susdicte église cathédralle Saincl-Pierre, et aul- 
tres églises qui en dé[)endent, gaiges de plusieurs officiers, 
entretiens de leurs maisons nobles et maisons canonialles, 
gaiges de chantres, organistes, sacriste, gardes, sacristin 
et officiez habituez de ladicte église, soubztien de procès 
pour le maintien des terres dudict chapitre qui exceddent 
la quatriesme partye du revenu. 

Touttes lesquelles chouses ledict syndic en la quallité a 
affirmé eslre de fondation et dotation royalle, tenus à fran- 
che aulmosne sans en payer aulcun debvoir sinon aultre 
(le prières, et appartenir de temps immémorial, avant l'an 
1520, audit chapitre, n'ayant louttesfois à présent aulcuns 
tiltres et dénombrement pour le juslifieir, les papiers dudict 
chapitre estans perdus et ayant estes bruslés en Tan 1568 
et 69j, par ceux de la religion prétandue réformée, comme 
il en peult justifier par Tenqueste faicte par devant le sieur 
lieutenant particullier dudict Xainctes, Ihors que la pré- 
sente ville fut prise (sic) et ladicte église ruynée et pillée, et 
aullres liltrt^s mallitieuzemenl retenus. Et par ainsy la pré- 



— 14 — 

sente desclaralion est fournye sans préjudice d*y adjousler 
ou diminuer selon l'occurance des liltres et aultres chouses 
qui se pourroienl trouver à Tadvenir. 

Vkrjat, notaire royal à Xainctes, 
A la requesle dudict sieur syndic. 

S'ensuivenl les acquêts et lesgats faicLs audicl chapitre, 
puis la siLsdicle an[njéej 1520, et lesquels le syndic auroil 
(leu par advanl desclarer le 3 d'avril dernier, es mains du 
sieur de liusty, commissaire subdél<igué, suivant les arrest 
qui nobligeoyent à bailler par desclaration ce (juc dessus. 

Premièrement, auroit ledict chapitre acquis peult avoir 
vingl-cinq ou trente ans, par descret rendu au siège prési- 
dial de Xainctes, sui* les biens saizys et criés de feu (en 
blanc) Tesniers, une petite maison scytuée en laditte ville, 
ruhe de Sainct-Maur, et entre les susdittes maisons cano 
niaUes, au fond de Monseigneur l'Evesque dudit Xainctes 
et auquel les lauds et venthes de laditte acquizition au- 
royenl esté payées ainsy que le prix provenant de la van- 
dilion faicte par le chapitre des mazures et emplassement 
du logis presbytéral du vicaire perpétuel de la susditte 
église. 

Item, cinq ou six quarreaux de terre ont esté acquis aussy 
par ledict chapitre de deffunt M. François Hervé \ peult 
avoir dix-huit ans, au derrière d'une maison canonialle et 
pour l'accomodement d'icelle. 

Plus, un quartier de pré, scis en la pré basse, près ledict 
Xainctes et en la seigneurie de Beaupuys, audict seigneur 
évesque de Xaincles appartenant. Lequel pré peult valloir 
de revenu annuel la somme de 16 livres, légué par deffunt 
M. Ambroise Poussier, prestre, chanoyne de la susdicte 
église, pour la fondation d'un obit et anniversaire, peult y 



1. Dans une autre déclaration, datée du 28 mars 1640, identique à 
ceUe-ci, sauf en quelques mots, François Hervé est dit avocat en la cour. 



— 15 — 

avoir sept ans, duquel pré n'y a que ferme verbaUe à l'ung 
desdicts chanoynes. 

Qui sont tous les lieux que le chapitre a acquis et à iceux 
légué puis la susdicle aninéej lo20, dont ledict syndic aye 
congnoissance, e&lans notoire à un chascun que les tiltres, 
enseignes et ornements de ladicte église auroyent esté 
bruslés *, qui faict que le chapitre a souffert et souffre beau- 
coup de perte de ses (hoicts et revenujs, à faulte de pouvoir 
iceux justifier au moyen de la perte de ses liltres. Affirment 
par seconde [fois] comme dessus ledict syndic cette présente 
desclaïalion eslre en tout véritable, en approbation de quoy 
il l'a signé et faict signé à sa reipiesle au notaire royal 
soubzcripl. 

Audict Xainctes, le 8 de may 1G40, après midy. 

Brlslé, syndic du chapitre. Verjat, notaire royal. 
A la requeste du sieur syndic. 

II 

4640, 3 avril, 

Desclaration que met et baille par devant tous nos sei- 
gneurs les conmiissaires généraux députiez par le roy 
pour la i-echerche du droicl d'amortissement, le syndic des 
doyen, chanoines du chapitre de l'église cathédralle Saincl- 
Pierre de Xainctes, obeyssant à la desclaration de Sa Ma- 
geste et arrest de ses conseils du 30 may 1639, signiffié le 



i. Dans Tacte du 28 mars 1640, presque idealique à celui-ci, il y a 
en cet endroit : « auroiyent esté bruslés en les églises et maisons ca- 
nonialies^ vicarialles et chapelles aussy esté ruynées, desmoUies et 
bruslées par eux de la religion prétanduc réformée et comme il appert 
par une enqucste faicte en Tan 1569 par devant le deffunt sieur lieute- 
nant particulier du siège présidial de Xaintes... n {Mêmes minutes). 

J'ai trouvé un document de 4379 dans les papiers du bas chœur qui 
est peut-être la conséquence de Tenquête de 1569. Il y est précisément 
question des maisons brûlées. C'est Tacte de vente devant justice de 
plusieurs maisons ayant appartenu au chapitre et au bas chœur. 



— Iti — 

{blanc) de janvier dernier, par Surreau, huissier, aux syn- 
dics et marguilliei's de la parroisse de La Chapelle, près 
ledict Xaincles, dépendant de la direclité dudicl chapitre, 
de tous les héritages qu'a la fabrique dudict lieu de La Cha- 
pelle, appartenant. 

Premièrement. Dict ledict syndic que tous les revenus de 
ladicte fabrique de La ChapeUe consiste en la somme de 
27 livres 4 sols 5 deniers de renies secondes, deues par 
diverses personnes, et assignez par divei's loppins de bois 
taillis, brandes, agions, niothes, vignes et terres, le tout 
bcylué en la paroisse et seigneurie de La Chapelle, donné 
el légué à ladicte fabrique de temps immémorial, dont ils 
n'ont aulcuns titres par le moyen des incendies et gueiTes 
civilles (le ceux de la religion prétendue réformée, lequel 
revenu n'est suffisant pour Tentretien des ornements el 
luminaire (hidict lieu de La Chapelle \ 

Item, un loppin de pré scytué en la paroisse de Chap- 
niers, seigneurie dudicl chapitre, duquel le revenu ne peull 
eslre que de six livres. 

Qui est tout ce qui est deubl el appartient à la fabrique, 
comme ledict syndic a asseuré eslre en tout véritable, en 
foy (le quoy il Ta signé et faict signer à sa requeste audict 
Xaincles, le 3 d'avril 1640, avant midy, en présence d'Es- 
henne Chapillon et Allexandre Princeteau, demeurant en 
ladicle paroisse. 

Brlslé. PmNCKTEAT'. Chapillon. Verjat, notaire 
roval à Xaincles. 

III 

4640, 24 octobre. 

Desclaration des terres, seigneuries, maisons el autres 
baslimens, cens, rentes, hommages, autres debvoirs appar- 



1. A cette époque il n'y avait pas de maison curiale à La GhapeUe 
ainsi que le prouve un acte du 2 mai 1639, aux mêmes minutes. 



- 17 - 

tenant aux sieurs doyen, chanoynes et chapitre de l'église 
calhédralle Sainct-Pierre dfe la ville de Xainctes, qu'ils tien- 
nent et advouent tenir du roy, nostre sire, en tous droicts do 
justice haulte, moyenne et basse, avec l'exercice d'icelle, 
a franc alleu et sans autres debvoirs que de prières, le tout 
scytué et ce prend au ressort de l'élection de Saincl-Jehan 
d'Angély, laquelle desclaration foumist discrette personne 
messire François Bruslé, prestre, docteur en théologie de 
la faculté de Paris, l'ung desdicts chanoynes et syndic du- 
dict chapitre, conune contrainct et pour obvyer aux frais 
et poursuittes que fait le sieur Martinet, en ladilte eslection 
de Saincl-Jehan, contre ledict chapitre, jaçoit qu'il ayt cy 
devant produit, le 8 de may an présant, comme il se justifie 
par le receu du sieur de Busty, aussy commis du sieur iMar- 
linel, en l'eslection dudicl Xainctes, salisfaict et baille en 
gros et général par desclaration tout ce que tient et possède 
ledict chapitre, tant esdittes eslection de Xainctes, Saint- 
Jehan d'Angély, que celle de La Rochelle, et Cougnac et 
Angoulesme, etc.... 

Premièrement. Advoue tenir ledict chapitre en laditte 
eslection de Saine t- Jehan d'Angély les terres et seigneu- 
ries de Loire, I^e Gic, Gibourne, Segné, Romazières, Mi- 
gron, Courcerac, La Vallée des Forges, une petite renie 
sur une maison ruynée, scyluée en la ville de Taillebourg. 
Lesquelles terres et seigneuries de Loire, I^ Gic, Gibourne, 
Migron, Courcerac, ledict chapitre tient en tous droicts de 
rhaslellanies, haulte, moyenne et basse justice. Et quand 
aux terres dudict Segné et Rommazières, sont tenues à 
hommage du seigneur de Fontaine Challandray. 

Qui est tout ce que le chapitre tient, possède à présent, 
et ce qui est à leur congnoissance dans ladilte eslection de 
Sa inct- Jehan, ny comprenant les aliénations cy devant 

faictes par l'authorité du roy sur ledict chapitre (Cons- 

litulion de procureur, maistre (blanc) Allonnet, procureur 
et vérificateur des criées au siège royal de Saint-Jean) 

Archives. 2 



— 18 - 

Faicl et passé le 24 octobre 1640, en présence de Louys 
Heurgauld et de Jacques VerjalJ clerc, demeurant à Xainc- 
les. l^dit Beurgauld a déclaré ne sçavoir signer. 

Brlslé. Verjat. Verjat, notaire royal. 

IV 

1690y 4 o juillet, — Saintes : Couvent des FiUes de Notre-Dame. 

Desclaralion que fournisl dame Claude Ozias, supérieure 
du couvant et monastère des filles relligieuses Nostre-Dame 
du faubourg de Saint-Maurice lès la ville de Saintes, des 
biens, domaines et héritages que possède ledit couvant, 
obéissant avecq respect et soubmission à la desclaration du 
roy nostre sire, arrest de son conseil et oixionnance de 
Monseigneui' de Bezon, intandanl de Guienne, des 5 juillet, 
27 d'août et 22 de septembre derniers, soubs les protesta- 
lions de ne se nuire ny préjudicier. 

Premièrement, le ranclos dans lequel est basty et édifflé 
puis cinquante-sept ans en ça ledit couvant et monastère 
au faubourg dudit Saint-Maurice, parroisse de Saint- 
Vivien lès ledit Saintes, avecq leur église, logemanl, autres 
baslimans et comodittés de jardin, le tout renfermé de mu- 
railles, tenu à rente noble, directe et fonsière, de Monsieur 
le prieur de Saint- Vivien, qu'elle ne peut desclarer de la 
diversitté desdittes rentes, consistant le tout en quatre jour- 
naux ou environ, dont elles n'ont aucuns tiltres ny contrats 
pour avoir esté bruslés dans le temps des guerres, lesquels 
quatre journaux peuvent estre de valleur de la somme de 
100 livres chacun journal, y en ayant une moitié dans la- 
quelle est basty leur église, cloistre et couvant, et le res- 
tant estant leur jardin. 

Plus trois petites maisons se joignant les unes les autres, 
sitluées au dedans de la ville dndit Saintes, en la parroisse 
de Saint-Michel, tenue à rente du domaine du roy au deb- 



— 19 — 

voir de quatre deniers d'anguillage ; dans lesquelles trois 
maisons lesditles relligieuses faisoienl leui* demeure et rési- 
dance au paravanl qu'elles eussent fait bastir leur nouveau 
couvant ; desquelles trois maisons elles ne peuvent retirer 
de louage ou location que 100 livres par an ; sur quoy se 
doit pranda-e les réparations qu'il y convient faire quy sont 
do M) livres au moins i)ar chescun an, outre qu'il est ti'ès 
difficile de trouver de locataires tant à raison des grandes 
charges quy sont sur ladite ville que du lieu où sont les- 
dittes maisons quy est joignant le rempart et murailles de 
ladicte ville, y ayant mesme une desdittes maisons quy 
n'est point louée despuis plusieurs années, et desquelles 
elles n'ont pareil lement point de contrat par les raisons 
(•esduittes au précédant article. 

Plus tiennent et possèdent lesdites relligieuses un petit 
héritage sittué au dedans de la paroisse de Saint-Eutrope 
lès ledit Saintes, composé de quelques petits bastimans, de 
terres labourables, quéreux et prés, el dont elles payent 
par chescun an les dismes, cens et lentes aux seigneurs de 
Chadignac, ?'ief-Gallet, doyen du chapitre dudit Saintes, 
audict chapitre, prieurés Saint-Vivien, Saint-Macoul, audit 
lieu (sic) et des Rabesnières, adjugé ausdites relligieuses 
par sentance de décret dudit siège présidial de Saintes, du 
28 septembre 1641, pour la somme de 1500 livres, el peut 
ledit héritage avecq ses apartenances et dépandances rapor- 
ter par chescun an la somme de 60 livres de revenu ou 
environ, desquels biens, domaines et héritages lesditles 
religieuses fournirent leur desclaration le 14 avril 1640, en 
exécution des desclarations de Sa Majesté el arrest de nos 
seigneurs ces commissaires généraux députtés par Sa 
Majesté pour la recherche des droits d'amorlissemant, 
comme il résulte de Tacte passé devant Tourneur, notaire 
royal ; laquelle santance de décret lesdites dames n'ont 
point pour les raisons cy dessus. 

Plus tiennent el possèdent lesdites relligieuses 9 livres 



- 20 — 

deux aires de marais sallans en deux champs, savoir 12 
aires en la prise de Gineux, tenus et mouvans de la seigneu- 
rie d'iliers et de la dame abbesse de Saintes, au droit de 
disme, à raison du dix-buictain ; et les cinq livres dix aires 
restant siont sittuées en la prize de Tournedos, sur le chenal 
de ïrousson, tenus an douzain pour di^oit de dismes et sei- 
gneurie (sic) dellaissés ausdites relligieuses pour partie (ki 
payement de Taumosne dotalle de damoiselle Marie de 
Saint-Mathieu, relligieuse audict monastère, par contrat 
du 10 de janvier 1644, dont aussy elles n'ont point de tiltre ; 
lesquels peuvent valloir tout au pins 100 livres chescune 
livre, et ne portent aucun revenu, à raison de ce qu'ils sont 
à présant couverts d'eau et les grandes réparations qu'il 
y faut faire. 

Plus, tiennent et possèdent huict livres d'autres marais 
sallans dellaissés ausdictes relligieuses pour partie du paye- 
ment d'autre aumosne dotalle de dame Charlotte Tizon, 
relligieuse au mesme monastère, par conti*at de l'année 
103() ; lesquels sont sittués au lieu apellé Piedrouty, en la 
paroisse de Saint-Martin du Gua, mouvant de la seigneurie 
de Marennes ; desquels elles n'ont point aussy de contract, 
et quy peuvent valloir aussy 100 livres la livre tout au plus, 
lesquels sont à présant inutiles, les réparations surpassant 
beaucoup au delà du revenu. 

Plus, tiennent et possèdent lesdittes relligieuses dix 
livres quatre aires d'autres marais sallans, sis et sittués en 
la prize de La Mathe, sur la rivière de Seudre, en un seul 
champ, tenus et mouvans de la seigneurie de La Boisle, 
commune (sic) de ladicte rivière au dixain du sel y crois- 
sant pour tout droit et debvoir aussy dellaissés ausdictes 
relligieuses pour partie du payement de l'aumosne dotalle 
de dame Marie Baudouin, relligieuse audit monastère, par 
contrat du 14 aoust 1683 ; lesquels sont de mesme valleur 
que les précédans de 100 livres la livre tout au plus, et quy 



— 21 — 

ne leur aporte aucun revenu, altanidu le peu de valleur du 
sel et les grandes réparations qu'il y faut faire. 

Plu8, desclare lesdicles dames relligieuses qu'il leur est 
(leu la somme de 25 livres de rente par les frères Cordel- 
liei^ de ladicle ville, pour raison d*une cession de certains 
prés, sittués en la seigneurie d'Orlac, faicle par lesdicles 
dames, par conlracl du dernier de juillet 1651. 

Plus, la somme de 6 livres sur une maison bruslée dans 
le temps des guerres, silluée dans le faubourg de Sainl- 
Eulrope, près les roches, de laquelle elle n*ont point aussy 
de conlracl par les raisons cy dessus desduittes. 

Quy sont tous les biens, domaines et héritages que les- 
dicles relligieuses et couvant possèdent, ne jouissant d'au- 
(ums biens nobles, sur lesquels dits biens et quelques pan- 
lions de filles sécullières qu'elles instruisent à la pielté 
(Testienne et bonne mœurs audit monastère, vivent et sont 
entretenues trente et une relligieuses professe et de cœuer, 
neuf relligieuses sœurs layes, leur confesseur, deux ser- 
vantes du dedans, deux autres servantes ou lourières du 
dehors et trois vaslels, entretiennent leur dict couvant de 
réparations et leur église d'omemant, de telle sorte que 
sans le secours et les assistances des parans d'aucunes des- 
dites relligieuses elles auroient de la [)eyne à subsister, veu 
les grandes charges ausquelles elles sont assujetties et leur 
|)eu de revenu. Affirmant par sermant ladilte dame Ozias... 

que la suvsdicte desclaration est véritable Fait et passé 

à la grisle cl parloir dudit monastère, le 15 juillet 1690, en 
présance de Jean Quetier et Jacques Mosnier, escolliers, 
demeurant audit Saintes. 

Claude Ozias. Oiftier. Daudet, notaire royal 
à Saintes. 



— 22 — 



4692. — Déclarations des biens de main morte faites par le clergé de 
l'ancien diocèse de Saintes, en 1692, en vertu de Tédit royal de décem- 
bre 1691, contenant aussi déclaration des impôts. — Dans les minutes 
de Gasquel, J, Arnauld, Feuilleteau, notaires royaux à Saintes, en Vélude 
de M. Laferrière, notaire à Saintes. 

PRIEUHE'CUHE DE LA VERONE. 

AuJQurd'huy, Q"" de may 1G92 a comparu en sa per- 
sonne missire Nicolas Arnaud, prestre, prieur-curé de la 
{)arroisse de Saint-Marlin de Miossay, autrement La Ver- 
gue, proche Saint-Jean-d'Angély,y demeurant, lequel pour 
satisfaire 

A dit qu'il lient ledit prieure-cure en franche aumosne, 
qu'il y perçoit tous les fruits décimaux au \mg\ des fruits 
à la réserve d'un tènement d'environ quarante jour- 
noaux, où il les perçoit au treize, et d'une autre piesse 
d'environ dix journeaux où il prend pour tout droit le sixte 
des fruits. 

Déclare n'avoir aucuns nouveaux acquêts appartenans 
audit prieuré, et néanmoins possède d'ancien domaine 
sa maison presbytérale, joignant l'église, consistant en 
une chambre haute, une basse, une petite cuisine, un petit 
collier, un chay qui sert aussi de grange, le grenier sur le 
collier, une escurie, la cour entre deux, greaier à foin y 
joignant, comme auesy dans un seul tènement un jardin 
contenant avec le champ fnjitier environ deux journeaux, 
ufi pré contenant environ tix>is journeaux et une vigne fort 
stérile et sujette à geler, de manière qu'il faudra l'arracher, 
contenant environ quatre journeaux, lesquels domaines se 
louchant les uns les autres, confrontent du costé du levant 
y un chemin qui va à la Touche, du costé du couchant aux 
ouches de Jean Guignai, un fossé entre deux, vers le sep- 
lantrion à l'église et à un fossé joignant^ vers le midy SfU 
chemin qui va de Saint-Jean-d'Angély à Charente. 



— 23 -^ 

Déclare, de plus, posséder un morceau de pré fort ingrat 
d'un joumeau ou environ, nommé le pré du Petit-Marais, 
( onfrontanl, du midi, au pré (Mi seigneur de Lavergnc, du 
septentrion au pré de la veuve de Lestoille, vers l'oriant au 
pré de Pierre Vrillon, vers l'occident, au pré de Méry 
Augier. 

Plus, une pièce de pré contenant environ un journal et 
demi, fort ingrat, situé au lieu nommé les prés de Campa- 
gne, confrontant (à d'autres prés) 

Plus, un petit pré d'environ demi journal, appelle la 
Molle, confrontant d'un cosié à François Bonnin, d'un au- 
tre à I^ierj'e Kabion, d'un coslé au chemin qui va à la Tou- 
che, el (l'un autre coslé à la veuve de Jacques Drouillard, 
qui sont lous les domaines qu'il posi?ède, si ce n'est encore 
un fort petit endroit (sic) contenant environ quatre car- 
reaux, au lieu appelle la Fontaine de Saint-Martin. 

Déclare letlit sieur prieur avoir de rantes nobles en la 
prairie de Lavergne 27 sols sur divers particuliers, et 10 
sols sur un lopin de pré dans la prairie de Champagne, 
tenu i)ar la veuve Michel Rager, et 5 sols 6 deniers de rante 
annuelle sur les maisons possédées par Elie Arnaud, ton- 
deur de Saint-Jean-d'Angély. Desquels revenus et domai- 
nes cy-dessus exprimés ledit sieur Arnaud jouyt par ses 
mains dejniis trente-six ans qu'il en est prieur, ne pouvant 
treuver de fermiei', et peut amasser par chacun an dcvsdits 
revenus trois cents boisseaux ' de tout grain, mesure de 
Saint-Jean, où il en faut quatre à la carlière, dont il y a très 
peu de froment et environ soixante barriques de vin les 
bonnes années, quatre chartées de foin, douze ou quinze 
agneaux et environ pour 50 sols de chanvre et lin ; ayant 
de décimes ordinaires 44 livres, et 90 livres du dernier don 
du roy, et ayant 100 sols pour un registre, n'ayant au- 



i. Poaillé, Lavei*gne ou Mioussay : 1.200 Hvres. 



— 24 — 

cuns revenus de fabrique el ayant pour cet effecl employé 
Id meilleure pari de ses revenus à la décoration de son église 
cl à l'enlretien nécessaire d'icelle, ne pouvant tirer aucun 
denier de ses parroissiens qui sont quasi tous pauvres jour- 
naliers ; dit aussi que la récolte des fruits luy est d'une 
gj'ande dépense, à cause de réloignenient des terres les 
unes des autres, si bien que les dernières années il n'a pas 
fait de son bénéfice 300 livres, toutes charges payées. 

Desquelles déclarations ledit sieur Arnaud, prieur, a de- 
mandé et eu acte 

Fait et passé à Xaintes, en mon eslude, ledit jour &" de 
mai 1G92, en pré^ance de maistre Jean Bardon. estudiant 
en philc^ophic, et Pierre Tanguidé, clerc, tesmoins requis, 
demeurant audit Xaintes. 

AnNAi n, prieur-curé de F^a Vergne. Bahdon. Tangiidk. 
Ahnauld, notaii'e royal à Xaintes. 



VI 

CURE DE SAINT-FELIX. 

Aujouird'huy, 16 mai 1692 a comparu missire Jean 

Lhospital, prestre, curé de la parroissc de Sainl-Phélix en 

Surgères, y demeurani, lequel pmir satisfaire a déclaré 

qu'il tient ladite cure de Sainl-Phélix à franche aumosne el 
en perçoit les fruits décimaux au vingt-cinq, à l'exception 
du village de Puybonnin, où elles sont perceus par les Mi- 
nimes de Surgères, lesquels prennent le sixte des fruits 
dudit village ; le presbitère et domaine de ladite cure con- 
cislan en une maison, une basse-cour, une escurie, un jar- 
din el une petite pièce de terre contenant tout ensemble en- 
viron un journal et demi, confrontant, de l'oriant, au che- 
min qui va de Marsai à Saint-Jean-d'Angély, de Toccidant 
au chemin qui va dudit Sainl-Phélix à Surgères, du midy 



— 25 — 

â une pièce de terre apartenanl à la vefve d'Aubigné et au- 
dit chemin de Marsai à Sainf-Jean-d'Angély, et du seplan- 
trion à l'église, le toul d'anlien domaine. 

IMus, une petite pièce de pré et une petite pièce de terre 
labourable, se joignant Tune l'autre, située au lieu apellé 
Laubarée, contenant environ un journal, confrontant, du 
côté de levan, à une pièce de terre appartenant au seigneur 
de Migré, de l'oiciilan à un petit pré a})partenant au sieur 
Crampe, du niidy aux terres de la seigneurie du Bouchet, 
et du seplantrion au ruisseau qui dessand des fontaines de 
Laubarée au moulin de Sautreau, aussi d'antien domaine. 

I^lus, ledit sieur curé prend le droit d'agrièrc au sejïtin 
des fruits sur trois journaux de terre [)oceddée par Fran- 
çois fiallon, Louis Daubigné, la vefve Daubigné et autres. 
De toutes lescpielles dixmes, agrières et domaine ledit sieur 
curé jouit par ses mains et peut le tout valloir 400 livres de 
revenu '. Sur quoy il est c^hargé de 29 livres 10 sols de dé- 
cimes et a payé pour le dernier don du roy 81 livres ; de 
plus, doit 36 livres de renthe au seigneur abbé de Saint- 
Jean-d'Angély à cause de ladite cure. 

Dont et de tout ce que dessus ledit curé a requis acte 

Fait et passé à Xaintes, en mon estu<le, en présence de 
maistres Daniel Gourgue, praticien, et Pierre Tanguidé, 
clerc, tesmoins recjuis. 

Lhospital. Goriu;ri:. FANGriDi':. Ai^nmid, notaii'c 
royal à Xainles. 

\II 
CURE DE PERIGNAC. 

Aujourd'hui, 25 de mai 1092, avant midy, par devant le 
notaire greffier des convantions à Xaintes, soussigné, et en 

1. Fouillé^ Saint-Félix : 800 livres. 



— 26 - 

prézance des lesmoins bas nommés, a comparu, en sa pe^ 
sonne, missire René Ballet, preslre, curé de la parroisse 
de Saint-Pierre de Pérignac, au prézant diocèze de Xain- 
les, y demeurant, lequel pour satisfaire à ledit du roy du 
mois de décembre 1691, el arrest de son conseil donné en 
consé(juance le 18 de mai's dernier, au subjet des biens de 
main-morte, desclare tenir, pocéder, jouir des biens et 
lieux sy après désignez et expouséz, avec leur revenu el 
charges, en la forme qui s'ensuit. 

Premièrement, sa maison curialle, scituée audit bourg 
de Pérignac, concistanten chambi-es basses, cuizine, célier, 
une petite grange, une basse-cour, un jardrin potager, con- 
tenant le tout environ soixante cari'eaux, confrontant d'un 
bout au grand chemin qui va et vient du bourg à Pons (les 
autres confrontations sont celles de particuliers). 

llem. le sieur curé jouist d'une rante noble de 10 picotains 
de froman, mesure de Pons, une poulie ou 7 sols deniers, 
dhuo sur une piesse de lerre, conlenant environ deux jour- 
naux soixante-dix carreaux, située audit lieu de Pérignac, 
ap])ellée la C'ombe de la Pouyade (confrontations). Item, 
10 sols de rante due sur un petit pré. Item les agrières d'une 
[)clile [)iesse de teire, contenani environ cinquante car- 
reaux, scituée au village de Gons. Item, possède environ 
soixante carreaux de pré médiocrement bon, dans la prai- 
rie (le (lon, de la valeur de 6 à 7 livres, qu'il tient à franche 
ausvnosne. Item, jouist ledit curé des dixmes de vin, blé et 
de (|uel(|ues nauvalles, chanvre, lins, légumes et aigneaux, 
dans l'eslandue de ladilte paroisse, qui sont scituées en 
deux élections, scavoir Xaintes et Cognac, toutes lesquelles 
dixmes ledit curé a affermé, scavoir: celles de l'eslection de 
Xaintes, HOO livres à Jacques Chevallier, chinirgien, par 
contract, ('elles de l'eslection de Cognac, avec quelques no- 
valles à Jullien Martineau, du village de Virlet, de la par- 
roisse de Pérignac, et à François Floret, du village de Lou- 
zignac, dans la parroisse de Brives, aussi par contract du 



— 27 — 

15 febvrier 1691, receu par ledit Portier, pour le prix et 
somme de 220 livres \ 

Desclare payer pour les décimes ordinaires 29 livres 
7 sols 7 deniers, et poui- les extraordinaires 85 livres 8 li- 
vres 6 sols. Pour le papier de baplesme, mariage et mor- 
tuaire a payé 21 livres, et outre entrelient son église de 
luminaire, pain, vin pour Téglize, la fabrique n'ayant que 
6 sols sur une piesse de terre. 

Et comme la desrlaration et spéciffication des dixmes sy 
dessus n en faicl (fu'une partye de celles qui se perçoyvent 
dan toute l'eslandue de laditte parroisse, le sieur curé des- 
clare que le pai-sus est pris et partagé par messieurs les abé 
do Saint-Jean-d'Angély et prieur dudil prieuré de Pérignac, 
à La Frouade, Fondouce et autre. 

Faict et pasRé à Xaiiictes, en mon estude, en présance de 
Jean Begouin (sic), maître savetier, et Antoyne Mauroux. 
Ballkt, prestre, ciuré dudit Pérignac. BornooiN. 
Gasouet, prestre, euré dudit Périgna<'. 

Mil 

PIŒVOTE DE SAINT'EUriWPE DE SAINTES, 
PHIEUIŒS DE MONT H ELI IV ET DE FAVAUD, 

/Vujourd'huy, 27 de may 1692 a comparu dom Hellye 

Maurougue, prestre, religieux profex de Tordre de Saint- 
Benoist de la congrégation de ('luny, prévost de Saint-Eu- 
trope, prieur du prieuré de Saint-Thomas de Montelin, 
despandanl du prieuré convantuel de Sainte-Geme, dudit 
ordre Saint-Benoist, et encore prieur de Saint-Pierre de 
Favaud, dudit prieuré de Sainte-Geme, demeurant au 
prieuré convantuel dudit Saint-Ëutrope, lequel pour satis- 
faire desclare tenir, posséder, jouir des biens et lieux 

1. Total 520 livres. Cette cure est portée au pouillé pour 900 livres. 



-r -28 — 

(Jespandans desdilles prévoslé et prieuré sy après dézignés 
et spécifiiez, avec leur revenu et charges dans Tordre qui 
suit. 

Premièrement^ deselare qu'il a un petit apparlemanl au- 
dit {)rieuré de Saint-Eutrope, despandant de laditle pré- 
voslé, dans lequel il fait sa demeure ; qu'il a droit d'antrée 
sur toutes damrées qui se vandent et deschargent sur le 
bord de la Charante, dans l'estanduc de la seigneurie de 
Saint-Eutrope, droit de foyre et marché, bien qu'il ne se 
tient aucuns marché, diroiz de grande mezures du blé et vin; 
lequel revenu a esté cy devant affermé la somme de 7 livres 
ei prézantement il ne peut trouvé de fermier et en jouit. 
Item, le sieur prévost a droit de percevoir trois sols par 
thonneaux de vin et d'eau-de-vie, tant en vante que revante, 
sur tous les habitans et taverniers de laditte seigneurie ; 
droiz sur les boulangers, taneurs,blanconniers et bouchers: 
droit de ratelage dans toute la seigneurie et droit de faire 
exercer la justice et pollice à Teffect de quoy les droits sy 
dessus ont esté attribuez audit office par les sieurs prieur* 
et religieux de Saint-Eutrope, suyvant la desclaralion qu'en 
doibl le prieur de Saint-Eutrope. Tient le sieur prévost une 
pièce de terre en dhomaine au fief appelle sur Lafons, con- 
lenan (juatre-vingt carreaux, confrontant d*un costé au 
planty de vigne dudit siieur prieur, d'autre costé au chemin 
qui va dudit Saint-Eutrope à Pons. Plus, une autre piesse 
de terre aussy en dhomaine, prize au dessus le planty, con- 
tenant (blanc), sur laquelle prise de terre et la précédante 

le sieur prieur a droit de terrage au sixtain des fruics ^ 

Plus, deux loppins de pré, scituez dans la petite rivière 
apartenant à Monseigneur l'évesque de Xainctes, la pre- 
mière contenant un journal trente carreaux, confrontant 
(blanc), l'estier entre deux, et d*un bout au fleuve de Cha- 



1. Ici comme plus loin toutes les confrontations personneUes, sans 
intérêt actueUement, sont supprimées. 



— 29 — 

ranle ; l'autre contenant six vingt carreaux, confrontanl 
d'un costé au pré de Baslien Guyot (ou Guyei), d'autre au 
pré du sieur prieuj' de Saint-Vivien, d'un bout au pré des 
Jacobins ; et pour ce paye de rante annuelle audit seigneur 
évesque quatre boisseaux d'avoyne, mesure de Xainctes. 

Le l'evenu duquel bénéfice ne peut aller qu'à 35 ou 40 
livres au plus, qu'il en jouist par ses mains faute de fer- 
mier, de quoy il n'a de tiltre. 

Au regard dudil prieuré de Monlelin, en la paroisse de 
Sainte-Geme, desclare qu'il y a une petite chapelle desdiée 
à saint Thomas, dans laquelle on célèbre la sainte messe, 
près laquelle il pocède en dhomayne quatre journeaux ou 
environ de terre, prés et mottes, avec les deux tiei's ou envi- 
ron d'un journal de bois taillis, joignant laditte terre, con- 
frontanl d'une part à un cours d'eau qui coule de Saint- 
Thomas à Favaud, d'autre part au chemin qui va dudit lieu 

au Gua Item, possèdde une maison et la moytyé d'une 

grange, un petit jardrin par le derrière, confrontant d'un 
costé au quéreux du village apellé Saint-Thomas, d'autre 
coslé audit ruisseau qu'il a acquis despuis vingt ou vingt- 
cinq ans de divers particuliers, ses tenantiers du prieuré, 
pour resevoir les fruix d'icelluy, et pour raison de quoy le 
sieur prieur a payé au roi le droit d'admortissement. Item, 
ledit sieur prieur a droit de prandre et percevoir les dimes 
grosses et menues sur une anclave en piesse de terre autour 
de ladite chaïKîlle, suivant les confrontations suivantes, qui 
commance au dessus le village appelle des Bari'eaux, le 
grand chemin entre deux qui conduit de la ville de Xaintes à 
Marenncs, et le long ledit chemin jus(jues au lieu appelle la 
Croix de bois, et dudit lieu suivant un chemin ou santier 
qui sépare la seigneurie du prieuré avec celle de Cadeuil 
jusques à un chemin qui fait la sépaji*alion de la parroisse 
du Gua à celle dudit Sainte-Geme, jusques à un chemin qui 
condnist du Gua audit village des Barreaux, première con- 
frontation qui sépare laditte anclave de Saint-Thomas 



— 30 — 

d'avec celle du prieuré de Maigné ; les dismes se payant au 
dixain des fruiz ; laditte anclave estant séparée pour les 
droiz seigneuj'iaux ; que le sieur prieur jouist entre lui et 
la seigneurie de Monlelain, appartenan au seigneur comte 
de Alarennes, (|ui est séparée par un chemin qui pran des- 
pui^ le susdit chemin, qui le sépare de la seigneurie de 
(-^adeuil, le long de la vigne de Monthrunau et le long du 
village appelle des Pages, jusque» au chemin sus-nommé 
qui le sépare de la susditte anclave de Maigné ; ledit prieur 
ayant la seigneurie despuis ledit chemin jusques à celui de 
Marennes, et pour cet effet pran les terrages des grains et 
ranle seigneuriale. Laditte anclave estan la plus part en 
hois et brandes, peult produii*e annuellement vingt bois- 
seaux de tous grains, mezure de Pont labbé, tant en dixmes 
que terrage, outre ce la dixme de la vigne de Montbrunau 
au ti'ezain de la vendange qui luy raporte annuellement une 
demye barrique de vin. Il a de rante seigneuriale, tant en 
argent, chapons, poulie, grain et avoyne, la valleur de 35 
à 40 livres, relepvant de la seigneurie de Sainte-Geme, pour 
raison de quoi il ne fait aucune redevance, tenant le tout à 
franche aulmosne. Ledit prieuré n'estani point taxé aux 
décimes ordinaires, mais a esté taxé aux décimes extr^aor- 
dinaires à la somme de 30 livres, payiables] à cinq termes. 
Pour le prieuré de Saint-Pierre de Favaud, en la par- 
roi&se de Favaud, desclare qu'il y a une églize commune 
avec le curé du lieu, et en laquelle seullemen il célèbre à 
l'honneur du patron de laditte églize une messe : le revenu 
dudit prieuré roncistant en une rante seigneuriale de d^x 
boisseaux fromant, dix boisseaux mesture, mezure de Saul- 
jon, suer le moulim à eau appelle de Cholel, scitué en la par- 
roisee de Favaud, et sur vingt-quatre joumeaux de pré rou- 
ches des aparlenances du moulin pocédé par le sieur Gentil, 
seigneur de la Fontoumelle et Varzay ; plus une rante de 
12 sols et une de 8 sols sur quelques prés près le mouUin 
appartenant aux héritiers de feu Estourneau, sieur de La 



— 31 — 

Gaillarderie, plus une ranle sur deux anclaves appellées 
l.urlaud et Chanlemerle, contenant vingt-neuf joiimeaux 
de terres, au debvoir de li sols par chascun journal et un 
couble de chapon sur le tout. Le tout de ranle noble ; les 
enclaves appartenant aux enfants mineurs du seigneur de 
Saint-Mathieu. 

Item, desclare avoir le droit de terrage des fruiz qui pro- 
viennent dans une piesse de terre scituée au delà le mouUin, 
contenant vingt ou vingt-trois journeaux, confrontant d'un 
costé au chemin qui conduist dudit bourg du Gua à Sablon - 
ceaux, qui est dans la parroisse de Dersye, quoique le sieur 
curé de Favaud, préland estre dans la sienne qui est des 
dépendances de la mestérye de La Chez. 

Item a droit de terrage au huitain des fruiz d'un plantis 
de vigne appartenant à plusieui's particuliers. 

Item, jouist d'une rante seigneuriale de deux couples (sic) 
dé chapons et 12 sols en argent sur les bois appelles les 
bois des Tousches Le tout à franche aulmosne, et du- 
quel prieuré il jouist par ses mains, n'ayant affermé seullc- 
ment que les teiTages du plantis de vigne pour la sonmie 
de 24 livres. Tout le revenu duquel bénéfice peult aller an- 
nuellement à la somme de six vingt livres \ ledit prieur 
n'estait taxé à aucuns décimes ordinaires, mais il l'a esté 
pour l'extraordinaire, pour le don du roy à la somme de 
30 livres, payable en cinq termes, et pour la nouvelle taxe 
à 50 sols par an. 

A droit de dire la messe en laditte qualité de prieur dans 
laditte églize, à la fcste du patron. Qui sont tous les reve- 
nus 

Faict et passé audict Xaintes, en mon estude, en présente 



1. PouiUé, Favaud seul est esUmé 300 livres. MontheUn n'étant pas 
mentionné, on peut supposer que ce chifTre comprend les deux bénéfi- 
ces. 



— 32 - 

de Louis Henaud et Pierre Ellye,abilans de Saincl-Eulrope. 

MAriiororK, prévos-l de Sainl-Eutn>i)e. Loris Rknai d. 
PiiJiUK Elmk. Gasqikt. 



L\ 



P m EU HE CLAUSTRAL DE L'ABBAYE DE F0\ DOUCE. 

Aujourd'huy, 28 de may 1G92, avant midy, par devant le 
notaire et greffier des convanlions à Xainles soussigné,et en 
prézance dcr^ lesmoins bas nommez, a comparu en sa per- 
sonne dom Adrien du Caurroy, prestre, religieux profexde 
l'ordre de Sainl-Benoisl, prieur claustral de Tabaye Noslre- 
Dame de Foiuloulce, j)arroisse de Saint-Bris des Bois, au 
présent diocèze de Xainctes, demeurant audit Fondoulce, 
lequel pour satisfaire à ledit du roy du mois de décembi'e 
1G91 et arrest de son conseil donné en conséquance le 18 
de mars dernier au subjet des biens de main-morte, des- 
clare tenir, posséder, jouir des biens et lieux sy après dési- 
gnés et 9pé(?iffiés avec leur revenu et charges en la forme 
qui s'ensuit. 

Premièrement, un petit appaiiemant de maison concis- 
tant en chambres basses, grenier, buscher, cave, escurie, 
grenier à foing, four et basse-cour, qui est commune avec 
le sieur sacristain dudit lieu dans lenclos de laditte abbaye; 
plus quatre journeaux de dhomaynes dans un tenan, com- 
pris les fossez et palisses, dans lequel est compris son jar- 
drin, contenant 25 carreaux ou environ ; un petit pré con- 
tenant demy journal et le restant planté de vigne estan d'an 
tien dhomayne, renfermé et anglobé dans l'anclos et an- 
reinte de laditte abbaye. Le tout à franche aumosne, sauf 
de quatre-vingts carreaux de terre compris dans les 4 jour- 
neaux qu'il a fait planter en vigne et par lui acquise des 



— 33 — 

nommés Jean Fraigneau et Jeanne Resiion, sa femme, 
pour la somme de 31 livres 10 sols, par conlract du 27 jan- 
vier 1679, receu Foucaud, notaire royal de Saint-Sauvan ; 
de laquelle aquisition le sieur prieur desclare en avoir payé 
le droit d'admorlissemenl et nouvel acquest suivant la quit- 
tance qu'il a retirée le 25 avril, signé Bertrand. Ne payant 
aucuns devoirs pour raison de susdit ranclos et dho- 
mayne, mais seullement 5 sols de rante noble au seigneur 
abbé de Fontdoulce, {K>ur raison de quatre-vingts carreaux 
el la di<ime au trezain des fruix quy peuH bien valloir de 
revenu annuel, tous fraix faits, sans comprandre les basti- 
mans, la somme de 510 livrets, de quoy il jouist par ses 
mains en ce y compris la pantion viagère qui sera sy après 
desclarée. 

Desclare lui estre payé par le seigneur abbé ou ses fer- 
miers de Fontdoulce, annuellement el par quartiers et par 
advance en argent effectif, la somme de 480 livres de pan- 
tion annuelle ' et portion monacale. 

Pour raison desquelles susdittes choses ledit sieur prieur 
paye pour décimes ordinaires * la somme de 10 livres, et 
pour le don du roy ou décimes extraordinaires a esté taxé 
à 100 livres, pay[ables] en cinq termes, dont le dernier 
finira au mois d'octobre prochain. 



1. Fontdouce est portée en totalité au pouillé pour 3.000 livres. Voir 
une autre déclaration dans Archives, XV, p. 245. 

2. Les décimes sont une taxe spécialement imposée par le clergé et 
payée par lui. 

Avant 1561 la levée des décimes n'avait lieu que dans certaines cir- 
constances, mais le 22 octobre de cette même année, le clergé s'obligea 
à payer une somme déterminée pendant dix ans, l'engagement se re- 
nouvela et devint perpétuel. 

Le don gratuit date de 1516. Etabli pour une année d'abord, il fut pro- 
rogé d'année en année. Le plus curieux c'est que la base de répartition 
inconnue aux intéressés était encore la même en 1700 qu'en 1516. Cf. 
Lois ecclésiastiques. H, IV. Décime était féminin autrefois. Aujourd'hui 
encore la campagne dit une centime. 

Archives. 3 



— 34 — 

Quy sont tous les biens et revenus que ledit sieur prieur 
jouist et possède en ladilte paroisse de Saint-Bris, pour 
l'aison du prieuré qui na d'autre estandue que icelle, affir- 
mant, sous les protestations qu'il fait, qu'elle ne poun^a luy 
nuyre, mesnie d'augmenter ou diminuer en cas de tiltre, 
n'en ayant quant à présent aucuns et jouissant dudit 
prieuré comme ont fait les prédécesseurs prieurs. De quoy 
il a requis acte 

Faictet passé audit Xainctes, en mon estude, en présan4:'c 
de Pliilipes Hommeau, sieur des Fougères, et de Charles 
Mousche, marchand, demeurant au bourg d'Archat, les- 
moins requis, qui ont tous signé, fors ledit Mousche, qui a 
desclaré ne le pouvoLi* faire pour estre estropié de sa main 
droite de ce interpellé. 

Du Caurroy, prieur claustral de Fondouce. 
P. HoMMKAu. Gasoiet, notaire, gi'effier des 
convantions à Xaintes. 



X 



eu HE DE GIVREZ AC, 



Aujourd'huy, 28 de may 1692 a comparu missire Guy 

Montpezat, prestre, curé de la parroisse de Givrezac, au 
prézant diocèze de Xaintonge, demeurant audit lieu de Gi- 
vrezac, lequel pour satisfaire 

Premièrement, desclaré le sieur de Montpezat, curé sus- 
dit, que saditte parroisse est d'une petite estandue pour n'y 
avoir que quatre-vingt communians, qu'il perçoit les dixmes 
des blés, vins, légumes et aigneaux; que sa maison curialle 
est peu de choze n'estant pas presque logeable, renfermée 
par une basse-cour, un petit jardrin potage renfermé de 
muraille. Le tout contenant environ vingt carreaux, con- 
frontant d'un costé au grand chemin qui va et vient de Mor- 



— 35 — 

lagne, au jardrin du sieur Dulac, marchant, d'un bout vers 
le septanlrion et d'autre bout audit bourg. 

Ileui un autre petit jardrin ranfermé de palisse, conte- 
nant quatre à cinq carreaux de terre, confrontant d'une part 
à un petit mas de lerre et emplassement vague près de 
l'églize le cymetière 

Item, deux journeaux de terre labourable au lieu apellé 
la Croix, confrontant d'um co^lé au chemin qui conduit à 

Uansanne pour raison desquelle maison, jardrin et 

tcire, le sieur curé paye au seigneur du lieu certaine ranle 
seigneuj'alle, tant en blé, avoyne et chapons. 

Ilem, pocedde le sieur curé une vigne contenant enviroai 
deux journeaux, renfermé de palisse, confrontant d'un 

bout au grand chemin qui va à Gémozac laquelle est 

chargée d'une ranle seigneuralle qu'il paye au sieur Ré- 
gna ud de Pons. 

Item, un autre journal de teiTe appelle les Vigneaux. 

Item, pocedde une rante de deux boisseaux de froman, 
une paire de chapons et 3 sols en argent sur certains mas de 
lerre appelle Gasle-Bourse 

Tous lesquels biens désignez et confrontés ont esté donné 
à laditte cure par feu messire Floret, prestre, curé de la 
parroisse de Thanzac, pour obliger un curé de rézider amlil 
lieu de Givrezac et grossir le revenu de la cure qui ne pou- 
voir enlrelenir un prestre. De lous lesquels dhomaynes ledit 
sieur curé jouisl par ses mains, que le revenu ne peult aller 
à 20 livres et que les dismes sont affermées la sonmie de 
320 livres ' aux nommés Pineau et Baillou par conlract 
receu Depont, notaire à Pons, pour celte présente année 
seullemant. 

Desclare en outre le sieur curé qu'il n'y a point de fabri- 
que, qu'il fournit vollontairement lous les abis sacerdotaux, 
le luminayre, le pain et le vin pour les messes, et fait les 

i , Fouillé, Givrezac : 600 livres. 



— 3G — 

réparations de Téglize, qu'il a payé cette présente année 
40 sols pour les papiers de baptême, mortuaire et mariage, 
qu'il paye pour décime IG livres 10 sols. Qui est tout le 
revenu et charges de son bénélice, ce qu'il affirme par ser- 

niant eslre véritable 

Ce fut fait et passé audit Xaintes, en mon estude, en pré- 
sence de Charles Bournillaud, sieur de La Vilelte, mar- 
chant, demeurant au Port-d'Envaud, parroisse de Saint- 
Sornin-(le-Seschau<l, et de Pierre (iirard, abitant dudit 
Xainles, témoins requis. 

GlY MONTPESAT. BoiRNlLLAlD. GaSQIKT. 

XI 

CVRE DE VHOVMEE. 

Aujourd'huy, 28 de may 1092 a comparu messire 

François Gious, prestre, curé de la paroisse de Saint-Denis 
de L'hommée, y demeurant, lequel poui' satisfaire 

Premièrement, ledit sieur Gious, curé susdit, desclarc 
pocedder, jouir d'une petite maison presbytéralle, appar- 
tenance et dépendance d'icelle, une basse-cour, une 
ayre et trois joumeaux de terre, laditte églize entre deux ; 
laditte maison avec son jardrin et ayre joignant confron- 
tant d'un costé du nort à son églize, de l'autre costé au 
midy au chemp de Saint-Denis... à franche aumosne. 

Plus, trois journeaux de terre labourable d'un bout 

au midy aux terres à ladite églize et à l'ayre de ladite cure... 
la moitié de laquelle piesse de terre est à franche aumosne 
et l'autre à terrage au sixte des fruicts dudit seigneur de 
Lhommée. 

Plus, un journal de pré autrement marois, confrontant 
d'un bout au chemin qui va dudil bourg de Lhommée au 

fief de La Martre et Médée, d'autre bout aux marois 

chargé de quatre messes par an. Plus la disme des bléez, 
vins et aigneaux et d'un peu de foing, le tout n'estant que 



— 37 — 

de la valleur d'environ de 200 livres; et veu le peu de val- 
leur de iaditle cure, icelle cure a esté deschargée de déci- 
mes desclaranl en outre qu'il n'y a poincl de fabrique 

en laditte églize, que luy mesme en fait les fonctions de 
isihnq[eur] et entretien son églize de luminaire, abiz sacer- 
dotaux et réparation. Laquelle églize n'a d'autre revenu 
({u'un pré de trois journeaux, affermé verballemenl 24 li- 
vres ', lequel pré a esté légué à ladite cure par feu missire 
Jean Octeau, vivant prestre, curé du Douhet, par son testa- 
ment du 8 juillet 1G80, signé (Jhollet, notaire à Taillebourg, 
à la charge que le curé de Lhommée disra quatre messes 
par an... Qui est tout, affirmant par sermant la présante 
déclaration véritable. 

Ce fut fait et passé en pré^sence de Jean Begouin, maistixî 
savetier, demeurant au faubourg Saint-Eutrope, et de 
François Compagnon. 

Giois, curé de l'Homé. Bolrgoin. Compagnon. 
Gasquet. 

XII 

CUHË DE SÀINT-ELJTROPE DE SAINTES. 

Aujourd'huy, 28 de may 1692 a compani... messire 

lîlmanuel Blancher, prestre, curé ou vicquaire perpétuel de 
la parroisse de Saint-Eutrope lez Xaintes, y demeurant, 
lequel pour satisfaire 

IVemièrement, desclare tenir et poceddcr laditte cure à 
laquelle il n'y a point de maison presbytéralle, estan à loyer 
de maison, pour raison de quoy il paye annuellement la 
somme de 33 livTes de ferme. Tien et pocedde une mazure 
où estoit autrefois basty la maison presbytérialle, deux 
petites mottes à faire chanvre au-dessous, confrontant la 
mazure et motte du caste du nor à la rue qui conduist à la 

1. PouiUé, L'Houmée : 300 livres. 



— 38 — 

Grand'Fons, d'autre costé au midy aux mottes... au levant 
au jardrin de Jean Rusleaud, chirurgien, d'autre bout aux 
mottes... chargée de deux chapons de rante noble due au 
seigneur prieur de Saint-Eutrope, 

Item, un jardrin renfermé de muraille qui confronte d'un 
costé au nord au jardrin de Jacques Coussard, d'autre cost^ 
à laditte rue qui va à la Grand'Fons, d'un bout au lev^anl à 
laditte rue et d'autre bout au couchant au jardrin dudit 
sieur prieur de Saint-Eutrope, contenant environ trente car- 
reaux. 

Item, une piesse de terre labourable scituée en laditte 
parroisse de Saint-Eutrope, contenant environ quatre- 
vingt carreaux (confrontations sans intérêt)^ chargée de 15 
sols de rante et d'un Libéra tous les jours de dimanche, 
estant d'une fondation et entien dhomayne de la cure il y a 
plus de deux cens ans. 

Item, desclare que ledit sieur prieur luy paye annuelle- 
ment et par quartiers pour sa portion congrue suyvant la 
desclaration du roy la somme de 300 livres ; que les dho- 
maynes sy dessus sont de valleur de 60 sols * par an. Et sur 
lesdits revenus il paye, outre sa ferme de maison, 33 livres 
conune dit est, celle de 22 livres pour les décimes ordi- 
naires, 4 li\Tes pour l'exlraord inaire et 3 livres pour l'em- 
prunt. Et conmie il n'y a point de fabrique, le sieur curé 
fournist le luminaire de son églize, le pain et le vin pour 
dire les messes ; a payé cette année pour les livres de bap- 
lesme, mortuaire et mariage, 20 livres. Qui est tout ce dont 
le sieur curé jouist et paye, affirmant par sermant 

Faict et passé audict Saint-Eutrope, en la demeure du 
sieur curé, en présance de Jacques Dupeux, marchand sar- 
gier, et de Guillaume Murail, garson sarger, demeurant au 
dit Saint-Eutrope 

Blanchet, curé de Saint-Eutrope. Dupeux. Gasquet. 

1. Fouillé, La cure de Saint-Eutrope : 500 livres. 



— 39 — 
XIII 

CVRE DE S Al NT -THOMAS Di BOIS, 

Aujourd'huy, 29 inay 1092 a comparu messire Jean 

Tremollet, prestre, curé de la [)aiTois5ic de Sainl-Thoinas 
du Bois, au présent diocèze, y demeurant, lequel pour satis- 
faire 

Premièrement des<:lare qu'il est dixmier général en sa 
dicte parroisse, qui est d'une petite estendue, et dans un 
tiès mauvais fond, que la maizon curialle est bastye en ap- 
pand joignant l'églize, dont le logement n'est nullement 
considérable poui' estre d'une petite estendue, une basse- 
com' renfermé de murailles et un petit jardrin, aussy ren- 
fermé de murailles aujssy y joignant, un haire pour batre 
les grains de ses dixmes et deux journeaux de terre labou- 
lable au.'^sy y joignant, confrontant.... vers le couchant au 
chemin qui va vient du bourg de Sainte-Radégonde au vil- 
lage des Faures, et d'autre bout, du coslé du nord, au bois 
communeau. 

Item, une piessc de terre .laboui*ablc des domaines de la- 
ditte cure, contenant environ trois journeaux 

Item desclare percevoir le terrage ou agrière sur une 
pics-se de terre labourable (Contenant environ cinq jour- 
neaux 

Item prand aussy l'agrièi^e au sixte des fniiz qui se re- 
cueille dans un mas de terre labourable de la concistance 
(Fenviron six journeaux, qui se confronte du costé de l'oc- 
cidant à autre terre de (Silvestre) Drapeau, qu'il lient de la 
|>rincipauté de Tonnay-Charente, borne entre deux. 

Item les dixmes de bled, de vin, aigneaux, chanvres et 
lin dans l'estendue de laditte parroisse, lesquelles terres en 
dhomaines aussy bien que celles de saditte paroisse sont 
extrêmement ingrates et faizant peu de raport, au moyen 



— 40 — 

de quoy ledit sieur curé n'a peu trouver de fenniers le 

revenu de quoy ne pouvan aller jusques à 100 livi'es ' 

Desclaranl en outre ledit sieur curé qu'il n'y a ni fahi i- 
que ny fabriqueur en laditle parroisse, que luy-mesme en 
fait les fonctions, qu'il fournisl tous les habits sacerdotaux, 
le luminaire, le pain et le vin pour la cellébration des 
messes. Qu'à la vérité il jouist d'un journal de pré sittué en 
la prérie de La Vallée, légué à la fabrique par feu messire 
Jean Ocqueteau, vivant prestre, et curé du Douhet, par son 
testament du 8 juillet 1080, receu par Chollet, notaire au 
comté de Taillebourg, chargé de deux messes annuelle- 
ment après l'octave du Saint-Sacrement à l'intention dudil 
sieur Ocqueteau; lequel pré est chargé de 5 sols de ranthe 
seigneurialle payable au seigneur de Tonnay-Charente, 
confrontant 

Pour raison de laquelle cure et revenu d'icelle le sieur 
curé a payé pour les décimes ordinaires et extraordinaires, 
cette prézante année, 31 livres 3 sols 4 deniers, outre celle 
(ju'on prétend encore luy faire payer. Qui est tout le revenu 
et charge cy dessus dudit bénéfice et cure, affirmant par 
serment que la prézante desclaration est véritable sous les 
protestations 

Ce fut fait et pavSsé audit Saintes (sic\ en mon estude, en 
présance de Jean Tremollet, clerq, et de Pierre Pineau, 
derq, tesmoins requis. 

Tremollet, prestre. Tremollet. Pineat. Gasquet 

XIV 

CURE DE MERPINS. 

Aujourd'huy, 29 de may 1692 a comparu messire 

Estienne Chandelier, prestre, vicquaire perpétuel de l'églize 
parroissialle de Saint-Remy de Merpins, prez Cognac, dio- 
cèze de Xaintes 

1. Fouillé, Saint-Thomas des Bois : 300 livres. 



— 41 — 

Premièrement, desclai'e qu'il lient, p(H:edde et fait sa de- 
meure dans le presbytère dudit lieu, qui consiste seulement 
en deux petites chambres et un grenier, une petite basse- 
cour, joignant 1 eglize dudit lieu, avec un petit jardrin, la 
joignant, et le presbytère renfermé de muraille sèche, scitué 
ilans le fons du prieuré dudit lieu : lequel sieur prieur a 
délaissé au sieur vicquaire Icsdits bastimenls pour y faire 
sa demeure, confrontant à l'orient au verger fruitier de la 
cure, d'autre costé, de l'occident, au cymetière dudit lieu... 
Item, le petit verger sy dessus parlé contenant environ un 

cari de journal Desclaranl qu'il ne jouisl d'aucunes 

dixmes de quelque naliire qu'elles soyent, lesquelles sont 
perceus entièrement par le sieur prieur, duquel sieur prieur 
il reçoit annuellement par c^rtiers la somme de 300 livres ^ 
pour sa portion congrue, sur quoy il paye pour décimes 
ordinaires et extraordinaires la somme de 50 livres. 

Desclare en outre le sieur vicquaire qu'il n'y a point do 
fabrique ni de revenu à icelle, sy ce n'est un petit lopin de 
terre labourable contenant environ un demy journal, de la 

valleur de 5 livres de ferme et encore une ranle de 3 sols 

deniers sur un morceau de terre Qui est tout ce que 

le sieur curé a desclare et juré et affirmé sa desclaration 
estre véritable 

Faict et passé audit Xaintes, en mon estude, en présence 
de Jean Begouin, maislre savetier, demeurant au faubourg 
Sainl-Eutrope, et de Charles Vassinière, praticien. 

Chandelier, ouré de Merpins, vicaire. Charees Vassi- 
nière, praticien. Bourgoin. Gasquet. 

XV 

CURE DE MIGRON, 

Aujourd'huy, 30 de may 1692 a comparu messire 

Pierre Conilh, prestre, vicquaire perpétuel de la parroisse 

i. PouiUé, Merpins : 300 livres. 



- 42 — 

de Migron, appartenant au chapitre de Xainles, lequel pour 
satisfaire 

Premièrement, desdare qu'il jouist, fait sa demeure dans 
le presbytère qui est i)eu logeable et dont la plus grande 
partie il a fait bastyr à ses frais et despans, que cette mai- 
son consiste en une chambre, un grenier, un apan servant 
de cellier, avec une petite bassecour, ranfeimé de muraille, 
une petite grange, une ouche la joignant avec un petit jar- 
drin ranfermé de mm^aille de pierre seiche confron- 
tant au midy à l'église laditte maison presbytéralle 

chargée de 5 sols de ranle noble (hie au seigneur de Bernai-- 
dière, laquelle se paye annuellement par le scindicq de la 
parroisse '; ledit ouche ne pouvant valloir de ferme qu'envi- 
ron 4 livres, et de laquelle le sieiu* Conilh jouist pour estre 
de l'ancien dhomayne de la cure. 

Iteni, desclare pocedder un autre jardrin ranfermé do 
fossez, autrefois en pré, aussy de l'ancien dhomaine de la 
cure, contenant un journal et demy avec les fossés 

Item, jouist de trois petits lopins de terre labourable joi- 
gnant le bourg, contenant trois cars de journal, qui ont été 
légués audit vicquairc perpétuel par feu messire Pierre 

Bourdon (en 1673) à la charge de dire annuellement le 

nombre de dix messes 

Item, desclare le sienr Conilh que le chapitre de Xainles 
luy paye annuellement par cartiers, pour sa portion con- 
grue, la somme de 450 livres \ suivant le règlement fait 
entre eux par la transaction qui fut passée le 11 de may 
1690, devant Rerthon, notaire à Xainfes. 

Sur quoy le sieur Conilh paye pour les décimes ordi- 
naires 50 livres. Et comme il n'y a pas de fabrique ny de 
revenu à ladite église, fournit à ses frais le luminaire, le 
pain, le vin nécessaires pour les messes, et encore paye 
pour les papiers de baplesme, mariage et mortuaire, 13 li- 
vres. Q\x\ est tout le revenu 

1. PouiUé, Migron : 300 Uvres. 



- 43 — 

Fait et passé en présence de Jean Begoin, maistre save- 
tier 

TOMLH. Boi RGOIN. GaSQLET. 

XVI 

PRIEURE DE CUERAC. 

Aujourd'huy, 30 de may 1692... a comparu Dom Jacques 
('abasson, prieur du prieuré de Torsay et auniosnier du 
prieuré de Saint-Eulrope les Xaintes, y demeurant, fondé 
de procuration de dom Jacques Tiran, pi^estre, religieux 
profex de l'ordre de Saint-Benoisl, prieur titulaire du 
prieuré de Saint-Vivien de Clérac, dudit ordre, diocèze de 
Xainles lequel pour satisfaire 

Premièrement, desclare que le sieur Tiran pocedde et 
jouist de la moytyé de toutes les grosses dixmes et novalles 
menues et vertes et celle d'aigneaux, de la parroisse de 
Clérac. 

Item, \m petit dhomayne qui est de place à bastre le bled, 
contenant environ demy journal, derrière l'églize. 

Item, une rante de 15 sols d'argent et un chapon sur une 
picsse de terre où il y a une maison, janxlrin et puylz, con- 
tenant environ un journal, le cymetière de l'églize ; cl ledit 
dhomayne cy dessus que c'est de l'antien dhomayne du 
prieuré ; que tous les fruix et revenus du prieuré sont affer- 
més 300 livres ' par an, franc et quitte de toutes les charges, 
à messire Jean Ferrand, prestre, vicquaire peiT)étuel de la 
parroisse de Clérac, par bail passé le 15 mai 1691, retenu 
|)ar Birol, notaire, demeurant à Xaintes, que les charges 
d'iceUuy prieuré consistent en les désimes ordinaires, ex- 
traordinaires et dond gratuit. Laquelle desclaration ledit 
sieur Cabasson, audit nom, a affirmé véritable 

Faict et passé... en prézance de Louis Regnaud et Pierre 

Marcus, habitant de Saînt-Eulrope 

Cabasson. Louis Renaud. Pierre Marcus. Gasquet. 

i. Fouillé, Clérac, prieuré: 1.000 livres. 



- 44 — 



XVII 

PRIEURE DE SAIST'EVTROPE DE LA LANDE (Angoumois;. 

Aujourd'liuy, dcuxiesnie de juin 1092, par devant le no- 

laire royal en présance de^^ tesmoins bas nommez, a 

comparu en sa personne dom Adrien Ducauroy, preslre, 
religieux profex de l'ordre de Saint-Benoist, prieur du 
prieuré simple de Sainl-Eulrope de la I.ande, au diocèze 
d'Angoulesme, demeurant ordinairement en l'abbaye de 
Nostre-Damc de Fonldoulce, parroisse de Saint-Bris des 
F^ois, au diocèze de Xaintes, esian de présant en cette ville 

de Xaintes, lequel |>our satisfaire à Tédit desciare tenir, 

posséder et jouir des biens et lieux cy après dczignés et spé- 
ciffiez avec leur revenu et charges en la forme qui s'ensuit : 

Premièrement, dit que le prieuré est scis et scilué en la 
parroisse de Sainl-Eulrope, terre et juridiction de Mont- 
moreau en Angoulmois, les revenus duquel concislant une 
partie en rante qui se perçoyvenl sur un grand maz de lerre 
qui confronte du costé du midy à la Croix de Pointeau, 
montant en hault jusques au bourg dudil Sainl-Eulrope de 
La Lande, suivant le grand chemin jusques au fief et vignes 
(îu seigneur dudil Monlmoreau, et le fîef despandant dudit 
prieuré dessandanl le long d'une combe ou vallée jusques 
à un vieux fossé qui sépare la seigneurie ; et du costé du 
nord à un autre fossé qui fait séparation de la prinze du 
Mayne-Pezes, mouvant dudit seigneur de Montmoreau, et 
les terres dudit prieuré ; et du costé du levant confrontant 
au grand chemin qui va du bourg de Saint-Cybard audit 
bourg de Saint-Eutrope, jusques à un petit canton qui fait 
séparation de laditle prize du Mayne-Pezes et dudit fîef do 
Saint-Eutrope, et suivant le chemin jusques à laditte croix 
de Pointeau, dans l'estandue duquel ledit maz de terre sy- 
dessuB confronté est englobé ; Téglize et cymetière dudit 



— 45 — 

Saint-Eulrope avec les mazures de l'anlien logement prio- 
lal el enviix)n trois jourueaux de dhomayne en prez el 
tel Tes labourables, le tout joignant laditte églize, et le sur- 
plus divizé en diverses prinzes. La première desquelles ap- 
pellée la prinze de Marbœuf, contenant vingt-huit journeaux 
quarante onces au debvoir de six boisseaux fromant, six 
boisseaux avoyne,mezure de AIonlmoreau,un chapon, deux 
geJlines et 20 sols en ai^gent. La seconde apellée la prinze 
du Alayno de la Lande, auli'emenl le Alayne de Lalud, con- 
tenant quarante-neul' journeaux quatorze onces huit car- 
reaux au debvoir «ie six boisseaux froman, six boisseaux 
avoyne, deux gellines, 30 sols en argent. 

La troisiesme apellée la prinze de la Lande des Esgel- 
lars, contenant vingt-sept journeaux neuf cari'eaux, au deb- 
\0Li* de quatre boisseaux seigle, quati^ boisseaux avoyne 
de laditte mezure, deux gellines et 10 sols en argent. 

La quatriesme prinze apellée la prinze taillis de Madame, 
au debvoir de six gellines et 50 sols en argent. 

La cinquiesme apellée la prinze de Ballutaud, au debvoir 
(le 7 sols G deniers en argent. 

La sixiesme et dernière apellée la prinze de Beauregard, 
au debvoir de 5 sols, avec quelques maisons, entre les- 
(juelles celle de Réveillon, paye 5 sols. 

I^ tout de rante noble, directe et foncière dhue par chas- 
cun an au sieur prieur ; et lesditles six prinzes englobées 
dans les quatre confrontées sy-dessus, les dixmes et autres 
revenus ayant esté dellaissées au sieur curé de Sainl-Eu- 
trope pour le service divin qu'il est obhgé d'y faire el l'ad- 
ministration des saints sacrements. 

Quy sont dont tous les revenus que le sieur prieur perçoit 
dudit prieuré, qu'il tient en franche aumosne, jouissan 
d'icelluy comme ont cy devant faict ses prédécesseurs 
prieurs. Lequel dit revenu estant affermé à Pierre Bourdier, 
marchant, de la paroisse de Courjac, pour la somme de 00 



— 46 - 

livres ^ par an, pour cinq ans, par conU'acl du 8 septembre 
1080, retenue par Nebou, notaire, sous les seaux de Monl- 
nioreau (la ferme a continué par bail verbal). Les char- 
ges duquel prieuré sont de 12 livres 19 sols pour les iléci- 
mes ordinaires, dons graluis ou décimes extraordinaires, 
7 livres 5 sols pour le droit de vizille de Monseigneur l'éves- 
((ue, 50 sols par an pour la vizille de M. le prieur de Sainl- 
Kulrope les Xaincles, collateur ordinaiie du prieuré de 
Sainl-l'Jitrope de la Lan<]e, 20 sols pour son droit de patro- 
nage, pour le droit de luminaire de l'églize calhédrallo, un 
sol pour la juslifficalion de son droit et perception de 
revenu. 

Le sieur prieur desclare n'avoir d'aullres tiltres que de 
simples coppies d'arpenlement des terres, prinzes, seule- 
ment, qui luy ont esté mizes entre mains par quelquns des 
abitans de Saint-Eulrope. A ce surplus jurant et affirmant 
par sermant la présante desclaration estre véritable 

P^ait et passé audit Xaintes, en mon estude, en prézance 
de M. Eutrope Frion, prestre, curé de la parroisse de Saint- 
Vivien de Breuillet, y demeurant, et de Jacques Leschalyé, 
marchant, demeurant au bourg de Roumegoux, tesmoins 
requis, qui ont tous signé. 

FmoN, curé de Breuillol. nu (\\rnnoY, piionr 
susdit. J. Leschai.mer. GASçrET. 



XVIII 

CUBE DE BREUILLET (en Arvert), 

Aujourd'huy, 2 de juin 1692, avant midy, par devant le 
notaire a comparu en sa personne missire Eutrope 



1. Cf. Nanglard, Pouillé> dans Bulletin et mémoires de la, société ar- 
chéologique d'Angoulême, 4894, p. 48. Le revenu est eslimé 70 livres 
environ au milieu du XVIII» siècle. 



— 47 - 

Frion, preslre, curé de la parroisse de Sainl-Vivien de 
Breuillet, au présanl diocèze, y demeurant, lequel pour sa- 
liîjfaire à Tédil 

Preniièremenl, desclare ledit sieur curé qu'il ni a poincl 
de maison presbytéralle dans la parroisse ; que la maison 
où il demeure appajHienl au sieur prieur dudit Breuillet, qui 
le loge par charité ; qu'il jouit d'une piesse de terre conte- 
nant environ quatre-vingt carreaux, confrontant... au cou- 
chant à l'églize, d'autre part à l'enclave du sieur prieur, qui 
est de l'ancien dhomayne de la cure, qui peust estre de 
j'evenu de GO sols. 

Item, jouist ledit sieur curé d'un cart des dixmes de la- 
dilte paiToisse, l'autre cari estan perceu par le seigneur de 
Mornac, et la moytyé restante au total par le sieur prieur. 
Le quart du sieur curé, il desclare l'avoir affermé la somme 
de 430 livres ' au nommé François Renouleau, praticien 
audit lieu de Breuillet, par un seing privé passé le 18 de 
mars dernier. 

Desclare le sieur curé qu'il paye 15 livres pour les dé- 
cimes ordinaires, 36 livres pour les extraordinaires, comme 
aussy a payé 13 livres pour le registre des baptesme, ma- 
riage et mortuaire, et comme il n'y a ny fabrique ny revenu 
en laditle église, il fournit de luminayre, de pain et vin pour 
la messe. 

Qui est tout son revenu et charges affirmant 

Fait et passé audit Xainles, en mon estude, en prézence 
de maistres Pierre Naudin, pratitien, et de Jean Begoin, 
maistre savetier, demeuran audit Xainctes, tesmoins requis, 
qui ont tous signé. 

Naudin. Frion, curé de Breuillet. Bourgoin. Gasquet. 



1. PouiUé, Breuinet (en Arvert) : 900 livres. 



— 48 — 



XIX 



CiJΠDE SAIST-SLLPICE. 

Aiijourd'huy, 2 de juin 109::^ a comparu en sa per- 
sonne mesi^ire Joseph Haynaud, preslre, curé de la par- 
roisse de Sainl-Sulpice, près Mornac, au i)résenl diocèze. 
y demeurant, lequel pour satisfaire à ledit 

Premièrement, desclare le sieur curé jouir de la maison 
curialle de i)elite eslandue, concistant seulement en une 
chambre basse, son grenier, au-dessus, avec un apan qui 
luy sert de boulangerie, qui a esté donné à l'église, une écu 
rie, un petit jardin, une ayre et une piesse de terre, conte- 
nant un journal vingt-cinq carreaux, de la petite mezure et 
d'antieai domayne de laditle cuire, confrontant d'un costé 
vers le midy à la terre de Jeanne Mine, fossé entre deux, 
d'autre costé vers le septantrion, vers le jardrin et ayre de 
la cure, vers l'orient au chemin qui conduist de Saint-Sul- 
pice avyag, et vers l'occidant à la terre du prieuré vis-à-vis 
de Téglise. 

Item, desclare jouir d'une troisiesme partye de grosses 
dixmes de laditte parroisse, et le restant d'icelles dixmes 
estant perceiis par le chapitre de Taille[bourg] et le sieur 
prieur dudit Saint-Suplice [sic), qui est à chasqun d'eux un 
tiers au total, pour raison de quoy le sieur curé desclare son 
tiers estre de la valleur de 200 livres, suivant les fermes que 
en ont passé ledit sieur prieur et chapitre pour leur portion. 

Item, desclare en outre jouir et pocedder en propre des 
mesmes dixmes et nouvalles de toute l'eslandue de laditte 
parroisse, de la valleur de 50 livres. 

Item, la dixme des sels au vingt-un, de la valleur de 50 
livres par an. 

Qui est tout le revenu dudit bénéfice, qui se monte à la 



- 49 - 

somme de 303 livres ^ livres, y compris ledit tiers. Sur quoy 
ledit sieur ciu'é a desclaré payer de décimes ordinaires 
32 livres 4 sois, pour l'emprunt 40 sols, et pour le donet 
gratuit 32 livres 4 sols, et poui* les registres de baptesmes, 
mariage et mortuaire 7 livres, et outre foiu-nyst le lumi- 
naire, le pain pour Téglize, ni aiant ny fabrique ny revenu. 

Qui est tout ce que le sieur curé a desclaré et affirme par 
serment 

Fait et passé à Xainles, en mon estude, en présence de 
messire Eutroj)e Frion, prestre, curé de la parroisse de 
Saint-Vivien de Breuillet, y demeurant, et Jacques Leschal- 
lier, marchand, demeurant au boui'g de Romegoux. 

Havnaid, curé. Fiuon, curé de Breuillet. J. Les- 
ciiALi.u:n. Gasquft. 



XX 



CVHE DE GEMOZAC. 



Aujourd'huy, 2 de juin 1092, après midy a comparu 

en sa pei-sonne mesi>ij*e Jean Bordage ', prestre, prieur-curé 
de Gémozac, au diocèse (sic) de Saintes [sic), y demeurant, 

lequel pour satisfaii^e déclare tenir, poss^^der et jouir 

dès biens dont la teneur s'ensuit: 

Premièrement, un pré d'environ deux arpents qui produit 
deux chartes de foing despuis que je l'ay aboni, lequel con- 
fronte du costé du levant au chemin qui va dudit bourg au 
village des Maignez, du costé du midy au prez de PieiTe 
Chardavovne et d'Isac Giraud, et des costez du couchant et 



i. Pouilié, Saint-Sulpice de Royan : 800 livres. 

2. Le curé Bordage était riche : il s'intitule dans son testament du 
15 août 1708, ouvert en 1713, prieur-curé, seigneur de Gemozac, cy- 
devant conseiller, aumônier du roy. 11 veut être enterré, sans cérémo- 
nie, devant la porte de son église, dehors. (Minutes d'Arnaud). 

Archives. 4 



— 50 — 

du nord au chemin qui va dudit bourg aux Lignes et à la 
maison de Montravail ; que ledit pré ne paye ny sens ny 
rente, et qu'il est dudit prieuré-cure de tout temps immémo- 
rial. Secondement une seuUe rente de 25 sois et d'une 
père de chapons eslablie sur une petite maison et jardin 
dudit bourg, possédée par Pierre Boucher, dudil bourg. 

Item, ledit sieur prieur curé jouit entièrement de louttes 
les dixmes des fruits de sa ditte paroisse, lesquelles dixmes 
et domaines icy dessus mentionnez ledit sieur prieur les a 
affermées cy devant la somme de 1200 livres \ et en jouit 
présentement, faute de fermier ; déclarant scavoir bien que 
Icsdits revenus estoient plus considérables, mais que les 
Huguenots, j^endant les guerres civiles, ont uzurpé le four 
banal, la hasle, les rentes du bourg et un fief, dont un tiltre 
qu'il a fait mention. 

Pour raison duquel prieuré-cure ledit sieur Bordage paye 
pour les décimes ordinaires 158 livres 6 sols, plus pour le 
don du roy 280 livres, plus pour la pension d'un viccaire 
200 livres, plus 50 livres pour tes loyers de la maison où il 
demeure, attendu que la maison presbytéralle a esté des- 
truite, et la place uzurpée, en sorte qu'il n'en connoist au- 
cun vestige; encore a payé pour les livres des batesmes et 
mariage 20 livres; attendu qu'il n'y a ny fabrique ny revenu, 
ce qui l'oblige encore de fournir le pain, le vin pour les 
messes, et le luminaire des églizes, estant notoire dans tout 
le diocèze que ledit sieur Bordage, prieur susdit, a des- 
pensé de SO'U argent à faire rédiffier son églize plus de 8.000 
francs (sic), ayant fait bastir tout le frontispice de son église, 
fait réparer trois grandes brèches, fait recouvrir le tiers de 
la nef de charpente et thuisle, fait mettre des vitres à vingt- 
quattre fenestres où les habitans n'en avoient jamais veu, 



1. Pouillé, Gemozac : 3.000 livres. 



— 51 — 

el fait paver i'églize où il n'y avait pas une seuUe pierre. 

Qui est tout le revenu et charge de son dit prieuré 

Fait et passé audit Saintes, à mon estude, en présence de 
maislres Jean Ttremolet et de Daniel Gourgue, clercs, de- 
meurant audit Saintes, lesmoins requis, ont tous signez. 

BoRDAGE, prieur et curé susdit. Golrgue. 
Tremolleï. Gasquet. 



XXI 

CURE DE SAINT-HILLAIRE LA FALLU. 

Aujourd'huy, 2 de juin 1692, après midy a comparu 

en sa personne missire René Petit, prestre, vicquaire per- 
pétuel de la parroisse de Saint-Hillaire de la Fallu, au pré- 
sent diocèze, despandanl du chapitre de Saint-Hillayre le 
Grand, de Poictiers, demeurant audit lieu de La Pallu, 
lequel pour satisfaire 

Premièrement, desclare ledit sieur Petit tenir et posséder 
un petit logement et mayson presbytéralle, scitué au bourg 
dudiit Saint-Hillayre la Pallu, coneislanl en chambre basse, 
haulte, et grenier par dessus, un cellier, une escurye, une 
grange, la basse-eour, un jardrin, un colombier, le tout 
contigu et se joignant, renfermé de muiraiUe, confrontant 
du coslé de Toriant à une ruhe qui dessant dans le bas dudil 
bourg, d'autre costé à l'oocidan au petit scymetière, d'un 
bout à la grand'rhue, du costé du midy, et d'autre à l'églize 
du lieu du costé du septantrion. 

Item, desclare le sieur Petit avoir un gros de chanoyne 
qui conciste en soixante-sept boisseaux et demi de blé, moy- 
tié fromant, moytié mesture, mezure de Mauzé. 

Item, desclare aussy pocéder et jouir de certain nombre 
de terre labourable, pré et bois, despandant dudit chapitre, 
scitué dans la parroisse en divers cantons el androiz, estans 



^ 52 — 

des anliens dhomaynes dudit chapiti^c, lequel pour se redi- 
nier de la portion congrue de 300 livres, qu'ilz payoienl 
annuellement aux vicquaires perpétuels dudil Sainl-Iiii- 
layre de la Pallu, ledit chapitre auroit dellaissé en jouis- 
sance ledit dliomaine, desquels le sieur Petit en a jouy et 
jouist encore. Mais comme ledit dhomayne et son gros ne 
vont pas bien à 2(X) livres \ et qu'il ne peult vivre de ce 

revenu, il auroit esté conseillé de ce pourvoir contre ledit 
chapitre, ce qu'il auroit faict et donné sa requeste au siège " 

de la ville de Niort, où il auroit appelle le chapitre et con- 
clud contre lui à ce qu'il fut condempné de reprandre ledit 
gros et son domayne, et de lui payer la somme de 300 livres 
pour sa portion congrue : instance de laquelle est tourjoui's 
pandanle et indécize entre eux audit siège de Niort, ce qui 
faict qu'il n'entre pas dans le détail ny confrontation dudil 
dhomavne. 

Desclare en outre que pour le service qu'il fait dans son 
églize les jours de Nostre-Dame, Saint-Nicolas et Sainte- 
Catherine, pour les prières fondées en icelle par divers par- 
ticuliers dont il ne scait le nom pour n'avoir jamais veu les 
tiltres, il jouist <le six boisseaux six mezures de froman, 
mezure de Niort, qui lui sont payé par plusieurs particu- 
liers qui jouissent de certaines terres subjettes à cette rante. 

Item, d'un pré apellé la Motte Nostre-Dame, contenant 

un journal et demy, scitué en la parix)isse, confrontant 

au midy au fief ou cours d'eau qui conduist de Saint-Hil- 
laire à Monfamud, le pré et motte estant de revenu de la 
somme de 10 livres. 

Item, trois petits lopins de pré conlenans les trois un 
demy journal, avec trois petits morseaux de bois contenant 
un demi journal, confrontant de toutes pars aux [ ] de 



1. PouiUé, Sainl-Hilaiie La Palut : 500 livres. 

2. Ce mot est suivi d'un signe qui veut peut-être dire royal. 



— 53 — 

bois de Roche-Frezé, estan de revenu de 60 sols. 

Desclare paier pour décimes ordinaires pour chaiqun 
quartier 13 livres 9 sols 8 deniers, pwur l'extraordinaire 13 
livres 8 deniers, a paye pour les livres de baplesme, ma- 
riage el morUiaire la somme de 8 livres. 

Qui est tout le revenu et charges dudit sieur Petit, qui 
affirme 

Fait et passé à Xainles, en mon estude, en présence de 
Charles Bournillaud, sieur de La Villetle, marchand, de- 
meurant au Port d'Anvaud, parroisse de Saini-Sornin de 
Seschaud, et de Daniel Gourgue, pratitien, tesmoins requis. 

Petit, curé de Saint-Hilaire la Palud. 

BOUHNTLLALD. Goi HGIE. GaSQI ET. 



XXII 



CLtΠDE GILXSAC'LA-PALLUD, 



Aujourd'huy, 2 de juin 1(>92 a comparu en sa |)er- 

sonne missire Guillamne Doubles, prcstre, curé de la par- 
roisse de Saint-Martin de Gensac, au présent diocèze de 
Xaintes, demeurant audit lieu, lequel pour satisfaire à 
ledit 

I^remièremcnt, desclare le sieur Doubles qu'il pocedde cl 
jouisl de la maison presbitéralle dudit Gensac, concistanl 
en chambre haulte, liasse, greniei*, escurye, grange, basse- 
cour, jardrin, un petit pré joignant le jardrin, contenant le 
tout environ deux journeaux et demy d'antien dhomayne 
de laditte cure, fors et excepté la grange qui est de nouvel 
aqucst, à raison de quoy le sieur curé a payé le droit de 
mainmorte et nouveaux acquez, ( onfrontant le tout d'un 
costé au midy au chemin qui va dudit bourg de Gensac au 
village des Martineaux, lepvée de terre entre deux, d'autre 
costé au cymetière et église dudit lieu, d'un bout vers le 



- 54 — 

soleil levant à un ruisseau d'eau qui coulle à un moulin dont 
jouis le seigneur de Gastemoulin, d'autre bout à un bout 
dudit symetière et lepvée de terre ; ladilte grange estant 
séparée dudit dhomayne, ce confronte d'un costé audit 
cymetière 

Item, desclare estre seigneur direct en partie du bourg 
de Gensac avec le seigneur de (îaslemoulin, sur lequel 
bourg et pièces de terre destachée hors ledit bourg il per- 
çoit des ranles seigneurialles comme chapons, poule, ar- 
gent et grain, droit de loz et vantes, pouvant estre du revenu 
annuel de 25 livres. 

Item, le droit d'agrière aux sixtes des f ruiez qui ce per- 
çoyvent dans le fief des Barbolins et dans le milieu d'icel- 
luy, coïK'istant en six journeaux \ et [)areil droit d'agrière 
sur deux journeaux sciluez au maz, près le village de La 
Pallu, le tout d'ancien dhomaine de laditte cure ; confron- 
tant les deux journeaux à utî grand chemin qui vient de La 
Pallu à l'Eléopard, du coslé du levanl, et d'autre costé à un 
chemin de traverse vers le midy, d'autre bout en pointe 
devers le fief dudit seigneur de Gastemoulin. 

Item, desclare le sieur curé, quoy qu'il deubst estre lui 
seul desimateur général de laditte parroisse de Gensac, ce 
néantmoings partye desquelles sont prinzes par le sieur 
abé de Chaslres sur un maz de terre joignant le fief de 
Barbotin, les dixmes de la valleur de 40 livres annuelle- 
ment, comme aussy le seigneur de Pont de Pons, seigneur 
comte de Rocquefort, perçoit aussy une partie des dixmes 
qui va plus du tiers au total, ne sachant ledit sieur curé en 
vertu de quoy le seigneur de Roquefort, non plus que l'abbé 
de Chastre jouissent, ne lui ayant jamais fait voir aucuns 
tiltres, pour raison de quoy ny luy ny l'autre ne font aucune 
redevance à Téglize, le sieur curé estant le seul qui en su- 



i. Le journal de terre vaut, en Saintonge, environ le tiers de Thec- 
tare, avec une différence en plus ou en moins suivant les régions. 



— 55 — 

porte les charges. Lesquelles dixmes qui consistent en vin, 
blé, légumes, chanvre et lin, lepvées annuellement par le 
sieur curé avec ses terrages et droit d'agrière, estant de la 
valleur de 1400 livres '; de quoy le sieur curé desclare en 
avoir affenné pour 1195 livres, scavoir à Pierre Dumon, 
maislre chirurgien du village de La Fallu, en pan*oisse de 
Gensac, pour 700 livres une pipe de fromanl, par contrat 
du dernier décembre (?) 1691, receu Pierre, notaire royal 
de Gensac, et à maisire Pierre Roy, notaire royal de la 
parroisse de Segonzac, pour la somme de 495 livres, par 
conlract du 7 mars dernier, receu dudit Pierre. 

El allandu que laditle parroisse est d'une grande eslan- 
due, qu'il y a en icelle près de mille communians, ledit sieur 
curé pour s'acquitter de son debvoir a esté obligé de pran- 
dre trois prestres, qui demeurent actuellement avec lui, 
pour lui ayder à servir la parroisse, ausquels il paye à ches- 
qun d'eux la somme de 100 livres, les loge et les nourist. 

Pour les décimes ordinaires, le sieur curé desclare payer 
1 15 livres 11 sols, et pour le dond gratui 280 livres, et celle 
de 80 livres pour l'entretien de l'églize et bastimans, allandu 
qu'il n'y a ny fabrique ny fons. Plus, a payé pour le papier 
de baptesme, mariage et morluaire, la somme de 8 livres. 

Qui sont tous les biens revenus de quoy il jouist et les 
charges de son bénéfice affirmant 

Fait et passé à Xaintes, en mon eslude, en prézance de 
messire René Ballet, prestre, curé de la parroisse de Péi'i- 
gnac, et de messire Eutrope Frion, prestre, curé de la par- 
rois.^^e de Saint-Vivien de Breuillel, tesmoins requis. 

Doubles, curé de Gensac. FaiON, curé de Breuillel. 
Ballet, prestre, curé de Pérignac. Gasquet. 



i. PouiHé, Gensac : 2.000 livres. 



— 56 — 
XXIII 



CURE DE JUICQ. 



Aujourd'huy, 2 de juin 1092... a compam en tr^a personne 
Bertrand Gourgue, prestre, curé de Juic, au présent dio- 
cèz€, y demeurant, lequel pour satisfaire à l'édil 

Premièrement, dit n'avoir pris possession de laditte cure 
de Juic qu'à la Sainl-Mi<hel dernière seulement, sans avoir 
depuis affermé laditte cure, l'ancien domaine de laquelle 
consiste pour droit de dixmes et de terragcs au sixte des 
fruicts sur deux petites pièces de terres labourables, l'une 
à droite et l'autre à gauche, le chemin entre deux, comme 
an va de la maison presbitéi'ale à l'église, contenant les 
deux environ quatre journeaux et confrontant d'un costé 
audit chemin, d'un bout à celuy qui conduit d'Ecoyeux à 
Saint-Savinien, et de l'autre bout aux Fons-mortes. 

Plus, une pièce de terre contenant environ un journal, du 
domaine de laditte cure, renfermée de fossés 

Pour le nouveau domaine consiste dans la maison pres- 
bitérale, basse-cour et jardin y joignant, le tout contenant 
environ un journal et confrontant par le devant au chemin 
qui conduit d'Escoyeux à Taillcbourg, et par le deri'ière 
aux près du village de La Lande, d'un coslé au bois du 
sieur Magnan, ime haye entre deux, des dépendances dudit 
jardin, et de l'autre costé auxdits prés. 

Plus, un demy journal ou environ de terre labourable, 
confrontant d'un bout au susdit chemin, d'autre bout à la 
route qui conduit à la fontaine {les autres confronlaiions 
sont des terres appartenant à des particuliers). 

Plus, sept scillons d'autre terre labourable, contenant un 
quart de journal ou environ (idem). 

Plus, douze scillons de terre, contenant un tiers de jour- 
nal (idem). 

Plus, neuf scillons, contenant \m quart de journal (idem). 



— 57 — 

Plus, trois roules (sic) de pré, contenant le demi-quart 
d'un journal ou environ, scitué aux prés de Juic (idem). 

Plus, deux routes de pré, scilués auxdils prés, contenant 
trois carreaux ou environ, confrontant d'un bout au jardin 
de la cure, île l'aulre au chemin qui va de la lande à l'é- 
glise, d'im costé aux prés de Nicolas (iuimberteau. 

Plus, un petit pré (jui joint l'église et le cimetière, conle- 
nant un quart de journal ou environ, confronlani aux terres 
et susdits teirages. 

I^lslant à remarcpicr que pour tout le nouveau domaine, à 
la réserve de la maison presbilérale et jardin, il y a un pi*o- 
ces de pendant au siège royal de Saint-Jean contre le i)ré- 
décesseur dudit Gourgue qui est encore indécis. 

Finalement appartient à laditte cure toutes les dixmes de 
grain et de vin à raison du trezain, comme aussy la dixme 
des aigneaux à même raison, et des chanvres et leins, dont 
il ne s'en recueille que très peu, et tout le revenu de toutes 
les choses cy dessus ne peut revenir qu'à 400 ou 450 livres \ 
sur quoy il paye pour les décimes ordinaires 51 livres 13 
sols, par chascun an, et 72 livres fK>ur les <'inq fermes dii 
don du roy, comme aussy il a payé 3 livres pour le papier 
des mariages, mortuaire et baptesmes, et encore est obligé 
de fournir laditte église de luminaire, de pain et de vin. 
estant à remarquer qu'il n'y a point de fabrique d'establie 
en laditie église, sur quoy il paye encore au sieur Magnanl. 
son prédécesseur, une pension viagère el annuelle de 150 
livres. 

Qui est fout son revenu et charges 

Fait et passé en mon étude, audit Saintes, en présence 

de maisire Jean Tremollel.pratitien,et de Antoine Manroux, 

habilants dudit Sainlos, y demeurant, fesmoins requis et 

a ledit Mauroux déclaré ne scavoir signer de ce interpellé. 

GoiKorE, prestre, curé de Juic. Tremollet. Gasquet. 

1. PouiUé, Juic : 600 livres. 



— 58 — 
XXIV 



CURE DE BEHCLOUX 



Aujourd'huy, 3 de juin 1692, avant midy, a comparu 

en sa personne missire Hélies Bachelot, prestre et curé de 
Berclou, y demeurant, au présant diocèze, lequel pour 

satisfaire 

Premièrement, déclare faire sa demeure daUvS la maison 
presbitéralle dudit lieu de Berclou, qui concistc en deux 
petites chambres basses, un grenier par dessus, une escu- 
lie à coslé, un petit jardrin par derrière, renfermé de mu- 
raille, une cour aussi renfermée, et un petit cellier, con- 
fronlant par le devant au chemin qui dessan devers le 
bourg, par derrière à une pelile roule du bas aux maisons 
de François et Jacques Audounez, et du couchant au sime- 
tière de ladite église. 

Item, deux lopins de pré despandant d'un lemps immc- 
nmrial de laditte cure, d'environ deux journeaux et demi, 
scitués dans la presrie de Berclou (confronlations de parti- 
culiers). 

Item, déclare jouir des terrages de quatre petits mas de 
terre de la consistance d'environ huit jounieaux, l'un ap- 
pelle les Courtes Versaines, l'autre les Rouèrcs, l'Ouche- 
Blanchet et l'Ouche de la cure : laquelle dite ouche apar- 
tienl à Jean et André Vinez, et qui contient environ un jour- 
nal. 

Item, jouisi de rante annuelle de trois différans endroiz, 
scavoir: de trois boisseaux froment et 17 sols en argent, les- 
dits endroiz appeliez la Grande Ranche, l'Ouche Orlut, 

et les Grandes Vignes 

Item, déclare ledit sieur curé ne jouir que de la moitié 
des grosses dismes, partagan aveq Messieurs du capitre de 
Xainles, outre quoi il lève les mesmes dismes de laditle 
cure ; tout le revenu dudit sieur Baschelot ne pouvant val- 



— f)9 — 

loir qu'environ la somme de 300 quelques li\Tes \ veu que 
Messieurs du chapitre n'ont affermé leur moitié desdites 
grosses dismes que la somme de 240 livres ; ledit sieur curé 
n'aiant jamais affermé et toujours joui par ses mains, faute 
(le fermier. 

Déclare aussv n'avoir aucuns titres consernan lesdils 
dliomaines et en jouist seullement comme onl fait ses pré- 
décesseurs. 

Item, ledit sieur curé paie de dessimes ordinaires la 
somme de 54 livres 2 sols, plus du don du roi en cmq ter- 
mes 36 livres, pour les registres des baplesmes et mariage 
7 livres 1 sol 4 deniers, plus paie une pension au ('uré de 
Sainf-Piere la somme de 30 livres pour avoir esté cy devant 
pourveu de ladite cure. 

Plus, a déclaré ledit sieur curé n'avoir point de fabrique 
à son église ny aucun revenu, qu'il entretien à ses despans 
l'autel des choses nécessaires. 

Qui sont tous les revenus et charges de ladite cure 

Fait et passé au-dit Xaintes, en mon estude, en présance 
de maistre Richard Bmidaiid, procureur au siège présidial 
de la présente ville, et Jean Benesteau, pratitien, demeu- 
ranl audit Xaintes, tesmoins requis. 

Eue Bachelot, de Berclou. Benesteau. 

BOUDAULD. GaSQTIET. 



XXV 



CURE DE NlEVL-LE'VIliOlJlL, 

Aujourd'huy, 3 de juin 1692 ' a comparu en sa per- 
sonne messiire Joan-Pierre Gorribon ', prestre, vicaire per- 



i. PouiUé, Berclou : 500 Hvres. 

2. Cet acte est écrit en entier par le curé Gorribon. 

3. M. Tabbé V. Belliard, dans sa Monographie de Nieul-le-Virouil , 
ne sait rien sur le curé Gorribon. 



- 60 — 

pétuel (le la parroisse de Nieul de Virouil, au préseni dio- 
(èse, y demeurant, lequel pour satisfaire 

Premièrement, déclaj^ ledit sieur Gorribon, en laditte 
calilté de vicaire perpétuel, qu'il y a un petit logement, dans 
lequel il fait sa demeure, qui ne consiste qu'en une cham- 
bi^, une cuisine, une petite escurie, un petit cellier, basse- 
cour et petit jardin, le tout se joignant et confrontant d'un 
costé à l'église dudil lieu, du coslé du norl de l'occident au 
cimetière, et de l'autre costé à la rue dudil bourg de Xieuil. 
Kl déclare jouir d'un gros des vins (|ui se recueille en laditte 
parroisse et perceu par le cbapittre de Saintes, seigneur 
s|)irituel de laditte paroisse, lequel gros de vin ne peut 
osti'e que de la valeur de six vingt livres. 

Item, jouit aussi des menues dixmes de bleds d'Espagne, 
millet, hoalles \ aigneaux, chanvre et lin ; ensemble jouist 
de huit cartiers de fromant, mesure de Mirambeau, dhcu 
snr plus grand'ranthe par le moulin appelle du Vivier, en 
laditte parroisse de Nicuil, apartenant audit (chapitre ; le 
tout lui ayant été délaissé par ledit chapitre de Saintes pour 
le paiement de la somme de 300 livres pour sa portion con- 
grue *. 

Sur quoy ledit sieur Gorribon paie pour décime ordinaû'e 
eî extraordinaire la somme de 50 livres ; pour le papier de 
baplesme, mariages et mortuaire a payé 13 livres ; et faute 
diî fabrique, J'église n'ayant aucun revenu, ledit sieur Gor- 
ribon entretien sa dilte église et l'autel des choses néces- 
saires ; qu'il a mille communians dans laditte parroisse, 
qu'il est le seul prestre en laditte parroisse 

Fait et passé audit Saintes, en mon élude, en présence 
de messire Pierre Petit , prestre, curé de Blansac, y demeu- 
rant, et Emery Dutail, tisseran en toille de laditte parroisse 



1. Brebis. 

2. PouUlé, Nieul-le-Virou : 400 livres. 



— Bi- 
de Blansac, eslan de présent en celle ville de Saintes, tes- 
moins requis, ledit Dulail a déclaré ne scavoii* signer de ce 
interpellé. 

GoRRiBON, vicaire perpétuel dudil Xieuil. I^erri: Petit 
ciu^ de Blanzac. Gasqiet. 



XXVI 



CURE DE BAGMZEAU. 



Aujourd'huy, 3 de juin 1092... a comparu en sa personne 
nies>ire Louis Garreau, {neslre, cui'é de la parroisse de 
Sainl-\'ivien de Baignezeau, y demeurant, au présent dio- 
cèze, lequel pour satisfaire 

Premièrement, desclare ledit sieur Garreau, curé susdit, 
jouir, n'avoir poincl de maison presbytéralle, ny ayant 
qu'un })elit jardrin, joignant Téglise, une grange, scituée 
dans le bourg, pom* retii^er les l'ruicz de son bénéfice qui est 
du dbomaine de laditte cure, confrontant laditte grange au 
cbemin qui va dudit bourg à la Brousse [les autres confrou- 
talions sont celles d'un particulier). 

Item, un pré contenant environ deux journeaux, dans 
lequel il se peult receuillir environ une chartée et deniye de 
foing, scitué dans la presrie de Baignezeau, aussy du (llio- 
maine de laditte cure, confrontant vers le levant au pré du 
sieur prieur de Marestray (idem suprà). 

Item, jouist d'environ de 10 livres rante noble dhue à la- 
ditte cure sur plusieurs maisons dudit bourg sur quinze 
articles contenus dans son sansif . 

Item, jouist de la dixme généralle de tous les fruiz déci- 
meaux au traizin,exceplé une enclave apellée Babreuf, con- 
tenant environ quatre-vingt journeaux de lejTe, située dans 
la parroisse,sur laquelle dixme le sieur curé de Saint-Herie 
a tiltrc de pocession, par. prescription. 



— 62 — 

llem, quatorze journeaux ou environ en sept piesses de 
ferre labourable aussi en la parroisse, séparée lune des 
autres, où il dixme et terrage au sixain des fruiz pour tous 
droiz. 

Tous les revenus de laditle cure pouvant esvaluer la 
somme de 400 livres ', suivant les fennes qui en ont esté cy 
devant passées, qu'il lepve par ses mains. Sur lequel revenu 
ledit curé a payé pour dé<;imes ordinaires 51 livres 15 sols 
8 deniei's, de nouvelle imposition 3 livres 5 sols, de dons 
gratuits 75 livres, 50 livres de loyers de maison, pour le 
papier de baptesme 8 livres 8 deniers. Desclare ledit sieur 
curé qu'il n'y a poinct de fabrique ni de fabriqueurs, qu'il 
y a seuUement deux meschans journeaux de terre en 
chaulme et incultes, scituez en trois divers endroiz, plus 
2 sols de rente, et un cart de journal de vigne, partye in- 
culte et l'autre en labourage, ledit sieur curé entretenant à 
ses fraiz l'autel de son église de tout ce qui est nécessaire, 
qui peult aller par chesqun an à 12 livres. 

Qui est tout le revenu 

Fait et passé audit Xainctes, en mon eslude, en prézance 
de messire Ellye Bachelot, prestre, curé de Berclou, y 
demeurani, et Jacques Bachelot, estudiant, demeurant à 
Xainctes. 

L. (ÎARRAr, prestige et curé de Bagnezeau. 
K. Bachei.ot. J. Bachklot. (îasoikt. 

XXVII 

CURK DE COUnSERAC, PlUEVRE DE BLANZAC, 

Aujourd'huy, 3 de juin 1692... a comparu en sa personne 
messire Ix)uis Gaultier, prestre, curé de la parroisse de 
Saint-Romain de Courserac, prieur de Saint-Pierre de 



1. Pouiné, Bagnizeau : 800 livres. 



— 63 — 

Blanzac, ordre de Saint-Benoisl, au présent diocèze, de- 
meurant audit lieu de Courserac, lequel pour satisfaire 

Premièi-einenl, pour sa ditte cure desclare qu'il y a un 
petit presbytère, concislant en une chambre basse, une 
haulte, un cellier, deux greniers, une petite escurie, un 
petit jardrin et une basse-cour ; le tout se joignant et cou 
iigu, une petite ousche, le tout contenant environ deux jour- 
neaux et demi, confrontant du coslé du levant au chemin 
conmie l'on va du lieu de Courserac à Bardon, d'autre cosle 
et d'un bout à la terre du seigneur dudit Courserac, et d'aul- 
tre bout à la terre du chapitre de Xainctes. 

Item, jouist d'une grange, une ayre au devant et hors les 
basse-cours et un petit mas de terre la joignant ; le tout de 
la concistance de quarante-trois carreaux, confrontant de 
deux costés aux terres de la seigneurie de Matha, d'un bout 
au chemin de Courserac à Bardon, d'autre bout aux mai- 
sons de Nicolas Sauvioa. 

Item, jouist d'une piesse de bois taillis appellée les 
Couardes, contenant deux joumeaux et demy, confrontant 
du costé du levant au chemin comme l'on va dudit Course- 
rac à Matha, d'aultre costé vers le midy à la terre du sei- 
gneur de Courserac, d'aultre bout au couchant au bois des 
Houmeaux, et d'autre bout au petit fief des Couaixies, qui 
sont des anliens dhomaynes de laditte cure. 

Item, perçoit 14 sois 6 deniers et ime poulie de rante sur 
la prize des Brillaux, scituée en la confrontation et dho- 
mayne sy dessus, plus 15 sols aussy de ranle sur des mai- 
sons cl jardrin scis audit bourg de ('ourserac, proche la 

Croix Ozanière (ou Ozainère) plus 3 sols sur une vigne 

scituée au fief des Couardes ; plus 1 sol et 6 deniers sur un 
lopin de vigne scitué dans les terrages de Matha. 

Item, prand le terrage au sixtain des fruiz qui provien- 
nent es maz de terre appeliez La Lichère, le chemin de Ma- 
thieu, au bois de Laprouze, Le Cormier, La Ligonne aux 



— G4 — 

Faure, contre la Sablière au chemi) de La Cour en la ver- 
saine (le bas proche la molhe, et 40 sciilons de vigne en le 
lie!' de la Couarde, s<:itué en la parroisse. 

llem, jouisl de toutes les dixmes généralement quelcon- 
ques de toute sa parroisb^, sans exception, qui peuvent 
estre de v^alleur de 350 livres \ et ce y compris les vantes el 
agrièie.<. Sur quoy le sieur curé paye pour décimes ordi- 
naires i2 livres, pour Texli'aordinaire 80 livres, pour le 
livre des baptesmes 3 livres, et conmie il n'y a poinct do 
fabrique à son église, il l'ournist le nécessaire à son autel. 

Kl au regard dudit prieuix* scy tué en la parroisse de lilan- 
zac, desclare qu'il n'y a aucune demeure, ains seuUemenl 
une mazure où autrefois esloit la maison prioraJle. 

Hem, jouisl de deux prés, Tun apellé le pré Clou, et l'au- 
Ire du Gravier, contenant les deux environ trois journeaux 
un cart en meschans fons, confrontant le prés du costé à la 
rivière qui couUe du CrejHît au Grange 

Item, jouisl de certains lerrages sur les lerres des Groix 
du Crepel, sui' la piesse de terre apj)ellée le Pontraud, sur 
une aulre terre apellée rHomme-Penol, sur le maz de terre 
apellé la Cousture, sur la piesse de terre apellée Perrouil, 
sur le maz de terre apellé la liische, un petit mas de lerre 
planté en vigne apellé le Broute-Chèvre, un mas de terre 
apellé les Ousches de la Brousse, un autre mas de leiTe 
apellé les Janinnes (?) en lerre et vignes, une autre vigne 
aj)ellé le Planlis, au fief du Breuil, et sur la terre scilué au 
Chaigne, planté en vigne, dans la parroisse de Blanzac. 

Ilem, jouisl le sieur prieur de 7 sols 6 deniers de rante 
noble et une poulie sur un maz de terre, dans lequel sont 
bastis les maizons et granges des Pineaux, pocédez par les 
nommez Dulails, Jean Gaultier, dudit boui'g de Blanzac ; 
plus 4 sols de rante dhue sur trente sellions de lerre que 
pocedde Bonjen el cy devant François Chaslin ; plus de 10 



1. PouUlé, Courserac : 600 livres. 



^ 65 - 

sols, 4 poulies aussy de rante sur un autre maz de terre 

scilué près Féglize de Bianzac ; plus jouisl encore de 7 

sols 6 deniers de rante pour raison d'un autre maz de terre 
scitué audit bourg de Bianzac ; plus 4 sols et 1 chapon sur 
un lopin de terre joignant le pui Cheraud et l'ousche de la 

cure ; plus 2 sols 6 deniers et une poulie sur quarante 

carreaux de terre proche Tousche de la cure ; plus 7 sols 

G deniers sur une pièce de pré scituée en la rivière de Bian- 
zac, apellé le pré Micheau, contenant trois journeaux cin- 
quante carreaux, poceddé par messire Jean Vinsand, sieur 
de Valladin, et à présent par le sieur Baudoire, qu'il tient à 
franche aumosne, et en jouist par ses mains, le revenu du- 
quel prieuré ne vaut que 33 livres \ sur lequel il paye pour 
les décimes ordinaires 18 livres, et 3 livres pour l'extra- 
ordinaire . 

Qui sont tous les revenus 

Faict et passé audict Xainctes, en mon estude, en pré- 
zance de messire Pierre, Petit, prestre, curé de Bianzac, y 
demeurant, et de maistre Jacques Dugué, huissier audien- 
cier aux eaux et forest de Xainctonge, demeurant à 
Xainctes. 

Gaultier. Pierre Petit. Dt gué. Gasquet. 



XXVIII 

CURE DE BLANZAC ET LA BROUSSE. 

Aujourd'huy, 3 de juin 1692... a comparu en sa personne 
missire Pierre Petit, prestre, curé de la parroisse de Saint- 
Pierre de Bianzac, et son annexe de La Brousse, au présent 
diocèze, y demeupant, chapelain des chappelanies appel- 
lées des Marraux et des Barrauds, déservies, scavoir: celle 

i. PouHlé, Blansac, prieuré : i50 livres. 

Archives. 5 



• • « 



- 66 — 

des Marraux en l'église cathédrale de celle ville de Xaincles, 
el celle des Barrauds en l'église de Saincl-xMichel dudil 
Xaincles, lequel pour satisfaire ' 

Prcmièrenienl, ledit sieui* Felil, au regard de saditte cure 
de Blanzac, déclare qu'il jouit de la maison presbitéralle 
située audit bourg de Blanzac, consistant en chambre haute, 
basse, grenier, cellier, escurie, cuisine, une grange, basse- 
court, un jardin à coslé et un ouche ; le tout conligu el se 
joignant, confrontant du coslé du levant au cimetière de 
laditle église, devers le soleil couchant au terre du sieur 
prieur dudit Blanzac, d'un bout au grand chemin qui va de 
Sainl-Herie à Aumagne, et d'autre bout au jardin dudit 
sieur prieur. 

Item, jouist d'un pré qui est de la contenance d'un jour- 
nal et demi, confrontant d'un coslé à la rivière api)ellée le 

Treuil (confrontations sans intérêt), du domaine ancien 

de ladite cure, tenue à franche aumosne. 

Item, jouit seulement d'une tierce partie des dismes de 
ladite cure, les autres deux tiers restans eslan perceus par 
le seigneur marquis de Monsaler, qui donne pour droit de 
rétribution audit sieur curé le nombre de cinquante bois- 
seaux de grain, mesure du lieux de La Brousse, scavoir : 
trente de fromant et vingt d'orge et baillarge, ne scachant 
pas pourquoy ledit seigneur de Monsaler jouit de ces diltes 
dismes, n'ayant jamais apparu audit sieur curé aucun droit 
qui fut fondé sur contrat. 

Déclare jouir de quatre rangs de vignes situés au fief du 
Chaigne, en laditle parroisse, el de deux morceaux de terre 
qui contiennent environ demi journal, el 3 sols de ranle, 
lesquels vignes et terre avec lesdits 3 sols de ranle, et 5 sols 
et 6 deniers; celles ditles ranles deues par un nommé Jean 
Cherbonnier et vefve Bouchet, de laditle parroisse, sont 
des anciens domaines de laditle église, et de quoy ledit 

1. Cette déclaration est écrite en entier par Pierre Petit. 



\ • • • 



- 67 - 

sieur curé jouit comme fermier, suivant la ferme verbale 
qui luy a esté faite par les habitans de laditte parroisse,pour 
raison de quoy il fournit à laditte église les luminaires et les 
autres choses nécessaires pour l'autel. 

Tout le revenu de laditte cure et annexe si-dessus spéci- 
fiée ledit sieur Petit en jouist par ses mains et déclara iceluy 
valloir la somme de 400 livres ', sur quoy il paye pour les 
décimes ordinaires 95 livres quelques sols, et pour Textra- 
ordinaire 48 livres; pour les livres de baptesmes, mariages 
et mortuaires a payé 8 livres, tant pour laditte cure de 
Blanzac que pour l'annexe dudit lieu de La Brousse. 

Au regard de sadille chappelanie des Marraux, le revenu 
de laquelle il déclare consister en terrages sur certains fiefs 
(le vignes des grande et petite Boisleroy, et certains bois 
taillis et quelques rantes seigneuriales, situées dans la par- 
roisse de Fontcouverte, qui se partagent annuellement avec 
les sieurs Dussaud et Mouchain, autres chappelains dudit 
lieu des Marraux, la portion et revenu dudit sieur Petit, il 
déclare l'avoir affermé à François Sorin, sieur des Char- 
riei-s, demeurant au bourg d'Aumaigne, pour le prix et 
somme de 60 livres par an, par contrat de ferme du 26 
d'aoust 1690, receu par Chereau, notaire à Thors, pour le 
service de laquelle chapelle qui est de deux messes par 
chasque semaine, il paye annuellement au sieur Ruauld, 
l'un des vicaires de Jaditte cathédralle, la somme de 24 
livres, plus pour les décimes ordinaires 100 sols. 

Et au regard de saditte chappelle des Barrauds il déclare 
que le revenu d'icelle se tire d'une maison située en la ville 
de Xaintes, rue Saint-Michel, confrontant par le devant à 
la rue publique qui va et vient du canton de la grande rue 
en descendant à laditte grande église de Saint-Pierre, d'un 
bout par derrière aux maisons du sieur Richard, d'un costé 
à la maison de M. Duval, d'autre costé à celle de M. Ri- 

i. PouiUé, Blanzac : i.OOO Uvres. 



— 68 — 

chard, advocal, laquelle il a affermé à Antoine Texeron, 
maislre cordonnier de ladille ville, poui* le prix et somme 
de 42 livres par an, et dans laquelle il y fait sa demeure 

depuis treize années Qui est tout le fond et ixîvenu de 

laditte chappelanie, sur quoy il paye jx>ur le service divMi 
au sieur curé dudit Saint-Michel la sonmie de 3 livres, pour 
les décimes autres 3 livres et outre la ranle seigneuriale et 
les réparations d'icelle maison. 

Qui sont tous les revenus 

Fait et passé à Xaintes, en présence de Jean Bourgouin, 
maislre savetier, demeurant en laditte ville, et de Méry 
Dulail, tixeran en toile, demeurant audit Blanzac, tesmoins 
requis, ledit Dulail a déclaré ne scavoir signé de ce inter- 
pellé. 

Pierre Petit, curé de Blanzac. Bouroouin. Gasqiet. 



XXIX 

CUIΠDE MONTPELLIER, 

Aujourd'huy, 3 de juin 1692... a comparu en sa personne 
missire George des Granges, prestre, curé de la parroisse 
do Montpellier, au présent diocèze, y demeurant, lequel 
pour satisfaire 

Premièrement, le sieur curé desclare jouir et pocedder la 
maison curialle dudit lieu, qui concisle en chambres, gre- 
nier, cellier, escurye et une petite grange, un jardrin par le 
derrière, joignant la maison, avec une petite basse-cour, 
confrontant le tout d'un costé au cymetière de laditte église, 
d'autre costé [à des particuliers), 

Ilem, desclare jouir de six vingt carreaux de terre labou- 
rable ou environ, au lieu apeUé La Pinellerie, qui a esté 
donné à la cure par le dernier curé dudit lieu ; deux petits 
lopins de pré contenant les deux environ un journal, apellés 



— 69 - 

La Brande et Grand-Fons, en laditle parroisse, chargé de 
rante seigneurialle. Le revenu do la terre et pré n'estan 
que de la valleur de 7 livres, de quoy il jouist par ses mains, 
à la charge par levS curez du lieu de dire annuellement qua- 
rante-huit messes de requiem pour le repos de l'asmc du 
deffuTict. 

Ilem, jouist du tiers au total de toutes les dixmes qui se 
I>erçoyvent dans la pan^oisse, les autres deux tiers eslans 
perceus par Monseigneur Tévesque ; lesquelles dixmes le 
sieur curé desclare avoir affermé pour trois années à Mar- 
tin Perret et Pierre Hillairet, de la parroisse de Montpellier, 
par contract rcceu Benestrais, notaire audit Montpellier, 
pour la somme de 300 livres ' et six pochées de mesture, et 
la dixme d'aigneaux, qui peut aller tant le grain que ai- 
gneaux, à la somme de 30 livres. Lequel revenu ledit sieur 
curé desclare en jouir franc et quitte de toutes charges, les 
décimes eslans unis à celles que doiht Monseigneur Téves- 
que. 

Et au regard de la fabrique le sieur curé desclare qu*il y 
a seullement une petite maison, un apan, un petit jardrin 
avec deux joumeaux de mauvaise teiTe, scitué au bourg et 
paroisse de Mon{>eslier. lesquels dhomaines ont esté arran- 
tez despuis un an et demy par les habilans de la parroisse 
au nommé Jean Valleau, pour la somme de i livres. 

Qui est tout le revenu 

Fait el passé audit Xaincles, en mon eslude, en présence 
de messire Jean Bachelot,prestre,curé de Mareuil, et Louis 
Garreau, aussy prestre, curé de Baignezeau, y demeurant, 
tesmoins requis, qui ont signé. 

Desgrangks, curé de Montpellier. Garheai:, pres- 
tre, curé de Bagnezeau. J. Bachelot, prestre, 
curé de Mareuil. Gasquet. 



i. Poui]]é, Ifontpenier f 500 livres. 



— 70 — 



XXX 

CUIΠDE MAREUIL. 

Aujourd'huy, 3 de juin 1692... a comparu en sa personne 
missire Jean Bachelol, prestre, curé de la parroisse de 
Nostre Dame de Mareuil, au présanl diocèze, y demeurant, 
lequel pour satisfaire 

Premièrement, ledit sieur Bachelol, curé susdit, desclare 
jouir de la maison presbytéralle dudit lieu, qui conciste en 
deux chambres aules et un grenier au-dessus, un petit cel- 
lier, une escurye et un petit jardin, le tout se joignant, ran- 
fermé de murailles, avec une petite grange joignant la basse- 
cour, confrontant du costé du midy à l'églize dudit lieu, 
d'autre costé à la maison du nommé Marin, et des deux 
bouts à la rue qui conduisl à Jarnac. 

Item, desclare jouir des deux tiers des dimes ou environ 
de sa parroisse, Tautre tiers le sieur de Mareuiil en jouist, et 
ne scait ledit curé en vertu de quoy : lesquels deux tiers de 
dixmes sont de revenu suivant les fermes qu'il en a cyde- 
vant fait pour la somme de 660 livres par an \ six boisseaux 
d'avoyne et deux chartées de paille, et n a quant à présent 
de fermier. 

Desclare qu'il y a un dhomayne audit bourg concistant 
en maison et jairdrin, pocédé à tiltre d'alliénation par le sei- 
gneur de Nevic, qui faizoit une ranle à ladilte cure de la 
somme de 3 livres. 

Desclare ledit sieur curé payer de décimes ordinaires la 
somme de 57 livres 10 sols, et pour le don gratuit 60 livres, 
pour le papier de baptesme, mariage et mortuaire a payé 3 
livres, et comme il n'y a poinct de fabrique à laditte église. 



1 .^PouiUé, Mareuil : 500 livres. 



— 71 — 

ledit sieur curé desclare qu*il fournisl Thostel et l'église du 
nécessaire. 

Qui sont tous les revenus 

Fait et passé à Xaintes, en mon eslude, en présence de 
niissires Georges Desgrangej?, preslre, curé de la parrods^e 
de Montpellier, Louis Garreau, aussy preslre, curé de la 
parroisvse de Baignezeaux. 

J. Bachelot, curé de Mareuil. Desgkanges. 
L. Gahheau, curé de Bagnezeaux. Gasquet. 



XXXI 

CVRE DE SAINT-HERIE DE MATHA, 

Aujourd'huy, 3 de juin 1692... a comparu en sa personne 
missiixî Louis Béraud, preslre, doyen curé de l'église de 
Sainl-Herie de Matha, y demeurant, au présent diocèze, 
lequel pour satisfaire * 

Premièrement, desclare ledit sieur Béraud qu'il fait sa 
demeure actuellement dans la maison presbitéralle dudil 
lieu de Sainl-Herie, qui conciste en deux petites chambres, 
une basse, fort sombre, et une pareille haute, et un petit 
appan qui sert de grange, avec utii petit jardin et une petite 
ou«che contenant environ demi journeaux, avec un petit pré 
y joignant de pareille consistance, avec une chaume inculte, 
tout contigu, confrontant du soleil levant à la rivière de 
Lanteine, du couchant au cimetière, du midy à l'église dudit 
lieu, et vers le septanlrion aux terres des Dubreuil, d'antien 
doumène. 

Item, la moitié du pré conjointement avec son fermier (?), 
contenant quatre journeaux ou environ, confrontant d'un 



1. Cette déclaration est écrite par le curé L. Béraud. 



— 72 — 

coslé à ladille rivière de Lanteine, et Taullre au chemin que 
Ton va dudil Saint-Herie au moulin de Jeudy. 

Item, un bois appelle vulgairement le bois des Chanoi- 
nes, contenant cinq journeaux, ou environ, de bois taillis à 
faire seulement du fourrage, confi^onlant du soleil levant au 
bois du seigneur de Thors, vers le couchant (à des parli- 
culiers). 

Le tout cy-dessus estant des entiens domeine de ladille 
cure qu'il tient à franche aumosne. 

Item, plusieurs ranles seigneurialles qu'il persoit annuel- 
lement sur divoi's particuliers des parroisses de Saint- 
Herie, Maretay, Courcerac, Prignac et Aimps, suivant que 
lesdits articles de ranle seigneurialles sont contenus et spé- 
ciffiés par le papier censif dudit sieur curé doyen, qui est 
de la valeur d'environ 28 livres. 

Item, jouit ledit sieur curé de toutes les dimes généralle- 
ment quelconques de laditte parroisse, toutes lesquelles 
dismes et rantes il a affermé à Daniel Mallal, marchand 
dudit lieu de Saint-Herie, par contract du 14 aoust 1688, 
receu par Jacques Regnauld, notaire à Matha, pour la 
somme de 560 livres \ Sur quoy il paye six vingt douze 
livres pour les décimes ordinaires, el 80 livres d'extraordi- 
naires, et pour le papier des mortuaires el mariages 5 li- 
vres. Et comme il ni a point de fabrique cl aucun revenu à 
l'église, il entretient à ses frais et despans Thoslel et toute 
l'église de couverture. 

Qui est tout le revenu 

Faict et passé à Xaintes, en mon estude, en présence de 
messires Louis Gaultier, curé de Courcerac, et Pierre du 
Soucy, curé de Prignac, tesmoins requis. 

L. Béraud, prestre, curé de Mata. Dusoussy. 
Gaultier. Gasquet. 



1. Fouillé, Saint-Héric : 900 livres. 



73 — 



XXXII 



CUHE D'EBEOS. 

Aujourd'hui, 3 de juin 1092 a romparu en sa personne 

inissire Hébert Goude, prestre, curé de la pan^oisse d'Es- 
buhon, des|)en'danl du chapitre de Xaincles, au présent dio- 
<*éze, lequel pour satisfaire 

PremièremonI, desclare qu'il jouis! el [yoce^lde la maison 
4iirialle (hidit lieu, en laquelle il fait sa demeure, qui con- 
siste seulement en une chambre basse, un grenier el un 
pelif cellier attaché à Téglise dudil lieu, un petit jardrin 
l)ar le derrière la joignant, confrontant d'une part à un che- 
min (|ui va au village des Cabanes, d'autre part aux dho- 
maynes des David. 

Item, desclare avoir une pièce de terre labourable apel- 
lée rOusche de la cure, dans laquelle est englobé le cyme- 
lière, contenant le tout environ un journal, confrontant du 
costé du midy au chemin du moulin du Bois [ou Dubois), 
qui va au village du Pin, d'autre à la terre du sieur abbé de 
NaussaL, d'autre aux héritiers des Rochers, qui vaut de 
revenu annuel 4 livres. 

Item, desclare jouir de toutes les dixmes qui lui ont esté 
abandonnées par les sieurs du chapitre, seigneurs spirituels 
de la parroisse, pour le paiement de sa portion congrue de 
la somme de 300 livres. De quoy le sieur Goude jouist par 
ses mains ; que despuis quatre ans qu'il en jouist il n'en 
peult avoir tiré que 200 livres \ le fort portant le faible. Sur 
quoy ledit curé paye pour décimes ordinaires 14 livres 12 
sols 8 deniers, pour Textraorditiaire 21 livres 10 sols, 40 sols 
pour le papier de baptesme, mortuaire et mariage. Qn'i\ 
jouist de sept scillons de terre qui ont esté donnés à la fabri- 

i. Fouillé, Ebuon : 300 liyres. 



— 74 — 

que, qui n'a d'autre bien. Pour laquelle jouissance le sieur 
curé entrelien de luminaire son église, foumist de pain et 
vin pour dire les messes ; que outre tout cela le chapitre 
l)iélan prandre sur les fruiz et revenus 30 livres, comme ils 
avoyent coustume de faire sur les autres curez ; qu'il n'y a 
aucuns omemans ny abiz sacerdotaux en ladite églize, la 
parroisse estan petite et fort geuze. Il n'y a pas assez de 
logement, il est obligé d'affermer une grange et une escu- 
rye, de quoy il paye 5 livres 10 sols de ferme. 

(Jui est tout le revenu et charges 

Fait et passé audit Xaintes, en mon estude, en présancc 
de missire Georges des Granges, prestre, curé de Mont- 
pellier, y demeurant, et maislre Jean de TremoUet, prati- 
tien, demeurant à Xaintes tesmoins requis. 

H. GoLSDE, curé d'Ebuon. Desgranges, curé de 
Montpellier. Tremollet. Gasquet. 

XXXIII 

CURE D'AUGEAC. 

Aujourd'hui, 3 de juin 1692 a comparu en sa personne 

missire Raymond Mestreau, prestre, cui*é d'Ogeac, au pré- 
sent diocèze, y demeurant, lequel pour satisfaire ' 

Premièrement, desclare n'avoir poinct de maison pres- 
bytéralle pour se loger, qu'il est obligé d'en louer une ; 
jouist d'un pré apellé l'Ousihe de la cure, cy devant en jar- 
drin, contenant environ un journal et demy, confrontant 
d'un costé au cours d'eau qui dessant du moulin Greslat à 
celluy moulin Brun, d'autre costé, vers le midy, à l'églize 
dudit lieu, d'aultre part, vers l'oriant, au jardrin qui a cy 
devant apartenu aux Bérars, de l'antien dhomayne de la 
cure, tenu à franche aumosne. 

1. Acte écrit par le curé Mestreau. 



— 75 — 

Item, jouist d*une rante de deux chapons et 5 sols dhue 
par Nicolas Bérard à cause de partye de la maison où il 
demeui'c, scytuée audit bourg, et partye d'une à luy appar- 
tenant; plus deux poulies et 2 sols 6 deniers en argent aussy 
de rante sur un lopin pocéddé par le nommé Pierre Gaudin. 

Item, jouist de partye des dixmes de sa parroisse, l'autre 
estant |)er<eu par le prieur dudit lieu, qui pran les dixmes 
datns les lieux où il terrage dans ladille parroisse; lesquelles 
dixmes, rante^s et pvé sus confronté ledit sieur Mestreau 
des(!lare cstre de la valleur de 378 livres *. Sur quoy il paye 
|)our les décimes ordinaires 56 livres, pour l'extraordinaire 
37 livres 13 sols, pour le papier de baptesme et mariage a 
])ayé 5 livres, et il n'y a poinct de fabrique, ledit sieur curé 
fournist et entretien l'autel de son églize à ses frais et des- 
pans, et i)our son logement paye 30 livres. 

Qui soinl tous les revenus et charges 

Faict et pasvsé à Xainctes, en mon estude, en présence de 
missire Pierre Dusoussy, preslre, curé de Preignac, y de- 
meurant, et messire Louis Gaultier, prestre, curé de Cour- 
serac, y demeurant, tesmoins requis. 

Mestreau. Dusoussy. Gaultier. Gasquet. 

XXXIV 

CUBE DE PRIGNAC. 

Aujourd'hui, 3 de juin 1692 a rompani en sa personne 

missire PieiTe Dusoassy, prestre, curé de Preignac, y de- 
meurant, au présent diocèze, lequel pour satisfaire * 

Premièrement, déclare ledit sieur Dusoussy qu'il fait sa 
demeure actuelle dans la maison presbitéralle dudit Prei- 



1. PouiUé, Augeac : 900 Hvres. 

2. Déclaration écrite par Pierre Dusoussy. 



— 7G - 

gnac, qui consiste en deux chambres haulle et basse el un 
grenier au-dessus, un petit cellier et une escurie, et une 
petite grange avec un jardrin y joignant, renfermé le tout 
d'eau, confrontant de trois parts au ruisseau qui l'entoure, 
et du côté du septentrion au chemin public. 

Item, déclare ledit sieur Dusou&sy jouir d'un pré de la 
contenance de trois joumeaux ou environ d'ancien domaine 
de laditte cure, confrontant du coslé du septentrion au che- 
min qui va diidil bourg à Ogeac, des autres parts renfermé 
de fossez, qui est affermé avec les dismcs cy après descla- 
rées. Déclarant en outre ledit sieur curé qu'il est dismier 
général des fruits décimaux de laditte parroisse, lesquels 
fniits et pré et domaines maisons et jardin cy dessus spé- 
cifiez il en a fait un bail de ferme pour cinq années soub 
seing privé à Estienne Dupré, marchant, demeurant audit 
Preignac, pour la somme de 440 livres \ Sur quoy il paye 
pour décimes ordinaires 44 livres, et pour Textraordinaire 
55 livres, et pour le papier des baptesmes, mariages a payé 
3 livres. Et a déelaré ledit sieur curé qu'il n'y a point de 
fabrique ny de revenu à son église, qu'il fournit à ses fraix 
eî despands toutes las choses nécessaires à son autel. 

Qui est tout le revenu 

Fait et passé audit Saintes, en mon eslmle, en prézence 
de messires Raymond Mestreau,curé d'Ogeac,y demeurant, 
et de Louis Gaultier, curé de Courcerac, v demeurant, tes- 
moins requis, qui ont tous signé: en présence desquels ledit 
sieur cutré déclare avoir obmis en la présente déclaration 
qu'il jouit de 10 sols de ranle d'une pari sur des maisons en 
ledit bourg de Pi-eignac, el pré appelle Larondeau, plus 
d'une autre rante de 11 sols sur des prez scituez en la par- 
roisse de Mons, au village de Chevalon, possédez par des 



1. PouiUé, Preignac : 600 livres. 



— 77 — 

Billards el Conslanis, habitants cludil village, lesquelles 
rantes sont cy-dessus comprises en la ferme cy-dessiis 

énoncée 

Dtsoi'ssY. Mestreau. Gailtier. Gasquet. 

XXXV 

CURE D'ECU HAT, 

Aujourd'huy, 4 de juin 1692... a comparu en sa personne 
missire André Dexmier, preslre, curé de la parroisse d'Es- 
ourat, au présent diocèze, y demeurant, lequel pour satis- 
faire 

Premièrement, desclare pocedder el jouir de la maison 
presbytéralle sciluée au bourg d'Escural, auprès de l'église, 
U basse-coui* entre deux, coucistanl en chambres basse, 
haulte, u<n grenier par le dessus, un petit chays à faire son 
vin, et un apan, un jardrin joignant la basse-cour, icelluy 
ranfeimé de mui^aille, confix>ntant le tout d'un costé au 
soleil levant à l'égUze, la rue entre deux, d'autre costé par 
le derrière à un pré appartenant au nommé Vandrequant, 
d'un bout du costé du midy au jardrin de pré sy-dessus, 
d'autre bout à la maison de Vandrequant, qui est de Tan- 
lien dhomayne de la cure. 

Iteni, jouist de toutes les dixmes géaiérallement quelcon- 
ques de laditte parroisse, desquelles il jouist par ses mains, 
qui sont de la valleur de 500 livres \ sur quoy il paye 
50 livres pour les décimes ordinaires, pour l'exlraordinai're 
il paye pour chaque terme 39 livres, pour le papier de bap- 
tesmc 3 livres, et comme l'église n'a aucun revenu, ledit 
sieur curé entretien son églize à ses despans en fournissant 
le nécessaire à Taustel. 



\. PouiUé, Ecural : 1.000 livres. 



- 78 — 

Quy sont tous les revenus 

Fait el passé audit Xainles, en mon eslude, en prézance 
(le maistre Pierre Pineau, pratitien, et de Jean Bourgouin, 
maistre savetier, demeurant audit Xainles, lesmoins requis. 

Dëxmier, curé d'Escural. Boirgoin. Pineau. Gasquet. 

XXXVI 

CUIIE DE JAZEMNES. 

Aujourd'huy, 4 de juin 1692... a comparu en sa personne 
missire Nicolas Brisson, prestre, curé de la parroisse de 
Jasenne, au présent dioceize, y demeurant ' 

Pi'emièrement, dit ledit sieur Brisson que n'ayant point 
de maison pi-esbitéralle en saditte cure, il est obligé d'affer- 
mer une maison dans le bourg, pour y faire sa demeure, 
lequel déclare jouir d'un {>etit jardin ranfermé de murailles 
de la contenance de vingt-cinq carreaux, un pré le joignant 
de la contenance d'environ quarante carreaux, confrontant 
d'un costé à l'église dudit lieu, d'autre costé au maine de 
M. François Mossion 

Item, jouist ledit sieur curé de deux boisseaux fromanl et 
8 sols en argent de renthe sur une maison scise dans ledit 
bourg, aparlenant audit sieur Mossion, greffier de Pons, 
plus 10 sols aus(sy de renthe deue siir six maisons et basti- 
mens situés audit bourg, apartenant aux nommés Jean Cor 
nillier, panaliers (?) ^ père el fils et autres consors, plus 7 
sols el 6 autres de renthe sur deux maisons aussy situées 
audit bourg, possédées par M. René Mossion, bourgois du- 
dit lieu, et Jacques Maistre, tisseran. 

Item, jouist de toutes les dismes qui se perçoivent en 



1. Cet acte commencé par le notaire est en grande partie écrit par 
le curé Brisson. 

2. Cette lecture ne parait pas douteuse. 



— 79 — 

sadiilte parroisse, lesquelles dixmes il a affermé audit sieur 
Alossion, greffier, par un billet double fait enli*e eux il y a 
deux aiî3 pour cinq années, à raison de 500 livres ' pour 
chascune d'icelles, lesdittes l'enthes estant de la valleur de 
4 livres 2 sols et G [deniersj, de quoy il jouist par ses mains. 
Sur quoy ledit sieur Brisson paye pour décimes ordinaires 
la somme de 56 livres, et livres d'augmentation dernière 
et en-core 105 livres pour le don du roy, payable en cinq ter- 
mes, et pour le papier de baplesme 100 sols, et au regard 
des loyers de sa maison, il déclare que les habitans luy ont 
jusques aujourd'huy payé. 

Qui fait tout le revenu 

Fait et passé à Saintes, à mon estude, en présence de 
missire Louis Garreau, prestige, curé de la parroisse de 
Bannezeau, y demeurant, et missii'e Louis Gaultier, près- 
tre, prieur de Blanzac, demeurant au bourg de Courserac, 
tesmoins requis. 

Brisson, cui'é de Jasennes. Garrau, curé de Bagne- 
zeau. Gaultier. Gasquet. 



XXXVII 

PHIEUHE-CUHE DE MONSANSON. 

Aujourd'huy, 4 de juin 1692... a comparu en sa personne 
missire Jacques Goltier, presLre, chanoine régulier de l'or- 
dre de Saint-Augustin, prieur curé de la paroisse de Mon- 
sanson, au présanl diocèze, y demeurant, lequel pour satis- 
faire * 

Premièrement, ledit sieur Goltier déclare posséder une 
maison, grange ou ché avec un renclos et jardin, le tout de 



1. PouiHé, Jazenne : 800 livres. 

2, Acte écrit par GauUier. 



— 80 - 

la contenance d'un journal et environ, confrontant... d'au- 
lie coslé à la rue qui va et vient de Monsanson à Dersie. 

Item, jouist du terrage du fief de vigne appelle le fief du 
Prieur, de la contenance de quatre journeaux ou environ, 
renfermé de trois costés de palisse, confrontant, d'un costé 
au grand chemin qui va dudit lieu de Monsanson au Gua, 
d'autre costé au lief du seigneur de Monsansoin, le cenlier 
entre deux, d'un bout au cour d'eau qui va du Gua à ('lia- 
lon. 

Item, jouit de la renthe noble de 5 sols et une poule ?ur 
une maison et jardin situé audit boiu^g, plus 10 sols aussy 
de renie sur un pré situé dans la rivière de Belcuillel, do 
la contenance d'un journal et demy ou environ, possédé par 
le seigneui- de Saint-Mathieu, qui sont rentes nobles de l'en- 
cien domaine de laditle cure tenu en mainmorte. 

Item, jouit de toutes les dixmes de laditte paj'oisse, les 
quelles dimes (sic), rentes et domaines cy-dessus, ledit sieur 
curé jouit par ses main«, faute de fermier, comme ont faict 
ses prédécesseurs curés; lequel revenu peut estre de la va- 
leur de 300 livres '. Sur quoy il paye pour les décimes ordi- 
naires la somme de 20 livres, poui' l'exti'aordinaire 46 livres 
et 40 sols, encore l'extraordinaire pour le papier de bap- 
tesme, mariage et mortuaire 60 sols. 

Qui est tout 

Faict et passé audit Saintes, en mon estude, en présence 
de Louis Gauilier, prestre, prieur de Blanzac, curé de Cour- 
serac, y demeurant, et messire Pierre Petit, prestre, curé 
de Blanzac, y demeurant, tesmoins requis qui ont signé. 

GoLTiKR, prieur curé de Monsanson. Gailtier. 
Pierre PETrr. Gasquet. 



1. PouiUé, Monsanson : 300 livres. 



— 81 — 
XXXVIII 

SACHISTIE DE FONTDOUCE, 

Aujourd'huy, 4 de juin 1092... a comparu en sa personne 
(lom Jacques Bui'gauld, pj'esli'e, i>eligieux profais de l'or- 
di^e de Sainl-Benoist, sa<ii'ifi>te de l'abbaie Noslre-Dame de 
Fondouce, diocèze de Xainles, paroisse de Saint-Bris des 
Bois, y demeurant, lequel pour satisfaire ' 

Premièrement, desclare avoir et posséder deux chambres 
avec leui's dessus et deux caveç> dessous, mie petite cuisine, 
une escurie et^on dessus, une petite cour derrière l'escurie, 
un jai'di'in contenant un quart de journal, le tout i-enfermé 
(!ant^ le clos et enceiule des l'eligieux. 

Plus, posséder et faire valodi' par ses mains trois jour- 
neaux de vignes situées au grand fief de Fondouce, lesquels 
sont de Tencien domaine de la sacristie, tenus par le sieu»* 
sacristain et ses prédécesseui^s en franche aumosne, n'aianl 
le sieur sacrisle pour tout tiltre que sa possession et celle 
de ses prédécesseua's et devenciers qui en ont toujoui^ joui 
comme fait aussi le sieur sacriste sans aucun trouble ni em- 
peschemenl, lesquels dits trois joui'neaaix sont affectés et 
attachés au tiltre d'office de la sacristie, èxemps de tous 
droits et qui sont situés dans le fond et fief de l'abbaie. 

Plus, avoir acquis et faire valoir par ses mains un jour- 
nal lie vigne joignant les susdits trois joumeaux de Jean 
Essandier, moyennant la somme de vingt livres, par con- 
tract du 15 septembre 1681, receu Garaud, notaire roial à 
Burie. 

Lesquels susdits trois journeaux, ensemble cellui que le 
sieur sacriste a acquis, confrontent vers le norl à la route du 
pas de chez Magnan, et au midi à la roule du pas du Grand 
Fief, au levant et vers le soleil (à des particuliers) ; duquel 

1. Acte écrit par J. Burgauld. 

Archives. 6 



— 82 — 

susdit journal le sieur sacrisle en paie le huictain des fruicis 
pour tous drois. 

Plus, jouist de la somme de 300 livres annuellement pour 
se {>ention congrue et niance monachalle. 

Plus, jouist aussi de la somme de 100 livres et des tiois 
journeaux ci-dessus desclai'és, qui sont de lentien domaine 
de la sacristie, lesquelles 100 livi'es, ensemble les susdits 
trois journeaux, sont spéciallemcnt affectés et attachés à 
l'office et tiltre de la sacristie et en composent le revenu. 
Sur quoi le sieur sacriste est cliargé et obligé de fournir 
pour le service divin qui se fait actuellement et joumelle- 
mont dans laditte abbaie, de pain, vin, luminaii'e, blanchis- 
sage, à l'entretien d'une lempe ardente les joure de diman- 
ches et festes pendant le service divin, comme aussi aux 
menues réparations de ses bastimans, à la garde du trésor 
et vases sacrés et ornemens, eslan obligé le sieuir sacriste 
d'en respondre et de veiller à la conservation d'iceux en 
estant chargé. 

Plus, a esi\é taxé poui* le don du roi à la somme de 50 li- 
vres. Plus, pour décimes ordinaires à la somme de 50 sols. 

Qui sont tous les revenus 

Fait et passé à Xaintes, en mon estude, en présence de 
mess ire Henri Pichon, prestre, curé de la parroisse de Nan- 
tilly, i demeurant, et de Jean Bourgouin, maistie savetier 
dudit Xaintes, lesmoins requis. 

BuRGAiJLD, sacris-le de Fondouce. Pichon. 

BOL'RGOIN. GaSQIET. 

XXXIX 

CURE D'ORLAC. 

Aujourd'huy, 4 de juin 1692... a comparu en sa personne 
missire Pierre Lardeau, presLre, curé de la parroisse d 'Or- 
lac, au présent diosaise, y demeurant, lequel pour satis- 
faire 



— 83 — 

Premièrement, ledit sieur cui^é jouit de la maison cuj'ialle 
dudit lieu d'Orlac, qui conciste en deux petites chambres 
hauJtes, un petit cellier et une petite escurie par le dessous, 
un petit jardrin, une petite basse-cour, le tout renfermé de 
murailles et se joignant, confrontamt d'une part à Téglize 
dudit lieu vers le levant, d'autre part, du nort, au jardrin du 
seigneur dudit lieu, et d'autre part au chemin qui condui&l 
de Saintes à Cognac. 

Item, jouist de toutes les dixmes de laditte parroisse par 
ses mains, faulte de fermier, lesquelles dixmes peuvent être 
de revenu de la somme de 160 livres \ 

Sur quoy il paye pour les décimes ordinaires la somme 
de 10 livres 3 sols 8 deniers. Et pour les extraordinaires et 
don du roy celle de 10 livres, payable en cinq termes, et 
outre les frais d'assemblée générale prochaine 20 sols, et 
conune son église n'a point de revenu il entretien son églize 
ei l'hostel des choses nécessaires, et pour le papier de bap- 
lesme a paie 3 livres 10 sols. 

Qui est tout le revenu 

Fait et passé à Xaintes, en mon eslude, en présance de 
maistre Jacques Gilbert, docteur en médecine, demeurant 
audit Saintes, et maistre Jean Simonneau, notavre royal, 
demeurant au bourg de Chapniers, tesmoins requis qui ont 
tous signé. 

Lardeau, curé d'Orlac. Gh.bert.. Simonneait. Gasqlet. 

XL 

CUnE D'ANGEAC-CHAMPAGNE. 

Aujourd'lîuy, 4 de juin 1692... a comparu en sa personne 
missire Henry Gombaud, escuyer, preslre, curé de la par- 
roisse de Saint-Vivien d'Angeac-Champaigne, au présent 
dioceize, y demeurant lequel pour satisfaire 

i. PouiUé, Orlac : 300 livres. 



— 84 — 

Premièrement, desclare lerlil sieur curé pocedder la mai- 
son curialle sciluée au bourg dudit Dangeac, concislanl en 
chamlw'es basses, un grenier par le dessus, une grange, 
une escurye et un petit chay, une basse-cour, et une ouche 
pour faire un jaj'dn'in, joignant les bastimans, confrontant 
de trois cotez aux chemins vissineaux dudit bourg et d'auLi^e 
aux terres de Estienno Péraudeaai, qui est un nouvel ac- 
quest fait pai' les abitans de laditte parroisse qui en ont payé 
lo droit d'adnioilissenienl, chargée d'une ranle seigneu- 
rialle en trois articles au sansif de la dame d'Ai-s. 

llem, jouist ledit sieur curé d'une ousche apellée le chem[) 
du Alurié, contenant environ un demy journal, confrontant 
(l'un costé au chemin d'Anjeac à Roissac, d'autre costé et 
dun bout aux terres de la dame d'Ars, estant autrefois 
Tayre de la cure. 

Item, jouist d'environ 6 à 7 livides de rante seigneurialle 
dhue à laditte cure sur des terres labourables et d'ancien 
dhomaine scitué en la pairroisse. 

Item, jouist des agrières de vingt-deux joumeaux de terre 
ou environ et vigne pooeddez par divers particuliers. 

Item, jouist de toutes les dixmes géuéi^allement quelcon- 
ques de laditte parroisse, lesquelles dixmes, rante, ter- 
rages, dhomaines et maison presby téralle, ledit sieuii' curé a 
affermé à Pierre Dumon, maistre chirurgien, et Antoync 
Bonnin, marchand, demeiu'ant au village de La Pallu, par- 
roisse de Jansac, par contractt de ferme du 17 mai demier, 
l'cceu Roux, notaire roial à Cognac, pour trois années, 
moyennant la somme de 837 livres * pour chasque année. 
Qui fait tout son revenu et sur lequel il paye pour décimes 
ordinaires 80 livres, et pour l'augmentation d'icelle dixme 
15 livres 18 sols, et de don du roy payable en cinq termes 
238 livres, pour le papier de baptesme... 60 sols. 

Item, paye à un vicquaire qui sert avec lui la parroisse, 

1. Fouillé, Angeac-Champagnc : 1.200 livres. 



— 85 — 

à cause d'un calarre dont il est allaqué,200 livres; cl comme 
il n'y a point de revenu à laditte église ni de fabrique, ledit 
sieur cui*é enli'elien son autel dos choses nécessaii*es. 

Qui est tout le revenu 

Faict et passé audit Xainctes, en mon estude, en prézance 
de maistre Jacques Gilbert, docteur en médecine, et de 
maistre Pieire Pineau, pratitien, demeurant audit Xaintes, 
tesmoins requis qui ont tous signé. 

Henry Gomballt. Gilbert. Pineau. Gasqlet. 

XLI 

CURE DE RIOU (rien n indique Hiou-Marlin ou Bioux), 

Aujourd'huy, 4 de juin 1692... a comparu en sa pei'sonne 
messire Jean Desgranges, prestre, curé de la parroisse de 
Riou, au présent diosaize, y demeiwant, lequel pour satis- 
faire 

Premièrement, déclare qu*il y a un i>etit apartement de 
maison (juy n'est de nul consi<lération,et dans lequel le sieur 
curé ny peut faire sa demeure, non plus que ses prédéces- 
seurs ont fait, quy est de l'anlien domaine de laditte cure et 
comme abandonfué pour ne faire aucun revemi, ce quy 
l'oblige de louer une maison dans le bourg et se loger à ses 
despanis; à laquelle maison est joint un petit jardrin de dé- 
pandance d'irelle et inculte. 

Jouist entièrement de toutes les dixmes de sa parroisse 
par ses maiiks, qui sont de la valleur de la somme de 900 li- 
vres \ Sur quoy il paye pour les désimes ordinaires 94 
livres, pour l'extraordinaire et don du roy payable en cinq 
termes 29 livres, phis 3 livres pour l'assemblée généralle, 
pour le papier de baplesme 10 livres ; et comme son 

1. PouiHé, Riou : 1.000 livres. Les deux Rioux sont de même rapport. 



— 86 — 

églize n'a point de revenu estant sans fabrique, il entrcUent 
son églize et l'oslel des chauses nécessaires. 

Qui est tout le revenu 

Fait et passé à Saintes, en mon estude, en présence de 
messine Pierre Lardeau, presire, curé d'Orlac, et Jean 
Simonneau, notaire royal, demeurant au boui-g de Chap- 
niers, tesmoins requis. 

Desgranges. Lardeau. Simonneau. Gasqlet. 



XLII 

eu HE DE NANTILLY. 

Aujourd'huy, 4 de juin 1692... a comparu en sa personne 
missire Henry Pichon, prestre, curé de la parroisse de Nan- 
tilly, au présent diooeize, lequel pour satisfaii'e 

Premièrement, desclare en premier lieu qu'il n'y a point 
(le maison presbytéralle en sa paroisse, qu'il jouisl de 60 
sols de rante seconde et foncière payée par le nommé Grif- 
fon, sieur de Nantilly, à cause d'un petit jardrin de l'antien 
dhomayne de laditte cure par luy arranté par contracl, 
peult y avoir trois ans du passeman d'icelluy, par devant 
un notaire de Saini-Jean d'Angély, ne se souvenant pas, 
quant à présent, ni de sa datte ny du nom du notaire, con- 
frontant le jardrin, du coslé du midy, à l'églize et syme- 
tière dudit lieu, d'autre coslé, vers le seplantrion, au che- 
min qui vient de Sainle-Mesme à Sainl-Savinien, du bout, 
vers le soleil levant, aux [ ] de Nantillé, et d'autre 

au couchant, audit bourg. 

Item, jouist du droit de terrage an sixain des fniicts sur 
deux journaux de meschanle terre de peu de valleur, qui se 
confronte, d'un costé à la terre de M. de Biron, d'autre 
coe-té, dii septanitrion et au soleil levant, à divers particu- 
liea's,, au couchant au chemin qui va à Saint-Jean d'Angély. 



— 87 — 

Item, jouisl (le toutes les dixmes générallemeiil quelcon- 
ques (le saditte pajToisse, lesquelles le sieuir Pichon des- 
clare les avoir affermé à Samuel ïartarin, maax:hand du 
bourg de Nanlilly, par contrael du 6 avril 1G90, receu par 
tliouet, notaire à Saint-Jean d'Angély, pour cinq années, 
moyennant la sonmie de 650 livres d'une part \ 30 livres de 
pot de vin el deux chartées de paille tous les ans. 

Sur quoy ledit sieur curé paye 105 livres pour le décime 
ordinaire, 250 livres pour le don du doy en cinq termes, 
10 livres pour l'augmentation des décimes ordinaires, 15 
livres pour les loyei's de la maison où il demeure, 100 sols 
pour le papier de baptesme entretien vson églize de répa- 
ration el Tautel des choses néc>essaires. 

Qui est tout le revenu 

Fait el passé à Xaintes, en mon esiude, en présence de 
Pierre Pineau, pralitien, et Jean Bourgouin, maislre save- 
tier dudil Xaintes, qui eut tous signé. 

PicuoN, prestre, curé de Nentillé. Pixkai'. Boiugoin. 
Gasquet. 

XLIII 

CURE DE RICHE M ON T. 

Aujourd'huy. de juin 1092... a comparu en sa personne 
missire François Guérin, prestre, curé de la parroisse de 
Saint-Georges de Richemont, au pi^ésent dioceize, lequel 
|)our «satisfaire 

Premièrement, ledit sieur Guérin, curé susdit, desclare 
jouir et pocedder la maison presbyléralle dudit lieu, con- 
cKstant en chambre basse, grenier, cave, une basse-cour, 
ranfermé de muraille el un petit jardrin, confrontant le tout 



\. Fouillé, NanUUé: 900 livres. 



— 88 — 

d un coslé à laditle églize, d'autre coslé à un cosleau qui 
dessand à un moulin, et d'un bout à laditle églize, daulre 
bout à la maison noble dudil Richemond, un chemin entre 
deux, en franche aumosne. 

Item, jouist de toutes les dixmes générallemenl quelcon- 
ques des fruix de la parroisse au trezain des fruix, par ses 
mains, sauf de celles des grains, légumes, chanvre et ai- 
gneaux, qu'il a affermé pour 34 livres à Jean Touzineau, de 
la parroisse de Richemond, pour trois années, par con tract 
du 20 mai 1690, receu par Ymet, notaire à Richemonl. Le 
parsus des dixmes qui concisle en vin, il desclare que le re- 
venu, y compris les 34 livres pour les autres dixmes, peull 
aller jusque à 400 livres \Sur quoy il paye pour les décimes 
ordinaires 51 livres, pour l'exlraoïxiinaine 150 livres, paya- 
ble en cinq termes, et pour le papier de baptesme 100 

sols. Et comme il n'y a point à son églize ny fabrique ny 
revenu, ledit sieur curé entretient à ses frais et despans 
riiostel des choses nécessaires. 

Qui est tout 

Fait à Xaintes, en mon eslude, en présence de missire 
Antoyne Rouillon, prestre, curé de Brives, et de Piene 
Grégoire, pratitien, demeurant à Xaintes, qui ont tous 
signé. 

GuÉRiN, curé de Richemont. Rouillon. GnÉGomE. 
Gasquet. 

XLIV 

CURE DE ROMEGOUX. 

Aujourd'huy, 6 de juin 1692... a comparu en sa personne 
Jacques Leschallier, marchand, demeurant au bourg de 
Roumegoux, fondé de procuration de missire Jullien Bore, 

1. PouiHé, Richemoot : 1.000 livres. 



- 89 — 

presfre, curé de la paroisse de Roumegoux, au présent dio- 
reize lequel pour satisfaire ^ 

Premièrement, ledit Leschallicr, desclare que le sieur 
Bore tient et jouis! de la maison presbytéralle du lieu de 
Roumegoux, qui conciste en chambre basse, haulte, gre- 
nier, à costé cellier, escurye, un jardrin, une ayre, le tout 
se joignant, confrontant d'un cost^% par le derrière, au nort, 
au chemin qui va et vient de Roumegoux à Geay, d'autre 
costé, par le devant, vers le sud, à un chemin ({ui va au fief 
de Vigne, d'un bout à l'églize et cymetière dudit lieu, d'au- 
tre à un chemin qui va à la presrye dudit lieu. 

Item, jouisl d'un jou/mal de pré environ, scitué dans la- 

ditte presrye estar.t en franche ausmosne et des entiens 

dhomaynes de laditle cure. 

Item, jouLst confusément avec le prieur de Roumegoux 
de toutes les dixmes de la parroisse, ne sr^chant en vertu 
de quoy ledit sieur prieur les perçoit, et auquel prieur pour 
son prétandu droit ledit sieur curé paye amiiuellement la 
somme de six vingt livres, outre quoy il paye toutes les 
charges du prieuré et pour icelles 66 livres. I--e revenu du- 
quel dit curé ne peult valloir en tout 400 livres *. 

Item, jouist encore le sieur curé d'un pré, contenant un 
journal ou environ, scitué en la parroisse de Lhoumée, ran- 
fermé de toutes parts de fossez, confrontant au pré des 
Coudreaux, qui a esté donné à Téglize de Roumegoux 
par feu missire Jean Octeau, vivant pr^^stre, curé du 
Douhet, par son testament du (blanc) fl6]82, à la charge 
do quatre messes par au, et duquel pré ledit sieur curé 
en jouist par ses maias tant pour la rétribution de ses 
mevSses que pour partye du remboursement des frais et des- 



i . Junicn Bore, déclare, dans sa procuration, « à cauze de son indis- 
position quy l'empesche de vaquer à ses affaires ny mesme de se tenir à 
cheval ». 

2. PouiHé, Roumegoux : i .000 livi^s. 



— 90 — 

pans qu'il luy convient faire pour Tentretien de son églize 
el hotel, auquel il foumist tout le luminaire, n'ayant d'autre 
ixîvenu à laditle églize que ledit pi'é. 

Suj- lequel revenu ledit sieur cui'é paye pour décimes 
ordinaires 25 livres, et pareille sonmie poua* l'exlraordi- 
naire, 5 livres poui* le livie de baptesme... 

Quy est tout le revenu... 

Fait et passé à Xaintes, en présence de mis«sire Jean 
Alaray, prestre, curé de la parroisse de Geay, et de Jean 
Bourgouîn, maislre savetier, lesmoins requis. 

Lesciiallieh. Maray, curé de Geay. Gasquet. 

XLV 

CURE DE BRIVES-SVR-CUARENTE, 

Aujourd'huy, 6 de juin 1692... a comparu en sa personne 
missire Anthoine Rouillon, prestre, curé do la paiToisse de 
Saint-Eslienne de Brive sur Charanle, diosaise de Saintes, 
y demeurant, lequel pour satisfaire 

Premièrement, déclare ledit sieur Rouillon jouit de la 
maison presbitéralle sittuée au bourg dudit Brive, concis- 
tant en chambres basses, cellier, grenier, bascour servant 
d'aire, un jardrin, le fout se joignant, fconfrontant] à l'églize 
dudit lieu, d'une part, et d'autre aux rues du bourg qui va 
(lu cosié fd'Ars ?], d'un bout, au chemin devant la grande 
porte de Téglize au port, et, d'auti^ bout, à la mestérie de 
Madame I.a Tourbeille. 

Item, un pré de la contenance de six vingt can^eaux, 

sittué sur le bort de la Charante Item, un autre petit pi'é 

appelle au Motte, contenant quarante caiTeaux, confron- 
tant d'un rosté à Jean Perrineau, fossé entre deux, d'autre 
resté au sieur de Lespineuil, et d'autre costé à laditte dame 
de La Tourbeille ; lesquels susdits prés sont tenus à rante 



— Gi- 
de la seigneurie de Joussomme, estant des ansiens domai- 
nes de la cuire. 

Item, jouist des dixmes de laditle paiToisse, lesquelles 
ne sont point affermées, estant de rev enus avec lesdits prés 
de la valleur de la somme de iOO livres ' tout au plus, sur 
quoy il paye au maistre eschoUe de la cathédralle de cette 
pi^samle \ ille le nombre de trente-huit boisseaux fromant 
e* seize boisseaux de faive cuisante, mesm'e du chapitre, ne 
sachant point en vertu de quoy ledit sieui' maistre escole 
prant se dn-oit, n'ayant jamais veu ny ouy parler qu'il heust 
amcun titre; ix)ur décimes ordinaires 48 livres? sols, et pour 

l'extraordinaire 39 livres; pour le papier de bastaime 

îO ^s. Et comme son églize n'a point de revenu estant sans 
fabrique, il entretient l'autel des choses nécessaires. 

Qui est tout le l'evemu et chai'ges de laditle cure 

Fait et passé audit Saintes en présence de François 

Guérin, prestre, curé de Richemon, près Cognac, et PieiTC 
Grégoire, praticien, tesmoins requis qui ont tous signé. 

RouiLLON. Gi ÉHiN, curé de Richemont. Guégoihk. 
Gasquet. 



XLVI 

CURE DE CHADENAC, 

Aujourd'huy, 6 de juin 1692... a comparu en sa personne 
missire Jean David, prestre, curé de la |)arroisse de Sainl- 
Martin de Chadenac, au présant dioccize, y demeurant 

Premièrement, desclare qu'il jouist, fait sa demeure dans 
la maison presbytéralle dudit lieu, scituéc dans le bourg 
(liidil ('hadenac, laquelle ronciste dans une chambre 
hanlte, un petit sallon en bas, un cellier, un grenier, une 



1. Fouillé, Brives: 600 livres. 



— 92 - 

escurye, une basse-cour ranfermé de muraille, un petit jar- 
tlrin joignant la basse-cour et une ayre le joignant, une pe- 
tite chambre et grenier i)ar dessus, joignant le jardin, des- 
tage (sic) dudil premier coi'ps de logis, confrontant d'un 
rosté au cymetière,\ers le septanlrion, d'autre costé,vers le 
midy, au chemin qui conduist du bourg de Chadenac à 
Marignac, du Bout, vers le levant, à la maison de Pierre 
Parize, du couchant au chemin qui conduit du bourg de 
Chadenac au village de Gregoyre. 

Item, jouist de la moytyé de Tagrière des fruix au neuf- 
viesme de deux journeaux de terre poceddée par Izac Pa- 
rize et Jeanne Justin, et confrontant d'un costé, du levant, 
au chemin de Chadenac au Ponl-Dussaud, d'autre costé, 
au couchant, aux vantes de l'abbaye de I.a Tenaille, d'un 
bout, vers le septanlrion, aux dhomaynes dudit Parize, 
l'autre moytyé en agrière estant perceue par le seigneur de 
Chadenac, estant de l'antien dhomaine de la ciu'e. 

Hem, urne rante de trois sols et une gelline sur les mai- 
sons de Pierre Parize, scituée ftens le bourg. 

Item, jouist ledit sieur David de partye seuUement des 
dixmes de sa parroisse, dans laquelle il a plus de six cent 
soixante communians, desclarans les parprenans des dix- 
mes estre Alessieiirs du chapitre, qui en pran pour 25 livrevS, 
Monsieur le doyen de la cathédralle de Xai-nctes pour 15 
livres, le prieur de Marignac pour 10 livres, celluy d'Avy 
pour pareille somme de 10 livres, le prieur cui"é de Biron 
I)renant et partageant avec luy la dixme qui se recueille 
dans le maz de terre api>ellé le Communaud, de la conlc- 
nance de soixante journeaux ou environ, ne sachant ledit 

sieur David pourquoi : desclarant que celles donct 

il jouist prézantement par ses mains faute de fermier, 
peult valloir 930 livres '. Sur quoy le sieur curé paye 



1. PouUlé, Chadenac: 1.000]^livres. 



- 93 — 

(lespuis vingl-cinq ans au sieur Richard, chanoine de 
Xaincles, cy devant curé de (.'hadenac, 300 livides de pan- 
lion viagère, pour les décimes ordinaii^eis 1 12 livres, pour 
nouvelle inposition 12 livres, poui' lexU^aordinaire, en cinq 
lerines, 2(K» livres, pour le |>apier de baptes^me 13 livres, et 
couuue son églize est sans œvenu ny fabrique, ledit sieur 
curé entretien lautd du nécessaiixî. 

Qui est tout 

Fait et passé à Xainctei>, en mon eslude, en pitance de 
niissire Jean Maray, preslre, curé de la parroiisso de Geay, 
y demeuranl, et de liUye Baschelot, piastre, curé de Ber- 
clmi, aussy y demeurant, lesmoins requis. 

Davu), curé de Cliadenac. Mauay, prestie. 
Bachelot. Gasql'kt. 

XLVII 

CVRE DE THEZAC. 

Aujou'ixl'huy, de juin 1692... a comparu en sa personne 
missire Jean de La ('hambre, escuyer, prestre, curé de k 
parroisse de Sainl-Macoul de Thézac, au présent dioceize, 
) demeurant, lequel pour satisfaire 

Premièrement, desclaTO ledit sieur curé que tous les reve- 
nus de sa ditte cure conciste seuUement en les dimes de la 
parroisse, dajis lesqudles il pranl seullement la moytié des 
grosses et toutes les menues, que Tautre moytié le prieur 
dudit lieu de Thézac en jouist, ne sachant en vertu de 

quoy ; qu'il n'y a point de maison presbytéralle à laditte 

cure ; qu'elle n'a aucuns dhomaynes, que l'églize n'a au- 
cuns revenus ny fabrique, qu'il jouist par ses mains comme 
il a toujours fait desdittes dixmes (sic), lesquelles sont de 
revenu annuel de la somme de 215 hvres tout au plus. Sur 
quoy ledit sieur curé paye pour les décimes ordinaires et 
extraordinaires 36 livres 9 sols, pour les loyei^ de la mai- 



- w — 

son où il demeure 15 livres, pour le papier de baplesme 
6 livres 2 sols. 

Qui est tout le revenu 

Faiclet passé amlil Xaincfes, en mon es-tude, en prézance 
de Eslienne Denis, receveur liscal de Ladize \ y demeu- 
rant, et de Jaicques I^eschallier, marchand, demeurant au 
bouirg de Roumegoux, tesmoins requis qui ont tous signé. 
Ji.AN DE La Chamdre, prcstre, curé de ïézat. Denis. 
Lécuauier. Gasqi'ft. 

XLVIII 

CURE DE LOUSIGNAC. 

Aujourd'huy, 6 de juin 1092... a comparu en sa personne 
missii'e Jean Duguast, prestige, cure de la parroisse de 
Luzignac, au présent diocèze, y demeurant, lequel pooir 
satisfaire 

Premièrement, dit jouir de la miaison presbytéraJle de 
laditte cui-e, scituée dans le bourg, ooncistanl on chambre 
haulte, cave par dessous, un petit grenier, une petite escu- 
rye, un jardrin, une basse-cour et un petit pré, tout contigu 
et se joignant, confrontant d'un cos*té à l'églize 

Item, jouist des agrières des fmâz et grain^^^ qui se recueil- 
lent en trois jouji'neaux de terre ou environ, confrontant... 
au midy au chemin qui va de Sire à Angoulesme. 

Item, une rante de 20 sols sur des ten'es labourables con- 
tenant environ deux journeaux, appelle Sousbezons, con- 
frontant au santier qui conduist de Luzignac à La Pinelle... 

Item, jouist des agrières de deux maz de terre apellez 
entre la Touche et Luzignac, contenant deux journeaux, et 
l'autre dans les Vallées, contenant un journal. Sur lesquels 



i. La Clisse, probablement. 



— 95 — 

il ne prand que la moytyé des lerrages, el l'autre moytyé 
estant pdze par le seigneui^ de Pone, plus lagrière sur deux 
joumeaux de teire apellé le Maz de Bareille, sui' la seigneu- 
rie du seigneur de Ballan, confrontant vers le septan- 

trion au chemin de Ballan à Luzignac, estant le tout des 
antiens dhomaynes de ladille cure, qu'il tient à franche 
aumosne. 

Item, jouist de toutes les d'ixmes de sa parroisse qui sont 
de la valleur de 00 esqus avec les terrages '. Sur quoy ledit 
ixxvé paye 40 livides de décimes ordinaires, pour l'exti^aordi- 
naire 75 livres, 42 sols pom* une augmentation, pour le 
papier de baptesmes... 00 sols. Faute de fabrique et revenu 
à laditle églize, il entretient l'autel de tout le nécessaire. 

Qui est tout le reveau 

Fait et passé audit Xainles, en mo» estude, en présence 
de missire Claude Dufour d'Invile, preslre, curé de la par- 
roisse de Sainte-Gemme, y demeurant, et de monsieur Paul 
Rolland, dii'ecteuir des dhomaynes et formules de Xain- 
tonge, demeurant à Xaintes, tesmoins requis qui ont tous 
signé. 

DuGAST, curé. Dufour dInville. Rolland. Gasquet. 

XLIX 

CURE DE SAINTE-GEMME. 

Aujourd'huy, de juin 1092... a comparu en sa personne 
missire Claude Dufour Danville, prestre, vicquaire perpé- 
tuel de la parroisse de Sainte-Geme, aai présent dioceize, y 
demeurant, lequel pour satisfaire 

Premièrement, desclare qu*il jonist de la maison presby- 
téralle qu'il a faict bastir à ses despans, un petit jardrin, 

1 . PouiUé, Lousignac : 600 livres. 



— 96 - 

une basse-cour, ranfermée de murailles et le jardrin de fos- 
sez, le tout se joignant et contigus, le tout scilué dans l'en- 
clos du prieuré de Sainle-Geme. 

Itemjouisl d'un petit pré de la contenance d'environ trois 
carts de }ourneaux et une motte, le tout se joignant, estant 
séparé par un fossé, confrontant d'un costé à un pré apellé 
le pré des Jacobins, d'autre au pré de la sacristy mona- 
c-alle dudit prieui*é qui e^t de l'antien dhomayne de la vic- 
quairie, chargé d'une mes.se au jour et feste de Saint An- 
toyne. 

Item, jouist d'une pantion de 360 livres ' que luy paye 
annuellement par cartiers le seigneur prieur dudit Sainte- 
Genijc, qu'il n'y a point de fabrique ny revenu à son églize, 
qu'il entretient à ses fraix l'hostel des choses nécessaires, 
que sa parroisse est d'une très gramle estandue où il y a 
sept à huit cents communiant, qu'il paye pour le don gj^- 
tuit 125 livres en cinq termes *. 

Qui est tout le revenu 

Faict et passé à Xainctes, en mon estude, en prézance de 
missire Pierre Tarin, prestre, curé de la parroisse de Fa- 
vaud, y demeurant, et de maistre Denis Martin, bourgeois 
de Paris, y demeurant, estant de prézant en celte ville de 
Xaintes, tesmoins i^equis qui ont tous signé. 

Dliouh d'Invh.lf. Denis Martin. P. TAmN. (iasoift. 



CURE DE SABLONCEAUX. 



Aujourd'huy, 6 de juin 1692... a comparu en sa personnes 
missire Jean Lalasle, prestre, chanoyne régulier de Saint- 



1. PouiUé, Sainte-Gemme, 400 livre«i. 

2. Il n'est question ni des décimes ni des registres. 



— 97 — 

Auguslin, curé de Saint-André de Sablanceaux, au présent 
dioceize, y demeurant, lequel pour satisfake 

Premièrement, pocedde et jouist de la maison presbyté- 
ralle qui est scituée dans l'enclos de l'abbaye de Sablan- 
ceaux, urn petit jardrin, un petit pré, le tout se joignant, 
contenant environ un Journal, la maison presbytéralle estant 
bastye au milieu desdits dhomaines, la concistance estant 
de deux chambres, une grange, un cellier et un petit gre- 
nier. 

Ilem, le sieur curé jouist de 200 liwes de pa<ntion * que lui 
paye annuellement le seigneur abbé de Sablanceaux, qui 
est le décimaleur général ; plus jouiet le sieur curé des 
(lixmes qui se perçoyvenl dans les seigneuries de La 
Chaulme et prieuré de La Salle, scitué dans la parroisse 
de Sablonceaux, ensemble les dixmes des chanvres du vil- 
lage du Pont et des deux mestéries de Soumers (?), les- 
quelles dixmes peuvent valloir annuellement 100 ou six 
vingt livres. De quioy il jouist par ses mains. Laditle église 
estant sans fabrique ny revenu, ledit sieur curé fournissant 
à ses despans le nécessaire à l'hostel, paye pour les décimes 
ordinaires 8 livres 16 sols, les extraordinaires 20 livres, en 
cinq termes, pour le papier de baptesme 5 livres. 

(Jui est tout le revenu 

Fait et passé audit Xainctes, en mon estude, en présence 
de Jacques Leschallier, marchand du bourg de Roume- 
goux, et Charles Boumillaïud, sieur de la ViUette, mar- 
chand, demeurant au port d'Anvaux, parroisse de Saint- 
Sornin de Séschaux, tesmoins requis qui ont signé. 

Lataste, curé de Saint-André de Sablonceaux. 
Leschallier. Bovrnillaud. Gasquet. 



1. Fouillé, Sablonceaux : 300 livres. 
Archives. 



— 98 — 



Ll 



CURE DE SAINT'SIGISMOXT DE CLEHMOISIT, 

Aujouixl'huy, de juin 1G92... a comparu en sa personne 
missire Dieudonné Coûé, preslre, curé de la parroisse de 
Saint-Sigismon de Clermonl, au présent dioceize, y demeu- 
rant, lequel pour satisfaire 

l^remièremenl, jouit et poceddo la maison presbyléralle 
sciluée audit bourg, consistant en chambre basse, un gre- 
nier, petit celliej', escurye, une bassecour, un petit jardrin, 
le tout ce joignant, de la contenance de soixante carreaux, 
confrontant d'un costé au cymetière 

Item, jouist de la moytyé seullemenl des grosses dixmes 
qui concistent en blé et vin, l'autre moytyé estant perceu 
par les pères Jésuittes de celte vidle à cause de leur abbaye 
de La Tenaille. Jouist en outre de toutes les menues dixmes 
en total, le tout par ses mains. 

Item, jouist des agi'ières de trois piesses de terre de la 
contenance de huit joumeaux, qu'il tient à franche au- 
mosne. 

Toutes lesquelles choses sont de revenu de 200 livres ', 
siu' quoy il paye pour décimes ordinaires 25 livres 4 de- 
niers, ]>our rextmordinaij^e 54 livres, pour le papier de bap- 
lesme 3 livres, et comme son église n'a ny revenu ny fabri- 
que, il entretient Thostel de laditte église des choses néces- 
saires. 

Qui est tout le revenu 

Fait et passé audit Xainctes, en mon estude, en présence 
de missire Jean Dugua, prestre, curé de la parroisse de 



1. PouiUé, SainUSigismond et Clermont : 500 Hvres. 



- 99 - 

Luzignac, y demeurant, et Jacques Leschallier, marchand 
do Roumegoux, y demeurant, lesmoins requis. 

CoLÉ, curé dudit lieu. Dugua, curé de Luzignac. 
Leschallier. Gasquet. 

LU 

CURE DE PAVAUD, 

Aujourd'huy, 6 de juin 1692... a comparu en sa personne 
missire FieiTe Tarin, prestre, curé de la parroisse de Fa- 
vaud, au prézant dioceize, lequel pour satisfaire ' 

Premièrement, desclare jouii* de la maison presbitérale 
dudit lieu de Faveau [sic), qui conciste en deux chambres, 
l'uTie haulte et l'autre basse, avec un petit jardrin, tout joi- 
gnant, confrontant d'un coslé aux terres de M. de VignoUe, 
de l'autre côté aussy à laditte dame [sic) de Vignolle, d'un 
bout aux maisons dudit sieur de Vignolle. 

Item, jouit d'un journal de terre de l'ancien domaine de 
ladite cure, confrontant des deux côtés au jardin et terres 
dudit sieur Vignolle. 

Item, jouist des dixmes de laditte parroisse par ses mains 
qui sont de la valeur de 150 livres ", qu'il ne paye aucuns 
décimes, estant supportés par le seigneur prieur. 

Oui est tout le revenu 

Fait et pasvsé à Xaintes, en mon estude, en présence de 
messire Claude Dufour d'Inville, prestre, curé de Sainte- 
Gemme, et messire Guillaume Jabouin, aussy prestre, et 
curé de la parroisse de Bourg-Charante, tesmoins requis 
qui ont signé. 

Tarin, curé de Faveau. Jabouin. Dufour Dinville. 
Gasquet. 



t. Acte écrit par le curé Tarin. 
2. PouHlé, Faraud : 300 livres. 






— 100 — 

un 

CUIŒ DE BOUna-CHAIŒNTE, 

Aujourd'huy, G de juin 1092... a comparu en sa personne 
missire Guillaume Jabouin, presLre, cui'é de la paiToi^se 
de Saint-Jean de Boui'g-Charenle, au présent dioeèze, et y 
demeurant, lequel pour satisfaire ' 

Premièrement, déclare jouir de la maison presbitéi-alle 
située ])roche l'église, laquelle maison il a fait bastir à ses 
fraiz et despans despuis 1073, une basse-cour qui renferme 
lad'itle maison, un jardrin, ume ouche, le tout contigu et se 
joignant, laditte maison séparée dudit jardrin par le cbe- 
min, confrontant d'un costé à l'église dudit lieu, de l'auti'e 
au chemin que l'on va à Cognac et à la rivière de Charante. 

Item, jouit d'un pj'é de la contenance d'un journal, situé 
dans la prairie dudit bourg, au delà de la rivière... tenu à 
franche aumosne. 

Item, jouit de la moitié des grosses dixmes seulement, 
des menues dixmes et novales en leur entier; l'autre moitié 
des gix)sses dixm^ estant perceues par le sieur prieur dudit 
Bourg, ne scachant au vray ledit sieur curé à quel tiltre et 
pourqujoy ledit sieur prieur prend lesdittes dixmes. 

Pour cest effect, sur lequel revenu qui est de 500 livres " 
en toute rigueur, ledit sieur cuiré paye pour les décimes 
ordinaires 43 livres quelques sols, pour l'extraordinaire 70 
livres en cinq termes, et encore 7 livres d'augmentation à 
l'ordinaire, pour les livres de baptesme... 7 livres. Outre, en- 
tretien l'autel de son églize des choses nécessaires, attendu 
que son églize n'avoit ni revenu, ni fabrique, paye encoi'e 
à un vicaire demeurant actuellement avec luy, tant pour la 



i. Acte écrit en partie par le curé Jabouin, 
2. PouiUé, Bourg-Charente : 900 lirres. 









— 101 — 

moitié la despeiiso que pour sa rétribution, la somme de 
100 livres. Lauti'e moitié estant payée par le sieur prieur. 

Qui est tout le revenu 

Fait à Xaintes, en mon estude, on présence de messire 
Paul Moreau, preslre, curé de la parroisse de Minse, y 
demeurant, et de messij-e André Moreau, prestre, curé de 
la paroisse d'IImilette, y demeurant, lesmoins requis. 

Jabohn. MoHEAi, curé de Minxe. Moreai , cvaré 
d*Houlette. Gasqiet. 

LIV 

CURE D' HOULETTE. 

Aujourd'huy, 6 de juin 1692... a compani en sa personne 
messire Amlré Moreau, prestre, curé de la parrois^^ de 
Saint-Martin d'Houlette, au présent diocèze, et y demeu- 
ran, lequel pour satisfaire ' 

Premièrement, desclare jouir de la maison presbitéralle 
située au<lit bourg, consistant en chambre basse, haute, 
grenier, cellier, escurie, grange, basse-cour, jardrins et un 
pré, l(î tout rontigu et se joignaîil, confrontant, d'un bout, 
du noi-^i, à TégliMî (hidit lieu, du costé d'oiHent au grand 
chemain qui va diidit bourg au village du Cluzeau, dans la- 
dittc |)aix>isse, et du bout dti midy et costé d'occident, aux 
terres qui appartiennent à M. le comte de Toiirville *. 

Item, joU'is't d'une rante seigneuriaHe de 19 sols et une 
gcline sair des maisons possédées par Anthoine Mauxion, 
cl outre plus le droit d'agrière d'environ demy journal de 
terre au mas du Platlin des fniits y croissant, qui sont de 
l'ancien domaine de laditte cure tenue à franche aumosne. 



1. Acte écrit par le curé Moreau. 

2. Le maréchal de Tourville. 



— 102 — 

Item, jouit de toutes lei> tlixmeô de saditle paroisse, par- 
lie desquelles ledit sieur cui-é desclai'e avoir affermé à Jean 
Aiontacier, marchand de la paroisse de Cliassors,poui- trois 
aimées, à raison de 275 livres, pai- contracl du 27 juin 1U90, 
resseu Mauxion, nolaii'e à Jarnac-Charanle, demeurant au 
village du Cluzeau, paix)isse dudit Houlette, et le res- 
tant des dixmes qui est une moitié ledit sieur curé en jouit 
par ses mains, qu'il esvalue à pareille somme '.Sur quoy 
ledit sieur curé paye de décimes oaxlinaires 63 livi-es 5 sols, 
poui' l'extraordinaire 100 livres, pour les livres de bap- 
tesme.... 3 livres, et comme laditte église n'a aucun revenu, 
qui asl sans fabrique, ledit sieur ouré entrelient l'autel à ses 
fraix et despans du nécessaire. 

Qui est tout le revenu 

Fait et passé audit Saintes, en mon estude, es présence 
de missire Jean Dugast, prestre, curé de Lusignat, y de- 
meurant, et de missire Guillaume Jabouin, prestre, curé 
de Bourg-Charante, y demeurant, lesmoins requis qui ont 
signé. 

MoREAu, curé de Houlette. Dugast, curé de Lusignac. 
Jabouin. Gasquet. 

LV 

CURE DE SAINT-PALLAIS DE PHIOLLAIN. 

Aujoiurd'huy, 6 juin 1692.... a compaoru en sa personne 
missire Arnaud Reau, prestre, curé de la parroisse de Saint- 
Pallais de Phiollain, au prézant dioceize, lequel pour satis- 
faire ' 

Premièrement, desclare qu'il jouist et fait sa demeure 



1. PouiUé, Houlette : 700 livres. 

3. Il y a may dans la minute, c'est évidemment une faute. 

Cet acte parait en entier de la main du curé Gaxenave, un témoin. 



- J03 — 

dans le presbilaire, concislant en chambre, grange, cellier, 
grenier, cour, jardin, le tout ce tenant, renfermé de mu- 
raille, joignant le simelière de ladille églize, contenant quar 
tre-vingt carreaux ou environ. Laditte maison et baslimens 
tenus à la ranthe de la seigneurie de La Cha|)elle avecq le^ 
héritière de Fesleau conso4*l6 au debvoir, le tout de 5 sols 
par an, le reslaml on franche hosmone, confrontant aux 
clicmains de Pons à Bois du costé du levant, du midy au 
chemain quy va à ('hampagnolle, et du couchant au do- 
mayne de Guinsard ou Croix neufve et issue de la vefve 
Festaud. 

Item, il est dhue à laditte cure de ranthe annuelle noble, 
diivcte et fontière, d*un cosié quatre quartiers blé fromanl, 
un boisseau d'orge, cinq boisseaux avoyne, neuf poulies, 
20 sols 9 deniers en argent, et, d'autre part, les deux tiers 
d'un picota in froment^ six picotains,2 sols 1 denier, un pico- 
ta ins deux tiers moin^ la neufviesme, 6 deniers, deux pico- 
lains moins la cinquiesme, 7 deniers, quatre picotains moins 
la douziasme, 15 deniers, deux picotains et cS deniers, par 
les nommez dans un sensif non signé quy ont coutume de 
payer sans d'autres plus grands droits. Laditte cure a esté 
affermée la dcrniéfre fois qui vient de finir sur le pied de 
(U)() livres \ et paye les de^ssimes ordinaires seulement et la 
ranthe quy est dhue à l'hospita] de Pons quy sera cy après 
desdlarœ, ledit sieur curé prand touttes les dixmcs de sa 
part au treze im. 

Pour charge il paye anmiellement 74 li\Tes de dessime 
ordinaire au lieu que sy devant il ne payoit que 62 li\ix*s, 
il paye d'extraordinaire despuis la dernière assemblée six 
vingt livres, il fournit le luminaire, pain et vin pour Tentre- 
tien de la sacristie et paye 100 sols pour le livre de bap- 
tesme, attendu qu'il n'y a point de fabrique ny aucuns 
revenus. 

1. PouUlé, SaÎDt-Pallais de Fiolains : 1.000 livres. 



— 104 - 

El de pius il est dlieu à l'hospital neuf de Pons de ranlhc 
annuelle six quartiers deux boisseaux de bled froment, 
treize quartiers d'avoyne et deux barriques de vin. 

Qui est tout le revenu 

Fait et passé audit Saintes, en mon estude, en prézance 
de M. Simon Cazenave, prestre, curé de la parroisse de 
Belluire, et de Saint-Seurin, et messire Jean-Louis Guillot, 
praticien, demeurant audit Saintes, tesmoins requis quy 
ont signé. 

Reau, prestre. Casenave, prestre. Guillot. Gasqiet. 

LVI 

CURE DE BELLUIRE ET SAINT-SEURIN, 

Aujourd'huy, 6 de juin 1692... a comparu en sa personne 
messire Simoai de Cazenave, prestre, curé des parroisses de 
Belluire et Saint-Seurin, son annexe, au prézant dioseize, 
lequel pour satisfaire ' 

Premièrement, desolare qu'il jouist et lient audit Belluire 
une petite chambre, laquelle est en ruine, une mazure y joi- 
gnant, proche l'églize, le grand chemin Saint-Jacque, ou 
autrement de Pons à Bordeaux, entre deux. 

Plus, tient un petit jaixlin, joignant laditle églize, de la 
contenance de huit carreaux ou environ, plus un journal de 
terre en pré et chenevard, joignant aussy ladilte églize et 
le susdit jardin. 

Plus est dhue à laditle cure annuellement de ranthe noble 
onze boisseaux quatre picotains de blé froment, trois cha- 
pons, 21 sols en argent. 

Desclare ledit sieur ciiiré nv avoir aucuns bastimens nv 
presbylaire audit Saint-Seurin, mais qu'il jouist seullement 
de douze carreaux ou environ de ten'e autour de l'église. 

Plus,est dhue à ladilte cure annuellement de ranthe noble 

7. Cet acte est écrit en entier par le curé Gazenave. 



— 105 — 

un quartier de blé froment, deux boisseaux avoyne, deux 
chapons et 30 sols en argent. 

Plus, il est dliue une quarlière de blé froment, deux cha- 
pons et 7 sols 6 deniers de ranthe annuelle par le seigneur 
(le Saint-Scurin, dont ledit sieui* cui'é ne jouist pas, pour 
raison de quoy il y a procès pendant au parlement de 
Guyenne, et sans préjudice d'autre:5 plus grands droits quy 
sont dhus à ladille cure. 

Tous les revenus des deux cures ont esté affermés sans 
aucunes rézei'ves 500 livres par an *. 

La cure de Saint-Seurin doibt de charges à l'hospital neuf 
de Pons annuellemenl quatre quartiers de blé froment et 
deux qu^irtiei^ d 'avoyne ; ledit sieur curé paye annuelle- 
ment de dessime oixlinaire 36 livrer 2 sols, an lieu que cy 
devant il ne payoit que 31 livres 2 deniers ; il est dheu d ex- 
traordinarre 25 livres payable en cinq termes, outre cella 
paye 3 livres pour le papier des baptesme, et foumyst de 
luminaire, pain el vin à la sacristie, attandu qu'il n'y a de 
fabrique ny aucun revenu. 

Qui est tout 

Fait et |>assé à Saintes, en prézance de M. Arnaud Reau, 
prestre, ciiré de la parroisse de Saint-Pallais de Phiollain, 
y demeuranf, el de Jean-Louis Guillot, praticien, demeu- 
rant à Sainles, tesmoins requis. 

Casenavi:, prc^tre. Reau, prestre. Guillot. Gasqiet 

LVII 

eu HE DE GEA Y, 

Aujourd'huy, de juin 1692... a rompani en sa personne 
nie^sire Jean Maray, preslre, curé de la parroisse de Nos- 



1 Je ne vois au poutUé que Saint-Surin et Saint-Jacques de Benire, 
pour Benuire, sans doute, qui n'est pas porté. Benire vaut 600 livres et 
Saint-Surin de Païennes (cure) : 500, le prieuré ne vaut que 150. 



— 106 — 

Ire-Dame de Geay, au présent diocèze, y demeurant, 
lequel 

Premièrement, desdare pocéder et jouir de la maison 
(^urialle du lieu de Geay, qui coneiste en chambres basses, 
cuyzine, escurje, cellier, avec un jardrin joignant la mai- 
son, rainfermez de fossez, une piesse de ten^e labourable la 
joignant, uin autre petit jardrin joignant une pelite basse- 
cour non ranfermée, comme l'on va à Téglize, le tout de la 
contenance de deux joumeaux ou envii-on, confrontant d'un 
costé par le devant au grand chemin du bourg qui dessan 
allant à Saint-Savin (sic), par le denûère au chemin qui va à 
Sainl-Porchaire, d'un costé à une maison apartenant à Tho- 
mas La Faurie, et d*autre aux terres et jardrin des sieur 
Duparc et héritiers Gaschet, de l'antien domaine de la cui'e. 

Item, jouist d*une rante de 12 sols 6 deniers et une pouHe 
sur sept JQurneaux de terre et bois et une prise apellée 
Brossiard, et Tagrière desur un journal de terre joignant la 

rante sy dessus confrontant de trois parts aux terres 

arranlé du seigneur de Tonnay-Charanle et d'autre aux 
ranles de I-jeniumg. 

Item, le droit de terrage sur un journal de vigne sciUié en 
le fîef de la Croix 

Item, 10 sols de rante sur la maison de Thomas de I^ 
Faoïrie et des noyers, jardrin en despandant, seitué audit 
bourg, joignant au domaine dudit sieur curé, d'un costé au 
chemin qui va à Sainl-Savinien, d'un bout au chemin qui 
va vers le cymetière. 

Item, jouist le sieur curé du tiers des dixmes qui ce per- 
coyvenl dans les terres labourables seulemenl de la par- 
roisse et de la moytyé des menues dixmes, qui hii sont 
mesme contestées: les deux autres tiers de dixmos sur les 
terres et moytyé des menues et les dixmes entières des foins 
des prez qui ont Cjoustnme estre dixmes, estant prises et 
perceus par le sieur prieur de Geay, ne scachant ledit siemr 
cuiré en vertu de quoy. 



— 107 - 

• Desclarant le sieur curé qu'il jouisl par ses mains des 
portions de dixmes et ses railles et agrière qui peult esti-e 
de la valleur de 250 livres ' de revenu annuel, sur quoy il 
paye pour décimes oixiinaii'es 30 livres, pour lexti'aoï'di- 
naire 18 livTes, et pour le papier de baptesme... 5 livres ; 
son églize n'ayant au<cu]n revenu il entretien à ses despans 
riiostel de son nécessaire. 

Qui est tout le revenu 

Fait et passé en présance de missire Jean de La Cham- 
bre, escuyer, prestre, curé de la parroisse de Théîwic, y 
demeuirant, et Jacques Leschallier, marchand, demeurant 
à Roumegoux, tesmoins requis. 

Makay, prestre, curé de Geay. Jean de La Chamuue, 
prestre, curé de Tézal. Leschallier. Gasquet. 

LN'III 

CUHE DE MINXË. 

Aujourd'huy, de juin 1692... a comparu en sa personne 
messire Paul Moreau, prestre, curé de la pan'oisse de 
Mainxe, au présant dioceize, y demeurant, lequel pour 
satisfaire 

Premièi^mont, dcs<:la(re jouniret poredder la maison pres- 
bylérallc sciluée audit bourg, ooncistanl en chambre basse, 
haulle, gix?nier, es^^uirye, bas«e-cour, ja.rdrin, joignant, et 
hors icelle xme grange, une ayre, audev^anl^ un chemin entre 
deux... {('onfronlalions de terres de parliculiers), 

Ilem, jouiist d'une raîile de 12 sols 6 dénieras sur un petit 

maz de lerre apellé le Champ de Téglize qui sont des 

cntiiens dhomaynes de la cure. 

Item, jouiet de la moytyé des grosses dixmes de saditte 

1. Fouillé, Geay (cure), 800 livres : le prieuré vaut i.400 livres. 



— 108 - 

parroisse, qui sont les Wés et les vins, de foutes les menues 
(lixmes et la moylié des nauvalles, Taulre nioylyé tant des- 
dilles grovsses dixmes que nauvalles sont i)erceu8 par le 
sieur prieur de Bouleville, qui n'a ny tempofl'el ny spirituel 
dans laditte pairoisse de Mainxe, quy n'a jamais fait faii'e 
dans laditte église de Mainxe aucuns services, ny fait au- 
( une contribution poua* le soulagement dudit sieur curé, qui 
a sei)t à huit cents communians dans la paiToisse, qui luy 
fait crier que c'est une pure uzurpalion, et d'autant plus 
(ju'il ne luy a jamais fait voir ny communiqué aucun tiltre, 
n*ayant le sieur curé auzé entreprandre le sieur prieur par 
l'authorité et crédit qu'il a; jouissanl le sieur curé par ses 
mains de ses revenus qui vont en toute rigueur à 550 livres *. 
Sur quoy le sieuir curé paye pour les décimes ordinayres 
41 livres 10 sols, pour rexlraordinaire 140 livres en cinq 

lermes, pour le livre de baptesme 7 livres; et comme il 

n'y a aucun revenu à son églize, ny fabrique, il faict à ses 
despans tout îles réparations de l'églize et foumisl le néces- 
vsaire de l'hostel. 

Qui est tout 

Faict et passé à Xainctes, en mon estude, ez présance de 
missire Guillaume Jabouin, prestre, curé de Rourg-Cha- 
rante, el de Jean Bourgouin, maistre savetier, demeurant 
à Xainctes, tesmoins requis. 

Moreat;, curé de Mainxe. JAnoiiiN. BorncoiN. Gasoikt. 

LIK 

CtJRE D' AL AS-CHAMPAGNE, 

Aujourd'huy, fi* du mois de juin lfi02 a esté présent 

en sa personne mefs^^ire Estienne Mosnard, presfrc, curé de 
la parroisse d'Aslas-Champaigne, y demeurant, lequel vou- 
lant satisfaire à la déclaration de sa majesté 

1. Pouiné, Minxe : 1.200 livres. 



— 109 — 

Premièrement, ledit sieur Mesnard desclare qu'il tient la 
cure d'Aslas-Champaigne en franche aumosne et perçoit 
loutles les dixmes à raison du trezain des fruiz v croissans, 
qui peuvent valoir de revenu par an la somme de 000 li- 
vres ', qu'il acueille et faict valoir par ses mains, y compris 
le domaine, ranthe et agrière. 

Plus, la maison presbiléralle scittuée proche l'église, con- 
cislant en deux chambres, deux [>etils celliers par dessoubz, 
cl deux greniers, une grange, une petite escurie, un four- 
niou '\ basse-couivle fout renfermé de muraille, un jardin et 
une petite ousche y joignant, avecq les susdits baslimans, 
contenant environ un journal, confrontant, d'un costé au 
simetière, d'autre costé, au soleil levant, au chemin qui va 
du bourg à la presrie du Gay-d'Aslas, d'un bout au chemin 
par lequel l'on va dudit bourg au village des Motards^ et 
l'autre bout à l'église. 

Plus, ledit sieur Mesnard possède aussy à franche au- 
mosne, dans ledit bourg et parroisse, trois prises de ranthe, 
une apellée la Cormenassière, pour laquelle il luy est deub 
par an par le détempteur emphitéote de ladite prise deux 
poulies et 5 sols en argent, laquelle prise consiste en mai- 
son et terres labourables, qui confronte d'un costé au che- 
main par lequel on va et vient à l'église, d'autre costé au 
chemin par lequel on va dans le bourg, d'un bout à un autre 
chemin qui va au village des Gendre, possédé par Pierre 
Guerry et autres; la seconde apellée la prise de Parpignan, 
au devoir de deux poulies et 5 sols, qui consiste en maison 
et ferres, qui joint la susdille et a les mesmes confronta- 
lions, possédée par Jean Bonuau, Fort et autres ; la troi- 
sième, apellée la prise du Bourg, au devoir dMm chapon et 
1 1 sols 8 deniers, qui consiste en maisons et terres laboura- 
bles, qui confronte d'un coste au chemin qui va à Téglise, 



1. Au PouiHé, Anas-Cham pagne n'est porté que pour 100 livres. 

2. Le fourniou : fournil. 



— 110 — 

d'autre coslé au domaine du sieur curé cy-dessus desclairé, 
d'autre bout au susdit domaine possédé par Pierre Thoro 
et autres. 

Plus, il luy est deub par les détemleurs enphitéotes du 
village de Chais-Caron, scillué en la parroisse d'Aslas, un 
boisseau de froman, mesure de Jonzac, 4 sols en argent et 
deux poulies, le tout de rantes. 

Plus, il tient et possède un lopin de pré contenant cent 
douze carreaux, sciltué dans la ))resrie dudit Aslas, con- 
frontant, d'im coslé, au chemain qui conduist dudit Aslas 
à Jonzac, d'aulre costé, au chemain quy conduit au moulin 
de la Sotte, d'un bout, au cours d'eau, et d'autre bout an 
moulin du Perrier. 

Plus, ledit sieur Mesnard est en pocession de percevoir 
le droict d'agrière au sixte sur douze journeaux de terres 
labourables très mauvaises, sciltuée en la champaigne dîu- 
dit Aslas, possédée par divers particuliers. Sur lequel re- 
venu ledit sieuii* Mesnai-d entretient son église de luminaire 
et autres choses nécessaires, comme la fabrique n'ayant 
aucun revenu, et paye annuellement de décimes ordinaires 
la somme de 79 livres, et 9 livres 18 sols d'extraordinaires, 
et don gratuit la somme de 135 livres, et pour le livre ou 
registre des baptesmes, mariages et mortuaires la somme 
de 5 livres, et pour les frais de l'assemblée du clergé 40 
sols 

Faict et passé en la ville de Xaintes, en mon estude, en 
présence de maistre Marcq Arnauld, procureur au siège 
présidial, et Pierre Tanguidé, clerc, tesmoins requis, de- 
meurant audit Xaintes. 

E. Mesnard, curé d 'Allas-Champagne. Arnauld. 
TANGuroÉ. Arnai LD, uolaire royal à Xaintes. 



— 111 — 



CUHE DE RIGNAC. 

Aujourd'huy, (5 de juin 1G92 a esté présanl en sa per- 
sonne messire Itaiinond de Marsiglac (sic), chanoine reigu- 
iier el prieur-curé de Sainl-Fierre de bUgnac, lequel voul- 
lant satisfaire 

Premièrement, leilil de Marsillac de^sclare qu'il lient et 
pocedile le prieuré et cure dudit Hignac à franche aumône, 
le revenu el domaine concistant, savoir: le domaine en une 
maison compozée de trois chambi'es basses, trois chambres 
hautes, un cabinet, un grenier, une escurie avecq un cou- 
lonbier par dessus, une petite grange et un jardrin de la 
contenance d'un journal ou environ, le tout se joignant el 
situé au bourg dudit lieu, confrontant d'un coslé à la mai- 
son du chapellain, d'autre costé, au nort, à Jacques Soul- 
lard, d'un bout au grand chemin qui conduit à la poste, et 
d'autre bout à l'église. 

Plus^ un lopin de pré de la contenance de deux journeaux 
quatre carreaux, situé au lieu apellé à la Font de Saint- 
Pierre, confrontant d'un costé aux terres de... (particuliers). 
Et le revenu, tant du susdit domaine que des dixmes qu'il 
lèvent seullement dans les terres quy sont en ranlhe dans 
laditte paiToisse, à raison du douziesme des fruiz y crois- 
sant, et autres dixmes des terres, quy sont en agrière les 
seigneurs de ladîtte parroisse les ayant uzurpées, estant, 
ce que ledit sieur de Marsillac jouisl, de la valleur de 900 
livres *, partie desquelles dixmes ledit sieur de Marcillac a 
affermé, savoir au nommé Jean Mantigaud le carlié apellé 
la Cigaudière, la soemme de 160 livres par an, suivant le 



I. Pouillé, ReigDac : 1.000 livres. 



— 112 — 

contracl du 9 (ravril 1G84, receu Jouaukl, noiaire à Bar- 
bezieiix ; plus, à Louis Berlhommeau, marchand, le cartié 
du Vivier, pour la somme de six vingt livres, aussy par 
chescun an, suivant le contrat du 17 de may 1687, receu 
Haclel, notaire à Barbezieux ; plus, à Jean Babouin, mar- 
chand, le carlié du bourg et Percher (?), pour la somme de 
280 livres, suivant le contrat du 10 décembre 1()91, receu 
Nouel, notaire à Barbezieux, le restant des autres? dixmes, 
quy sont les cartiers de la Chàlaigneray et Boiiteau et la 
tierce partie de l'anclave de Chasboiat, les levant à son par- 
ticuUier, sur lesquels revenus ledit sieur de Marsillac entre- 
tien lesglize, soit pour la couverture, omemans et luini- 
naire, la fabrique n'ayant aucun revenu, et paye pour le 
registre des baptesmes, mariage et enlerement la somme 
de 13 livres. 

Plus, paie pour les décimes ordinaires annuellement la 
somme de 190 livres, et pour l'extraordinaire ou don gra- 
tuit la somme [de] 200 livres, et 3 livres pour les frais de 
l'asemblée. 

Quy est tout ce que ledit sieur de Marsillac a affirmé par 
sermant tenir et j>ocedder sans que ladite déclaration ne luy 
puisse nuire ni préjudicier 

Fait et passé en la ville de Xaijites, en mon estude, en 
présance de maistre Marcq Amauld, procureur au siège 
présidial dudit Xaintes, et de Bullaud-Brouhard, praticien, 
demeurant audit Xaintes, lesmoins requis soubzsignés, 
avecq ledit sieur Marsillac. 

L.-R. Marsilhac. Arnauld. Brouhard. 
J. Arnaud, notaire royal. 



— 113 — 
LX ^>« 

CUHE UL^ ESSAHS. 

AujouiuJ'huy, 7 de juin 1092... a compaini en sa personne 
misi^ire Louis Héraud, preslre, curé de la parroisse des 
Essai's, au présanl dioceize, y demeuranl, lequel pour satis- 
faire 

Premièrement, desclare qu'il pocedde et jouist d'une 
petite maison qui a esté donnée à 1 eglize dudit lieu par le 
feu sieur Gaultien', cy devant prestre, cui'é du lieu, qui sert 
de presbytère, attaind^l que Tantien pa^esbytère est ruyné et 
en chiron, concislant en deux chambres, l'une haulte et l'au- 
tre basse, uine caye, une escurye, une basee-com', un petit 
jaixiirLa joignant la maison, confrontant d'un costé du levant 
à la maison de Noémy Bertrand, d'autre costé du couchant 
à l'églize du lieu, d'un bout, au midy, au chemin du boiu^g 
qui va et vient de la ville de Xaintes, d'autre bout au jar- 
drin et dhomayne du sdeur prieur dudit lieu, le tout tenu à 
rante du sieur prieur. 

Item, joaiist aussy de cinq joumeaux de terre ou environ, 
apedlé le Champ de la Chapellanye, chargé du sixte des 
frudctz et encore d'une rante seigneuriaHe prétandue par le 

seigneur de La Béraudière, confrontant du bout du 

midy au fief de Galienne 

Item, jouist d'un demy journal de bois appelle le Bois du 
Prestre, tenu à ramte au debvoir de 7 sols (confrontations). 

Lesquels maison et dhomaynes cy-dessus ont esté donnez 
à laditte cure par le feu sieur Gaultier, par son testament, 
à la charge que les curés du lieu disront par chasque sep- 
mayne une messe avec un liberia: le revenu ne pouvant aller 
à 4 escuô au plus hault prix. 

Item, desclare le sieur curé qu*il ne prand en sa parroisse 
aucune dixme de quelque nature que ce soit, lesquelles sont 
perceus en leur total par le sieur prieur, qui se dît seigneur 

Archives. 8 



— 114 — 

lempoi^el el spirituel de la parroisse des Es6ai-s; lequel paye 
au sieur liera ud annuellement la soinme de 300 livres '. Sur 
quoy le sieur Héraud paye iK>ur les décimes ordinaires 33 
livres, pour l'exU'aordinaire 00 livres, poui' le papier de 

baplesime 7 livi'es, el outre comme l'églize n'a ny revenu 

ny fabrique, ledit sieur Iléiiaud entretient à ses fraix et des- 
pans rhostel de son nécessaire, ledit sJeur prieur ne four- 
nissant aucune choze, faisant dire aux quati^e testes 
anmielles les gi'and'messes seullemeni, et le jour du patron 
fa ici le sei*vice. 

Qui est to^it... 

Faict et passé à Xaincles, en mon estude, ez présance de 
missire Léonard Bargue, prostré, <;uré de la i)arroisse de 
Sainl-Sulpice d'Amoul, y demeurant, el de Jean Bour- 
gouin, maistre savetier de Xaintes 

I^. IlÉuAi'LT, preslre, curé des Kssars. Bargif., pi*eslre 
el cure de Saint-Sulpice. Bouugoin. Gasoitt. 



LXI 

CURE DE SAINT'SVLPICE D'ARNOULT. 

Aujouird'huy, 7 de juin 1092... a comparu en sa personne 
missire Léonanvl Bargue, prestige, curé de la paiToisse de 
Saint-Sulpice d'Amoul, au présent dioceize, y demeurant, 
lequel poui* satisfaire 

Pi'emièrement, desclare poced<ler et jouir la maison pres- 
bytéralle du lieu de Saint-Sidpice, qui conciste en chambre 
haute, basse et escui^ye, un jardrin renfermé de muraille, 
une basse-cour ranfermée de haye en eepine, autrefois un 
quéreux, le tout ce joignant et confrontant d'im coslé à un 
santier qui vient du village des Bemards, d'autre costé au 



1. Fouillé, Les Essards : 400 livres. 



- 115 - 

cymetière de ladilte églize, d'mi bout à uii saatier qui va à 
l'église, d'autre bout à un quéreux des Brasseaux. 

Item, jouisl d'une petite motle conilenant environ un 
demy }ournal, ranfeo^mez de fossez et de paiisses, confrom- 
tant d'un cœté à la maison presbylénalle, santiea' entre 
deux, d'auli'e coeté au fossé qui sépare les seigneuries de 
Pont-Labbé et Lisleau, d'un bout au chemin du Péré, d'au- 
tre bout au quéreux des Brasseaux. 

Item, jouist d'un pré rouchis contenant deux journeaux, 
ranfermé de fossez, confrontant d'un bout au pire des Mou- 
lins du Péré, d'auti'e bout au pré du sieur de Vilette, d'un 
costé à la vergnay du sieur de Viiette, de l'autre au pré du 
sieui' de Vilette, estant des entiens dhomaynes de la cure 
et tenu à franche aumosne. 

Desclare en outi-e que la dame abesse de Xainctes prand 
toutes les dixmes de sa parroisse tant grosses que menues, 
laquelle paye au sieur curé ou vicquaire dudit lieu 250 li- 
vres * par an, et comme il ne scait le droit qu'elle a pour 
percevoir aiaisy toutes ces dixmes, il lui auroit fait procès 
au siège présidial cy devant estably à Marennes, ladite 
dame abesse ayant porté cette affaire au conseil elle la fit 
évocquer, ce qui a fait que ledit sieui* Bargue a esté obligé 
d'abandonmer l'affaire pour n'avoir de quoy la pousser, 
quoy que ©on droit est indubitable estant vizihle que les- 
dittes dixmes sont uzurpées puisque ledit sieur Bargue jus- 
tiffie par piesse qu'elles onit estées perceus par aucuns de 
ces prédiécesisoiu^ curez qui les ont affermé comme il le jus- 
tifie par les contrats de ferme des dixmes; desdarant aussy 
qu'il ne paye aucunes charges pour raison du bénéfice, que 
c'est la dame abesse qui les paye entièrement. 

Qui e^st tout le revenu 

Fait et passé audit Xainctes, ©n mo«i estude, ez présance 



i, PouiHé, Saint-Sulpice : 300 livres. 



- 116 — 

de missire Louis Héraud, preslre, cuiré des Essars, y de- 
meurant, et de Jean Bouigouin, maislre savetier tes- 

moins requis. 

Bargle, preslre, curé de Sainl-Sulpice d'Arnoul. 
Hérailt. Boi'RGoiN. Gasçiet. 

LXII 

CURE DE VEAEHAND. 

Aujoui^d'huy, 7 de juin 109"-:;... a comparu en sa pei*sonnc 
missire Jean-Baptiste de Saint-Cliviea', prestre, cui'é de la 
pai':i\)isse de V'énérand, au présent diiooeize, y demeui^ant, 
lequel pour satisf aii'e 

Fremièa^ement, dit avoir et jouii' de la maicso'n pj^esbyté- 
ral'le dudit lieu, qui coneisle en cliambi'e, greniei', celliei*, 
apa'ns, un jaixiiùn, le tout joignant ïéf^ze, estant de l'an- 
iien dhomayne de laditte cure, con£roin»ta/nit du costé du noa^d 
au chemin de Cognac à Uochefoiri 

Item, jouist par ses mains de toutes les dimes de saditte 
pan\)isse, qui peult valloir en toute extrémité 250 livres ' . 
Sur quoy le sieur curé paye pour les décimes ordinaires 
3i) livres, et 6 livres pour l'extraoïxliiiaire, pour les livres 

de baplesme 5 livres, et comme son église n'a ny revenu 

ny fabrique, il entretient à ses fraix et despans i'hostel de 
son nécessaire. 

Qui est tout le revenu 

Fait et passé à Xadntes, en mon estude, en prézence de 
messire Pierre Pineau, pratitien, et de Jean Bourgouin, 
maistre savetier, demeurant audit Xainte?^, lesmoings 
requis. 

B. DE Saint-Clfvier, curé de Vénérand. Pineau. 

BOURGOIN. GaSQUET. 
1. Fouillé, Vénérand : 600 livres. 



— 117 - 

LXUI 
CURE D'AUMAGNË. 

Aujourd'liuy, 8 de juin 1692... a comparu en sa personne 
missire Pierre Archambaud, prestre, vicquaire de la par- 
roisse d'Aumaigne, y demeuirant, fondé de procuration 
généralle de missire Jean Morineau, aussy prestre et curé 
de laditle parroisse d'Aumaigne... lequel pour satisfaire... 

Pr-emièrement, desclare le sieur Arehambaud que le sieur 
Alori'neau pocède et jouist de la maisooi presbyléralle sci- 
Luée au bourg d'Aumaigne, qui conciste en cbambre basse, 
une enticliambre, un cellien*, un apand, um jardrin, ume 
ouche, le tout se joignant et contigu à la maison, et une 

petite basse-cour, confrontant à Toccidant, d'un costé 

aux quéreux et maisons de missire Pierre Dusoussy, pres- 
tre, curé de Prégnac de Tantien dhomaine de la cure à 

franche aumosne. 

Item, le sieur Morineau jouist de toutes les dixmes de 
saditle parroisse, à la rézerve toulesfoivS du tiers d'icelle, 
qu'il a aixandonné au sieur Dusouse>y, cy devant curé dudit 
lieu d'Aumaigne, pour le paiement de la pantion qu'il s'est 
rézervé loi*s du passement de Tarte de permu4ation de leurs 
cures d'Aumaigne et de Pregnac, celle de Pregnac estant 
lors chargée d'ime pantion de 150 livres dhue au sieur 
Monge, cy devant titulaire dudit Prignac, lequel prétand 
encore sur le sieur Morineau le paiement de la pantion sair 
les autres deux tiers resitant des dixmes d'Aumaigne, et 
pour raion de quoy il y a pnocez pandant au privé conseil, 
les fruix de laditte cui'e despuis deux ou trois ans desjà 
ayant esté sézis à la requeste du S'ieur recepveur des déci- 
mes de Xaintonge, le bail ©n auroit esté livré à 900 livres 
par an ' . En outre, la cure est chargée de 45 esqu8 de dé- 

1. PouiUé, Aumagne : 1.800 Uvres. 



— 118 — 

cimes ordinaires, pour rexlraordinaire 200 livres, pour les 

livres de baplesme a payé 7 livres, et comme il n'y a à 

l'églize d'icelle et fabrique d'icelle que vingt cari'eaux de 
pré qui ne vaust pas 20 sols de ranle, le sieua- Morineau en 
jouist et entretient à ses despans Thostel de son églize de 
son nécessaire. 

Qui est tout le revenu 

Fait et passé à Xainctes, en mon eslude, en présence de 
messire Pierre Pimeau, pnalitien, et de Jean Boua'gouin, 

maître savetier, demeurant audit Xaintes 

Archambaud, prestre. Pineau. Bourgoin. (tasqi et. 



LXIV 



CURE DE SAINT-GERMAIN DU SEUDRE, 



Aujourd'huy, 9 de juin 1692... a comparu en sa jxîi'sonnc 
missire Simon David, preslre, curé de la parroisse de Saint- 
Germain du Seuldre, y demeurant, au pré»sent dioceize, 
lequel pour satisfaire 

Premièrement, desclare qua laditte cure il n'y a poincl de 
maison presbytéraile, qu'il est obligé de se loger dans une 
maison qui apartient au seigneuii' du lieu à qui on <loibl 
payer les loyers ;et que [wnir tout dhomayne de saditie cua'e 
il y a seuJlement un petit jardrin de la contenance d'environ 
quarante carreaux de terre, ranfermé de meschante mu- 
raille seiche de la hauteur de deux piez, confrontant du 
cosfé vers le nord aux murailles de l'églize dudit lieu, d'au- 
tre costé, vers le midy, à un santier, du bout, vers le levant, 
aux hcriliers Des Haye, et d'autre lx>ul aux quéi'eux do 
l'antien dhomaine de la cure, à fran<^he aumosne. 

Item, jouist de cinq sols de j'ante annuelle sur une pies5« 
de terre labourable apellée la Treillomerye, contenant trois 
jouimeaux. 



- 119 — 

Item, le sieur Davkl dev^Iare quoy qu'il soi! en droit de 
j)ercevoir toutes les dixmes de la parroisse de Saint-Ger- 
main, do quelque nature qu'elles puissent estre, ce néant- 
moings, il n'en jouit que d'une partye, l'auli^ luy estant 
uzurpée parla dame abesse de Frondevaud.qui prand celles 
de leslandue du fief de Cormeille, scitué en laditle par- 
roisse, qui va à plus du tiers au lotal, estant le meilleur 
fons et le plus raporlant, ne sachant ledit sieur David en 
vcriu de quoy elle perçoit laditle portion de dixmes, laquelle 
ne faict pour relia aucune rétribution à 1 eglize ny mesmie 
aucun service. I^s villages scituéz dans laditte enclave de 
Conseille estant fort j)eupléz et eslougnéz de son églize, 
aus(piels il leur administre les sains sacrements comme à 
ses auti'es parrois^iens, [)our raison de quoy le sieur David 
ne retire aucune rétribution, et qu'au contraire. la dame 
abesse l'oblige d'aller dire la messe quatre fois l'aiinée en 
l'églize et abbaye dudit lieu de Cormeille. I^s dixmes que 
1p si(Mir David perçoyt par ses mains estans de la valleur de 
400 livres \ sur quoy il paye pour les décimes ordinaire 
28 livres, pour l'extraordinaire en cinq payements 150 li- 
vres, pour le papier de baptesme 7 li\Tes, et comme 

l'églize n'a ny revenu ny fabrique, il entretient à ses fraix et 
des[>ans l'hostel du njécessaire. 

Ouv est tout le revenu 

Faict et passé à Xainctes, en mon estude, en prézence de 
maître Pierre Pineau, pratilien, et de Jean Bourgouin, 
maistre savetier, demeuraul à Xainles, tesmoins requis. 

DAvm, preslre, curé de Saint-Germain. Pineaî'. 

BOURGOIN. GaSQUET. 



1. Poiiillé, Saint-Germain-du-Scudre : 800 livres. 



— 120 — 
LXV 

CURE DES NOUILLERS ET SON ANNEXE DU PINIER. 

Aujoiu'd'huy, 9 de juin 1692... a comparu en sa personne 
missire Gabriel Vilet, prestre, curé de la parroisse des 
Noullers et de son annexe le Pinier, au présent diocèse, y 
demeurant, lequel pour satisfaire 

Premièrement, déclare ledit sieur Vitet posséder et jouir 
de la maison presbitérale située audit bourg des NouUiers, 
qui ooncisle en chambre haute, basse, grenier, sellier, écu- 
rie et basse-cour, jardrin, tout contigu et se joignant d'un 
costé du nort au grand chemin de Saint-Jean, du costé du 
mydi à Téglise et cimetière dudit lieu, d'un bout vers les 
maisons des Dapons et au petit chemin qui descend à la fon- 
taine. 

Item, jouit de deux joumeaux de bois taillis ou environ, 
appelle le Bois de la cure, confrontant, du midy, aux Au- 
tan diers, du nort au bois du lavoir, d'autre bout au bois 
Chauvert, chemin entre deux, d'autre costé, aux motes des 
Guérins. 

Ilem, jouit d'un petit bois d'un quart de journal, confron- 
tant d'un costé au champ de la Maladrerie, de l'autre au 
bois des Nones, de l'autre au bois de Madame Gourdin, et 
de l'autre aux Autandiers. 

Item, jouit du droit d'agrière au sixte des fruits d'une 
piesse de terre labourable appellée le Fief-Curé, ronfron- 
frontant d'un costé au fief de La Préhe 

Item, jouit d'un pré appelle f \ contenant un jour- 

nal et demy, confrontant d'un costé au terre de Lépinière... 
d'autre au péré de Lépinière, le tout d'anfien domayne de 
laditte cure à franche aumosne. 

Item, jou»it de toutes les dismes généralement quelcon 
ques de saditte paroisse et annexe, par ses mains, faute de 
fermier, lequel revenu est de valeur annuelle de la somme 



— 121 — 

(le 800 livres '. Sur quoy il paye les charges suivantes qui 
sont les décimes ordinaires, 131 livres 8 deniers, pour l'ex- 
tiaordinaire celle de 320 livres, payable en cinq termes, 
pour le papier de baplesme... 9 livres, el comme son église 
n'a ni revenu ni fabrique, ledit sieur curé entretient à ses 
frais et despens l'autel et l'églLse de son nécessaire. 

Qui est tout 

Fakt et passé audit Saintes, en mon eslude, en présence 
de missire Jacque Bongiraud, prestre, curé de la parroisse 
de Saint-Savinien, y demeurant, et de missire Guillaume 
Quelier, aussy prestre, curé de Nachamps, y demeurant, 
lesmoins requis. 

J. BoNcmAiLD, prestre, curé de Sainl-Savinien. 
Vitré, curé des Nouillei's et de son annexe 
du Pinier. Guillaume Guetier, curé de Na- 
champs. Gasquet. 

LXVI 

CUHE DE SAli\TE-HADEGOi\DE ET BEURLE, 

Aujourd'huy, 9 de juin 1692... a compara en sa pei'sonno 
nicssire Jean Petit, prestre, vicaire perpétuel des églizes 
[)arroissialcs de Sainte-Radégonde, près Pomt-I^bbé, et 
Burlé, au présent diocèze, demeurant au bourg de Pont- 
Labhé, distant de demie-lieue de laditte églize de Sainle- 
l^adégonde et d'une lieue de l'autre, lequel pour satis- 
faire ' 

Premièrement, ledit sieur Petit desolare qu'ayant esté 
pouneu desditles deux cures ou vicairies perpétuelles par 
Monseigneur Tévesque de Xainctes, sur la présentation 



1. Pouillé, Nouilliers et Le Pinier : «.800 livres. 

2. Acte de récriture du curé Petit. 



(Ficelles à luy faites par Madame l'abbesse diidit Saintes, 
déclare que datns l'une ny Tautre parroisse il n'y a aucune 
maison presbilérale pour y résider, ce qui Ta obligé de 
louer maison audil bourg de Pont-Labbé, où il y faict pa 
demeure acludle, ef dans laditte paiToisse de Sainle-Radé- 
gonde il y a el jouisl d'une pièce de len*e apellée le Champ 
du cuiM?, contenant environ six journeaux ou environ, con- 
frontant, d'un costé, du couchant, au chemin qui va de 
Ponl-I.abbé à Tonnay-Charenfe, d'autj'e costé, à un chemin 
ou sentier qui va du petit village au graml village dudit 
lieu, d'autre oofité, au chemin qui va du grand village audit 
(Chemin qui va à Tonnay-Charente. 

Secondement, il lient et jouist d'un bois taillLs donné 
|)air testament de Bernique du Vigneau, contenant cinq 
journeaux cinquante carreaux ou environ, à la charge de 
dire toutes les années douze mesises el acquitter les ranthes 
seigneuriales dues au chaieau de Pont-Labbé, confrontant 
«l'un costé, de l'occidant, au chemin qui va dudit lieu de 
Sainte-Radégonde à Saint-Thomas-du-Bois, du costé du 
se|>tanlrion, aux terres apartenantes à M. Huon, lieutenant 
particulier de Saintes, du coslé de l'orient, aux terres de 
Jean Prieur, du costé dii midy, aux terres de la vefve Fran- 
çois Gamier. 
Troi.siesmemeni il déclare qu'il lient un journal de terre 

labourable 

Oualriesmement, il tient un lopin de vigne s<:iluée au fief 
de la Croix, conteant environ demi-journal, donné par tes- 
tament de M. Jean Ruble, cv-devant curé dudit lieu de 
Sainte-Radégonde, confrontant d'un costé aux vignes des 
Goyons, aboutissant à la baye qui partage ledit fîef d'avec 

celui de Rouille-Disné 

CinquiesmemenI, desclare ledit sieur Petit que pour Vé- 
glize de Rurlé il ne possède qu'un petit jardin joignant 
laditte église, en franche ausmos^ne, contenant environ un 
demy journal. 



— 123 — 

Item, jouisl ledit sieur Petit de la somme de 300 livres de 
pension ' viagère que luy paye annuellement ladilte dame 
abbesî?e de Saintes pour le service qu'il rend auxdittes deux 
parroisses, laquelle dame prent toutes les dismes 3*icelles, 
Uiî siachanl ledit sieur Petit en vertu de quoy, laquelle paye 
toutes les décimes ordinaires et extraordinaires d'icelle ; 
que le revenu des susdits domaines sont seulement de 
revenu annuel de G livres. 

Oui sont tous les revenus.... 

F^ait et passé audit Saintes, en mon estude, en présance 
de messire Pierre Babin, curé de Champagne, y demeu- 
rant, et messire Jean Tremollet, praticien dndit Saintes, 
tesmoins requis. 

Petit, preslre, curé de Sainte-Radégonde. Babin, 
curé de Champagne. Tremoli.et. Gasquet. 

LXVII 

CURE DE TAILLANT, 

Aujourdhuy, 9 de juin 1()92... a comparu en sa personm^ 
missire Ellyc Mestayer, prestre, docteur en théologie, curé 
de la parroisse de Saint-Martin du Taillan, au présent dio- 
reize, lequel 

Premièrement, desclare jouir de la maison ]>resbytérale 
du<lit lieu de Taillan, concistant en chambre, grenier, escu- 
r\e et une petite grange, basse-cour, jarch'in, ranclos de 
vigne et pré, de la consistance de quatre joiimeaux et demy, 
confrontant d'un costé, du levant, au chemin qui va dudit 
lieu de Taillan au NouUiers, d'autre costé, du nort, au che- 
min dudit Taillan à Saint-Savinien, d'un bout, vers le midy, 
au chemin qui va à la maison des Renards et pré d'Izac 
Nicoleau. 



1. Pouillé, Sainte-Radegonde ou Valansay et Beurlé : 500 livres. 



— 124 — 

Item, jouist d'un autre, contenant un journal et demy ou 
environ, confrontant, d'un costé, du levant, aux terres des 
Nicoleau, le cours d'eau entre deux, du costé du couchant 
au chemin qui conduist au lieu des Regnardes, le tout à 
franche aumosne. 

Item, jouist de toutes les dixmes de saditle parroisse par 
ses mains, faute de fermier, tout le revenu de laquelle dilte 
cure estant de la somme de 300 livres \ Sur quoy il paye 
pour les décimes ordinaires 19 livres, poiu* l'extraordinaire 

63 livres, pour le livre de baptesmc 62 sols, et comme 

il n'y a point de fabri(}ue ny revenu à son églize que 20 sols 
sur le pré de la Blaneherie, à Taillebourg, chargé de trois 
messes, ledit curé entretient à ses despans l'hostel de son 
nécessaire. 

Qui est tout 

Fait et passé à Xaintes, en mon eslu^de, en prézance de 
mi.s/sire Jean Chartier, prestre, curé de la parroisse du Gua, 
y demeurant, et missire Guillaume Quetier, aussy prestre, 
( nré de la parroisse de Nachanf, y demeurant, tesmoins 
requis. 

GmLLAi ME Quetier, curé de Nachamps. Mestayer, 
ciu'é de Taillant. Charretier, vicaire du Gua. 
Gasquet. 

LXVIII 

CURE DE SAINT-SAVINIEN. 

Aujourd'huy, 9 de juin 1692... a comparu en sa personne 
missire Jacques Bongirault, prestre et curé de la parroisse 
(le Saint-Saviuien, au présent diocèse, y demeurant, lequel 
pour satisfaire * 



1 . Pouiné, TaUlan : 700 livres. 

2. Acte écrit par le curé Bongirault. 



- 125 — 

Premièrement, desclare posséder et jouir d'ujie petite 
maison presbitéi^aie, conjsislanl en deux petites chambres 
basses, une cave et un grenier, et une petite bascoui', située 
au-dessous du prieuré dudit Saint-Savinien, qui se con- 
fronte d'un costé à la maison priorale, chemin entre deux, 
(confronlalions de particuliers)^ sur laquelle le sieur prieur 
dudit lieu pi^élend une rente noble de 7 sols. 

Item, jouist d'une ouche (confronlalions)^ contenant envi- 
ron un journal. Item, jouist d'un pré appelle le Pré de la 
cure, contenant trois joui'neaux et demi ou environ, ren- 
fermé de fossez, situé au lieu des Anglées, en laditte par- 
roisse, confrontant au pré du sieur Bachelot, chossée entre 
deux le tout d'anciens domaines et en franche aumosne. 

Déclarant en outre, quoi qu'il soit et doit estre le dixmier 
général de laditte parroiôse de Saint-Savinien, ce néan- 
moins il ne prand aucime dixme sur les terres et domaines 
despandans dudit prieuré, tant en fiefs domaines que autre- 
ment; que divers particuliers luy refusent aussy de payer la 
dixme de leurs terres, qu'ils possèdent dans l'estandue du- 
dit prieuré, et d'autres qui prétendent estre sorties ou éner- 
vées du<iil prieuré ; et par ce moyen ledit sieur curé est 
exclus des dixmes sur lesdits lieux, à raison de quoy procès 
est intenté despuis longues années et pendant au parlement 
de Bourdeaux. Lesquelles dixmes et revenus cy dessus sont 
de la valeur de 500 livres * par années communes, en jouis- 
sant par ses mains faute de fermier. 

Sur quoy ledit sieur curé paye pour les décimes ordi- 
naires 51 livres 2 sols et 8 deniers, pour l'extraordinaire 50 

livres, pour les livres de baptesme 24 livres, laditte par- 

roisse estant d'une grande eslendue, y ayant près de deux 
mille communians, le sieur prieur ne fournissant d'aucun 
prestre, ne randant aucun service à laditte église, soit de 



1. Fouillé, Saint-Savignin : 1.200 livres. 



— 126 — 

son chef comme prieiii* que autrem«nt ; qu'il n*y a à son 
église au€un itjvenu ni fabrique, qu'il entretient l'autel de 
ladille église du nécessaire ensemble de laditte église. 

Qui est tout le revenu 

F^ail et passé audit Saintes, en mon estude, es pj'ésence 
do missires liabriol Vitel, i)restre, curé des Noailiei*», y de- 
mourant, et de Hené Genêt, clerc fonsur-é de la parroisse de 
Cinquantin de liansane, y demouranl. 

BoNGiRAiLT, prestre, curé de Saint-Savinien. 
ViTi:, curé îles Nouilliers et de son annexe 
Le Pinier. R. Gknet. Gasqlet. 

LXIX 

CURE DU GUA. 

Aujouixl'huy, 9 de juin 1G92... a <x>mparu en sa personne 
missire Jean ('harrelier, prestre, vicaire per|>éluel de la 
parroisse de Saint-Laurent du Gua, au présent diocèze, et 
y demeurant, lequel pour satisfaire ' 

Premièrement, des(Jare qu'il jouit d'une petite maison 
presbitérale, un jardin la joignant, située audit bourg du 
Ga (.sir), confronfanl^ d'un costé, à l'église, et d'auti'e rosié, 
au domaine de Madame Tabbessc de Xaintes. 

Item, jouit de la somme de 300 livres ^ de pension viagère 
qui luy est payée par laditte dame abbesse par chascun an 
et par quartiers. Suir quoy il paye poui* les décimes extra- 
ordinaires 150 li\Tes en cinq larmes, et 10 livres pour les 
livres les dixmes estans générallement perceus par la- 
dite dame abesse, qui se dit dimière générale ; et comme 
son église n'a ny revenu ny fabrique, ledit sieur curé entre- 
tien à ses frais et dépens Tautel de son nécessaire. 

Qui est tout le revenu 

1 . Acte écrit par le curé Charretier. 

2. PouiUé, Le Gua et Saint-Martia : 500 livres. 



- 127 - 

Fait el passé à Xainles, en mon etstude, en présence du 
niissire Guillaume Quetier, prestre, curé (Je iXachamps, y 
demeurant, el messire Elle Alestayer, preslre, curé du 
Taillan, y demeuianl, lesmoins requis. 

Charretieu, vicaire du (jua. Gi u.lai me Qietieh, 
curé de Nachamps. AIestayer, preslre, curé du 
Taillan. Gasqlet. 

LXX 

CURE DE ^AIi\T-DIZÂN DU GUA. 

Aujourd'huy, 9 de juin 1692... a comparu en sa personne 
miséii^e Louis de Uouesné, presU'e, curé de la pan'oisse de 
Saint-Disant du Gua, près Cosnac, au présent dioceize, y 
demeurant, lequel poui- satisfaire 

Premièrement, desclare poceddei' et jouir d'une petite 
maison curialle, qui conciste seuUemenl en une chambre et 
un grenier, im petit cellier ou cave, un apan, une i)etile 

basse-coui*, tenue à rante du seigneur des Pibles et 

comme la maison n'est pas presque logeable, ledit sieur 
curé a esté obligé de louer une auti-e maison où il fait sa 
demeure et serre ses fraix (sîc), et poui' laquelle il paye 30 
livres par an. 

Item, jouist d'un petit jairdrin ranfermé de murailles, une 
ayre le joignant, estan des enliens dhomayne de laditte 
cure, tenu en franche aumosme, confrontant d'un costé aux 
terres de la chapeManye de Saint-Dizant, autrement des 
Fabris, scituée dans ledit boiu'g, d'autre costé à une basse- 
cour et chenevière ? des François, notaire, d'un bout au 
chemin qui conduist de l'églize du lieu au bourg de Saijit- 
Siers-du-Taillon de Cosnac, d'autre bout à la petite basse- 
cour de la maison presbytéralle sy dessus confrontée. 

Item, jouist ledit sieur curé avec le prieur du lieu de Cos- 
nac, moytyé par moytyé, des dixmes du blez fromans, mes- 



— 128 — 

lui^e, orge, baillarge el avoyne, et au regard d'icelies des 
vins el menues dixmes et aigneaux, elles sont prizes en 
entier par ledit sieur curé, ne sachant en vertu de quoy 
ledit sieur prieur pi'an et lepve celte portion de dixmes, 
parce qu'il ne fait aucun senice en ladille églize, la par- 
roisse estant d'une grande estandue el en laquelle il y a 
plus (le huit cents communians: le revenu de laquelle en ce 
qui regarde seullement ledit sieur de Rouesné ne peusl 
eslre d'un plus haiill revenu que de 050 livres \ Sur quoy 
il paye pour les décimes ordinaires la somme de 74 livres 
8 sais G deniers, pour l'extraordinaire don du roy, payable 
en cin(| lermes, 137 livres, fraix de l'assemblée généi'alle 

prcK^haine, 3 livres 10 sols, pour les livres de baplesme 

13 livres. Gomme il n'y a point de revenu fixe à son église 
ni fabrique, par les charilez qui sy font, les abilans entre- 
tiennent l'églize el hoslel des choses nécessaires, ledit curé 
foujTiissànt de sa part le pain el le vin. 

Qui est tout le revenu 

Fait et passé à Xaintes, en mon eslude, en présence de 
missire Jean Tremollet, praticien, et de René Genêt, clerc 
tonsuré de la parix)isse de Saint-Oiiantin de Ransanne, les- 

nioins requis 

r^ons DE RouESNÉ, curé de Saint-Disanl du Gua. 
Tremoli.et. R. Genêt. Gasoi :r.T. 

LXXI 

CURE DE POULIGNAC, 

Aujourd'huy, 9 de juin 1692... a comparu en sa personne 
missire Pierre Martin, prestre, curé de la parroisse de 
Saint-Martin de Poulignac, en Chalay, au présant dioceize, 
y demeurant, lequel pour satisfaire 

Premièrement, desclare le sieur Martin tenir et pocedder 



1. Fouillé, Saint-Dizan-du-Gua : 600 livres. 



— 129 — 

une petite maison curialle, sciluée au bourg dudil Pouli- 
gnac, qui conciste en deux petites chambres, un grenier, 
un cellier, une petite grange, une petite basse-cour, un jar- 
drin, le tout conligu et se joignant, confrontant d'un costé 
à la maison du sieur de Birac, d'autre coslé au chemin par 
lequel on va du bourg au pont de Poulignac, d'anlien dho- 
maine de la cure, tenu à rante du sieur de Sibion (sic), av 
dobvoir de [illisiblt] chapons. 

Item, un petit morseau de pre légué audit sieur curé par 
Estienne Fiot, par son testament receu Audinet, notaire 
royal à Angoulesmes, contenant la sixiesme partye d'un 
journal, confrontant d'un costé à la terre du sieur de Birac 
et au pré de Jean Sarrazin, chargé d'une messe par an, et 
tenu à rante du sieur du Sibon {sic). 

Item, ledit sieur cm'é desclare estre le seul décimateur en 
saditle parroisse jouissant des dixmes par ses mains, faute 
de fermier, le revenu desquelles dixmes et fons sy dessus est 
de vaUeur de la somjne de 400 livres ' à toute extrémité. Sur 
qiw)y le sieur curé paye pour les décimes ordinaires 63 
livres quelques sols pour augmentation aux décimes, 9 
livres pour l'extraordinaire, et don du roy 35 livres, 3 livres 
pour les livres de baptesmes, 35 sols pour les fraix de l'as- 
semblée généralle qui ce doibt faire. A son églize il ni a ny 
revenu ny fabrique, ledit sieur curé entretenant à ses des- 
pans rhostel de son nécessaire. 

Qui est tout 

Faict et passé audit Xainles, en mon estu<le, en présence 
de missire Jean Rousselot, prestre, curé de Saint-Augus- 
tin-sur-mer, y demeurant, et de missire Jean Chartier, 
prestre, curé du Gua, aussy y demeurant. 

Martin, curé de Poulignac. Rousselot, curé susdit. 
Charretier, vicaire du Gua. Gasquet. 



i. PouiUé, Saint- Martin- de- PouUignac : 600 lirres. 

Archives. 9 



— 130 — 
LXXII 

CVHE DE BHIE ES BAIWEZIEUX, 

Aujourd'huy, 9 de juin 1092... a comparu en sa pei-s<MiJio 
uiissire Jean Martin, pi'esU'e, cuj'é de Brie en Barbezieux 
au présent dioceize, demeurant en la paroisse de Foullignac 
en Challais, lequel pour satisfaire 

Premièrement, dit qu'il n'a ny maison presbitéralle, ny 
(lomayne, ny fabrique, ains seullement un pelil morseau 
de pré qu'il affenne 15 livies, qui est de laditle cure ; qu'il 
esl le seul décimaleui* en v^aditte parroisse, que le revenu ile 
ses dinies ne sont poinct affermées, ne pouvant trouver de 
feimier, dcsclarant que le tout peult valloir 380 livres * par 
an. Sur quoy il paye ])our le^ décimes ordinaires 67 livres 
8 sols, pour le don du roy 63 livres en cinq termes, pour la 
dernière imposition 3 livides, poui* les livres de baptesme 
3 livres, et 35 sols poiM^ les fraix de l'assemblée généralle 
qui ce doibt faire; qu'il entretient l'hostel de son églize du 
nécessaii*e. 

Qui est tout le revenu 

Fait et passé à Xaintes, en mon estude, en présence de 
missire PieiTe Cotard, prestre, curé d 'Allas-Bocage, y de- 
meiu'ant, et de Jean Bourgouin, maistre savetier dudil 
Xaintes, tcsmoins requis. 

Martin, curé de Brie. Boi rgoin. Cotiiard, curé 
d'AUas. Gasquet. 

LXXIII 

eu HE DE SAINT-AUGUSTIN SUR M EH. 

Aujourd'huy, 9 de juin 1692.., a comparu en sa personne 
messti'e Jean Rousselot, prestre et curé de la parroisse de 

1. Fouillé, Brie : pas d^évalualion. 



— 131 - 

Sainct-Auguslin-sur-mair, au présent diocèze, y demeu- 
rant, lequel pour satisfaire..... 

Pi*emîèrement, déclare ne posséder aucune maison ny 
terre, ny jardin, ni possession quelconque, estant obligé 
d'affermer une maison, pour laquelle il paye 6 livres par 
an, ains seullement déclare retirer des dixmes de ladicle 
paiToisse qui ont esté cédées depuis la déclaration du roy 
par messire l'abbé du Plaissis, abbé de Veaux, et M. le 
prieui* dudict Saincl-Augustin. Lesquelles dismes ne mon- 
tent selon les fermes qui en avoienl esté faictes qu'à la 
sojnme de 300 livres, et parce que par cy devant lesdictes 
dismes estoient fwxrlagées entre ledict abbé, prieur et curé, 
el ne montant qu'à ladicte .somme de 300 livTes \ et ont 
cédé leur part audict curé, le tout ne montant qu'à ladicte 
somme de 300 livres, lesquelles dixmes sont cueillies par 
ledict sieur curé. 

Desclare en outre ledict curé que les charges de son béné- 
fice sont premièrement 8 livres de déx^imes ordinaires et 
50 livres d'extraordinaires par chascun an, en outre le 

cayer des mortuaires 100 sols. Plus, il déclare que dans 

ladicte parroisse il n'y a poinct de fabrique, et il est obligé 
d'entretenir l'autel de pain et de vin el de luminaire el de 
toutes les choses nécessaires. 

Qui est tout le revenu 

Faict et passé audict Xaincles, en mon estude, en pré- 
sence de missire Jean Chartier, curé de la pari'oisse du 
Gua, el de missire Joseph Regnaud, cui'é de la parroisse de 
Saint-Sulpice près Momac, tesmoins requis... 

RoussELOT, curé de Saint-Augustin. Charretier, 
vicaire du Gua. Regnaud, curé. Gasquet. 



i. Fouillé, Saint- Augustin-sur-Mer : 500 livres. 



— 132 — 
LXXIV 

eu HE DALLAS-BOCAGE. 

Aujourd'huy, 9 de juin 1092... a comparu en sa personne 
nîissire Pierre Cotard, prestre, curé de la parroisse de 
Saint-Martin d'AUas-Baucage, au présent dioceize, y de- 
meurant, lequel pour satisfaire 

Premièrement, desclare qu'il poccedde, jouist de la mai- 
son presbylcralle scytuée audit boui'g d'Alias, qui concisle 
eu chambre basse, une haulte, un grenier, un cellier, une 
cuizine, une escurye, une jietite grange, une basse-cour et 
un jardi'in, le tout contigu, et une motte et pré aussy joi- 
gnant, estant de l'antien dhomayne de laditie cure, tenu à 
franche aumosne, confrontant d'im costé au symetière, 
vers le midy, d'autre costé au pré de Pierre Rivière, d'un 
bout au chemin qui va du village des iUlaires à Téglize, 
d'autre bout aux teiTes de la dame de Chalus. 

Item, jouist de toutes les dixmes générallement quelcon- 
(jues de ladiite parroisse par ses mains, faute de fermier, 
lesquelles dixmes sont de revenu annuel de la somme de 
050 livres \ Sur quoy il paye pour les décimes ordinaires 
07 livres, de nouvelle imposition 8 livres 15 sols, de don du 
roy 105 liv^res, pour le papier de baptesme 100 sols. Il n'y 
a ni revenu ni fabrique à son églize, qu'il entretient à ses 
despans l'hostel de son nécessaire. 

Qui est tout le revenu 

Fait et passé à mon estude, en présence de messire Pien*e 
Réveillaud, prestre, curé de Saint-Germain-de-Lusignan, 
y demeurant, et Jean Bourgouin, maitre savetier, demeu- 
rant audit Xaintes. 

CoTHARD, curé d'Atlas. Réveillaud, curé Gennain (sic). 

BOURGOIN. GaSQUET. 
i. Fouillé, Allas-Bocage : 800 livres. 



— 133 - 
LXXV 

CUIΠDE \ACHAMPS, 

Aujourd'huy, 9 de juin 1692... a comparu en :>a personne 
missire Guillaume Guetier, cuiré de Nachamps, au présent 
dio€èze, et y résidant, lequel pour satisfaire * 

Premièrement, déclare ledit sieur curé qu'il jouist d'une 
[letito maison jouxte l'églize dudil Nachamps, el d'un petit 
jardin joignant d'un costé le cimetière et de l'autre la tene 
apartenant à la damoiselle de Brye. 

Item, déclai'e avoir et jouir de touttes les dixmes qu'il 
perçoit aux vingt-quatre par ses mains, faulfe de fermiei\ 
(pii csl du revenu de la somme de 150 livres ', qu'il ne paye 
aucune somme, atlendu la modicité de son revenu, que son 
église n'a ny fabrique ny revenu, qu'il a payé pour les 
livres de baplesime 62 sols 

Qui est tout 

Fait et pas<sé au<iit Saintes, à mon étude, aux présences 
de missire Jacque Bongiraud, presirc, curé de Saint-Savi- 
nien, et missire Hélye Mestayer, cui^ du Taillan. 

Grn.LAUMK GrKTiKR, curé de Nachamps. J. Bonciravit, 
curé de Saint-Savinien. Mestaykr, prestre, curé du 
Taillan. Gasouet. 

LXXVI 

PRIEURE DE BIJRIE. 

Aujourd'huy, 9 de juin 1692... a comparu en sa personne 
messire Jean André, prestre, prieur comman-datairc du 
prieuré de Saint-Léger de Burye, ordre de Saint-Benoisl, 



i . Acte écrit par le curé Guclîcr. 
2. Fouillé, Nachamp : 400 livres. 



— 134 — 

membre despandanl de Tabbaye de Fontdouce, et curé de 
la parroisse de Burye, au présent dioceize, y demeurant... 
Premièrement, desclare le sieur prieur qu'il ne jouist 
quant à présent de la maison prioralle, basse-cour et jar- 
drin appartenances et despandances d'icelle, scituée et joi- 
gnant Téglize du bourg de Buri, à cause qu'elle est poced- 
dée par les héritiers de feu Gabriel Brandy, avec lesquels 
ledit sieur prieur est en procès despuis sa prize de poces- 
sion du bénéfice qui est pandant par Raimon (illisible) \ au 
l)résidial d'Angolesme. 

Item, desclare ledit sieur prieur que sondit prieuré est 
en tout droit de justice haulte, moyenne et basse, sur tous 
les hommes et biens de l'estandue d'icelluy, et sur tous les 
hommes, biens et chozes de laditte abbaye de Fonldoulce, 
sans en rien rézerver, fort le sor par appel, concistant le 
revenu et ranle nobles, agrières et complans, lesdittes ran- 
ies estant parlye en la parroisse de Saint-Bris des Bois et 
de Burye, et parroisse de Vilai*s, les agrières estant les par- 
roisses de Biiryc et de Vilars: ensemble les loz et vante et 
honneurs, les confrontations et spéciffications et estandue 
du prieuré confuz en parroisses sy dessus nommées, hors 
relie diidil Bun^e, ledit sieur prieur desclare ne le pouvoir 
faire à cause que tous les tiltres, papiers et desnombi'e- 
ments cy devant randns dndit prieuré qui e*=^toyenl dans la 
maison du sieur André, donct sera sy après fait mention, 
en l'année 1683, au mois de juillet, furent Ions pris et enle- 
vez par le sieur Jean du Vache, nommé par le roy à laditte 
abbaye de Fontdouce, en vertu d'une lettre de cachet et 
d'une ordonnanee de M. de Rys, lors intendant de Guienne, 
en son absance, pour ostre, lors ledit sieur prieur en la ville 
de Paris, à la pounvuite du procez qui esloit lors pandant 
au parlement, pour raison de la maison prioralle. 



i. Un mot surcharge iHisible. Il s*a^it probablement d'un procureur. i 

Raimon est un nom de famine. 



— 135 — 

Desclare ledit sieur prieur qu'il a joui et jouist encore 
dudil prieuré par ses mains, faute de fermier, que le revenu 
d'icelluy ne peust valloir à foute rigueur que 160 livres, 
partyo d'icelluy ayant esté uzurpée sous prétexte d'alliéna- 
lion par gens de quallité qui en jouissent pi-ésentement, 
qu'il na ozé entrepran<lre par l'authorilé et cré<lit qu'ils ont 
do Paris, à la poui^uite du procèz qui estoil lors pandanl 
pour raison duquel dit prieuré et notemment pour le droit 
de justice seulement, il paye à sa magesté au bureau des 
dhomaynes de Cognac, 100 sols de rante à chesque feste de 
Noël, et pour le restant n'en fait aucune redevance, ce qui 
le fail crere qu'il est en franche auma*=ine. Paye de décimes 
ordinaires la somme de 38 livixîs quelques sols, pour la nou- 
velle imposition et exlraoï'dinaire et dond gratuit celle de 
77 livres 5 sols. 

Et au regard de saditlc cure de Burye, desclare qu'il y 
a une maison presbytéralle, daRs laquelle il y fail sa de- 
meure, (|ui consiste on chambre haute, bavsse, un chai, une 
ascurye par le derrière, une basse-cour par le devant, ran- 
ferme^e de muraille, confrontant, le devant, à l'églize du 
lieu, le chemin entre deux, par le derrière au grand cyme- 
tière 

Item, jouist ledit sieur André, en laditte qualité de curé, 
f'c (S livres de ranle noble sur des maisons scituées au bourg 
(!c Biiiye, et autres dhomaynes subjez à la rante, hors le 
bourg: une prize apellée Gastcchin, l'autre les Fonlenelles, 
cl l'aiilre terni par le sieur Garreau, de Cognac. 

Plus, 22 deniers de pareille rante sur un petit jardrin 
pocoddé par la vefve de Pierre Giraud, dudit bourg, estant 
de Tantien dhomayne de laditte cure, tenue à franche au- 
mosne. 

Item, jouist ledit sieur curé des deux tierces partyes 
seuUement des dixmes de laditte parroisse, et l'autre tiers 
estant perceu tant par M. l'abbé de Fontdouilce que autres 
persomies califfîées, souz prétexte d'alliénation qui lepvenl 



— 136 - 

le sixte des fruix pour droit de terrage et dixme, le seigneur 
(le Burye ayant un ranclos fermé de muraille concistant en 
vigne, pré et terres labourables, de la contenance de plus 
de (fuatre- vingt journeaux, qui ne paye aucune dixme. 
I.edil sieur curé ayant tour jours jouy comme il fait encore 
par ses mains des dixmes et revenu, qui peuvent valloir au 
plus hault prix 400 livres \ Sur quoy il paye pour les dix- 
mes ordinaires 28 livres quelques sols, pour Textraordi- 
naire, don du roy et nouvelle imposition la somme de 125 
livres 1 1 sols, pour le papier de baptes-me a payé 13 livres 
10 sols, et d'autant que son églize n*a ny revenu ny fabri- 
que, le sieur André, curé, entretient Thostel et églize des 
chozes nécessaires à ses fraix et despans. 

Qui sont tous les revenus 

Fait et passé à Xaintes, en mon estude, en présence de 
messire Eslye Mestayer, preslre, curé de la parroisse de 
Taillan, et de messire Jean Chartier, aussy prestre, curé 
de la parroisse du Gua, y demeurant. 

André, curé et prieur de Burie. Mestayer, curé du 
Taillan. Charretier, vicaire du Gua. Gasquet. 

LXXVII 

CURE DE SAINT'GERMAIN DE LUZIGNAN. 

Aujourd*huy, 9 de juin 1692... a comparu en sa personne 
missire Pierre Réveillaud, preslre, curé de la parroisse de 
Saint-Germain de Luzignan, au présent dâoceize, y demeu- 
rant, lequel pour satisfaire 

Premièrement, desclare ledit Réveillaud qu'il poccedde 
une maison presbytéralle scituée au bourg dudil Saint- 
Gennain, qui concisle en deux chambres au(es et basse, 
grenier par dessus, un cellier, un apan, une escurye, um 
pigonnier, une basse-cour et un jardrin ce joignant, estant 

i, PouiUé, Burie : 600;iivres. 



- 137 — 

fermé de muraille, qui lui est contesté par le sieur prieur 
du lieu, qui prêtant lui apartenir, confrontant d'un coslé à 
Téglize, de l'autre... (à des particulier s). 

Item, jouist d'un pré contenant un demy journal, apellé 
le pré de Fontageasse, confrontant d'un coslé (confronta- 
tions de particuliers). 

Item, joui^l le sieur Réveillaud de la moytyé des dixme« 
gj-osses menues de la parroisse, l'aulre moytyé estant per- 
ceue par le sieur prieur du lieu, qui fait faire le .service dans 
laditle église aux quatre festes annuelles et le jour du pa- 
tron, desquelles dixmes, de la j>ar souUement dudil sieur 
Réveillaud, il en jouisl par ses mains, les(|uelles sont de 
revenu annuel de 400 livres *.Sur lequel revenu il paye i>ou'r 
les décimes oa^dinayres 69 livres 10 sols, pour l'extraordi- 
naire 48 livres, 8 livres pour la nouvelle imposition, livres 
de baptesme 7 livres; son églize n'ayant ny revenu ny fabri- 
que, il entretienl l'hoslel à ses fraix et despans du néces- 
saire. 

Oui est tout 

Fait et ])assé à Xaintes, en mon estude, en présence de 
missire Pierre Cotard, prestre, curé de la parroisse de 
Saint-Martin d'Allas-Baucage, y demeurant, et messire 
Pierre Pinaud, pratitien, demeurant à Xaintes. 

Révfjflattd, curé de Saint-Germain. Cotiiard, curé 
d'Alias. PiNEAt'. Gasquet. 

LXXVIII 

CURE DE PLEAC. 

Aujourd'huy, 9* de juin 1692 a compani en sa pei'- 

sonne messire François de I^ Fourquade, lissentié de Sor- 
bonne, prestre, curé de la parroisse de Fléar, y demeurant, 
lequel pour satisfaire 

A desolaré qu'en ladite callilé de curé il perçoit les 



1. Pouilléy Saint-Germain de Luzigiian : 800 livres. 



— 138 — 

flixmes de laditte cure de Fléao au Ireizain des fruits, et 
(jue le presbilaire et dhomaine de laditte <:ure concislenl 
en une maison avecq une basse-cour et un jardin y joi- 
gnant, de la contenance d'environ trois cars de journal, 
confrontant de la [>art de l'auriant au chemin quy va de la 
rivière à l'église, de la part de l'occidant au jardin et terre 
du sieur Daniel Fourestier, de la paît du niidy à autre terre 
dudil sieur i^oureslier, du se|)tenlrion à autre chemin qui 
va dudit grand chemin à la presrie de Saint-Thibon, les- 
quelles maison, basse-cour et jardin sont d'antiens dho- 
maines et non de nouvel acquêt, et lesquels sont subjets à 
2Ô sols de renihe noble de la seigneurie dudit Fléac. 

Plus, une pièce de pré scitluée au lieu appelle les Pré- 
Meneu, en la presrie de Saint-ïhibon, contenant environ 
six vingt carreaux, confrontant, de la part de l'auriant, au 
pré dudit sieur Fourestier, de la part de Toccidanl, à la 
rivière de Sevigne, de la part du midy, au pré dudit sieur 
Fourestier, et septentrion, au pré de la vefve Jean Véry, 
lequel est aussy leneu à ranlhe de laditte seigneurie de 
Fléac, au debvoir que ledit sieur curé n'a peu desclarer à 
cause qu'il y a divers parprenans en la prize, lequel pré a 
esté légué à la<litle cure par feu messire Michel Staqiie, ci- 
devant curé dudit Fléac, à la charge de trente messes [lar 
an, le revenu dudit pré n'estant pas suffizant pour satis- 
faire ausditles charges de ranthes seigneui'ialles et messe 
à raison de 10 sols pour chescunes messe, ]>our lequel pré 
ledit sieur de Fourquade a payé despuis un an la somme 
de 46 li\Tes au sieur Bertrand de Coignac, pour les droits 
d'amortissement. Desquelles (h'xmes et dhomaines ledit 
sieur curé jouist par ses mains, qui sont d'environ la 
somme de 400 livres * de revenu, sur quoy il paye de dés- 
sime ordinaire 42 livres 11 sols, 6 livres d'augmentation. 



1. Fouillé, Fléac : SOOJivres. 



— 139 — 

73 livres pour le don du roy et 5 livres pour le registre des 
baplesme, mariages et mortuaires, el outre entrelient Té- 
glize domemenl, luminaires, couverture el autre chose 
nécessaire, la fabrique n'ayant aucun revenu pour cella. 

Ce que ledit sieur curé a aflinné véritable 

Fait et passé à Xainles, en mon eslude, èz présance de 
maistres Jean Bardon, esludianl en fillozophie, et Pierre 
Tanguidé, clercq, tesmoins requis, demeurant audit 
Xainles. 

Di: Lakorcaok. curé de Fléac. Bakdon. TANOrroÉ. 
J. Arnaid, notaire royal à Xainles. 

LXXIX 

CVHE DE SAINT-PI EURE DE SAINTES, 

Aujourd'huy, 9 juin 1692, après midy a comparu 

njessire Jacques de l^église, docteur en théologie, prestre, 
curé ou vicaire perpétuel de l'église de Saint-Pierre * de 
la ville de Saintes et de ses annexes de Saint-Frion el Nos- 
tre-Dame du Chasteau, où autreffois esloit la citadelle, dont 
les revenuz sont tous casuéz, à la rézerve de 40 livres pour 
un thonneau de vin et quarante-quatre boisseaux de fro- 
man, que messieurs du chapitre lui donnent annuellement 
au lieu des anelières qu'ils lui dévoient antiennement pour 
les chanoines qui mouraient, demeurant en la ville de Xain- 
les (.sic), lequel pour satisfaire 

A déclaré que les revenus de laditle cure ou vicairie per- 
pétuelle de Saint-Pierre de Saintes et ses annexes de Saint- 
Frion et de Nosire-Dame du Chasteau sont tous casuez, à 
l'cxceplion desdiles 40 livres pour un thonneau de vin et 
quarante-quatre boisseaux de fix>man que messieurs du 
chapitre lui donnent annuellement au lieu des aneliers qu'ils 

i. Cette cure n*est pas portée au pouiné. 



— 140 — 

lui debvoient antiennement pour les chanoines qui mour- 
roient ; qui laul ensemble peut valoir six vingts livres en 
ai'genl par an ; ledit chapitre le tient encore présant aux 
offices du chœur à cause de sa charge de curé, et pour cela 
ils lui paient 14 ou 15 livres par mois, y compris son assis- 
tance aux obits et anniversaire: lui paient en outre annuel- 
lement 12 livres pour Taidei' à avoir le luminaire qu'il four- 
nist à son églize. 

Plus, déclare qu'il jouist d'une petite maison curialle pour 
son logement, situé en la rue de Saint-Pierre, vis-à-vis du 
logemant de l'hospital de la Charité, environné des deux 
costés de deux maisons canonialles, et qu'il ni peut avoir 
sa veue que par le devant sur ladite me, où il n'y a qu'une 
chambre haute avecq le dessous et un petit grenier au- 
dessus, ni ayant aucune comodité pour serrer ni vin ni bois, 
el doit 30 sols de ranthe au bas-cœur de la cathédralle. 

Item, d'un petit cartier de pré situé dans le fondreau de 
la Pallu, confrontant d'un bout, vers la Charanle, au pré 
du sieur Mauchen, d'autre au pré de la vefve du s-ieur Bil- 
laud, eschevin, d'autre part au pré de Labbé et d'autre à 
cehiy de la demoiselle de Lormont, aussi à cause de sadife 
cure, comme domaine antien, duquel pré il jouist par ses 
mains et peut valloir 7 ou 8 livres de revenu, estant chargé 
de 5 sols de renthe au corps de ville de Xaintes. 

Item, jouist de toute entienneté, à cause de ladite anexe 
de Saint-Frion à sadite cure, d'une maison et d'un jardin y 
joignant, qui lui servent pour mettre ses provisions de vin, 
de bois et foin el pour les herbes potagères qui lui sont né- 
cessaires, le tout contenant un demi journal ou environ, 
situés audit lieu de la Citadelle, confrontant d'un costé au 
grand logis du roy de laditfe citadelle, que poceddent à pré- 
sent les dames hospitalières, un grand chemin entre deux, 
d'autre costé au rocher de Saint-Frion, et, d'un des bout.*?, 
au restant des mazures dtidil Saint-Frion, el d'autre bout 
au jardin du sieur Chevreuil, un grand chemin entre deux. 



— 141 — 

Item, ledit sieur curé déclare jouir de toute anliennelé, à 
cause de sadile anexe de Xoslre-Dame du Chasleau, du 
droit d'agrière au huictain des fruiz de quatre pièces de 
vignes, siluées au lief de Ghambzon, et de la dixine au tre- 
zain de deux pièces de terre. I^sdites vignes confrontant, 
d'un costé, au chemin par lequel on va et vient de la ville 
de Xainles à Varaise, d'autre costé à la grand'routte dudit 
liel* de Chambezon, laquelle routte fait séparation desdites 
vignes et d'autres vignes tenues à l'agrière de messieurs 
dudit chapitre, d'un bout à la vigne de feu Babin, et, d'au- 
tre bout, à la vigne de feu M. Jean Aigron, et lesdites 
deux pièces de terre situé en la paroisse de Saint-Macoul, 
l'une desquelles confronte d'un costé à autre terre et vigite 
tenu (lu lief de Saint-Crespin, d'autre costé et bout à la terre 
de feus Comte et Hatteau, et d'autre bout au grand chemin 
par lequel on va et vient du bourg de Saint-Macoul à Va- 
raise \ et l'autre confronte d'un costé à la terre et vigne 
dudit feu Gombaud et à la vigne de feu Gui Marais, d'autre 
costé et bout au chemin par lequel on va dudit bourg audit 
Varaise, et d'autre au fief de vignes apellé Chambeson. La- 
dite dernière pièse de terre apellée le Champ des Baronnes^ 
et est renfermé de fossés et paslisses. De toutes lesquelles 
terres et vignes ledit sieur de Léglize jouist par ses mains 
et peuvent valloir annuellement 10 ou 12 livres. 

Plus, déclare ledit sieur curé de Saint-Pierre que le fabri- 
queur de laditte paroisse jouist d'un pré situé en Paupanne, 
paroisse de Chapniers, contenant environ un journal qua- 
tre-vingts carreaux, confrontant d'un costé au pré de Pieire 
Pontois, d'un bout au fleuve de Charante, d'autre costé au 
l)ré des héritiers de Pien^e Corbineau, et d'autre bout à 
(blanc) duquel ledit Chevreuil, fabricqueur, a donné sa 
déclaration et payé le droit d'amortissement l'année der- 



t. Variay. 



— 142 — 

nière au sieur Bertrand de Cognac, ledit pré afermé ver- 
ballement 10 livres par an audit sieur Chevreuil, dont ledit 
sieur curé en reçoit 10 livres pour douze messes qu'il doit 
dire pour le fondaleui', et 9 sols de renthe à la seigneuiûe 
de Chapniei's, le restant estant pour employer aux besoins 
de ladite église. 

Plus, ledit sieiu* de Léglise déclare qu'il est pourveu 
d'une chapelle apellée de Duval, déservie dans la<lite église 
de Saint-Pierre, laquelle doit une messe par semaine, 7 
livres de décimes au roy, douze boisseaux deux picotins 
avoine et 45 sols, tant à Thospital de Xaintes qu'au seigneur 
de Sainl-Crespin, de fasson que le service, décimes et deb- 
voirs seigneuriaux avecq les réparations qu'il faut faire 
annueJlement, absorbent quasi tout le revenu <Ie ladite cha- 
pelle, qui consiste en une vieille maison, en la rue des 
Recollez de la ville de Xaintes, confrontant par le devant à 
ladile rue, et par le derrière à la basse-cour et la maison de 
la Chanterie, et par les deux costés aux maisons de messire 
Charles Grégoire, procureur, et à celle de la dame Boursi- 
cot, et ne se loue, quen ledit chapelin la peu louer, que 50 
livres, comme elle est à présent louée verballement à M. 
Luc .Michel, huissier. Monseigneur l'évêque de Saintes en 
est le seigneur, au debvoir qu'il n'a peu déclarei\ 

Plus, est une pièce de pi^, située en la petite rivière de 
Saint-V^ivien, seigneurie de Saint-Crespin, conienanl envi- 
ron deux journeaux, confrontant d'un bout vers la rivière 
do Charante au pré de la fabrique de Sainle-Coulombe et à 
un autre pré aparlenant aux pères Cordelliei^s, d'un coslé 
ci d'un bout, au piv de feu M. de Larorhe-Dumaine, et d'au 
tre costé à (blanc), dans lequel ledit seigneur de Saint- 
Crcspin fait Imre un chemin où il prend le foin qu'il vand 
le quart de tout ledit pré (sic), lequel est afermé verballe- 
ment à demoiselle Marie Lecomte, son mestayer de Mon- 
louis, pour le prix de 45 livres par an. 

Dont et du tout ledit sieur de Léglise a requis acte... 



— 143 — 

Fait et passé à Xainles, en mon eslude, en présance de 
niaistres Jean Bardon, esludianl en philosophie, et Piene 
Tanguidé, clerq, tesmodins requis. 

Léglise. Bardon. Tangudé. J. Arnalld, notaire royal 
à Xaintes. 

LXXX 

CURH DE SAI.\T-CIŒPIN. 

Aujourd'liuy, 10 de juin 1692, après midy a comparu 

en sa personne messire Jacques de Léglize, bachelier en 
Sorbonne, preslre, curé de la parix)isse de Saint-Crépain, 

y demeurant, lequel satisfaisant a desciré que les dho- 

maines de ladite cui-e concistent en une petite maison cl 
basse-cour et un petit jardin joignant le tout^ de la conte- 
nance d'environ demy journal, confi-onlant de la part de 
l'occidant à 1 eglize, de la part de Toriant aux simetière^ 
dudit lieu, de la part du midy au jaj'din appartenant à la 
vefve Foucaud, et du septentrion à ladite églize, ce quy est 
d'entien dhomaine, y ayant aucune choze de nouvel acquêt. 

Plus, ledit sieur de Léglize desclare qu'il y a un petit fief 
anexé à ladite cure de SainUCrépin, qui conciste en mai- 
sons et jardins, faisant la plus grande partie du bourg, de 
la contenance d'environ un journal et demy, confrontant, 
du coste de l'oriant, à uin chemin quy va du bourg à la fon- 
taine dudit Saint-Crépin et autre chemin qui va de ïonné- 
Boutonne à Surgères, du midy, à autre chemin de servi- 
tude dudit bourg, et, du septentrion, aussy à autre chemin 
de sei'vitude dudit bourg ; sur lesquels lieux est dheu la 
somme de livres 9 sols 7 deniers quatorze chappons et 
cinq poulies de ranthe noble en dix-sept articles par les 
tenanciers et debtenteurs desdits lieux, payables à la feste 
de Saint-Crespin, dont il jouist de tout temps comme fai- 
soit son devantier et en avant aucun tiltre. 



— 144 — 

Plus, il jouisl du droit d'agrière au seplain pour tous 
droits sur les terres qui s'ensuivent faisant partie du susdit 
fief, en la susdite parroisse de Sainl-Crespin. 

Preniièremenl, sur quatre journaux de t^rre sitliuées au 
lieu appelle les Megnards, possédez par les héi^itiers de Ceu 
Joubert de La Siré et autres, confrontant, de la part de 
l'orriant, à un chemin qui va dudil bourg de Saint-Crépin 
à Anezav, de la ])art de Toccidant, à autre terre dudit de La 
Siré, de la part du niidy. aux terres du sieur des .larries, et 
du septentrion au fief des Mesnards. 

Plus, sur une autre j)ièce de terre labourable sithuée au 
lieu appellée Cardilleau, contenant environ neuf joumeaux, 
confrontant, de l'occidant, au chemin qui va de Fougerolle 
à Paranssay, de la part de l'oriant, aux terres de la mesté- 
rie du sieur Roge, de la part du midy, à une roulte qui va 
dudiit bourg de Saint-(-répin au grand chemin de Saint- 
Jean, et du septentrion, au chemin qui va audit Saint-Jean. 

Plus, une autre pièce de terre labourable, sithuée au lieu 
apellé le Bon Poirier, contenant environ trois journaux, 
confrontant de la part de l'orriant aux terres de la mestérie 
du sieui* Darriette, de la part de l'occiidant au chemin quy 
va de La Grange audit bourg de Saint-Crépin, de la part du 
midy aux terres de ladite mestérie des JarrievS, et du septen- 
trion aux terres de Foucaud. 

Plus, sur une autre pièce de terre labourable, sithuée 
près le bois des Jarries, contenant environ un journal, con- 
frontant de la part de Torrianl au chemin quy va de La 
Grange au bourg dudit Saint-Crépin, du midy et de Tocci- 
dant au bois de la Jarrie, et du septentrion au terre dudit 
sieur Rogé. 

Plus, sur neuf scillons de terre, situés au-dessus du vil- 
lage d'Azay, confrontant de l'oriant et du midy aux terres 
de Marchay, et du septentrion et du couchant aux terres des 
Pascaud. 

Plus, sur une autre pièce de terre labourable, sithuée pro- 



— 145 — 

che le fief de Beaupeu, contenant environ un journal, con- 
frontant de Torriant au chemin qui va de La Grange à Ane- 
zay, du midy et couchant audit fief de Beaupeu, et du sep- 
tentrion aux terres de la mestérie dudil sieur Darriette. 

Plus, une autre pièce de terre labourable, appellée La 
Roumerée, contenant environ trois journaux, confrontant 
de rorriant aux terres de la mestérie dudit des Jarries, de 
Toocidant au chemin de La Grange à Anezay, et du septen- 
trion aux terres de la vefve Foucaud. Et finallement, sur un 
fief de vigne apellé Près-Beaupeu, contenant deux jour- 
naux, confrontant de Torrianl, occidant et septentrion au- 
dit fief de Beaupèu et du midy au chemin dudit bourg de 
Saint-Crespin à La Bastière. 

Plus, il perçoit les dixmes sur Testandue de ladite par- 
roisse au dix-huict-uin des fruits, le tout par ses mains, de 
la valleur d'environ 450 livres \ compris lesdites renthes et 
agrières. Sur quoy il paye 58 livres de dessimes ordinaires, 
7 livres d'augmentation, 90 livres pour le don du roy, 3 
livres pour les registres des baptesmes, mariages et mor- 
tuaires par chascun an, et outre entretient Téglize d'ome- 
mant, luminaires, couvertures et autres réparations néces- 
saires, la fabrique n'ayant aucun revenu. 

Plus, ledit sieur de Léglize desclare qu'il est pourveu et 
jouissant d'une chappelle, appellée d'Ytier Guillebaud, dé- 
servie dans l'églize de Saint-Pierre de Xainles, laquelle 
conciste en une petite maison, sithuée en la rue des Ballais 
dudit Xaintes, confrontant, par le devant, à laditte ruhe, 
par le derrière à une ruette, d'un costé aux maisons du sieur 
Chamblié, advocat, d'autre costé à celle de la vefve Senaud 
et du nommé Léger, chargée d'une demy fourche en pied 
envers Monseigneur Tévesque de Xainles, affermée présen- 
tement à Jean Tamizier, cordonnier, verballement pour la 
somme de 33 livres par an, laquelle maison est au6sy char- 

i. Pouillé, Saint-Crespin : i.OOO livres. 

Archives. 10 



— 146 — 

gée d'une messe par semaine et de 3 livres de dessimes ordi- 
naires, et comme elle est fort vieille elle coule beaucoup en 
réparations. 

Et du tout ledit sieur de Léglize a requis acte 

Deléglize, curé de Saint-Crespin. Tanguidé. Bardon. 
J. Arnauld, notaire royal à Yaintes. 

LXXXl 

CURE DE LA VALLEE. 

Aujourd'huy, 10 de juin 1092... a comparu en sa personne 
mcssire Pierre Prevost, jn^eslre, curé de la parroisse de 
Sainct-Vivien de La Vallée, au préisent dioceize, y demeu 
rani, lequel pour satisfaire 

Premièrement, desclare jouir et pocedder la maison pres- 
bytéralle de laditte cure, scituée audit lieu de La Vallée, 
concistanl en chambre basse, cabinet, grenier, escurye, 
ayre, basse-coui', un jardrin, le tout ce joignant, confron- 
tant du costé vers le couchant au symetière, d'autre costé 
vei^s le midy à l'églize, d'un costé au levan à un chemin qui 
va du bourg à la presrie dudit lieu, d'autre costé au septan- 
trion au chemin qui va dudit bourg au village des Grano- 
Maisons, de l'antien dhomayne de laditte cure. 

Item, desclare le sieur Prévost estre le seul décimateur 
de sa parroisse, qu'il perçoit et lepve par ses mains toutes 
les dixmes, qui peuvent valloir annuellement bonne et mau- 
vaize année 600 livres *; qu'il paye pour les décimes ordi- 
nayres 122 livres, pour l'extraordinaire et dond du roy 150 
livres, qu'il entretient l'hositel de son églize du nécessaire 
à ses despans et fraix, faute de fabrique et de revenu à 
l'églize. 

Oui est tout le revenu 

1. Pouillé, La VaHée : 1.200 livres. 



-- 147 - 

Faicl et passé à Xainlos, en mon estude, en présence de 
Jean Tremollel et Pierre Pineaud, pratitieîis, demeurant 
audit Xainles. 

Prévost, curé de La Vallée. Tremollet. Pineau. 
Gasquet. 

LXXXII 

CURE DE VILARS-EN-PONS. 

Aujourdhuy, 10 de juin 1692 a comparu en sa per- 
sonne missire Jean Mossion, prestre, curé de la parroisse 
de Vilars en Pons, au présent dioceize, y demeurant, lequel 
pour satisfaire 

Premièrement, desclare le sieur Mossion que n'ayant 
point de maison presbytéralle en son églize, missire Tar- 
radie de Flérie, preslre, cy devant curé dudit lieu, aurait 
arranté du sieur de Gombaud ou de la dame du Courres, 
sa mère, une maison au bourg de Vilars, pour la somme de 
25 livTes de rante seconde, fonsière et annuelle ; laquelle 
maison, ledit sieur Flérie, lors de la démission qu'il fit de 
sa cure de Vilars en fabveur du sieur Mossion, il ce départit 
en sa faveur de la maison et dans laquelle icelliiy sieur Mos- 
sion fait à présent sa demeure, qui conciste en chambre 
haulte, basse, cuyzine, grenier, busché, escurye, grange, 
basse-cour, un jardrin la joignant, le tout contigu et con- 
frontant d'un costé, du nord, à la fontaine du lieu de Vilars, 
du costé du midy à la maison seigneuriaJle du lieu, d'un 
bout, au couchant, à la maison de Jean Birolleau, d'autre 
bout aux rues basses. 

Item, jouist de vingt-huit carreaux de terres d'anlien 
dhomayne de laditte cure qui ce confronte au midy à la 
ditle églize, d'autre aux maizons de Corperons, d'autre aux 
basses rues. 

Item, le sieur Mossion desclare eslre le deximateur gêné- 



- 148 — 

rai (le sa parroisse, qu'il jouist par ses mains d'un quart au 
total des dixnies, et le5 autres Ux>is cai-s il les a affemiés... 
(à différents laboureurs, pour une somme de 5'2o Hures '). 
Sur lequel revenu ledit sieur Mossion, curé susdit, paye 
pour décimes ordinaires 53 livres, pour l'augmentation des 
décimes 6 livres 10 sols, {>our l'extraordinaire et don du 
roy 108 livres, pour les livres de baptesme 5 livres, pour la 
rante de la maison 25 livres, et comme il n'y a à son église 
ny fabrique ny revenu, ledit sieur Mossion entretient à se.s 
(raix et despans l'hostel du nécessaire. 

Qui est tout 

Faict et passé audit Xaintes, en mon estude, en prézance 
do maisli'cs Jean Tremollel, et Pierre Pineau, pratilien du- 
dil Xainles, tesmoin.s requis. 

MossioN, curé de VilJars. Pim.ai. (Jasq^kt. 
LXXXIII 

CURE DE LA GARDE-SU R-LE-NE, 

Aujourd'huy, 11 de juin 1692 a comiparu en sa per- 
sonne messire Jean Mussaud, prestre, curé de la parroisse 
de Saint-PieiTe de la Garde sur le Né, au présent dioceize, 
y demeurant, lequel pour satisfaire 

Premièrement, desclare le sieur Museaud, qu'à saditte 
cure il ni a poinct de maison presbytéralle, ains seullement 
une petite escurye, un petit jairdrin joignant de la grandeur 

d'un demy journal de terre, confrontant chargé d'une 

rante au seigneur de l'Isle. 

Item, desclare quoy qu'il soit légitime dessimateur de sa 
parroisse, ce ntéantmoings il ne perçoit ny ne jouist par ce? 
mains que des deux tiers des dixmes, et l'autre tiers est 
prix et lepvé par le sieur prieur dudit lieu, et prant encore 

1. Pouillé, ViHars : 1.000 livres. 



— 149 — 

outre cella la dixme au total des menues dixmes qui se re- 
cueillent dans l'eslandue du petit prieuré et toutes les nau- 
valles de l'estandue du petit prieuiré, ne sachant en vertu de 
quoi ledit sieur prieur prant lesdittes dixmes qui dans toute 
la paroisse sooil uzurpées, atlandu qu'il a ouy dire à ses 
[larroissiens qu'il y a dix ou douze ans que feu M. Reaié 
Poupelard, lors cruré de laditte parroisse, en jouissoit, le- 
quel sieur prieur ne fait aucun service à laditte églize. Le 
revenu de laquelle cure ne peust valloir au délia de 400 li- 
vres *. Sur quoy ledit sieur curé paye pour les décimes 
ordinaires 48 livres 12 sols 6 deniers, pour l'extraordinaire 
don du roy en cinq termes la somme de 70 livres. Son églize 
n'ayant ni fabrique ny revenu, ledit sieur curé entretient à 
ses fraix et despans l'hostel du nécessaire, lequel en outre 
paye les loyers de sa maison qu'il affeime 20 livres. 

Qui est tout le revenu 

Faict et passé audit Xaintes, en nvon estude, en présen-ce 
de inaislœs Jean Tremollet, et Pien-e Pineaud, pratitien, 
dudit Xaintes, tesmoings requis. 

Mlssald, curé de La Garde sur le Né. Pineau. 
Tremollet. Gasqi'et. 

LXXXIV 

SAINTES, CHAPELLENIE DES CHEBPANTEAVX. 

Aujourd'huy, 11 de juin 1692, après midy, par devant le 
notaire royal, greffier des convantions à Xaintes, et en pré- 
sence des tesmoins sy bas nommés, a comparu en sa per- 
sonne missire Charles Bruslé, prestre, chapellain de la cha- 
pellanye apellée les Cherpanlreaux, déservye en l'église 
Saint-Pierre de cette ville, y demeurant, et Tun des douze 
vicquaires de laditte église, lequel pour satisfaire à Tédit 



I . PouiUé, La Garde : 500 livres. 



— 150 — 

du roy du mois de décembre 1691 et arrest de son conseil 
randu en concéquance, le 18 de mars deraier, au subjel des 
biens de main morte, dit jouir des biens et revenus desquels 
la teneur sansuit: premièrement, desclare ledit sieur Bruslé 
tenir une maison thubline en celte ville, despandant de la- 
ditte chapellanye, scituée en la rue de Saint-Maur de laditte 
ville, confrontant d'un bout par le devant à la grand rue de 
Saint-Maur qui va et vient de laditte églize de Saint-Pierre 
à la porte de Saint-Louis, par le derrière à la rue Neufve, 
vis-à-vis le jardin de la Charité, d'un costé à la maison du 
sieur Geoffroy, d'autre costé à celle de M. de Guip, advo- 
cat du roy, de la valleur de 50 livrets de ferme, sur laquelle 
maison il paye 10 sols de ranle aux Pères de la Charité, chai*- 
gée d'une messe par sepmayne, et paye pour tous décimes 4 
livres, et au regard de sa vicquairie de Saint-Pierre le cha- 
pitre luy paye annuellement 144 livres, quitte de toute 
charge ordinaire et extraoï'dinaire, qui sont acquittée par 
ledit chapitre. 

Qui est tout le revenu et charge dudit Bruslé, ce qu'il 
affirme estre véritable... 

Ce fut faict et passé audit Xaintes, en mon estude, en pré- 
sence de maislres Jean Tremollet et Pierre Pineau, prati- 
tiens, demeurant audit Xaintes, lesmoins requis qui ont tous 
signé. 

Bruslé, prestre. Tremollet. Pineai:. Gasqiet. 

LXXXV 

CUBE DE SAINT'MEDARD. 

Aujourd'huy, 11 de juin 1692 a comparu en sa per- 
sonne messire Jacques Mesnafrd, prestre, curé de la p«ir- 
roisse de Saint-Médard en Barbezieux, au présent dioceize, 

y demeurant, lequel pour satisfaire 

Premièrement, desclare ledit sieur Mesnard qu'il n'y 



— 151 — 

a poincl de presbytère que la maison où il demeure, il y a 
procez pendant au siège de Barbezieux, qu'il jouist d'un 
petit jardrin et uine ayre le joignant, confrontant et joignant 
Téglize dudit lieu, entre quatre chemins, l'un vient du vil- 
lage des Hastiers, du costé du septantrion, l'autre de la 
Grand'Planche, au bourg, du coslé de l'occident. 

Item, jouist d'une pièce de pré contenant quatre jour- 
neaux, confrontant du costé du bourg au septantrion d'au- 
tre costé à la rivière d'Abeau, du costé de l'occidant au pré 
de la dame de Guip, fossé en-tre deux, chargé de 4 sols de 
ranle au seigneur de Barbezieux. Item, une piesse de pré, 
conlenanl deux tiers de joumeaux, confrontant au midy et 
d'autre à l'oicident d'un bout au septantrion aux héritiers 
du sieur Lévesquot, sieur de la Croix-Blanche, chargé de 
3 sols 6 deniers de rante audit seigneur, qui sont avec le 
jardrin et ayre des antiens dhomaynes de laditte cure. 

Item, jouLst de toutes les dixmes de sadilte parroisse par 
ses mains faute de fermier, lesquelles dixmes sont de revenu 
annuel, bonne et mauvaise année, de la somme de 400 
lixTcs ', celle de son pré de la valleur de 38 livres: paye pour 
les dwimes ordinayres 68 livides 17 sols 8 deniers, pour 
Texlraordinai-re et dond du roy 70 livres, pour les livres de 
bapte^s*me a payé 40 sols, et atlandu qu'il n*y a de revenu à 
son église que la somme de 3 livres, il desclare les employer 
au nécessaire de son église et de son hostel. 

Oui est tout 

Fait et passé à Xainles, en mon eslude, en prézance de 
messires Jean Trcmollet et Jean Pineau, pratitiens, dudit 
Xaintes. 

Mfsnard, curé de Saint-Médard. Pineau. Tremollet. 

GaSQI ET. 



i . Fouillé, Saint-Médard : 500 livres. 



— 152 — 
lAXXVl 

CURE DE SAINT'SOILMN DE M A RENNES. 

Aujourd'huy, 12 de juin 1692 a comparu en sa per 

sonne missire Jacques de Bnixs, prestre, curé de la par 
roisse de Saint-Sornin de Marennes, au présent dioceize, y 
demeurant, lequel pour satisfaire 

Premièrement, dit et desclare ledit sieur de Bruxs, qu'il 
pocedde et jouist de l>a maison presbytéralle scituée audit 
bourg de Saint-Sornin, ooncist^nt en deux petits corps de 
logis, une basse-cour, jardrin confrontant vers l'oriant à 
la rue qui conduist à la maison noble du lieu... devers le sep- 
tantrion à la halle, la rue eolre deux... chargé de quinze 
sols de rante noble à Madame l'abesse de Xaintes. 

Item, jouist d'ume petite motte contenant douze car- 
reaux chargé de 5 sols de rante à laditte dame. 

Item, un autre lopin de terre contenant vingt-sept car 
reaux un tiers, confrontant 

Item^ un petit lopin de terre de la contenance de trois car- 
reaux 

Item, un autre lopin de terre, au lieu apellé le Grand fief, 
contenant six carreaux 

Item, un cart de journal de terre, tenu à l'agrière au sixte 

des fniix, confrontant d'un bout au fief de la Casse, le 

chemin» entre deux. 

Item, un lopin de terre contenant environ quatre car- 
reaux, au fief de la Pierrière, tenu à Tagrière du sixte 

Item, un lopin de vigne ruinée et en fische, scituée au fief 
(lu petit O^i^^guenin, contenant un journal, soub pareil 
devoir 

Item, quarante ayres de marois sallans, tierce partye de 
six livres, dans un chemp prize des Pras, en laditte seigneu- 
rie, tenu au dizain du sel, les autres quatre livres apparte- 
nant aux héritiers de Jean Solaignes, confrontant lesdits 



— 153 — 

marois, d'un coslé, au jas des Gresles, une taillée enlr<? 
deux, d'autre, au jas de laditle prize, d un bout, vers le sep- 
laalrion, aux marois poceddés par le sieur de Pons, et au 
midy, un autre marois de Solaignes. Le tout d'anlien dho- 
mayne en ladille cure et d'un mauvais fons, donct le revenu 
ne i)eust estre de 4 livres. 

Plus trente-cinq aires d'autres ma'ix>is gatz donnés à *a 
chai>elle de Nostre-Dame, donct ledit sieur Bruxs est poui - 
\eu, qui ne sei'vent qu'à pascage, avec leurs appartenances 
el despan<]ances, scituez en la seigneurie de la Boisle (ou 
baisse), commune prize des Bénassis, en la parroisse de 
Saint-Somin 

Item, un lopin de terre fort ingratte contenant un tiei^» de 
journal ou environ, scituée au fief de la Massonne, tenu au 
sixte des fruix, en la seigneurie de Saint-Sornin, confron- 
tant d'un bout au fief de la Casse 

Ileni, un lopin de vigne contenant environ demy journal, 
scilué au fief de Bellevue, tenu à l'agrière de la seigneurie... 

Ilem, un petit lopin de pré, scitué en Maygre Assiete, ne 
servant qu'à pascage, contenant environ le tiers d'un jour- 
nal, scitué proche la rivière de Saint-Sornin, tenu à rante 
de laditle dame. I^sdits marois, terre, vignes et pré chai'gé 
seullemenl de treize messes par an, scavoir douze basses et 
l'autre à haute voye, et donci le revenu n'est pas suffîzant 
pour faire le service el jouisf^nt par ses mains. 

Item, desclare ledit sieur de Bruxs, jouir par ses mains, 
comme des dhomaynes de laditte cure sy de^^sus exprimez, 
scavoir de la somme de 200 livres * de pantion, trente bois- 
seaux de blé froment, mezure de Marenne, et huit barriques 
de vin que lui paye annuellement la dame abesse de Xain- 
les, laquelle jouist de toutes les dixmes générallement quel- 
conques de la parroisse de Sainl-Somin, ne sachant à quel 

i. Fouillé, Saiiit-Sorlin de Marennes : 700 livres. 



- 154 - 

lillre, qu'elle paye les décimes ordinaire et extraordinaire. 

Qui est tout 

Fait et passé à Xainles, en présence de maistres Jean 
Tremollet et Pierre Pineau, clercqs de Xaintes. 

Bri:xs, curé de Saint-Sornin. Trkmollkt. Pineau. 
Gasouet. 

mm 

LXXXVII 

CURE DE BROUE. 

Aujourd'huy, 12 de juin 1092 a compani en sa per 

sonne messire Bernard du Vignaud, prestre, curé de la 
[)arroisse de Brouhe, au présent dioceize, y demeurant, le- 
quel pour satisfaire 

Premièrement, desclare t-enir et jouir la maison pi^sby- 
téralle dudit lieu de Brouhe, qui conciste seuUement en une 
pcMilc chambre basse, un cellier, une petite ousche, parc, 
un quéreux devant la porte et une petite piesse de lem^e, 
donct le tout ne peult contenir qu'un journal ou environ, 
confrontant d'un costé, vers l'orianl, au ruage ' de Brouhe, 
d'autre, au septantrion, à la tour de Brouhe. 

Item, une piesse de terre joignant l'églize, apellée l'Ous- 
che de la cure, d'un demy journal ou environ, confrontanl, 
de l'oriant au jardrin de Jean Boutrie, d'autre, à Toccidant, 
it l'ayre des G orrons. 

Item, une motte dans la prize des Jonchère, contenant 
treinte-huil carreaux, confrontant h l'oriant au pré du mou- 
lin du Talu, d'autre, vers Toccidant, au chemin qui conduit 
du Talut à la fontavne de Brouhe. 

Item, une petite piesse de terre joignant, au lieu apellé 
l>o foutaud, de la contenance de dix carreaux. I^s quatre 
articles sy dessus chargés de rante due aux dames de Ma- 



1. Quereux ou ruage. Voir plus loin n* 97, Le Mung. 



— 155 — 

rennes, eslans des antiens dhomaynes de la cure, sauf lou- 
lesfois du second article qui contient l'ousche, qui est à 
franche aumosne. 

Ilem, jouist du ferrage des deux versaines les i)lus prez 
de Téglise, de la contenance de trois ou quatre journeaux, 
poceddé par divers particuliers dudil lieu de Brouhe, con- 
frontant lesdittes versaynes, vers l'oriant, au chemin qui 
va de Hrouhe à Grand'Lande, d'autre, vers l'occidant, aux 
terres du sieur Villain, notaire, devei's le midy aux mesmes 
terres, et d'autre, au seplantrion, au sc:ymelierre de Brouhe. 

Item, jouist du lorrage du fief de vigne apellé le fief des 
l'resne, au huitain des friiiz, de la contenance d'environ 
quatre à cinq journeaux, où il n'y recueille pas un tierson 
de vin, confrontant le fîef vers foriant au chemin qui va de 
Brouhe au village de Fontabra, devers foccidanl au che- 
min qui conduit de Brouhe à Grand'Lande, vers le midy au 
chemin du Talue. 

Item, jouist du terrage de la terre qui ce trouve scituée 
enire le chemin d'an hault et le bois du Talue, entre le che- 
min du Talue et celluy du Vivaud (ou Biiaud), du contenu 
de vingt journeaux ou environ, confrontant \er^ l'oriant au 
bois du Talue, de l'occidant au chemin d'an hault, du midy 
n la fontavne du Vivaud. 

Item, jouist du terrage de la pièce de terre de deux jour- 
neaux ou environ, scituée près du symetière dudit lieu, con- 
frontant de l'oriant au chemin qui va de Brouhe au Talue, 
de l'occidant au chemin de Brouhe à Grand'Lande, du midv 
à Jean Bon trie. 

Item, jouist de huit pochées de froman4, mezure de Pon(- 
Labbé, 10 sols, quatre chapons de rante sur la mesterye 
apelJée des Magaudière, poceddée par le soigneur de La 
Mauvinière. Ilcm, jouist de 60 sols en argent, quatre cha- 
fïons sui- le lieu apellé le Talue, aussy de rante, poceddé 
par Jeanne Ferchaud, consistant laditle prize en maisons, 
grange, bois, prèz et terres labourables. 



— 156 — 

Item, jouist de 11 sols, un chapon aussy de rante sur les 
maisons, quéreux, jardrin et lerre scitué au bourg. 

Item, jouisl de deux chapons de rante sur le jardrin des 
Gorrons, scitué audit lieu 

Item, jouisl aussy annuellement de la somme de 30 livres 
qui lui est payée annuellement par le sieur Sainguy, du 
bourg de Sainl-Just, ne sachant pas en vertu de quoy on 
paye à laiditte cure laditte somme, de laquelle il en jouist 
avec les rante, agrière et dhomayne sy dessus, comme ont 
cy devant fait ses prédécesseurs curez. Et quoy qu'il deubt 
estre le décimateur général de sadilte parroisse, ce néanl- 
moings n'en perçoit aucune dixme, Madame l'abesse de 
Xaintes les prenant toute, ne sachant ledit sieur curé en 
vertu de quoy die le fait, et auquel elle luy paye annuelle- 
ment la somme de 200 livres par forme de pantion. Tout le 
revenu de laditte cure avec la pantion pouvant aller jus- 
ques à 280 livres * annuellement, bonnes et mauvaises 
années, qui lui est franc et quitte, ne payant pour cella au- 
cune décime. 

Qui est tout 

Fait et passé à Xaintes, en mon estude, en présence de 
maistres Jean Tremollet et Pierre Pineaud, pratitiens, de 
Xaintes. 

Di VIGNEAU, curé de Broue. Tremollet. Pinaud. 
Gasquet. 



LXXXVIII 

CURE DE CORME'ROYAL, 

Aujourd'huy, 12 de juin 1692 a comparu en sa per- 
sonne messire Mathieu Boulin, prestre,curé de la parroisse 

i . Fouillé, Brouhe : 500 livres. 



— loi — 

de Corme-Royal, au présent dioceize, y demeurant, letjuel 
pour satisfaire 

Premièrement, dit et desclare ledit sieur Boulin qu'il po- 
cedde et jouist de la maison presbytéraJle du lieu de Corme- 
Royal, laquelle consiste en chambre hauJte, basse, escurye, 
jardrin, basse-oour, le tout contigu et joignant l'égliise du 
dit lieu vers le nord, d'autre costé, du midy,à laditte église, 
au levant au pré de Madame l'abesse de Xainles, du cou- 
chant à la maison de la dtame Beauvavs. 

Item, jouist d'une pieese de terre labourable apellée le 
Cliemp de la cure, contenant environ trois joumeaux, con- 
frontant d'autre bout (au midi) au grand chemin de 

Corme aux Rivolets, le tout à franche aumosne. Et au re- 
gard des dixmes de sa parroisse, desclare ledit sieur Boulin 
qu'elles sont entièrement prizes et levées par laditte dame 
abesse de Xaintes, qu'il ne scait point en vertu de quoy elle 
les prant, qu'elle lui paye seulïemenit despuis deux ans 250 
livres * de pantion annuelle, et de tout temps elle payoit 
300 livres, que la somme de 250 livres de pantion est franc 
et quite. 

Qui est tout 

Fait et passé à Xaintes, en mon estude, en prézance de 
messire Bemai-d Duvigneau, prestre, curé de la paroisse 
de Brouhe, y demeurant, et de Jacques Cheneraud, mar- 
chand du bourg de Corme-Royal, tesmoins requis. 

Mathieu Boulin, curé de Corme-Royal. Duvigneau. 
Chenereau. Gasquet. 

LXXXIX 

FABRIQUE DE CORME-ROYAL. 

Aujourd'huy, 12 de juin 1692 a comparu en sa per- 
sonne Jïicques Cheneraud, marchand, demeurant au bourg 

1. Pouillé, Corme-Royal et Sainte-Radegondede Balanzac : 600 livres. 



— 158 — 

(le Corme-Royal, en qualité de marguiller de l'église par- 
roohialle diulil Corme, pour satisfaire 

Premièrement, desclare ledit Chêne raud, audit nom, 
qu'il apartient à la fabrique de l'église dudil Corme-Royal 
le nombre de neuf livres huict avres de marois sallans en un 
seul champ, s<^is et situez sur la rivière de Seuldre, en la 
parroisse de Sainl-Just, chenal de la petite Cougouille, 
tenu au debvoir de la baste commune 

Item, appartient encore à ladilte fabrique une vigne de la 
contenance de quarante carreaux, dans le fief de Jarzan, 
sur la parroisse de Comie-Royal, tenu à l'agrière au sep- 
tain (\o<' fruiz, confrontant d'un bout à la rivière dudit 

Corme, et d'autre au chemin qui va de Corme à Jarzan. 
Dont le tout ne peult csli*e de revenu de la somme de 10 

livres. A payé pour le papier de baptesme 10 livres. 

Desclare qu'il est deubt au sieur Garnier, de Nancras, la 
somme de 100 livres par lui prestée à la fabrique, et auquel 
faut payer 100 sols pour le-^ intérêts, et entretenir l'église et 
rhostel du nécessaire. 

Oui sont tous les revenus 

Faict et passé à Xaintes, en mon estude, ez présance de 
maistres Jean Tremollet et Pierre Pineau, pratitiens, dudit 

Aamtes. Cni:\r:RArn. Tremollet. Pineai'. Gasquet. 

XC 

CURE DE MONTIGNAC. 

Aujourd'hui, 12 de juin 1692 a compaiii en sa per- 
sonne messire Estienne You, prestre, curé de la parroisse 
de Saint-Pallaix de Montignac en Pons, au présent dioceize, 
y demeurant, lequel pour satisfaire 

Premièrement, desclare ledit sieur You qu'il n'y a poinct 
en sa parroisse de maison presbytéralle, quand à présent 
celle qui estoil autreffois ayant esté desmolye dans la 
guerre de religion, n'y paressant aucuns vestiges, estant 



— 159 — 

1 emplassemenl en chaulme plain de cahors [sic], el vestiges 
cle l'église desmolye aussy bien que la maison; y a un petit 
jardrin joignant ranfernié de muraille à pierre seiche, ccxn- 
Ironlant d'un coslé à l'église, d'autre coslé à un chemin par 
lequel on va en piXKeseiion. 

Item, jouLst d'un lopin de pré contenant un demy journal 
apellé le Pré de la cuii'e, en la presrye de Sermadelle, conr 
frontant d'un coslé el des deux bouz aux terres el pi^é du 
sieur tie la Malterrière, el d'autre à la rivière de la Seuigne. 

Item, une piesse de pré de la mesme contenance, sciluée 
au delà la rivière, confronta'nl il'un bout à l'estier de Liste... 
qui sont de lanlien dhomaync de ladille cui'e, qu'il tient à 
franche aumosne. 

Iteni, jouist aus^y de quatre quartieiTS de fromant, trois 
picotains avoyne et 3 sols argent de ranle sur des vignes, 
maisons et terres scitué audit bourg de Montignac et fief 
dudit Montignac 

Item, jouist d'un tiers d'agrière des fruix qui se recueil- 
lent dans les terres scituées en la pleyne de Caillau-d, dans 
la parroisse, conjoinctemeat avec les seigneurs de Fief-GaJ- 
let et Gomondois, possédé par le sieur Poyrier, marchand 
à Jonzac, et autres. 

Item^ Tagrière sur un demi journal de terre scitué aux 
Terriers, proche le grand chemin qui va de Pons à Péri- 
gnac. Toutes lesquelles chozes sy dessus sont des entiens 
dhomaynes de ladite cure, qu'il tient à franche aumosne. 

Item, desclare ledit sieur curé estre le seul décimateur 
de sa parroisse, qu'il perçoit et lepve par ses mains toutes 
les dixmes, de quelque nature qu'elles soyent. Lesquelles 
dixmes et ledit dhomaine, rante et agrière, bonnes et mau- 
vaises années, le fort portant le foyble, estre de la valleur 
de la somme de 450 livres \ Sur quoy il paye pour ses dé- 
cimes ordinaires 56 livres 10 sols, pour les décimes extra- 

i. PouiUé, MoDtignac : 1.000 livres. 



— 160 — 

ordinaires en cinq termes 150 livres, pour les fraix de l'as- 
5?einblée généralle qui se doibl faire 7 livres, pour les livres 
de baplesme 40 sols, pour les loyers et ferme de mai- 
son 25 livres, et comme son église n'a de revenu qu'un bois- 
seau de f romani et 5 sols de rante, ledit sieur curé est obligé 
d'entretenir à ses fraix et despans son hosttel du nécessaire. 

Qui est tout le revenu 

l'hait et passé à Xainles, en mon estude, ez pn'*zence de 
maistres Jean Tremollel et Pierre Pineaud, clerqs, dudit 
Xaintes. 

Yoi , curé de Montignac. Pineai'. Tuemollet. Gasquet. 

XCI 
CURE DE'TOUVERAC. 

Aujourd'huy, 12 de juin 1692 a comparu en sa per- 
sonne messire Pierre Lesné, prestre, curé de la parroisse 
de Saint-Martin de Toir\erac, en Angoulmois, au présant 
dioceize, lequel pour satisfaire 

Pi'emièrement, desclare ledit sieur Lesné pocedder et 
jouir la maison presbytéralle dudit lieu de Touverac, qui 
conciste en deux chambres basses, grenier, cellier, une 
petite escurye, un apant, une ayre devant la porte de la mai- 
son et un petit jardrin, le tout conligu et ce joignant, cor^- 
frontant d'un costé au cymetière, et des trois autres costés 
à trois chemins qui les renferme. 

Item, jouist d'un petit pré apellé le Pré de la cure, conte- 
nant environ un journal, scitué dans un meschant fons, con- 
frontant des deux coslés,du septentrion et du nort {sic) * aux 

agrières du seigneur du lieu Ledit pré affermé 12 livres 

et tenu à rante du seigneur de Thouverac, de Tantien dho- 
maine de la cure. 



1. On a voulu dire du nord el du midi, car les autres confrontations 
sont au levant et au couchant, le midi n'est pas nommé. 



~ 161 - 

Item, (lesciare ledit sieui* Lesné, quoy qu'il soit décima- 
te UT général de sa parroisse, ce néantmoiags, il ne jouis t 
qu'une paulye des dixnies, AI. Tabbé de Baigne prenant 
celles qui ce recueillent dans un canton ou mats de terre qui 
confronte à un fossé qui sépare les deux provinces de Xain- 
tonge et AngouLmois et montant à la (^roix-Rabouin, des- 
sandant à la rivière de Faron, suivant le ruisseau et mon- 
tant à la planche nommée de Garbelan, suivant le chemin 
qui conduist à la Bourbonnerie et de là au canton du Four 
Lachaud. Le revenu de laditte cure n'estant que de la 
somme de 350 livres ', et jouissant par ses mains faute de 
fermier. Sur quoy il paye pour les décimes ordinaires 33 
livres 8 sols 4 deniers, pour l'extraordinaire 50 livres, 4 li- 
vres 1 sol pour la nouvelle imposition, 7 livres pour les 

livres de baptesmes Et comme il n'y a ny revenu ny 

fabrique en son église, il entretient à ses frais et despans 
l'hostel du nécessaire. 

Qui est tout le revenu 

F^ait et passé à Xaintes, en mon estude, en présence de 
maistres Jean TremoUet et Pierre Pineau, clercqs, dudit 
Xaintes. 

P. Laisné, preslre, curé de Touverac. Tremollet. 
PiNEAr. Gasqiet. 

XCII 

PlilEUHES DE SAINTE^RADEGONDE ET DE CHANTILLAC 
CURE DE SAINT-EUGENE SOUTIERS, 

Aujourd'huy, 12 de juin 1692 a comparu en sa per- 
sonne (lom Estienne Bongiraud, prestre, religieux, cham- 
brier de Baigne, ordre de Saint-Benoist, congrégation des 
Béné<liclins exempt en France, et en celle qualité de cham- 
brier prieur des prieurez de Sainle-Radégonde et de Saint- 

1. Pouillé, Touverac : 600 livres. 

Archives. 11 



— 162 — 

Jean-i3aplisle de Chanlillac, les deux en Angournois, au 
présent dioceize, annexés et l'ak>ant le revenu de son ol'liee, 
et encore prieuj" du prieuré de Sainte-Eugénie ', près \v- 
chiac, et du prieuré de Saint-Pierre de Boutiez lez Cognac, 
demeurant en laditte abbaye, le tout au présent dioceize, 
lequel pour salisfair-e à l'édil.... 

Pi^emièrenient, desclare poeedder et jouir pour raison 
desdits priem-é de Sainte-liadégoaide, d'une grange pres- 
que ruiné, un jai-driii y joignant, ce confrontant d'un bout 
au chemin qui vient du village de Guislre à l'églize, d'autre 
bout à la terre de Martin Douhet, d'un costé au jardrin et 
maisons du sieur vicquaire pei'péluel dudit lieu. 

Item, un pré de la contenance d'un journal ou environ^ 
ce confrontant d'un costé au canal qui conduist l'eau du 
moulin de Ghesneau à cellui de Chez-Picar, ranfermé de 
toute part de foesez. 

Item, jouist conjoinctement et par indivis avec le sieur 
vicquaire perpétuel de la parroisse de Sainte-Radégonde, 
des dixmes gix)sses et menues d'icelle parroisse et par moy- 
tyé en le^s deux tiers ou environ, au total, l'autre tiers estan 
pei-ceu par M. l'abbé du-dit Baigne, ledit sieur vicquaire 
perpétuel pi^enant en son particuliea' toutes les nauvalles. 
l.e revenu duquel prieuré estant de la valleur de 600 livres, 
partye duquel il desclare avoir affermé scavoir, à Sébastien 
et François Vasliers, père et fils, de la paroisse de Sainte- 
Radégonde, poui' cinq années, à raison de 60 livres par an, 
par contract du 23 juin 1688, receu Guillou^ notaire à Mon- 
lauzier, demeurant au bourg de Baigne ; à Jean Durassier 
et Jacques Brillouel, dudit lieu de Sainte-Radégonde, pour 
cinq années, à raison de 43 livres pour chescune d'elles, par 
contract du 13 février 1690, receu Gon*on, notaire à Mon- 
tauzier, demeurant à Baigne ; à Michel Rabaud, de ladite 



1 . Aujourd'hui Saint-Eugène. 



— 163 — 

parroisse, pour trois ans, moyennant la somme de neuf 
vingt dix livres par an, par contracl du 6 juin 1691, receu 
dudil Gorron. 

Et au regard dudil prieuré de Chantillac desclare avoii* 
et jouir d'une maison, grange, ayre au devant, un jardrin, 
im petit pré, le tout dans une piesse, confrontant d'un cosié 
au chemin qui vient de Baigne à Téglize de Chantillac, et 
d'autre au cymetière de laditte églize. 

Item, jouist d'une rante noble de 10 sols par an sur un 
champ apellé La Chieuvre,qui poceddé pai* le sieur Estienne 
bongiraud et autres, confrontant d'un bout au grand che- 
min qui va de Baigne à Montlieu, et d'un costé au p<rez 
apellé des Rouyers. 

Item, prant et partage par moytyé e[t in-divjis les menues 
et vertes dixmes de la parroisse de Chantillac avec le sieur 
vicquaire perpétuel d'icelle. Et au regard des grosses dix- 
mes il les partage par moytyé et par indivis avec le seigneur 
abbé dans un canton de la parroisse, qui fait un peu plus de 
Id moytyé d'icelle, et le restant a esté délaissé au sieur vic- 
quaire peq^étuel. Desquelles portions des grosses et menues 
dixmes à l'esgaird dudit sieur prieur il en jouist par ses 
mains faute de fermier, lesquelles dixmes et dhomayne sy 
dessus estant de la valleur de 200 livres \ Sur le revenu des- 
quels dits deux prieurés le sieui' prieur chambrier desclare 
estre obligé de vestir comme il faut annuellement tous les 
religieux de laditte abbaye à ses fi'aix et despans, ce à quoy 
sa charge de chambrier l'engage. Pour les décimes d'icellu' 
prieuiré de Sainte-Radégonde il paye pour celles de l'ordi- 
naire 48 livres 18 sols 4 deniers, pour l'extraordinaire 290 
livres. Pour le prieuré de Chantillac il paye pour les déci- 
mes ordinaires 31 livres 12 sols 10 deniers, pour Textraor- 
d inaire 48 livres, et encore sur les deux bénéfices la sonmie 
de 60 livres d'extraordinaire. 



i. Poaillé, Sainte-RadegoDde, prieuré : 800 livres. 



— 164 — 

Au regard du prieuré de Sainte-Eugénye, desclare jouir 
de 5 sols, deux €tiapaik> de ranle annuelle soir un chemp, 

une maison au-dessous de l'église du lieu oonfronlanl 

d'un CQSté au chemin qui oonduisi de laditle église à Ar- 
chac, d'un bout dudil chemin à celluy qui conduiî^l à la fon- 
layne de chez Lines, d'autre costé à la vigne do Jacques 
Boisson. 

Item, jouist ledit sieur prieui' conjointement avec le sieur 
vicquaire perpétuel de Sainte-Eugénie, de toutes les dixmes 
générallemenl quelconque de la parroisî>e, qu'ils partagent 
entre eux moytyé par moytyé et partagent encoi-e par moy- 
lyé entre eux la moytyé des dixmes dans les lieux apellez 
les Alestéries de I^ Chèze, scitué dans la parroisse de La 
Chèze, l'autre moytyé apartenant au siem* curé de la pai*- 
roisse; partage encore ledit sieur prieur et vicquaire perpé- 
tuel par moityé la tiei'ce partye des dixmes d'un village 
apellé Chez-Moreau, de la parroisse de Guims, les autres 
deux tiei's appartenant au sieur curé dudit lieu. Le revenu 
duquel piûeiu'é estant affermé à messire Estienne Martin, 
pieslre, curé de Saint-Eugène {sic), et à Michel Gastineau, 
de laditte parroisse, pour cinq années, à raison de 390 li- 
vres ' par chesqun an, par contract receu Delafons, notaire 

au marquizat d'Archac Sur lequel revenu il paye pour 

les décimes ordinaires 120 li\Tes 5 sols 1 denier, pour la 
nouvelle imposition 4 livres 2 sols, pour Textraordinaii^ 
170 livres. 

Pour le prieuré de Bouliers, en la parroisse dudit lieu, 
ledit sieur prieur desclare que le l'evenu d'icedlui concisle 
seuUement en la somme de 8 livres de rante dhue sur le dho- 
mayne de la maison de SaJansom. De tous lesquels dits 
prieurez et charges susdittes, le sieur Bongiraud en jouist 



4. PouUIé, ChantiHac, prieuré : 550 livres; la cure vaut 700 livres; 
Saint-Eugèue, prieuré : 600 livres. 



— 165 — 

comme ont oy devant faict ces prédécesseurs chambrié et 
prieui*s, sans aucuns tiltres, le tout estant à franche au- 
mosne. 

Qui est tout le i^venu 

Faict et passé à Xainles, en mon estude, en présence de 
maivstrc^ Jean Tremollel et Pierre Pineau, prati tiens, de- 
meurant au<lit Xaintes. 

E. BoNomAiLD. Plneac. Themollkt. Gasquet. 

XCIII 

CUIΠDE SAINT-GEORGES DES AGOUTS. 

Aujourd'huy, 13 de juin 1692 a cx)mparu en sa per- 
sonne messirc Jean-Henry Béraud, prostré, curé de la par- 
roisse de Saint-George des Agouts, au présent dioceizc, y 
demeuranf, lequel pour satisfaire 

Premièrement, desrlare pocedder et jouir de la maison 
presbytéralle scituée au bourg dudit lieu de Saint-George, 
laquelle ron^i^te en chambre basse, cellier, une chambre 
haute, un grenier, un petit jardrin, tout contigu et ce joi- 
gnant, confronlanl d'un costé, du nord, vers le cymetière, 
d'autre costé, du midy, au chemin qui va dudit bourg à 
Saint-Bonnes 

Item, jouis! seullement de la moytyé des grosses dixme*^ 
de saditte parroisse comme blé, mesture, seigle, orge, bail- 
largc et avnyne, et de toutes les menues dixmes en leur 
entier, l'autre moytyé des grosses dixmes estant prizes et 
perceus par les pères de la mission de Xaîntes, pourveus 
du prieuré dudit lieu de Saint-George, lesquels ne font au- 
cun sennce dans ladîtte églize, ne sachant ledit Béraud en 
vertu de qiioy ils jouissent de la moytyé de dixmes. T.edit 
sieur Bérauld jouissant par ses m,ains du revenu de saditte 
cure. lequel ne peult valloir en toute rigueur que 300 livres '. 



1. Poaillé, Saint-Georges den Agoats : 500 livres. 



— 166 — 

Sur quoy il paye pour les décimes ordinaires 17 livres 12 
sois, pour Texlraordinaire 45 livres, pour Taugmentation 
des décimes 20 sols, pour le papier de baplesme... a payé 
3 livres; et comme il n'y a poinct de fabrique ny revenu à 
l'églize, ledit sieur curé entretient à ses despans l'hostel du 
nécessaire. 

Qui est tout 

Faict et passé à Xainles, en mon estude, en présence de 
Jean Drouillard,maislre chirurgien, et de Pierre Tanguidé, 
clercq, demeurant à Xainles. 

Béraud, curé de Saint-George des Agouts. 
Drouillard. TANGumÉ. Gasquet. 

XCIV 

CURE D'ARCE. 

AujourdTiuy, 13 de juin 1692 a comparu en sa per- 

îsonne missire Jean Courand, preslre, curé de la pajToisse 
d'Arce, au présent dioceize de Xainles, y demeurant, lequel 
ix)ur satisfaire 

Premièrement, desclare le sieur Courand, curé susdit, 
[)oredder et jouir de la maison presbyléralle du lieu d'Arcxî, 
qui ( onciste en chambre haulle, basse, cuyzine, foumyère, 
grenier^ escurye, pigonnier, ayre, basse-cour, jardrin, le 
tout ce joignant et contigu, confrontant d'un cosfé vers le 
couchant au chemin qui va de l'églize du lieu au village de 
la Croix, d'autre vers le nord au cymetière de laditte églize, 
et d'autre au susdit chemin qui va audit village de la Croix. 

Item, jouist de deux joumeaux de terre ou environ, par- 
tye en pré, terre labourable et jardrin, qui ce confronte du 

resté du levant à la susditle maison du nord au chemin 

d'Arces au bourg de Cozes, et du midy à laditte maison. 

Item, jouist de 25 livres de rante que lui paye le seigneur 
de Brezillas, pour une messe par semaine. 



— 167 — 

Item, jouisl de 17 sais de rante dhue sur une maison au 
boui'g d'Arces. 

Item, jouist de la nioylyé seullement des grosses dixmes 
do sadilte parroisse, conune fromanl, seigle, mesture, orge, 
baillarge et avoyne, la dixme de vin, légumes, aigneaux en 
leur entier; et pour l'autre moytyé des grosses dixmes elle 
est perceue par le sieur curé de Meschers, qui en prant une 
douziesme partye, et le surplus \yav les héritiers de Jean 
Turmes et de Rassin. Jouissant ledit sieur curé du levenu 
de laditle cure et dhomaynes sy dessus par ces mains, faute 
de fermier, lequel revenu ne peusl valloir annuellement, 
bonne et mauvaise année, le fort portant le foible, que la 
siomme de 850 livres *. Sur quoy ledit sieur curé paye les 
charges suivantes, qui sont: premièrement à MM. du cha- 
pili^ de Xaintes 30 livres pour la maison presbytéralle, 
neuf cars de blé fromant, mezure de Cozes, de rante; plus 
35 sols de rant^ au seigneur Dnbreuil; pour décimes ordi- 
naires 25 livres 12 sols, pour les extraordinaires et don gra- 
hiit 310 livies, et 4 livres 10 sols pour chasque terme de la 
nouvelle imposition, pour le papier de baptesme... 9 livres. 
Et comme saditte église et fabrique n'a de revenu seulle- 
ment 8 ou 9 livres de revenu en rante et terrages, laquelle 
somme estant employée aux grosses réparations de Téglise, 
ledit sieur curé entretient à ses despans Thostel de son 
nécessaire. 

Oui est tout 

Fait et passé à Xaintes, en mon estude, on prézance de 
maistres Jean Tremollet et Jean Pineau<l, pratitiens, dudit 
Xaintes. tesmoins requis. 

CoiRANn, curé d'Arces. Tremot.i.kt. Pineav. Gasqukt. 



i. PouiUé,'Arces : 1.200 Hvres. 



— 168 — 



xcv 

CUHE DE SAINT'GEHMAIN DE VIBRAC. 

Aujourd'huy, 13 de juin 1692, avant midy, a esté présani 
en sa personne missire Jean Arnauld, preslre, curé de la 
parroisse de Sainl-Germain-de-Vibrac, y demeurant, le- 
quel voullanl satisfaire 

Premièrement, ledit sieur Arnauld a desolaré tenir et 
pocedder sa maison curialle, quy consiste en une chambre 
basse et une chambre haulte, une petit couroy, une grange 
et une petite basse-cour, une haire, le tout de nouvel acquel, 
dont les droits d'amortissement ont esté payés par ledit 
sieur Arnauld, au receveur des droits d'amortissemant, le 
16 novembre 1690, confrontant lesdits lieux d'un costé au 
jardrin quy sera sy après desdaré, d'autre costé à une mai- 
son et chaume acquizes par ledit sieur Arnauld, d'un bout 
à un petit jardrin aussy acquis par ledit sieur Arnauld, et 
d'autre bout au terre de Pierre Denis. 

Plus, un jardrin et un loppin de pré de la contenance en- 
viron un journal, quy est l'encien domaine de ladite cure, 
quy confronte d'un costé à ladite maison, d'autre costé à 
l'esglize et chenebars des nommés Jean Faureau, la rivière 
entre deux, d'un bout au pré de Catherine Chauze, le 
tout renfermé de fossés. 

Plus, il luy est dheu annuellement sur un moullin à eau 
apellé des Senauls, situé audit bourg, poceddé à présent par 
Catherine Mousnereau, vefve de sieur Terrien, seize bois- 
seaux fromant, mesure de Jonzac, payables à chescune 
feste de Saint-Michel, une paire de chapons et 10 sols. 

Phis, une autre petite ranthe de 32 sols 6 deniers quy luy 
est dhue sur un maine apellé Les Foreau, situé proche et 
joignant ladite églize, payable à la Saint-Michel. 

Plus, une autre renthe de deux chapons et 15 sols en 



- 169 — 

argent sur luie piesse de pré quy est au devant la grande 
porte de Téglize, le chemin entre deux. 

Plus, il luy est dheu le droit d'agrière sur dix ou douze 
joumeaux de terre, situé au delà de la rivière, poceddés par 

les sieurs Coudret, Pierre Chevron et autres, au sixte 

des fruiz pour tout devoir. 

Et flnallement, il est en droit et pocession de percevoir 
loultes les dixmes, en toute Testanchic de laditle parroissc, 
au traizeain des fruiz, lesquelles peuvent valloir avec les 
susdis doîriaine et ranlhe la &omme de 650 livres ^ ; la moi- 
tié dudit bénéfice ledit sieur Arnauld a affermé à ladite 
Mounereau la somme de 325 livres par an, suivant le con- 
tract quy en a esté passé par Hommeau, notaire à Saint- 
Maigrin. Sur tout lequel revenu ledit sieur Arnauld est 
obligé de payer annuellement la somme de 57 livres 5 sols 
pour les dessime ordinaire, la somme de 64 livres pour le 
don du roy, 5 livres pour les registre des baptesme, mariage 
et mortuaire, et est obligé d'entretenir son esglize de lumi- 
naire, omemans et couverture, comme la fabrique n'ayant 
aucun revenu. Quy est tout ce que ledit sieur Arnauld a 
desclaré 

Fait et passé en la ville de Xaintes, estude de M. Marcq 
Arnauld, procureur au siège présidial dudit Xaintes,en pré- 
sance de Rullaud-Brouhard, praticien, quy ont signé. 

AnNArro, prestre, curé de Saint-Germain de Vibrac. 
Arnai'ld. BRoriiARD. J. Arnalli), notaire royal à 
Xaintes. 



1. PouUIé, Saint-Germain de Vibrac : 900 livres. 



— 170 — 
XCVI 

CURE DE VANZAC, 

Aujourd'huy, 13 juin 1692, avant midy a comparu 

en sa personne messire I^ouis Amauld, preslre, curé de la 
parroisse de Sainle-Quiterie de Vanzac en Engoumois, 
duché de Monlauzier, y demeurant, lequel pour satis- 
faire 

Desclare qu'il pocedde ladite cure de Vanzac en franche 
aumaune et en persoit les fruits dessimaux au traizain. 

Plus, déclare que le domaine de laditle cure quy est en- 
cien, ayant rien de nouvel acquêt, consiste en une maison 
presbitéralle, une grange, une basse-coui', un jardrin, un 
pré, une piesse de terre labourable et un petit bois taillis, 
le tout se joignant, dans un ranclos de la contenance de irois 
joumeaux, confrontant de la part de Toriant à un petit ruis- 
seau et au pré apellé de Lisseau, fossé entre deux, despan- 
da«nt dudit domaine, du coslé de Toccidant à Téglize, au 
simetière et maisons et jardins de M. Pierre Roche et au 
chemain quy va dudit Vanzac à Messac, du midy au che- 
min (sic) dudit bourg au village de La Briasse et lerre à 
Louis Baudin, et du septentrion à aultre chemin quy va 
dudit lieu de Vanzac au bouirg de Branc, tout ledit domaine 
renfermé de fossés et pallice aparlenant à laditte cure. Des- 
quels diwSme et domaine ledit sieur Amauld jouis-t par ses 
malins, qui est de la valleur de 550 livres \ sur quoy il a 
payé 58 livres 5 sols de dessimes ordinaire, et 115 livres du 
dernier don du roy, 17 livres 10 sols pour le registre des 
bastesme, mariage et mortuaire, et oultre entretien Tesglize 
de luminaire, ornemans, couverture, pavé et autres répa- 
rations nécessaires, la fabrique n'ayant aucun revenu. 

1. Pouillé, Venzac :!|i.200 livres. 



— 171 — 

Dont el du loul ledit sieur curé a requis acle 

F^aict et passé à Xainles, estude du sieur Arnauld (Marc), 
en présence de PieiTe Tanguidé et Roullaud-Brouhard, 
clercqs. 

L. AiiNAiLD, curé de X'aiisac. Tangudé. Broi uahd. 
J. Arnauld, notaire royal à Xainles. 

XCVII 

CURE DE BIΠVILLE, 

Aujourd'huy, 13 juin 1692, après midy a comparu 

inessire François Frieui*, prestre, curé de la parroisse de 

Breville, y demeurant, lequel pour satisfaire a déclaré 

qu'il tient laditte cure de Breville en franche aumosne et en 
perçoit les fruis décimaux au treze un, à l'exception de ce 
qui est dans la commandrie de Beauvais et dans deux mas 
de terre dépendans des seigneurs de Pons el de Couvrcfeux, 
où il coupent leurs lerrages sans laisser la dixme. 

Plus, desclare ledit sieur Prieur jouir du prieuré dudit 
l^rev illc pour lui avoir esté délaissé par messieuiN du cha- 
pitre de La Rochelle, moyennant 15 livres de ranthe an- 
nuelle qu'il leur paye outre les services et les décimes ordi- 
naires et extraordinaires dont il est chargé. Les revenus 
duquel prieuré consistent en agrières sur deiix joumeaux 
de terre ou environ, poceddées par Anthoine Basiard, Ga- 
briel Léger, Louis Mesmin et autres, en livres de renlhe 
seigneurialle et en dixmes ; tous lesquels revenus <hidit 
prieuré et de laditte cure il a affenné à Pierre el autre Pierre 
Ballanger, laboureurs, demeurans l'un en la parroisse de 
Thors, et l'autre en la parroisse de Rrie-sur-Matha, pour la 
somme de 620 livres par aii, par contrat du 18 mai dernier, 
reçu Allis, notaire à Balans, demeurant en la parroisse de 
Saint-Sever, à la réserve des dixme et agrières de laditte 
terre, contenant deux joumeaux, dépendant dudit prieuré, 



— 172 — 

dont il jouit par ses mains, el de la dixme de vignes de La 
Fournerie (ou Foumerie), ou Petit-Bois, el de celles du sieur 
Dumoulin, lesquelles dixmes ne sont pas considérable ni 
de grande estandue, ne s'y ramassant les meilleures années 
que deux barriques par an, lorsque lesdiltes vignes ne 
gèlent pas, y estant fort sugetles, estans situés en un pré 
bas et où il n'i a pas coustume d'avoir de vignes. Dans la- 
quelle ferme n'est aussy compris la dixme de six vingt scil- 
lons de terre apartenanl audit sieur Allis, que ledit sieur 
Prieur c'est aussi réservée et pour laquelle il a composé à 
trois livres par an tant qu'il sera curé dudil Breville. Et 
lesdits six livrés de renthe deue audit prieuré qu'il s'esl 
l'éservé aussi. 

Plus, desclare qu'il est deub à laditlc cure, sur une ourhe 
apartenant à Anthoine Bastard, une renfhe de 5 sols par 
chescun an, laquelle n'est non plus comprise dans ladifte 
ferme ; plus, se réserve la moitié du pré de la cure, dans 
laquelle moitié il se recueille environ une charlée el demye 
de foin, pouiTeu qu'on ayt soin de l'augmenter (sic), et du 
petit jardin de ladite cure, partie duq[uel pré est en marais 
el ne produit que des rouchcs. Les domaines de laditfe cure 
consistant en ledit pré de la cure et le petit jardin se joi- 
gnant l'un l'autre, contenant environ deux journaux, con- 
frontant du costé de Torriant au pré de Pierre Bigol. de 
l'occidanl au chemin qui va du village de Chez-Grizaud à 
La Fournerie, du midy au chemin qui va dudit Breuillé à 
Thors, et du septentrion à ladite ouche d'Anthoine Basiard. 
lesquels sont d'antien domaine, ny ayant aucune maison 
presbitéralle ni aucun bastiman pour cerrer les fniis, ledit 
sieur curé estant obliger d'en louer et d'entretenir l'église 
de luminaire, d'omemans, couverture et autres réparations 
nécessaires, n'y ayant point de fabrique ny de revenu, ayant 
d'ailleurs payé 5 Iî\Tes pour le registre des baptcsmes, ma- 
riages et mortuaires, el payé de décimes ordinaires 112 



— 173 — 

livres 10 sols, 90 livres du dernier don du roy, el 50 sols 
pour les frais de l'assemblée du clergé. 

Déclarant ledit sieur prieur que ladille cure est encore 
chargée de 100 livres de pention envers le sieur Barbot, 
chanoine à Angoulesnie, laquelle avoit esté créé par son 
devancier, et qu'il est obligé d'avoir un bon cheval pour 
aller administrer les sacremans, estan impossible d'y aller 
à pied l'yver à cause que laditte parroisse est située dans un 
païs bas el qui inonde Tyver. 

Dit aussi que la précéddanle ferme desdits revenus n es- 
toit que de 5;"32 livres \ quoy qu'il n'avoit réservé que le pré 
de la cure et la renthe du prieuré, Togmentation faite en la 
ferme de Tannée présante estant en considération de ce que 
les grains sont plus cher qu'à l'ordinaire et qu'ils sont baux 
en aparance. 

Dont et du tout 

Fait et passé à Xaintes, en mon estude, en présence de 
maistrcs Jean Bardon, estudiant en philosophie, et Pien*e 
Tanguidé, clerc, tesmoins requis, demeurant audit Xaintes. 

Prieur, curé de Breville. TANCumÉ. Bardon. 
J. Arnauld, notaire royal à Xaintes. 

XCVIII 

CURE DE SALIGNAC, 

Aujourd'huy, 13 juin 1692 a comparu messire Léo- 
nard Baehellerie, prestre, curé de la paroisse de Saint-Sul- 
pice de Salignac, présent diocèze, y demeuran 

A déclaré pocedder : premièrement, la maison curialle 
dudit lieu de Salignac, concistant en deux chambres, Tune 
haute et l'autre basse, un cellier aveq deux petits cour- 
rouers, l'un sortant du costé de l'église et l'autre du costé 

i. Fouillé, Breville: 800 livres. 



— 174 - 

d'un append dépendant dudil batinon et y joignant ; une 
escurie, un buschellier, deux greniei's au-dessus de ladille 
maison, et un petit jardin aveq un petit ioppin de pré joi- 
gnant lesdils baslimens aveq aire, puy, grange non murée 
et autres commoditéz, le tout contenant soixante-quinze 
carreaux ou environ, confrontant du costé du midy au che- 
min quy conduist dudit bourg de Sallignac à la fons de 
Bigot, du levant au simetière de ladite église, du nord à la 
terre du sieur de Pommiers, et du couchant à la terre de feu 
messire Pierre Tuteau. notaire, quy a légué en mouran, 
conjointement aveq Catherine Berton, sa femme, au sieur 
curé et successeurs, un demy jounial de terre présentement 
en sainfoing, confrontant du costé chi levant à la cure, du 
couchant à la terre de feu Pierre Trillaud, et du midy au 
chemin que l'on va du bourg à ladite fons de Bigos. 

Plus, une autre petite piesse de terre, contenant quatorze 
carreaux, confrontan du costé (hi soleil levant à la teiTe de 
la veuve de Malhurin Chartier, d'autre costé à la mesme 
terre, du costé du midy à la terre de feue Catherine Bertus, 
d'un bout au chemin que Ton va dudit bourg à la fons de 
Bigos ; pour lesquelles dites deux pièces de terre léguées 
ledit sieur curé et successeurs sont tenus de dire annuelle- 
ment neuf messes. 

Déclaran en outre jouir des deux tiers dos foins de ladite 
cure consistant en dixme seullement, l'autre tiers poceddé 
par le prieur de Barbezieux, quy ne rend aucim service 
audit bénéfice ; lesquels deux tiers reviennent annuellement 
pour ledit sieur curé à la somme de 400 livres \ sur laquelle 
il paye chesque année 144 livres 6 sols 8 deniers pour les 
décimes ordinaires que pour les autres nouvelles imposi- 
tions, déclarant que se sont tous les revenus. 



1. Fouillé, Salignac : 800 lîyres. (Arrondissement de Jonzae). 



— 175 — 

Fait et passé à Saintes, en mon eslude, en présence iUi 

Gilbert, docteur en médecine 

BACHELEmE, curé de Sallignac. Gilbert. Felilleteal. 

XCIX 

CUIiË D'AU THON. 

Aujourd'huy, 14 juin 1092, après midy a comparu 

messire Kené lirimault, pi*estre, curé de la parroisse do 
Noslre-Danie d'Authon, y demeurant, lequel pour satis- 
faire 

Déclare tenir laditle cure en franche aumosne et en pei*- 
soit les fruits au dou^ain, laquelle il est obligé de faille cou 
per, à l'exception de quelques pièces de terre et vignes, de 
la contenance d'environ huit ou dix joumeaux, en divers 
endrois, où il peirsoit le huitième des fruits. Le domaine de 
laquelle cure conciste en une maison presbitéralle, une 
grange, un chai, une esourie, et un jardin y joignant, avec 
une basse-coui*, le tout se joignant, de la contenance d'envi- 
ron demy journal, confrontant de la part de l'oriant au jar- 
din des Raffin, de la part de Toccidant aux cimetières, du 
midy à 1 eglize, et du septentrion à un chemin qui va dudil 
bourg à Saint-Jean. Desquelles dixmes et jardin il jouist 
par ses mains, qui sont de 4 à 500 livres * de revenu, sur 
(}uoy il paye 20 livres de renthe se<'onde au sieur Poulain, 
curé de Gizai, en Poitou, ci devant cuixi dudit Authon, pour 
partie desdits bastimans, le surplus estan d'entien domaine, 
lesquels doibvenl 10 ou 20 sols de rcnthe à la seigneurie 
d^Aulhon. Plus, ledit jardin est chargé d*un boisseau com- 
ble de blé fromanf, mesure de Saint-Jean-d'Angély, de 
renthe à la seigneurie de Bonnet; plus, ladite cure est char- 



i. PouiHé, Authon : 900 livres. 



- ni) — 

gée (le 83 livres de décimes ordinaires. El a paie 90 livres 
du dernier don du roy ; plus a paie 5 livres 3 sols pour le 
registre des baptesmes, mariages el mortuaires, et outre 
fournisl de luminaire, ornemans et entrelien l'église de cou- 
vertures et autres réparations nécessaires. 

Dont el du tout 

Fait el passé à Xaintes, en mon estude, en présance de 
M. Jean Bardon, esludiant en philosophie, el F^ierre Tan- 
guidé, dercq tonsuré. 

Ri:\É GuiMAii.T, curé d'Authon. Bahdon. Tangiidé. 
.T. Arnaili), notaire royal à Xaintes. 



CURE D'ANNEPONT. 

Aujourd'huy, 14 juin 1092 a comparu messire Pierre 

Fouquel, prestre, curé de la parroisse d'Asneponl, y de- 
meurant, lequel pour satisfaire à la desclaralion de 

a desclaré qu'il lient ladite cure d'Asneponl à franche au- 
mosne el en perçoit les fruicls décimaux au treize un, à 
l'exception d'un plantis de vigne, appartenant au sieur Plu- 
neau, de la contenance de environ soixante journeaux, où 
il ne les prent qu'au vingt un, et de huit journaux de terre, 
proche l'églize, où il les perçoit au sixte. 

Plus, desclare que le presbitaire el dhomaine de ladille 
cure concisle en une maison curialle, une basse-cour, une 
grange, deux jardins el un pré, le tout se joignant, proche 
l'églize, de la contenance d'environ deux journaux, confron- 
tant du costé de l'orriant à l'églize dudil lieu, de l'occidant 
et midy au chemin qui va à Saint-Savinien, et du septen- 
trion au grand chemin de Saint-Jean. 

Plus, une piesse de bois taillis, appelle le Bois de la cure. 



— 177 — 

contenant un journal, confrontant de la part de l'orrianl 
aux terres de feu sieur Dupuy 

Plus, desclare qu'il est deub 3 livres de ranthe annuelle 
à ladilte cure sur deux maisons silhuées dans le bourg dudil 
Asnepont, et s-ur deux petites pièces de bois taillis appelles 
le Bois de la Petite Guérenne, possédez par ledit Tardy et 
autres ; tous les dits lieux d'anliens dboniaine. Desquels 
dits dhomaines et dixmes ledit sieur curé jouist par ses 
mains, quy sont de la valleiir de 400 livres * de revenu par 
chascun an. Sur quoy il est obligé de payer 200 livres de 
pantion créé sur ledit bénéfice par ses devantiers en faveur 
de Monsieur l'official, de laquelle il en doibl deux ou trois 
années d'arrérages, qu'il ne peut payer à cauze du peu de 
revenu et de ce qu'il est aussy obligé de payer 62 livres de 
dessimes ordinaires, 40 livres pour le dernier don du roy, 
les frais de l'assemblée, 3 livres pour le registre des bap- 
tesmes, mariages, mortuaires, et outre entretenir l'églize 
de luminaire, omemans, couverture et autres réparations. 

Dont et du tout ledit sieur curé a requis acte 

Faict et passé à Xaintes, en mon estude, en présence de 
maistre Jean Rerthommé, procureur (?) au comté de Taille- 
bourg, y demeurant, et Pierre Tanguidé. 

FouQUET. Berthommé. TANGimÉ. J. Arnaild. 

CI . 

CURE DE NEULES. 

Aujourd'huy, 16 de juin 1692 a comparu en sa. per- 
sonne messireL ouis Beurrivé, preslre, curé de la parroisse 
de Noslre-Dame de Neusle et la chapelle de Saint-Mirhel- 
Archange son annexe dézervie en laditte église, au pré- 
sent dioceize, y demeurant, lequel pour satisfaire 

Premièrement, desclare ledit sieur Beurrivé pocedder, 
jouir de la maison presbytéralle dudit lieu de Neusle, près 

Archives. 12 



— 178 — 

(le sadille église, ooncistanl en chambre haull^, cellier, un 
l>elit jardrin, une ayre, le tout conligu et ce joignant, con- 
frontant d'un costé, vers le soleil levant, au chemin qui va 
dudit lieu au pas de iXeusle à la Vigerie, d'autre costé, vers 
le midy, audit chemin qui conduist dudit bourg au pas de 
Neusle, d'autre part, vers le nord, joignant ladille église, 
et d'autre, vers l'occidant, aux maisons et havres desdits 
{sic) Belloteau. 

Item, jouist d'une piesse de pré contenant trois jour- 
neaux, scitué près 1^ Gua Chevain, advant le pont de 
Neusle, en laditte parroisse, confrontant d'un bout à la 
rivière du Ires, d'autre bout aux prez du Mesne de La- 
garde, fossé entre deux, d'un costé à la rivière d'Oulette, 
qui va en celle du Très, d'autre costé au chemin qui con- 
duist de laditte église au Pas de Neusle. 

Item, jouist d'une piesse de pré, contenant deux jour- 
neaux ou environ, scitué au lieu appelle le pré de Lavaud, 
en laditte parroisse, confrontant, d'un bout, à la rivière 
veille qui fait la rivière du milieu, d'autre bout, au cours 
d'eau qui dessand de la chaussée de Loret, d'un costé au 
prè les prèz et maisons tenus à franche aumosne. 

Item, une autre piesse de pré, contenant un journal, 
scitué dans la parroisse de Clan, apellé la Comussion (?), 

confrontant du levant et du nort à la rivière du Très 

chargé de 57 sols de rante due à la chaslellanye de Clan. 

Item, vingt carreaux de terre labourable, scitué au lieu 
appelle Mesne de La (îarde, confrontant, d'un bout, aux 
susdit chemin de Neusle audit Pas de Neusle, d'autre boul 

et d'un costé, à la terre apellée La Cousture tenu à rante 

de la seigneurie de Bretauville. 

Ilem, autres vingt carreaux de terre labourable, scilué 
mesme lieu et mesme seigneurie, et à mesme debvoir, con- 
frontant d'un bout au pré appelle de la cure, à présent po- 
ceddé par le sieur de Boisseguin 

Item, une piesse de vigne, scituée au lieu apelié Chez 



- 179 — 

Durand, en ia pairoisse de Neusle, en la seigneurie de La 
Vigerie, de la contenance de vingt-huict carreaux, mezure 
de Jonzac 

Ilem, une autre piesse de vigne, contenaml cinq carreaux, 

sciluée au mesme lieu et mesme seigneurie ayant esté 

légués à ladille cure cJiargé de six messes par chesquai an. 

Hem, jouist de l'agrière d'une piesse de terre de la conte- 
nance de deux journeaux, apellée la souchette du Cerizier. 

Item, jouiiôt d'un boisseau de blé fromant, mezure de 
Pons, de rante, sur une piesse de terre apellée aux Motars, 
poceddée par les Alolars, en la parroisse de Neuillac. 

Item, jouist de la moytyé des grosses dixmes de la par- 
roisse et de toutes les menues, la moytyé des grosses estan 
jierceii par Monseigneur l'cvesque de Xainles, qui en lire 
55 esqus. Le revenu tant desdittes dixmes dudit sieur curé, 
grosses que menues, rante, agrière et prez, ledit sieur cjiré 
(lesclare cstre de la valleur de la somme de 300 livres * en 
loute exlrémilé. Sur quoy Icxiil sieur curé paye pour déci- 
mes ordinaires 24 livres, pour l'exlraordinaire 8 livres. 
Des(5lare en outre ledit sieur ouré que son église n'a de re- 
venu à la fabrique qu'un boisseau de blé fromant, mezuixî 
de Jonzac, dune rante sur une piesse de terre labourable 
apellée le Pain-Bénist, que le marguiller en charge jouist, 
qu'il en faict l'employ avec ce qu'il amasse dans l'églize aux 
réparations d'icelle, ayant payé le papier de baplesme 3 
livres. 

Qui est tout le revenu 

Faict et passé à Xaintes, en mon estude, en présence de 
messire Jacques Gilbert, docteur en médecine, et Jacques 
Dugué, huissier audiancier aux eaux et forest de Xain- 
tonge, demeurant à Xaintes. 

Bei:rivé, curé de Neulles. Gilbert. Dugué. Gasquet. 



i . Fouillé, Neulles : SOO livres. 



— 180 — 
Cil 

PIUEVHE'Cl HE DE SAIME-SEVEHE. 

Aujourd'huy, 10 de juin 1092 a comparu en sa per- 
sonne messiie Arnauld Seguin, pi'eslre, prieur curé de la 
parroisse de Sainte-Sévère, au présent diocèse, y demeu- 
rant, lequel pour satisfaire * 

Déclare ledit sieur prieur curé qu'il tient et jouist de la 
maison curialle seize et scituée au bourg dudit lieu, laquelle 
concis te en deux chambres basses, uai grenier par dessus, 
ume cuisine, un sellier, une petite escurie, au bout de la 
bassecourt, un jardin, un petit pi'é, le tout contigu et se joi- 
gnant, confrontant d'un costé, vers le soleil, venant au 
cimetière, le chemin enti^e deux, d'autre costé à la rivière 
ou cours d'eau appelle la Celoire, d'un bout, vers le midy, 
au jardin ou chenevière des Grelauds, d'autre bout au che- 
min qui va du bourg au pont du Gua. 

Item, une petite ouche de la contenance de trois quarts 
de journeaux, joignant l'église d'un costé, et de l'autre le 
chemin processionnal faisant Je tour de laditle église. 

Item, une autre petite ouche de la contenance d'un jour- 
nal et deony, y compris un petit lopin de pré qui est séparé 
par un petit fossé, confrontant d'un bout vers le midy au 
jardin cy dessus, d'autre bout vers le couchant au pré des 
Trembles, foseé entre deux. 

Item, jouist d'une renthe seigneurialle de deux boisseaux 
froment, mesure de Jamac-Charente, et 13 sols 6 deniers 
sur la prize appellée des Cobies, autrement la grande prize 
de l'église 

Item, une autre renthe de 15 sols et encore une autre de 
pareille valeur sur les prises des chenevières de Téglise 



1. Cet acte et le suivant paraissent être de l'écriture du curé Seguin. 



— 181 — 

Item, une autre renlhe de deux boisseaux froment sur la 
prise de la Taillée. Le tout des anciennes dépandances et 
domayne de laditle oure, qu'il tient à franche aumosne. 

Item, déclare ledit sieur Seguin que pour le regard des 
dixmes de saditle parroisse elles sont entièrement prises et 
levées par le sieur abbé de Chaslres, qui luy paye annuelle- 
ment la somme de 6()0 livres ', franc et quitte de tout, sui- 
vant la composition et ari^esté entre eux fait pour assoupir 
le jjrocès qui estoit entre eux pendant au grand conseil. 

Desclare, en outre, que dans son église il n'y a ny revenu 
ny fabrique, qu'il entretient à ses fraix et despans l'autel 

du nécessaire, qu'il a payé pour les livres de baplesme 

la somme de 5 livres. 

Qui est tout le reveniu 

Fait et passé à Saintes, en mon estude, en présence de 
messire François Debeau, prestre, curé de la parroisse de 
Reparsac, y demeurant, et maistre Jacques Gilbert, doc- 
leur en médecine, demeurant dans la ville de Saintes. 

Sec;i IN, prieur cufl'é de Sainte-Sévère. François Debault, 
curé de Reparsac. Gilbert. Gasquet. 



cm 



CURE DE REPARSAC. 



Aujourd'huy, 16 de juin 1692 a comparu en sa per- 
sonne meî^sire François Debeau, prestre, curé de la par- 
roisse de Reparsac, aii présent diocèse de Saintes, y de- 
meurant, lequel pour satisfaire 

Premièrement, déclare ledit sieur Debeau tenir, possé- 
der et jouir de la maison presbitéralle de saditte parroisse 
de Reparsac, qui concisle en deux chambres haultes, une 
cave, une escurie, une grange hors la basse-court, un jar- 

1 . Fouillé, Sainte-Sevère : 400 livres. 



— 18^ — 

din joignant laditle basse-court, un pré aiu bout dudit jar- 
din, le lout contigu et se confrontant, d'un costé au chemin 
qui va de l*église à Jarnac, d'autre coslé au pré appartenant 
à Martin Menet, d'autre bout au cours d'eau appelle le 
Toursial, et d'autre bout à l'église et cimetière dudit lieu. 

Item, un morceau de pré de la contenance d'environ un 
journal, appelle le Pré de la cum, dans la prairie appellée 
de la cure, et d'icelle tenue à renthe au devoir cy après 
déclaré. 

Item, jouisi de deux chapons et 17 sols de renthe et deux 
chappons sur la prise du Bois nouveau. 

Item, jouist de la renthe d'un boisseau fromant, mesure 
de Jarnac, et 2 sols 6 deniers deus sur la prise de la Gasse, 
autrement le Chenevau des Mottes 

Item, jouist de la renthe de 27 sols et deux pouiles aussy 
de renthe sur la prise apellée (blanc). 

Item, jouist de l'agrière de trois petites pièces de terre 
appellées Champ-Cantin, la Terrière, et le Champ du Pont, 
au novain des fruix y croissans. Le tout d'anlien domaine 
de la dite cure qu'il tient à franche ausmonne. 

Item, desclare estre le décimateur général de saditte par- 
roisse, jouissant par ses mains, faute de fermier, de toutles 
les dixmes sur lesquelles il paye annuellement à M. l'abbé 
de Jarnac, à cause de son prieuré de Montours, huit bois- 
seaux rie fromant de ranthe, mesure dudit Jamac; tout le 
revenu de laditte cure, bonne et mauvaise année, ne pou- 
vant aller au plus hault prix que à la somme de 550 livres \ 
Sur quoy ledit sieur curé paye pour décimes ordinaires la 
somme de 66 livres, pour l'extraordinaire et don gratuit 100 

livres, pour le livre de baplesmes 3 livres. Et comme il 

n'y a à son église ny revenu ny fabrique, il entretient à ses 
despans Tautel de son nécessaire. 

i. PouiUé, Reparsac : 900 livres. 



— 183 — 

Qui est tout 

Fait et passé, en mon estude, audit Saintes, en présence 
de meseire Amauld Seguin, piastre, ruré de Sainte-Sévère, 
\ demeurant, et de maître Jacques Gilbert, docteur en mé- 
decine, tesmoins requis. 

François Debault, curé de Répai^ac. Seguin. 
Gilbert. Gasquet. 

GIV 

CURE DE LIGUEIL. 

Aujourd'huy, 17 juin 1092 a comparu en sa personne 

missire Jean Resnier,prestre, curé de la parroisse de Saml- 
Salurnin de Ligueil, y demeurant, lequel pour satisfaire... 
a déclaré qu'il tient laditte cure de Ligueuil à franche au- 
mosne et en perçoit les fruits décimaux au dix-huit un des 
fruis. Les domaines et presbitaire de laditte cure consistant 
en une maison curialle, un apand pour recevoir les grains 
et vins, une escurie, un ballet à mètre du bois, une basse- 
cour et un jardin, le tout se joignant, fors petit, de la con- 
tenance d'environ (ou de moint^) de un journal, confrontant 
de la part du midy à Téglise, du levant au chemin qui va à 
la fontaine, du couchant à un autre chemin du bourg, et du 
soplentrion à Touche apartenant à la Bercé. 

Plus, une pièce de pré, apellé à Fillolle, contenant un 
journal ou environ, confrontant du midy au chemin dudit 
Ligueil à Courant, du couchant à la terre de Marie Clemen- 
ceau, du levant et du septentrion au bois Malvaux. 

Plus, une petite pièce de pré, située dans la presrie apel- 
lée la Gran-Rivièi-e, contenant demi-journal, joignant le pré 
do Pierre Giraud. 

Plus, une pièce de terre de la contenance de un journal 
et demi, apellé des Guimps, joignant du coslé du couchant 



— 184 — 

au près Baimbaud, et du levant à la terre de la dame Lain> 
bert. 

Plus, une autre petite pièce de terre, contenant environ 

demi journal, pix)che le bourg et fontaine dudit Ligueil 

tous lesdits lieux d'antien domaine, desquels et des dittes 
dixmes ledit sieur Hesnier jouist par ses mains, qui sont du 
revenu d'environ 500 livres \ Sur quoy il paye 30 livres de 
décimes ordinaires, sans comprendre la nouvelle imposi- 
tion, et outre paye 80 livres du dernier don du roi, entretien 
son église de luminaire, ornemans, couvertures et autres 
réparations nécessaires, ni ayant point de fabrique ni de 
revenu. 

Dont et du tout ledit sieur curé a requis acte 

Fait et passé à Xaintes, en mon estude, en présence de 
Jean Bardon, estudiant en philosophie, et Pierre Tanguidé, 
clercq . . . 

Régnier, curé de Ligueil. TANorroÉ. Bardox. 
J. Arnalld, notaire royal à Xaintes. 



CV 



CURE DE SAINT-EUGENE. 

Aujourd'huy, 17 juin 1692, après midy a comparu 

messire Estienne Martin, prestre, curé de la parroisse de 

Sainl-Eugenne, y demeurant, lequel pour satisfaire 

a déclaré qu'il tient la cure de Saint-Eugenne à franche au- 
mosne, et perçoit les fruis décimaux sur une moitié de l'es- 
landue de laditte parroisse au trèse des fruis, à l'exception 
de la mest^rie de Ternac, apartenant au seigneur de Saint- 
Eugenne, de quelques terres dépendant des seigneuries de 



1. PouUlé, Ligueil : 700 livres. Ligueil est aujourd'hui un village de 
la commune de Courant. 



— 185 — 

Fredouville et de La Barde, où lesdib seigneurs prétendent 
que les dixmes soient inféodées, Tautre moitié desdites dix- 
mes estant perceus par un prieur de l'ordre de Saint- 
Benoisl. 

Plus, ledit sieur curé persoil un quart des dixmes dans le 
lieu apellc les Mestôries de I^ C'hèze, paroisse dudit La 
Chèze, ledit prieur prenant un autre quart et le curé de la 
paroisse de La Chèze une moitié. 

Plus, il perçoit une i>etite portion de dixmes dans le vil- 
lage des xMousnereaux, parroisse de Guimps, où ledit sieur 
prieur a aus.si le quart et le curé dudit Guimps la moitié, 
desquelles portions de dixmes lui et ses devanciei*s jouis- 
sent de temps immémorial, comme curé dudit Sainl-Eu- 
genne. 

Les domaines de laquelle cure de Saint-Eugenne consis- 
tent en une petite maison curialle, sans granges pour rece- 
voir les fruis ni autre conrunodité, un petit jardin, le tout de 
la contenance d'un demi-journal, confrontant de la part de 
l'oriant au grand chemin qui va de Baigne à Archac, et des 
autres paris aux terres de Michel Gastineau. Et fmalIemenL 
une petite pièce de bois taillis, apellé le Bois de la cure, con- 
tenant environ deux journaux, confrontant de Toriant au 
grand chemin de Baâgne à Archac, et des autres pars aux 
terres en friche de Jeanne Bourdeille et de Bernard Her- 
meau. Le tout d'antien domaine. Desquels susdits lieux et 
dixmes lerlil sieur curé jouist par ses mains et peuvent val- 
loir 400 livres * de revenu. Sur quoy il paye 59 livres de 
décimes ordinaires, 8 livres d'imposition extraordinaire, et 
90 livres pour le dernier don du roy. 

Dont et du tout ledit sieur Martin a requis acte 

Fait et passé à Xaintes, en mon estude, en présance de 



1. Fouillé, Saint-Eugène, cure: 600 livres. Le prieuré vaut pareille 
somme. 



— 186 



maistres Jean Bardon, estudianl en philosophie, et Pierre 
Tanguidé, derq, tesmoins requis. 

Martin, curé de Saint-Eugène. Tanglu>é. Bardon. 
J. Arnaild, notaire royal à Xaintes. 



CVI 



CURE DE MERIGNAC. 

Aujourd'huy, 19 juin 1692, avant midy a compaiii 

messire Jean Rot*he, prestre, curé ou vicaire perpétuel de 
la parroisse de Mérignac en Angoumoix, et du Pin, son 
anexe, en Xaintonge, les deux au diocèze de Xaintes, de- 
meurant audit Mérignac, lequel <]X)ur satisfaire 

Desclaranl ledit sieur curé qu'il n'y a auicun presbilaire 
ny dhomaine tant dans laditle parroisse de Mérignac qu'en 
laditte annexe du Pin, ny aucun ves^tige ni mazure du près- 
bitaire, de laquelle moitié de dixmes il jouist par ses mains 
et peut valloir la somme de 250 livres * de revenu, sur la- 
quelle somme il paye 34 livres 4 deniers de dessime ordi- 
naire, 24 livres du dernier don du roy, 18 livres pour les 
loyers de la maison qu'il est obligé de louer pour faire sa 
demeui'e, et 5 livres pour le registre des baplesmes, ma- 
riage et mortuaire, ny ayant point de fabrique. 

Dont et du toutiledit curé a requis acte 

Fait et passé en mon estude, en présance de maistres 
Jean Bardon, estudiant en phillozophie, et Pierre Tan- 
guidë, clerq, demeurant audit Xaintes. 

Roche, curé de Mérignac et du Pin, son annexe. Bardon. 
TAxNGuroÉ. J. Arnalld, notaire royal à Xaintes. 



1 . PouiUé, Mérignac et Le Pin : 700 livres. 



— 187 - 
CVII 

CURE DE MESSAC, 

Aujourd'huy, 19 juin 1692, avant midy a comparu 

messire Jean Roche, prestre, prieur curé de la parroisse de 

Messac en Xaintonge, lequel pour satisfaire à Tédit 

a desclaré qu'il lient laditte cure de Messac à franche au- 
mosne, en perçoit les fruis décimaux au Ireize un. Le près- 
bitaire et dhomaiïie de laditte cure concistant en une grange 
avec un appantis, la maison presbiléralle ayant esté entière- 
ment ruinée, ny parroissant aucun vestige, au devant de 
laquelle grange et place de laditte maison il y a une pièce 
de terre quy esloit autrefois le jardin du curé, le tout ce joi- 
gnant et contenant environ un journal, confrontant de la 
part du lepvant aux terres de feu sieur Guy de Perrière, du 
midy aux terres et jardin de la mestérie appellée de Lafon, 
du couchant au chemin quy va de laditte mestérie à l'église 
dudit Messac, et du nort aux cimetières d'icelle. 

Plus, un petit pré, contenant environ un demi-journal, ^i- 
thué proche la vieille rivière du moullin appelle de Serre, 
confrontant du costé du lepvant au pré de Jean Martineau, 
du midy à laditte rivière, du couchant et du nort à une petite 
concelle (sic) . 

Plus, desclaré qu'il est deub à laditte cure 50 sols, deux 
chappons et une gelline, par divers particuliers, de ranthe 
foncière assignée sur des maisons, prés et terres, sithuée 
au bourg dudit Messac, poceddé par les héritiei*s dudit feu 
de Perrière et maître Jean Dohet,le tout d'antien dhomaine. 

Plus, desclaré qu'il a esté légué à laditte églize de Mes- 
sac, en l'année 1673, \m pré, contenant environ demy-jour- 
nal, situé proche laditte vieille rivière, de la valleur de 6 
livres de revenu, à la charge de cellébrer par le curé vingt- 
quatre messes par an et de payer au seigneur dudit lieu trois 
picottins et demy de froment et un sol 6 deniers de ranthe. 



1 



- 188 - 

L'amortissement duquel pré a esté payé au sieur Bertrand 
de Coignac, le 10 novembre 1090. Desquels dhomaines, 
remthes el dixme^s ledit sieur cui^é jouisl par ses mains, qui 
|>euvenl valloir, année commune, la somme de 000 livres '. 
Sur quoy il paye 75 livres 9 sols 4 deniers de dessime ordi- 
naire, et 80 livres du dernier don du roy, plus 300 livres de 
pantion annuelle créé en cour de Rome sur ledit bénéfice en 
fabveur de messire Jean Roche, son rézinant, en considéra- 
tion de ce qu'il s'est espuizé à réparer entièrement laditte 
église de Messac et à Tomer. Plus, 3 livres pour le registre 
des baptesmes, mariages et moi'tuaires, et outre de fournir 
de luminaii^ et autres omemans et d'entretenir l'église de 
couverture et autres réparations nécessaires, ni ayant point 
de fabrique. 

Dont et du tout ledit sieur curé a requis acte 

Fait et passé à Xaintes, en mon estude, en présance (*e 
maisitres Jean Bardon, estudianl en phillozophie, et Pierre 
Tanguidé, clei*q, demeurant à Xaintes. 

RocHK, prieur-curé de Messac. Tangiidé. Bakdon. 
J. Arnalld, notaire royal à Xaintes. 

CVIII 

PRIEURE DE GEAY. 

Aujourd'huy, 19 juin 1692, avant midy a comparu 

Jacques de Léglise, docteur en théologie, prestre, curé de 
la parroisse de Saint-Pierre de Xaintes, y demeurant, fai- 
sant pour messire Barthélémy-Charles de Rocquemont, 
prestre, docteur en théologie, prieur de Nostre-Dame de 
Geay, au diocèze de Xaintes, et ayant de lui charge et pro- 
curation ainsy qu'il a déclaré, lequel audit nom pour satis- 

i. Fouillé, Messac : 1.100 livres. 



— 189 - 

faire desckre que ledit sieur de Rocqueriionl lient ledit 

prieuré de Nostre-Dame de Geai en franche aumosne, les 
domaines dicelluy concistanl en une petite maison et un 
apan pour y faire et serrer les vins, avecq une grange pour 
y serrer les grains et autres fruis, une aire joignant laditle 
grange, le tout contenant vingt-huit carreaux et demi, situé 
dans ledit bourg de Geai, confrontant laditte grange et aire 
d'une pai*t, vei's le couchant, aux cimetières de l'église, 
d'autre part, vers le levant, aux bastimans de Jean Denes- 
chaud, d'autre part, vei^s le nort, à un petit santier dudit 
cimetière audit bourg, et la suditle maison joint d'une part 
vei's le levant, aux bastimans dudit Deneschaud, d'auti*e 
part, vers le mi<ly, aux bastimans de NicoUas Gorron, d'une 
autre part au chemin qui dessend de l'église dudit Geai à 
Saint-Savinien. 

Plus, poccedde une pièce de terre labourable, apellée le 
Champ d.u prieur, contenant trois journeaux ou environ, 
joignant du costé du midy audit cimetière et au jardin du 
seigneur' {sic) du Parq, d'autre costé, vers le nort, à une 
pièse de terre apellée les Coutures, du bout du levant à la 
terre et maison de Louis Delagarde, la vefve Dosnas et au- 
ti'es, et du bout du couehant à la terre dudit sieur Duparq. 
Kt outre lui apartien des droits de ranlhes et autres debvoLi's 
seigneuriaux concis tant en huit articles, qui tous ensemble 
reviennent à la somme de 17 livres 19 sols, sur des maisons 
c* héritages qui contiennent dix journeaux ou environ, le 
tout confrontant du costé du midy à la terre dudit sieur 
Duparq, un chemin entre deux, du costé d'oriant aux bas- 
timans dudit sieur, du costé d'occidant aux terres dudit 
sieur Duparq, et d'autre costé aussi aux terres dudit sieur 
Duparq, situés dans ledit bourg. 

Plus, lui apartient les deux tiers des dixmes des grains et 
vins de laditte parroisse de Geay, l'autre tiers apartenant au 
sieur curé de laditte parroisse, lesquelles ils partagent à 
l'aire et au boisseau, les menues dixmes estant par moitié 



— 190 — 

entre lesdits sieurs prieurs et curé de taule anlienneté, la 
moitié (lesquelles menues dixmes, à Texception de celles du 
bourg, ledit sieur prieur délaisse audit curé pour le service 
des quatre fesles annuelles et patron qu'il fait pour ledit 
sieur prieur. 

Plus, ledit sieur prieur jouist du dïxyii d'agrière sur qua- 
tre pièces de terre labourable, l'une apellée les Chaillous- 
series ou V'ieuille, contenant six journeaUuX ou environ, con- 
frontant du midy aux terres et agrières dé la commanderie 
de rilospital de Lemung, du costé du nort à la ten-e dépen- 
dant de la commandrie, du levant à la terre tenue à l'agrièi'e 
dudit sieur prieur, et du couchant à celle du sieur Pou- 
lau (?); la seconde aussi apellé les Chaillousseries, conte- 
nant huit joumeaux environ, confrontant du midy au bois 
Porcin, du nort aux terres de la commandrie, uin chemin 
entre deux, du levant à la terre de la demoiselle de Lom- 
brière, et du couchant à laditte terre dudit sieur prieur ; la 
troisième apellé les Coutures, contenant vingt joumeaux 
ou environ, confrontaint du costé du midy au champ dudit 
sieur prieur et terres dudit sieur Duparc, du nort à une 
pièce de pré apartenant à laditte damoiselle de Lombrière, 
un chemin entre deux, du levant au chemin qui vient de 
Saint-Savinien à la presrie, et du couchant à la susdite terre 
de la demoiselle de Lombrière ; et la quatrième et dernière 
appellée Labrousse, contenant six joumeaux ou environ, 
confrontaiit du costé du levant et du midy aux terres dudit 
sieur Duparc et de laditte demoiselle de Lombrière, du nort 
aux terres de laditte demoiselle de Lombrière, et du cou- 
chant au chemin qui vient de Saint-Porchaire au bourg de 
Geai. Le tout au sixte des fruis pour tous droits. 

Plus, le mesme droit du sixte pour toul droit sur un petit 
fiof de vigne apellé le Fief du prieur, contenant dix jour- 
neaux ou environ, confrontant du levant et midy a^u fief du- 
dit sieur Duparq, du nort au chemin qui va à Saint-Savi- 



— 191 — 

nien, et du couchant à une pièce de terre apaiienanl à Ni- 
callaîS Gorron. 

Et (inallement, le droit de dixme sur une petite presrie 
apellée de La Pallice, poceddée par les sieurs Gouillé et 
autres, confrontant du costé du midy aux terres et basti- 
mans du«dit sieur Gouillé, du nort à la rivière de Charante, 
du levant à une petite presrie de la Commandrie, et du cou- 
chant à la presrie de Houmegoux. Le tout d'antien domaine 
et le tout à présent affermé à Jacques Deneschaud, maré- 
chal, de la parroisse de Geai, pour la somme de 000 livres ' 
par an, suivant le contrai du 18 juin 1690, receu par mesme 
notaire que ces présentes, en cette ville de Xaintes, Sur la- 
quelle somme ledit sieur prieur a paie 101 livres 15 sols G 
deniers de décimes ordinaires, nouvelle imposition et frais 
d'assemblée, plus 185 livres pour le dernier don du roy. 

Dont et du tout ledit sieur de Léglise... a requis acte... 

Fait et passé à Xaintes, en mon estude, en pnésance de 
Jean Bardon, estudiant en philozophie, et Pierre Tanguidé, 
clerq, lesmoins requis. 

Léglise. Tangi IDE. Bardon. 
J. Arnauld, notaire royal à Xaintes. 

CIX 

CURE DE SEMUSSAC. 

Aujourd'huy, 19 juin 1692 a comparu messire Fran- 
çois Dussault>, prêtre, prieur curé de Saint-Estienne de 
Semussac,y demeurant, lequel pour satisfaire à la volonté... 
déclare, en laditte qualitté de prieur-curé dudit Semussac, 
qu'il jouist d'une maison presbitéralle renfermée d'une pe- 
tite bas-cour, avec aire, jardin et petit pré, contenant le tout 
six vingt carreaux ou environ, confrontant du soleil levant 

1. PouUlé, Geay, prieuré : 1.400 livres. 



— 192 — 

au grand chemin qui conduit de l'église dndit Semussac en 
Arce, d'autre joignant ladite église de Semussac. 

Plus, déclare ledit sieur curé tenir les dixmes de ladite 
cure, sur lesquelles Monseigneur Tarchevesque de Sens 
prant une portion, et sur le restant Mont^ieur le prieur de 
Alortagne a ci devant pris le tiers des grosses dixmes des 
grains : sur quoy néanmoins il y a contestation et instence 
au présidial de Saintes ; [Jus, possède ledit sieur curé une 
ranle seconde de sept boisseaux de bled fromend sur un 
moulin à vent, situé au village de Trignat, susdicte par- 
roisse, dont il a pour tillre une condampnation du prési- 
dial dudit Saintes, de l'an 1564. 

Plus, possède ledit sieur curé un petit fief de vigne, con- 
tenant deux journaux, sur lequel il prand le droit d'agrières 
au dizain, situé au fief de Borde, susditte parroisse ; lequel 
fief il possède de tems immémorial. 

Plus, possède ledit sieur curé trois quarts de bled fro- 
mend noble, de temps immémorial, et à franche aumosne, 
sur maisons et jardins situés au bourg de Semussac. 

Plus, une autre rante de six quards de froment sur une 
terre appellée La Chapelle, qui confronte d'un cousté aux 
terres de La Lunelle, d'autre aux terres de Bourcier, le tout 
situé en la susditte parroisse, 20 sous de rante noble sur 
une terre appellée I^ Polonnerie, située dans laditte par- 
roisse, aussi à franche aumosne et tems immémorial. 

Déclare aussi pouvoir avoir de revenu en tout 800 livres \ 
Sur quoy il y a des charges de décimes ordinaires 80 quel- 
ques livres, et extraordinaires par chascun an 70 livres, et 
est obligé ledit sieur curé d'avoir un viquaire pour déservir 
laditte cure, ayant prez de cinq cents nouveaux convertis 
et un grand nombre d'antiens catholiques. 



1. PouîHé, Semussac : 1.800 livres. 



— 193 — 

Déclare ledit sieur curé n'avoir plus grand revenu, ce 
dont il jouist par ses mains. 
Fait et passé 

Dlssallt, prieur-curé de Semussac. Seguyneau, curé 
de Méchers. Valet. Feuilleteau. 

GX 

CURE DE COZES. 

Aujourd'huy, 20 de juin 1692 a comparu en sa per- 
sonne messire Estienne Lavergne, preslre, chanoyne régu- 
lier de Saint- Augustin, prieur curé de l'église parroischialle 
de Saint-Pierre de Cozes, au présent diocèze, y demeurant, 
lequel pour satisfaire 

Premièrement, desclare ledit sieur prieur curé qu'il jouist 
de la maison prioralle scituée au bourg de Cozes, qui con- 
ciste en meschante chambre haulte, basses, un apan, estant 
ruyné, ce qui l'oblige d'affermer une autre maison, un jar- 
drin, confrontant le tout, d'uncosté, à laditte église, d'autre 
au chemin qui va du bourg de Cozes à Tallemonl, d'un bout 
à un autre chemin qui va dudit bourg à cellui d'Arce, d'un 
bout au jardrin et chenevie d'André Tourtelot. 

Item, jouist d'une rante noble, foncière et directe de 2 
sols 6 deniers sur le jardrin de Tourtelot. 

Item, de 25 sols deux chapons de pareille rante que des- 
sus sur une piesse de terre contenant dix journeaux ou en- 
viron, confrontant d'un costé au chemin qui va à Arces, 
d'autre au chemin qui va du bourg au village de Conte- 
neuil, d'un bout à la terre de la vefve Dejamac, d'autre 
bout aux terres de divers particuliers. 

Item, jouist de l'agrière des fruix croissans dans un mas 
de terre de la contenance d'environ vingt journeaux, près 
le bourg de Cozes, confrontant, d'un costé et d'un bout, au 
chemin qui conduit du bourg de Cozes au fief de vigne de 

Archives. 13 



— 194 — 

Conteneuil, d'autre costé au chemin de Cozes à Talmon, 
d'un bout au chemiu de Javrezac à Chenegrin, desquels dits 
vingt joui'neaux il y en a environ deux et demi à un coing 
où il y a une petite maison baslye, poceddée par le sieur 
André, marchand dudit bourg de Cozes, qui paye annuel- 
lement trois cars de fromans^ mezure de Cozes, et 5 sols 
en argent de pareille rante que dessus. 

Item, jouisl encore de l'agrière des fruix d'une autre 
piesse de terre faite en pointe, contenant quatre journaux, 
joignant la susditte, n'estant séparée que par un chemin... 
au debvoir du septain des fruix. Le tout estant de Tantien 
dhomayne de la cure, qu'il tient à franche aumosne. 

Item, jouisl de la tierce partye séuUement des grosses 
dixmes et des menues et nauvalles en leur entier de la par- 
roisse, les deux autres tiers des grosses dixmes estant per- 
ceus et lepvées par le prieur de Mortaigne, sans scavoir à 
quel tiltre il les prant, et le sieur Lavergne n'ayant jamais 
veu son tiltre ny apris mesme que en eust aucuns; lequel ne 
fait aucun service ny rétribution à laditte église, le sieur 
de Lavergne suportant toutes les charges. Le revenu duquel 
bénéfiee il lepve par ses mains, qui peult estre de la valleur, 
bonne et mauvaise année, de la somme de 350 livres *. Sur 
quoy ledit sieur Lavergne paye, premièrement pour le 
louage de la maison où il fait à présent sa demeure 25 livres, 
plus, pour les décimes ordinaires 44 livres 6 sols 8 deniers, 
pour l'extraordinaire ou don du roi 35 livres, pour le regis- 
tre de baptesme 16 livres, et comme il n'a à son église 

ny fabrique ny revenu, il entretient à ses fraix et despans 
l'hostel de son nécessaire. 

Qui est tout 

Fait et passé à Xaintes, en mon estude, en présance de 



i. Fouillé, Cozes : 1.600 livres. 



— 195 — 

maislre Jean TremoUet, clercq, et de Jean Bourgouin, 
maîle savetier, de Xaintes. 

E. Lavergne, prieur de Cozes. Bourgouin. 
Tremollet. Gasquet. 

CXI 

CURE DE y ANDRE. 

Aujourd'huy, 20 juin 1692, avant midy a comparu 

messire Louis Dusour, prestre, curé de la parroisse Saint- 
Vivien de Vandré, y demeurant, lequel pour satisfaire 

a déclaré qu'il tient laditle cure de Saint-Vivien de Vandré 
ei qu'en laditte quallité il perçoit tous et chescuns des fruis 
décimaux, tant des grosses que menues dixmes, sans ré- 
sei've, n'ayan point de nouveaux acquez en laditte quallité, 
pocedde toutlefois une maison presbiléralle, près l'église, 
consistant en un vestibule, chambre et petit chai, le tout ce 
tenant, avecq le grenier dessus à proportion [sic), ensem- 
ble une grange, escurie, un four, cour, jardin et ouche, y 
ayant dans ledit jardin une fontaine, concistanl le tout envi- 
ron les trois quarts d'un journal, confrontant du levant aux 
motes de divers particuliers, du couchant à une ruhe qui 
va de la fontaine de l'église au four à chaux de Croisé et 
vieu hospitaljdu midy au chemin qui va du bourg aux abre- 
voirs, et du nort à la maison et jardin dudit sieur Dusour et 
jardin de Jacob Gaudin et Nicollas NicoUet, et Jean Ber- 
taud. 

Pocedde en outre un champ et deux petites pièces de pré, 
d'antien domaine, ledit champ contenant environ un jour- 
nal et demy, confrontant du midy à l'eau du bai du moulin 
de Chesmeneuil, dessandan de quatre fontaines, du nort 
aux terres de Louis Libon et autres, du levant aux terres 
d'autres particuliers, et du couchant au champ de Panier. 
L'un desdits prés situé en la parroisse, au lieu apellé La 



— 196 — 

Jalattière, contenant environ demi-joumal, joignant du 
nort le pré de Aléry Ré, du levant, midy et couchant aux 
terres et prés d'autres particuUiers. Et l'autre lopin de pré 
est situé au lieu de La Chevaleresse, contenant environ 
douze ou quinze carreaux, confrontant du levant au chemin 
de La Chevaleresse, du couchant au pré d'autres particul- 
liei's, du midy au pré de feu Jacques Juquaud, et du nort 
au chemin qui va du hourg dudit Vandré au village de Gar- 
nau ; desquels domaines et dixmes ledit sieur curé jouist 
par ses mains, faisant estât que le tout peut valloir, année 
par année, Tune compensant l'autre, la somme de 4 à 500 
livres \ sans que néanmoins il les ayt peu retirer despuis 
qu'il est curé. Sur quoy il employé au payemant des déci- 
mes pour le roy la somme dé 62 livres 14 sols, 8 deniers 
d'ordinaires 3 livres quelques sols, de nouvelle imposition 
100 livres, du dernier don du roy paye 5 livres. 

Dont et du tout il a requis acte 

Fait et passé à Xaintes, en mon estude, en présence de 
maistres Jean Bardon, estudiant en philosophie, et Pierre 
Tanguidé, clerc, tesmoins requis, demeurant à Xaintes. 

DusouR, prêtre. TANcuroÉ. Bardon. J. Arnauld, 
notaire royal à Xaintes. 



CXII 



CURE DES EGLISES DARGENTEVIL, 



Aujourd'huy, 21 juin 1692, avant midy a comparu 

messire Guillaume du Mouthon, prestre, curé de la par- 
roisse des Eglises d'Argenteuil et de Saint-Martin, son 

annexe, y demeurant, lequel pour satisfaire a desclaré 

qu'il jouist de laditte cure des Eglises et Saint-Martin son 

1. PouiUé, Vendre: 700 livres. 



— 197 - 

annexe en ladite quallité de curé et en perçoit les fruits dé- 
cimaux au quinze-un. 

Plus, desclare pocedder un jardin et un journal de terre 
y joignant, proche Téglise. 

Plus, desclare qu'il est deub à laditte cure par divers par- 
liculliers 25 sols de ranthe en pluzieui's articles, y compris 
une poulie, sur un mas de terre et maisons sithuée proche 
laditte église, contenant environ dix joumeaux. 

Plus, le droit d'agrière sur un autre mas de terre joignant 
celluy cy-dessus, au sixte pour tous droits, aussy contenant 
environ dix journeaux, vulgairement appelle les Ouches de 
Sainl-Vivien. I^sdits mas de terres et maisons poceddés 
par les nommés Landay, Drahonnet, Jean Risson ,Jean 
Baffereau et autres. 

Plus, jouist de pareil droit d'agrière au sixte des fruits 
pour tous droit sur quatre joumeaux de terre en deux 
pièces séparées, l'une appelle au lieu appelle Le Péré, po- 
ceddées par le nommé Huet et Jean Moizon, et l'autre appe- 
lée Les Andrées, poceddée par ledit Moizon. 

Plus, poccdde une pièce de pré, contenant un journal et 
demy ou environ, siz au lieu appelle l'isle de Pouzon, joi- 
gnant au pré (ludit Huet du costé du couchant, et du lepvant 
n celluy de Jean Risson. 

Plus, une autre petitle pièce de pré, contenant environ 
(iemy-journal, sithué au mesme lieu, confrontant du lep- 
vant à Jean Rivaud, et du couchant à celuy de Jacques 
Desnie. 

Et fmallement, un petit loppin de pré, sis au lieu apelié 
le Pas d'hommes, contenant aussy environ demy-joumal, 
confrontant du costé du midy à la rivière des Eglizes, et du 
nort au pré de la vefve Ordonneau^ dans lesquels pré il ce 
ramasse deux charretées de foin. Tous lesdits lieu d*antien 
dhomaine desquels, et desdittes dîxmes, ranthe et agrière 
il jouist par ses mains, le looit du revenu d'environ 600 li- 



— 198 — 

vres ^ par an. Sur quoy il paye 100 livres de dessimes ordi- 
naires, sans comprandre la nouvelle impozition ny les frais 
de l'assemblée du clergé, et outre, 110 livres pour le der- 
nier don du roy, 5 livres pour le registre des baptesmes, 
mariage et mortuaire, et entretien l'église de luminaire, 
ornemant, couverture et autre réparation nécessaire, ny 
ayant point de fabrique ni de revenu ; desclarant aussy qu'il 
n'y a dans laditte cure aucune maison presbiléralle ny autre 
bastimans, estan obligé de se loger et ses fruits à ses des- 
pans. 

Dont et du tout il a requis acte 

Fait et passé à Xaintes, en mon estude (ut suprà), 

Dlmolthon, curé des Eglizes. ïanguidé. 
J. Arnal'ld, notaire royal à Xaintes. 



CXIII 

SAINTES: COUVENT DES SAINTE-CLAIRE. 

Aujourd'huy, 21 juin 1692, par devant le notaire a 

comparu en sa personne révérande dame Pacifique de 
Saint-Antoine de Thézac, abbesse du monastère des reli- 
gieuses de Sainte-Claire du faubourg Saint-Pallais lès la 
ville de Xaintes, diocèse dudit Xaintes, laquelle pour satis- 
faire à l'édil de création des greffes des dhomaines des 

gens de mainmorte fait par Sa Majesté au mois de décem- 
bre dernier... a requis le notaire de vouloir recevoir la dé- 
claration qu'elle a faite ainsy qui sensuit. 

C'est assavoir que ladite révérande dame abbesse et ledit 
monastère tient et possède Tanclos dudit monastère, quy 
conciste en leur église, maison, dortouer, réfectouer, clois- 



1 . PouiUé, Les Églises : \.200 livres ; Sainl-MarUn de La Coudre : 
500 livres. 



— 199 — 

très, cœur, basse-cour, jardrins et maison des religieux {sic) 
directeur et confesseur desdites religieuses et de son com- 
paignon, apartenances et despandances, dont la majeure 
partie a esté donnée audit monastère par dame Françoise 
de Cerizay, veufve de M. de Dreux, bienfaitrice dudit mo- 
nastère, par acte du dernier aoust 1630, receu Limousin, 
notaire royal, et le surplus a esté acquis savoir: partie de 
Jean Martin, Antoine Monvoizin et OUivier Rouhé, par 
contract du 22 janvier 1657, receu Cassoulet, notaire royal, 
autre partie de Jean Fontaine, par contract du 30 décembre 
1681, receu xMarcouiller, aussi notaire royal, et de Jean 
Vauboré, Izaac Balànger et Arnauld Mallet, le tout sis et 
situé audit faubourg Saint-Pallais, dans la censive de la 
dame abbesse de l'abbaye de Nostre-Dame, hors les murs 
de laditte ville dudit Xainctes, confrontant, du costé de 
l'orient, à la maison et jardrin du sieur Geoffroy, receveur 
des deximes, d'autre costé, vers l'occident, à autre maison 
cl jardrin des nommés Mallet, du bout, vers le midy, à la 
grande rue publique dudit faubourg, et d'autre bout, vers 
le septentrion, au chemin par lequel on va du lieu du Pérat 
a la rivière de Charante. 

Plus, la seigneurie de la Pétille Faye, consistant en cens, 
ranthes, agrières, lot, ranlhes et honneurs, haute, moyenne 
el basse justice, alliénée de l'évesché de Xainctes en fabveur 
de M. Jean Blanchard, conseiller du roy et lieutenant par- 
ticulier du siège présidial dudit Xaintes, acquise par les- 
diltes religieuses de M. Henry de Montaigne, gendre dudit 
sieur Blanchard, avecq les deux mestéries de La Cour de 
Chermignac, par contract du 24 may 1678, receu Breton, 
notaire royal, lesquelles mestéries quy sont contigues Tune 
à l'autre acquises par ledit contract appellées La grande et 
pétille mestérie de Chermignac, sont aussy employées à la 
présanle déclaration et situées en la parroisse dudit Cher- 
mignac, confrontant du costé, vers Torient, au chemin par 
lequel on va de Rioux à Xaintes, d'autre costé, vers Tocci- 



— 200 — 

dent, à un autre chemin par lequel on va du village des 
Bouyers à Chermignac, du midy au chemin de Rioux, et 
du septentrion à un petit chemin quy conduist aux terres 
qu'on nomme des Boutineaux. 

Plus, la terre et seigneurie du Port d'Arclou, consistant 
aussy en cens, ranthe, terrages, agrières, lots, vanthes> 
honneurs, maison, bastiments, terres labourables, prés, 
bois, vignes et autres dhomaines, haute, moyenne et basse 
justice, et la maison noble de La Poumeray, manoir, basti- 
ments, fuye, prée loslure, guérenne, prés, vignes, bois, 
mestérie, terres labourables, ranthes nobles, comptant, 
agrières, terrages, loi, vanthes et honneurs et autres droit 
et debvoirs, ranthes secondes, arrières, fontières, et géné- 
rallement touttes les appartenances et despandances des- 
dittes seigneuries du Port d'Arclou et la Poumeray, tout 
ainsy que le tout a esté acquis par lesdittes dames reli- 
gieuses de messires Thomas et Joachim Dreux, conseillers 
du roy au parlement de Paris et au grand conseil, par con- 
Iract du 17 décembre 1682, receu Breton, notaire royal, au- 
cfiiel contract sont comprises les alliénations des Ijiens eclé- 
ziastiques quy avoient esté baillés ausdits seigneurs de 
Dreux ou à leurs autheurs, premièrement les agrières quy 
appartenoient au prieuré de la Poumeray, autrefois possé- 
dée par Henry Baudouin, alliénés dudit prieuré suivant 
Texlrait d'adjudication et les quittances du huitième de- 
nier, plus un escu deux tiers et un chappon de ranthe à 
prandre sur les maisons et héritages sizes audit prieuré de 
La Poumeraye, aUiennée dudit prieuré, suivant l'extrait 
d'adjudication de l'année 1585 et les quittances du huitième 
denier, plus les agrières de La Combe, du Haut Préan, 
alliénés du prieuré de Saint- Vivien, pour la somme de 800 
livres, par contract du 25 febvrier 1578, dont le huitième 
denier a aussi esté payé par quittance du 15 de septambre 
1680, le tout sis et situé savoir: ledit Port-d'Arclou et La 
Poumeray, appartenances et dépandances, en la parroisse 



— 291 — 

de Sainl-Sornin-de-Seschaux, . confrontant de Toréent à la 
dille rivière de Charante, de l'occident au chemin de 
Xaincles à Taillebourg, du seplanlrion aux terre des dames 
dt Richemont, le Mayne Drouhard et autres, du midy à 
ladite rivière de Charante et aux terres de la seigneurie de 
Magezy, et lesdittes terres à agrière du Haut-Préan, con- 
frontant de l'orient au chemin par lequel on va de Xaincles 
à Escurat, de Toccident au village de Préan, du septentrion 
à un autre chemin par lequel on va dudit Xaincles à Taille- 
bourg, et du midy aux terres et seigneurie du prieuré dudit 
Saint-Vivien. Tous lesquels biens cy-dessus déclarés peu- 
vent valloir de revenu annuel audit monastère, les charges 
et debvoirs seigneuriaux du fond desduites, la somme de 
1200 livres, la pluspart des fonds estant incultes et en mai- 
gre assiette, quy sont tous les biens que possède ledit mo- 
nastère selon la cognoissance qu'en a laditte dame abbesse. 
Sur quoy ledit monastère est chargé de trente-trois reli- 
gieuses et de nourrir et entretenir leur supérieur et son 
compaignon avecq les domestiques qu'elles ont au bien de 
Campaigne, et d'une fort grosse despance, pour les basti- 
ments, ensamble pour le médecin, apoticaire et chirurgien. 

Laquelle déclaration elle a affirmé véritable 

Fait et passé à la grille du parloiier dudit monastère, en 
présance de Jean Esclache, marchant, et de Jean Pétillaud, 
maistre boucher, demeurant audit Xaincles. 

Sœur Pacifique de Saint-Antoine de Tiiézac, abbesse 

des religieuses de Sainte-Claire. Esclache. 

Pétillaud. Marcouiller, notaire royal à 

Xaincles. 

CXIV 

CURE DE LEGUILLE. 

Aujourd'huy, 21 de juin 1692 a comparu en sa per- 
sonne messire Philippe Aubouin, prestre, curé de Téglize 



— 202 — 

parroischiallc de Sainl-Martin de TEguille de Mornac, au 
présent dioceize, y demeurant, lequel pour satisfaire 

Premièrement, desclare ledit sieur Aubouin jouir de la 
maison presbyléralle du lieu de l'Eguille, qui ne conciste 
seullement qu'en une petite chambre basse, un petit gre- 
nier par dessus, un petit jardrin et un petit pré de luzerne, 
le tout ce joignant et contigu, confrontant d'un costé à 
l'église, d'autre au chemin par lequel on va dudit lieu de 
l'Eguille à la Guerenne, dudit lieu, d'autre bout aux terres 
de la seigneurie dudit lieu, qui est de l'antien dhomayne de 
la cure, qu'il tient à franche aumosne. 

Item, jouist de toutes les dixmes de sa parroisse, la moy- 
lyé desquelles il a affermé s-ur le pied de 250 livres \ l'autre 
moytyé il en jouist par ses mains. Qui est tout le revenu. 
sur lequel ledit sieur Aubouin paye pour les décimes ordi- 
naires 13 livres, pour l'extraordinaire et don du roy 13 
livres quelques sols, et comme son logement n'est pas suffi- 
sant de le loger il est obligé d'affermer un petit logement 
qui lui coiiste 12 livres. Il n'y a à son église ny revenu ny 
fabrique, il entrelient à ses despans l'hostel de son néces- 
saire et a payé pour le papier de baptesme 40 sols. 

Qui est tout 

Fait et passé à XaifUtes, en mon estude, en présence de 
Philippe Honmieau, sieoir des Bemards, demeurant au 
lïourg d'Archiac, et de Jean Bourgouin, maître savetier, do 
Xaintes. 

AUBOIIN. HOMMEAU. BOURGOIN. GaSQUET. 

cxv 

CURE DE GRIPT. 

Aujourd'huy, 25 de juin 1692 a comparu en sa per- 
sonne messire Rolland Commueau, prestre, curé de Saint- 



1 . PouiUé, L'ÉguiUe : 400 livres. 



— 203 — 

Nicolas et Saint- Aubin de Grip, son annexe, au présent 
diocèse, lequel pour satisfaire 

Premièrement, ledit sieur Commueau desclare qu'au lieu 
de Grip il n'y a poinct de maison curialle, qu'il est obligé 
d'en louer une maison, que pour les enliens dhomaynes 
dudit prieuré-cure de Grip ils concistenl seuUement en trois 
petits lopins de pré de la consistance de trois journeaux 
ou environ, scituez en la rivière de la Bellotière, le prieuré, 
confrontant aux dhomaynes de la mestérye de Pillerie, 
vers le midy, et vers le couchant, aux dhomaynes de la Pel- 
lerye, le second, confrontant, vers le couchant, au becq de 
la Courance, et, vers le levant, au pré du sieur Brunet, 
procureur au siège de Nior ; le troisième et dernier, con- 
frontant audit becq de ladille Courance, vers le midy, et du 
levant au pré du sieur Aucher. 

Item, jouist des terrages des fiefs apellé le Fief du prieur, 
celui de la Chapelle de Comebeuf, et le dernier joignant 
l'églLse, de la concLstanee ledit fief du prieur de quatre- 
vingt journeaux de terre, confrontant, du levant, au chemin 
de Saint-Jean à Nior, et, du couchant, au chemin de Grip 
à la Foix-Mongeaml ; cellui de la Chapelle contenant dix 
journeaux de terre, confrontant de vers le couchant au che- 
min de Saint-Jean à Nior, d'autre vers le midy du chemin 
de Grip à Fors; celui de Comebeuf de la contenance de dix 
journeaux de terre, confrontant d'un costé vers le couchant 
au susdit chemin de Saint-Jean à Nior, d'autre vers le le- 
vant à la terre de la mestéirye de Pouscazeau ; celui de 
l'église contenant environ dix-huit journeaux de terre, con- 
frontant du midy au chemin du bourg de Grip à l'église, 
(l'autre vers le couchant au chemin de laditte église à Tré- 
lan, au terrage du sixte des fniix pour tout debvoir. 

Item, jouist de la rente d'une poulie et 6 deniers en argent 
sur un morceau de terre de la contenance d'un journal, 
poceddé par le nommé Papineau, procureur au siège royal 



— 204 — 

de Nior, scitué dans le fief de la Chapelle. Le tout dans la 
parroisse de Grip. 

Hem, jouist de parlye des dixmes de la parroisse d'envi- 
ron des deux tiers seullement, l'autre tiers estant perceu 
tant par le seigneur du lieu de Grip que par le sieur prieur 
de Marigné et les dames religieuses de Sainte-Croix de 
Poictiers. De quoy il jouist par ses mains, autrefois ayant 
esté affermé 200 livres *, en ce compris la dixme des ai- 
gneaux. Sur quoy il paye pour les décimes ordinaires 19 
livres 6 sols 4 deniers, pour l'extraordinaire et don du roi 

40 livres, et pour le papier de baptesme 40 sols, pour 

les loyers de sa maison 30 livres. Et comme à son église iil 
n'y a ny revenu ny fabrique, le sieur Commueau entretient 
à ses fraix et despans l'hoslel du nécessaire. 

Et au regard de Saint- Aubin, annexe de Grip, ledit sieur 
Commueau desclare que l'église dudit lieu est ruyné, qu'il 
n'y a aucune maison presby téralle ; le revenu de laquelle 
annexe conciste dans un dhomayne de l'eslandue de qua- 
rante-huit journaux tant terre labourable que pré d'antien 
domayne de laditte annexe, en la parroisse de Saint-Aubin, 
estant divizé en plusieurs pièces, l'une de douze journaux, 
confrontant, d'un costé, vers le couchant, au chemin qui va 
de Grip à La Rochelle, d'autre, vers le midy,a!ux guerennes 
du seigneur de Grip; la seconde pdesse estant de cinq jour- 
naux, et une autre de pareil nombre de cinq journaux, sci- 
tuées dans le fief de Trelan, ledit fief confrontant, du midy, 
comme l'on va de Grip à La Rochelle, et du levant, de l'é- 
glise de Grandzay à Marigné; la quatriesme piesse conle- 
pant douze journaux, confrontant, vers le levant, aux ma- 
zures et cymetièrre de l'églize de Saint-Aubin, et, vers le 
midy, à la terre du seigneur de Grandzay, la pièce estant 
partagée par le grand chemin qui va de Grip à La Rochelle; 
1:4 cinquiesme piesse de dix journaux, confrontant, vers le 
midy, au susdit chemin, et vers le couchant au chemin 

1. PouiUé, Gip, 660 livres. 



— 205 — 

comme Ton va de la meslérje apellée la Courlaudière à 
Lemouillé. Finallemenl, cinq autres petits morceaux, de la 
coQcistance de quatre journaux ou environ, avec deux 
petits lopins de pré en pascage seullement, de la contenance 
d'un journal. Lequel dhomayne le sieur Commueau des- 
clare avoir affermé pour quatre années à raison de 50 livres 
en argent et cinquante boisseaux de blé, moytyé fromanl 
moytyé baillarge, mezure de Niort, esvalué à 50 livres 

Item, jouist ledit sieur Commueau par ses mains de la 
dixme des aigneaux du lieu de Saint-Aubin, estant de la 
valleur de 6 livres; pour les autres dixmes, tant grosses que 
menues, elles sont entièrement prizes et lepvées par le sei- 
gneur du lieu. Sur lequel revenu il paye pour les décimes 
ordinaires 16 livres 18 sols et 6 deniers, n'y a point d'extra- 
ordinaire. 

Qui est tout le revenu 

Fait et passé au lieu de Saint-Aubin en Xaintonge, en 
prézance de Jean Marot, recepveur des traites foraines au 
bureau de Grip, et Jacques Texier, vizileur audit bureau, 
y demeurans. 

R. CoMMEAu (sic), prieur de Grip. J. Marot. 
Texier. Gasquet. 

CXVI 

CVRE DE S Al NT 'M AU R DE SAINTES, 

Aujourd'huy, 26 juin 1692, avant midy a comparu 

messire André Maignan, prestre, bachelier en théologie, 
curé de la parroisse de Sainl-Maur de la ville de Xaintes, 
lequel pour satisfaire a déclaré qu'il pocedde une mai- 
son presbitéralle dépendant de ladille cure de Saint-Maur, 
divisée en deux corps de logis, confrontant de la part du 
soleil levant à la maison canonialle de M. de Gampgrand, 
archidiacre de Saint-Pierre de Saintes, du couchant au jar- 



— 206 — 

(lin de M. Renaudet, chanoine dudit Saintes, du midy à la 
maison de M. Grégoireau, aussi chanoine, et du septantrion 
à la reue des Chanoines, lequel dit sieur curé ne pocedde 
aucunes dixmes ni aucuns revenus pour l'administration 
des sacremans et le service de la parroisse. 

Plus, jouist d'une chapelainie de 72 livres de rante, char- 
gée d'une messe par semaine, anexée à laditte cure par feu 
Monseigneur de Bassompierre, évesque de Saintes, Tan 
1668, de laquelle renthe le seigneur de Bourrouille {?), 
escuher, en paye 18 livres, la vefve du sieur Dusmio, tapis- 
sier, 42 livres, et la vefve Ducreux 12 livres; laditte chape- 
lainie fondée par messire Bertrand Levidoux, et Claveau, 
son neveu, dans l'église dudit Saint-Maur. 

Plus, 20 livres d'un obit par M. Richard, receveur des 
tailles, pour treize messes, savoir : six grandes et sept 
basses. 

Plus, feu M. Ozias Fontenau, sieur de Saint-Bris, a 
donné à laditte cure une renthe de 12 livres 10 sols, à pren- 
dre annuellement sur tous ses biens et spéciallement sur 
une maison située en la rue Saint-Maur, que pocède M. 
Charles Ozias, advocat, son arrière-nepveu, pour raison de 
quoy il y a procès, et ledit sieur curé n'en a encore rien 
touché. 

Plus, feu M. Hei'vé a fait à une fondation de 12 livres 10 
sols sur une maison que tient présantement le sieur Vedeau, 
juge de La Clisse, en la mesme inje Saint-Maur. 

Plus, 10 livres pour une autre fondation faite par feu M. 
Béraud et sa femme, sur une maison que tient par ferme 
Ozer dit Bosseron, serrurier. 

Plus, 5 livres pour une autre fondation faite par la dame 
Jeanneau, sur une maison située à Saint-Eulrope, poced- 
dée par le nomé Lias, sarger. 

Et fmaUement, 6 livres sur une maison poceddée par la 
vefve du sieur Guesmand, située en laditte rue de Saint- 



— 207 — 

Maur, dont ledit sieur curé n*esl payé que d'une moitié, 
l'autre estant en conteste. 

Dont et du tout le sieur curé a requis acte 

Fait et passé à Xainles, en mon estude, en présence {ut 
suprà), 

Magnan, prestre, curé de Sainl-Maur. Tanguu)é. Bardon. 
J. Arnauld, notaire royal à Xaintes. 

cxvu 

FABRIQUE DE SAINT-MAUR. 

Aujourd'huy, 20 juin 1692, après midy a comparu 

M. Michel Gourgue, procureur au siège présidial de Xain- 
les, y demeurant, lequel conmie fabriqueur de Téglise de 

Saint-AIaur de la ville de Xaintes, pour satisfaire a 

déclaré qu'il apartien à laditte fabrique une petite maison 
où loge le sacristain dudit Saint-Maur, avecq un petit ter- 
rain y joignant, qui sert de cimetière, de la contenance de 
sept ou huit caiTeaux ou environ, situé sur les remparts de 
laditte ville, joignant le jardin de la maison canonialle de 
M. de Camgrand, archidiacre de Saint-Pierre de Saintes 
[aie), de nouvel acquêt, dont on ne tire aucun revenu. 

Plus, laditte fabrique jouist de quarante-sept carreaux de 
pré, situé dans le fondreau de la rivière de Courcoury, con- 
frontant du costé du nort au pré des Baudez, du midy à cel- 
lui du nommé Trochut de Vénéran, du levant à cellui du 
nommé Compaignon de La Chapelle, et du couchant au 
grand quartier apartenant à M. Labbé, conseiller au prési- 
dial, lequel pré a esté donné à laditte fabrique par la dé- 
functe demoiselle Labbé, et est de revenu de 3 livres 10 sols 
ou 4 livres par an. 

Plus, cinq livres de ranthe sur une maison poceddée par 
le nommé Lias, sarger, située à Saint-Eutrope, dans la 
mette par où on va de Saint-François à la grande Fontaine, 



— 208 — 

joignant la maison du sieur Blanchet. Laquelle renthe a 
esté donnée à ladilte fabrique par la vefve du sieur Jean- 
neau, par conLiat reçu Berlon, notaire royal, pour laquelle 
e( pour le susdit pré et maison laditte fabrique a paie pour 
les droits d'amortisseman et nouveaux acquêt, au sieur Ber- 
trand de Cognac, préposé au i^ceveur (ou recouvrement) 
desdits droits pour M. Jean Fumée (ou fermier), chargé du- 
dit recouvrement (?), la sonmie de 74 livres sols, et 7 livres 
9 sols pour les 2 sols pour livres d'icelle, par quitances du 
20 septembre 1691, en conséquence des estas des 6 mars et 
30 juillet audit an. Laditte fabrique estant obligée de paier 
annuellement la somme de 36 livres au sieur curé de la par- 
roisse pour entretenir la sacristie de pain et de vin, et outre 
51 livres pour plusieurs messes qu'elle fait dire, et 10 livres 
au sacristain pour ses sallaires, aussi par chescun an, 
comme aussy est tenue d'entretenir l'église de couverture, 
d'omemans et autres réparations nécessaires. 

Dont et du tout le sieur Gourgue a requis acte 

Fait et passé à Xaintes, en mon estuide (ut suprà), 

(ïOrRGUE. Tangiidé. Bardon. J. Arnaild, notaire 
royal à Xaintes. 

CXVIII 

CURE DE SALLES. 

Aujourd'huy, 27 du mois de juin 1692, après midy a 

esté présanl en sa personne M. Eslienne Péronnin, prestre, 
curé de la parroisse de Salles en Angoumois, y demeurant, 
lequel voulant satisfaire m'a requis de recepvoir la dé- 
claration de ce qu'il tient es mainmorte comme s'ensuit: 

Premièrement, ledict sieur Péronnin a desclaré tenir en 
franche aumosne la cure et parroisse de Salles, dans laquelle 
il lève les deux tiers des dixmes de tous les fruiz comme 
bleds, meslures et de touttes sortes de grains, ensemble les 
vins, au Irezain des fruiz, l'autre tiers est levé par les dames 



— 209 — 

religieuses de Coignac, le tout vallant de revenu aimuelle- 
menL, y compris ce que lesdilles dames religieuses lèvent, 
la somme de 1500 livres \ 

Plus, une ousche, joignant les cimetières, contenant envi- 
ron un cari de journal, quy confronte d'un costé aux cime- 
tières, d'autre costé au chemin quy va du bourg à Lesbeau- 
pin (?), et d'un bout aux maisons apartenant à Guillaume 
Bouleillier, et d'autre bout au chemin quy va du chasteau à 
l'église. 

Plus, une autre pièce de terre labourable, contenant seize 
scillons, apellé La Plante du Chiron, quy confronte d'un 
costé au chemin quy va au village de La Rivière au [?] 
d'icelles, d'autre costé et bout au chemin quy va à la Croix 
du Cocq. 

Desclairant ne tenir autre chose et n'avoir aucune maison 
presbitéralle. Sur lequel revenu ledit sieur curé est obligé 
d'avoir un viquaire, attandu son aage et la quantité des 
communions, entretenant l'église de touttes choses, attandu 
qu'il n'y a aucuns revenus à la fabrique et donne pour le 
registre des baptesme, mariage et mortuaires la somme de 
13 livres annuellement, et paye de décimes ordinaires la 
somme de 148 livres,et de extraordinaires 210 livres, et pour 
les frais de l'assemblée généralle du clergé la somme de 
9 livres, et est obligé de affermer une maison pour se loger 
el ses fruiz, pour laquelle il paye la somme de 30 livres par 
an. 

De laquelle déclaration il m'a requis acte 

Fait et passé à Xaintes, en mon e&lude, en présence de 
maistre Marcq Amauld, procureur au siège présidial de 
Xaintes, et de Pierre Tanguidé, clerq, demeurant audit 
Xaintes, tesmoins soubsignez appelles et requis. 

Péronnin, curé de Salles. TANGuroÉ. Arnauld 
J. Arnauld, notaire royal à Xaintes. 

1. PoiiUlé, SaUes (près Boutevine) : i.800 livres. 

Archives. 14 



— 210 — 



CXIX 



CURE DE SAINT-ETIENNE. 

Aujourd'huy, 27 de juin 1692 a comparu en sa per- 
sonne messire Jacques Durand, prestre, curé de la par- 
roisse de Sainl-EsUenne, au présent dioceize,y demeurant, 
lequel pour satisfaire 

Premièrement, desclare le sieur Durand pocéder et jouir 
de la maison presbytéralle du lieu de Saint-Estienne, con- 
cistant en chambre haulte, basse, cellier, cuyzine, escurye, 
un jardrin la joignant, la basse-cour de la maison et grange 
d'icelle confrontant d'un costé, par le devant, vers l'église 
du lieu, d'autre costé au grand chemin de La Rochelle à 
Aulnay, d'un bout au chemin du bourg allant à Chizé, et 
d'autre bout au fief de vigne de la Toumelle. 

Item, jouist d'un demy journal de pré scitué en la pres- 
rye des Lices, qui a esté donné par eschange froyduleuze 
par le seigneur dudit lieu pour un autre lopin de pré de la 
contenance de plus de deux journaux, appelle le Pré de la 
cure, qui joinct d'un costé à la mestérye de La Binière, ap- 
partenant audit seigneur qui jouist dudit pré. 

Item, jouist de partye des dixmes de la parroisse, l'autre 
oslant prize et perceu tant par le prieur de Deul que mini- 
mes de Surgères, de quoy il jouist par ces mains, qui est 
de revenu annuel de la somme de 400 livres \ dans les 
bonnes années seuUement. Sur quoy ledit sieur Durand 
paye pour les décimes ordinaires 60 livres et pour l'extra- 
ordinaire et don du roy 90 livres, pour le papier de bap- 
tesme a payé 40 sols. Et comme son église n'a de revenu 
qu'environ 4 livres en petit terrage quy se lepvent sur cer- 



i. PouiUé, Saint-Etienne de Sigogne et BeHeviHe : 700 livres. 



— 211 — 

tain maz de terre, lequel revenu est employé à Tenlretien 
de laditte église par la fabrique de l'églize. 

Qui est tout 

Fait et passé au lieu d'Antezan, en présance de François 
Suret, thonnelier, de la parroisse de Nachemps, et Pierre 
Fllye, aussy thonnelier, de la ville de Saint-Jean d'Angély, 
lesmoins requis. 

Durand, curé de Saint-Estienne. Surret. Gasquet. 

cxx 

CHAPELLENIE DE BRILLANCEAU, 

Aujourd'huy, 30 de juin 1692.... a comparu en sa per- 
sonne Estienne Bichon, imprimeur du roy, demeurant en 
cette ville de Xaintes, faisant et ayant charge expresse pour 
messire Jean Bichon, son fils, prestre, chapeilain de la cha- 
pellanye de Brillanceau, dézervye en l'église parroischialle 
d'Hiers, près Brouage, au présant dioceize, estudiant à 
prézant en théologie à Rome; lequel dit Estienne Bichon et 
audit nom pour satisfaire 

Premièrement, desclare ledit sieur Estienne Bichon et 
audit nom que son fils jouist de sept livres seize ayres de 
marois sallans, scis et scituez en la prinze du petit Sauva- 
ger, on ladittte parroisse et seigneurie d'Hiers, avec leurs 
appartenances et despandances, estant sur le chenal de la 
Branche platle, à la charge du prestre, confrontant d*un 
roslé, vers l'oriant, aux marois de la fabrique d'Hiers en 
Brouage, d'autre costé, vers l'occidant, au jas commung du 
petit Sauvages, d'un bout, vers le midy, aux marois saul- 
nez par Pierre Brun, d'autre bout, vers le septantrion, au 
chenal de la Branche plalte, au debvoir du douzain des 
scels y croissant, qui ce payent en deniers après la lepvée, 
et le vingt-un et les fraiz de charroy préallablement des- 
duits et levés en la manière acoustumée qui ne sont poinct 



— 212 — 

affermez ; desquels marois le<lil sieur chapelain n*en n'a 
jusques à présent retiré aucun revenu, attandu la mizère 
du temps et qu'il n'y a aucun commerce, que dans un bon 
temps ils pourroyent valloir de revenu aux bonnes années 
40 livres, et que pour le service d'icelle chapelle on paye 
20 livres, et outre G livres pour les décimes ordinaires, et 
que de temps en temps il y a des réparations à faire aux 
marois qui sont considérables. Au moyen de quoy ledit cha- 

pellain ne peult tirer aucun revenu 

Fait et passé à Xainles, en mon eslude, en présence de 
maistre Jean Tremollet et Pierre Pineaud, clerqs, demeu- 
rans à Xaintes, ^tesmoins requis qui ont tous signé. 

E. Bichon. Tremollet. Pineau. Gasquet. 



CXXI 

CURE DE PLAISAC. 

Aujourd'huy, 2 juillet 1692 a comparu messire Louis 

Mullot, prestre, curé de la parroisse de Plaizac, et y demeu- 
rant, au diocèze de Xaintes, lequel pour satisfaire a dé- 
claré qu'en laditte quallité de curé il jouist de laditte cure 
de Plaizac et perçoit une moitié des fruiz décimaux d'icelle 
par ses mains, l'autre moitié estan affermée au nomé Pierre 
Yver, sieur des Varennes, de la parroisse de Sigougne, 
pour deux années qui ont commencé au 27 febvrier dernier, 
pour le prix de 700 livres * 10 sols par an, suivant le bail 
sous-seing privé passé entre eux. 

Déclarant qu'il ni a aucune maison presbitéralle ni ayant 
bastiman pour serrer les fruis, estant obligé d'en louer pour 
la somme de 8 livres par an. Tous les domaines de laditte 
cure consistant en un petit jardin contenant environ trois 



i. PouUlé, Plaisac: 300 Hvres. 



— 213 — 

ou quatre carreaux, qu'il a nouvellement construit, avec 
un petit emplacement y joignant, le tout proche l'église ; et 
en un petit bois taillis contenant un journal et demi ou envi- 
ï'on, renfermé de fossé, apellé le Bois du curé, confrontant 
aux terres agrières des religieux de Saint-Cibar d'Angou- 
lesme du costé du levant, et d'autres par ceux agriers de la 
seigneurie de Coulongcs, ((ui est au couchant. Le tout d'an- 
tien domaine, lequel bois n'est pas compris dans la ferme. 

Plus, déclare qu'il a esté légué onze scillons de terres de 
peu de valleur à laditte cure, tenus à ranthe de la seigneu- 
rie et moulins, au debvoir de quatre mesures et les deux 
tiers d'avoine et froman, et 7 sols en argent et chapons, 
confrontant d'un costé qui est du levant au chemin de la 
petite fontaine, et du couchant aux vignes de Jean Sai (?), 
chargée de deux messes par an et subjet à la dixme de la- 
ditte parroisse de Sigougnc. Sur lesquels revenus ledit 
sieur curé paye 20 livres 12 sols 4 deniers de décimes tant 
ordinaires que nouvelle imposition, entretient l'église tant 
en luminaires, ornemans, couvertures et autres répara- 
tions, ni ayant point de fabrique, et paye 40 sols pour le 
registre des baptesmes, mariages et mortuaires. 

Dont et du tout ledit sieur curé a requis acte 

Fait et passé à Xaintes. en mon estude, en présence de 
M. Jacque*^ Bachelot, esrollier, cl Pierre Tanguidé, clercq, 
lesmoins requis. 

MiLOT, curé de Plaizac. TANCimÉ. J. Bachelot. 
J. Arnauld, notaire royal à Xaintes. 

CXXII 

PRIEURE NOTRE-DAME DE L'ILE, 

Aujourd'huy, 6 de juillet 1692 a comparu en sa per- 
sonne messire Eutrope Richard, prestre, prieur comman- 
dataire du prieuré de Nostre-Dame de Tlsle, au présant 



— 214 — 

(Jioceize, scitué en la parroisse de Sainl-Léger en Pons, de- 
meurant en celle ville de Xainles, lequel pour satisfaire 

Premièrement, desclare le sieur Richard jouir dudit 
prieuré de Tlsle, donct le revenu concisie en dixme de 
grains, vins, chanvres et aigneaux que l'on a de couslume 
prandre despuis l'eslier de l'Isle venant au ruisseau qui 
dessan de la fons du Boucq audit eslier et d'ilecy despuis 
laditte fons au chemin apellé les Chartiers, puis va à la dé- 
partye du chemin qui conduis du village des Salleaux à cel- 
luy des Racaus, et dudit village des Racaus prenant au che- 
min qui conduist de la chapelle dudil prieuré an grand che- 
min de Xaintes, et du-dil chemin de Xaintes suivant tout le 
long, sur la droite, va se ran<lre à deux bornes apellées le 
Poteau, joignant le chemin qui conduist du village des 
Talas à celluy de Lijardière, ledit village de Lijardière 
compris et va se randre à l'entrée de la presrie apellée Cha- 
(lenac et suivant lout le long de la presrye jusques à la fons 
du Boucq, en quoy est englaubé les villages des Mersiers, 
la Guérinière, et partye de celluy des Racaux. 

Plus, une pièce de pré apellé La Feneslre, près ladilte 
chapelle de Tlsile, de la contenance de quatre joumeaux ou 
environ, confrontant, d'un costé, vers le midy, à une nau^e 
apellée Legour, d'un bout, vers soleil couchant, auprès du 
sieur Cotard, d'autre costé et d'un bout vers le nord et le- 
vant, au près Bremou et à la terre et pré du sieur Barbot. 

Plus^, une autre piesse de pré apellée pré du Port Bre- 
mond, proche la susdite, de la cont^enance de six joumeaux 
ou environ, d'un bout, vers soleil levant, à Testier de Tlsle. 
d'un costé, vers le midy, aux terres du sieur Barbot, d'au- 
tre bout, vers soleil couchant, au chemin qui conduist à la 
presrye de Lagoisne, et, d'autre costé, vers le nort, aux 
prés de la vefve du sieur de Lougchemps. 

Plus, l'agrière en une piesse de terre apellée La Borne, 
de la contenance de quatre joumeaux, poceddée par la 
vefve de maistre Izac Paboul, Jean Fleury et autres, con- 



— 215 — 

fronlanl, d'un coslé, vers le midy, au chemin qui conduist 
du fief de La Cagouille à laditte chapelle de llsle, d'un 
bout, vers soleil couchant, au rhemin qui conduist de Pons 
à Coulombiers, d'autre costé, vers le n-ort, à la terre dudit 
Fleury 

Plus, l'agrière en une autre pièce de terre proche le sus- 
dit chemin entre deux, de la contenance de six joumeaux ou 
environ, poceddée par Jean Fleury, Bertrand Baudelle et 
autres, confrontant, d*un costé, vers le nort, à la terre dudit 
Fleury, qu'il lient en agrière de la seigneurie de Vaumon- 
(lois... (ionfronlalions à des (hennns). 

Plus, l'agnière en une autre pièce de terre apellée les 
(.'ombes de l'Isle, de la contenance de cinq journeaux 

Plus, l'agrière en une autre pièce de terre plantée en 
vigne apellée Blanquette, de la contenance de douze jour- 
neaux Le quel prieuré ledit sieur Richard desclare avoir 

affermé à Sarra Girard, vefve de {blanc) Paboul, de la 
ville de Pons, pour quatre années, à raison de 320 livres ^ 
pour chesqunc d'irelle, par contract receu Berlhon, notaire 
royal à Xainctes. Sur quoy ledit sieur prieur paye pour 
les décimes ordinaires 47 livres 12 sols 2 deniers, plus 
pour le don du roy 59 livres, plus 3 livres pour les fraix de 
l'assemblée généralle pro< haine, plus 60 livres pour la por- 
tion congrue du vicquaire de Saint-Léger, et 30 livres pour 
(lire les messes dans la chapelle dudit prieuré au curé ou 
religieux qui les dizent. 

Qui est tout le revenu 

Fait et passé à Xaintes, en mon eslude, en prézance de 
maistres Jean Tremollel et Pierre Pineau, pratitien, de 
Xaintes. 

RiriiAHD, prieur de L'Isle. Tremoi.let. Pineau. Gasquet. 



1. Fouillé: Néant. 



— 216 — 



CXXIII 

PRIEURE DE SAINT-SORNIN DE SECHAUX, 

Aujourd'huy, 11 de juillet 1692 a comparu en sa per- 
sonne Charles Boumilleaud, sieur de La Viletle, marchand, 
demeurant au Port d'Anvaud, parroisse de Saint-Sornin 
de Seschaux, fondé de procuration de messire Robert Ra- 
cynes, prestre, escuyer, prieur commandaltaire du prieuré 
de Saint-Somin de Seschaux, et chanoine de Saint-Tho- 
mas de Crespy, y demeurant lequel pour satisfaire 

Premièrement, ledit sieur de La Viletle, en vertu de sa 
procuration, desclare que le sieur Racine est prieur dudit 
prieuré de Saint-Sornin de Seschaud, qui est scitué en la- 
ditte panx)isse, est seigneur de toute l'estandue dudit 
prieuré, qu'il en est seigneur direct, a droit de haulte, 
moyenne et basse justice et excersisse d'icelle, lots, vantes 
et homme, ranle, agrières, complans, four banal, biains et 
courvées, qu'il est de fondation royalle, estant un membre 
de Tabba^e de la Chèze-Dieu en Auvergne, qu'il tient à 
franche aumosne et en jouist comme ont cy devant fait ses 
prédécesseurs prieurs, qu'il a une maison prioralle scituée 
audit bourg, qui concisle en deux chambres basses, deux 
haultes, deux fours banaux le joignant, un jardrin ousche, 
le tout contigu et ce joignant. 

Item, deux piesses de terre ranfermées d'un costé de mu- 
raille seiche, vers le chemin qui va de l'église du lieu au 
Port d'Anvaud, contenant les deux dix joumeaux ou envi- 
ron, joignant laditte église du cosfé du sus, et du nort aux 
deux piesses de prez des dhomaynes du prieuré, fossé entre 
deux, qui sont de la contenance d'environ huit joumeaux, 
qui joignent dti costé du levant le bois vergnad du sieur de 
Tesson, fossé entre deux, et du costé du nort à la grande 
presrye ou rivière du lieu de Saint-Sornin, fossé entre deux, 



— 217 — 

en encore un petit pré de la contenance de trois cars de 
joumeaux, joignant d*une part les terres sy dessus, et de 
l'autre au pré Vallade, despandant de ladille seigneurie. 

Plus, un autre petit pré, apellé La Longée, scitué en la- 
ditte presrye de Saint-Sornin, qui ce trouve avoir este 
eschangé pour certaines rantes qui estoient dhues par le 
sieur de la Prévosté sur un mat de terre apellé le Fief le 
Roy, en laditte parroisse de Saint-Somin, lequel dit pré est 
hors de l'estandue de la seigneurie du prieuré. 

Item, jouist d'une piesse de bois taillis apellé le Bois du 
prieur, de la contenance de vingt joumeaux, hors de la sei- 
gneurie, tenu noblement, confrontant, d'un costé, vers le 
midy, au bois du Mignon, d'autre costé, vers le nord, au 
bois Sansif, d'un bout, vers le levant, au bois de la Galo- 
fière, d'autre bout au bois du Breuil, vers le soleil couchant. 

Item, l'agrière des fruix qui ce rcceuillent dans le fief du 
bourg de Saint-Sornin, au sixte des fniix pour dixme, ter- 
rages, les rantcs seigneurialles dues par les maisons sci- 
tuécs audit bourg, avec le droit de biains et courvées sur les 
homes couchans et levans dans ledit bourg, dcspandant 
seullement du<Iit prieuré, confrontant le fief du bourg d'un 
costé au chemin qui va de laditte église au vieux scymetière 
cl Groix-Ozanière, tournant sur main gauche le long du 
chemin par où Ton va à Taillebourg jusqucs à une petite 
croix tournant sur main gauche le long du chemin qui va de 
Xainctes audit bourg de Saint-Sornin jusques an Péré Not- 
tain, et d'ilec tournant sur main droite jusques à la plaine 
ou communaud de laditte parrois.se de Saint-Sornin et tour- 
nant sur main gauche le long d'un io^sé et motte dudit lieu 
do La Prévosté, et suivant la muraille qui renferme le jar- 
drin dudit lieu de T/a Prévosté jusques audit Péré Nottaiin. 
remontant vers le bourg et suivant ledit chemin de Xainc- 
tes, va jusques au cymetière ran fermé de muraille joignant 
l'églize, et dessandant à main diroile entre laditte maison de 
La Prévosté et le cymetière par le chemin qui dessand dans 



— 218 — 

les prés et terre de dhomayne sy dessus spéciffié, conti- 
nuant le long de la vergnée du sieui' de Tesson jusques à 
laditle persrye de Saint-Sornin, et tournant à la main gau- 
che suivant le fossé qui sépare les susdits dhomaynes et 
presrye et le grand pré de Gibran allant au pré du nommé 
Menot et montant le long d'une muraille qui sépare les 
lerres et dhomayne dudit sieur prieur et celles de Menot 
jusques au chemin qui va dudit lieu du Port d'Anvaud à la 
ditte église et continuant le chemin jusques au canton du 
cymélière, devant le grand portai de la maison Noble de La 
Tour, qui fait la fin des confrontation^^ du fief du bourg, 
dans lesquelles confrontations sont contenu les maisons 
prioralles, ousche, four baneaux et un moulin à vant, po- 
ceddé par le nommé Richard, au lieu de Menot en ses dho- 
maynes. 

Item, le fief vulgairement apellé le fief de La Paslenou- 
triére,scitué et assis en la parroisse de Saint-Somin de Ses- 
( haux, commensans au carrefour vulgairement apellé le 
chemin Bnin par lequel on va et vient des grandes Brousses 
(hi Roy à la rivière de I^ Pomeraye, dessandant le long 
(ludil chemin jusques au carrefour de la combe de Pied- 
Merlet, faisant la séparation de la terre et seigneurie des 
seigneurs de la Prène et du prieuré, et retoximant sur main 
gauche le long du filet (?) de la Combe et le long de la terre 
de la seigneurie de la Prère ou Poirière jusques au petit 
carrefour qui est au chemin par où Ton vient de la Poirière 
au Port d'Ardou, t/oumanl dudit carrefour snir main gau- 
che au long les bois et lerres de Pisseloube jusques au 
grand carrefour de Ferrechapt tirran le long d'une palisse 
et lepvée de fossé faisant la séparation des seigneuries Pan- 
loye, La Tour et celle dudil prieuré jusques au bois que 
tient le seigneur de Panloys du roy noslre sire, et suivant le 
long dudil bois jusques au chemin par lequel on va et vient 
de Sainl-Jasmes à Escural et de là tournant sur main gau- 
che le long dudil chemin faisant la séparation ei dîvîze du- 



— 219 — 

dit fief et les terres de la seigneurie de la Poirière et jusques 
au carrefour du chemin Brun premier confronté, ledit fief 
{)artye en ranle, l'autre en agrière au sixte des fruix pour 
lerrages et dixmes. 

Item, jouist de la moylyé des grosses dixmes qui ce lep- 
vent dans la parroisse de Sainl-Somin, l'autre moytyé et 
toutes les menues dixmes estant perceues par le sieur curé 
do laditte parroisse. 

Tout le revenu dujdit prieuré sans en rien rézerver, le 
sieur de La Vilette audit nom des<'lare avoir esté cy devant 
affermé 700 livres, mais comme les fermiers qui se sont pré- 
sentés pour les affermer cette présente année n'en n'ont 
voullu donner que 000 livTes \ le sieur prieur les fait lever 
et en jouist par ses mains à présent. Sur quoy ledit sieur 
prieur paye pour le service qu'il faict randre annuellement 
à raison d'une messe tous les jours de dimanche et feste, 
une prédication aux quatre fesles annuelles et le jour du 
[)atron, la somme de 150 livres pour les décimes ordinaires, 
81 livres 10 sols et pareille somme pour l'extraordinaire. 

Quii est tout 

Fadt et passé à Xainlos, en mon estude, en présence de 
maistres Jean Tremollet, et Pierre Pineaud, pratitiens, de- 
meurant à Xaintes. 

Bo[ RNiuAiD DK LA ViLi ETTK, pix>cureur susdit. 
Tremollet. 

CXXIV 

CURE DU MUNG. 

Aujourd'huy, 14 de juillet 1692 a comparu en sa per- 
sonne missire Daniel Forcin, prestre, bachelier en théolo- 
gie, curé de I^mimg, au présant dioceaze, demeurant audit 
lieu de Lemung, lequel pour satisfaire 

i. Fouillé, Saint-Sorlin de Séchaux : 700 livres. 



— 220 — 

Premièrement, desclare le sieur Forcin jouir et poced- 
der la maison presbytéralle dudit lieu, qui concisle en 
chambre haulle, basse, grenier, celier, quizine, escurj'e, 
une basse-cour, jardrin, le tout ranfermé de muraille et joi- 
gnant le jardrin, une petite piesse de terre apellée l'ousche, 
plantée en vigne, et à costé y a une grand ayi'e confrontant 
d'un costé è l'églize du lieu, \evs le septantrion, d'autre 
cosic aux terres apellées les terres franches de La Chap^Jle 
de Saint-Mamer, bastye en laditte ten-e du bout de devant, 
vers le midy aux terres et prez de divers particuliers, d'au- 
tre bout au grand chemm du bourg qui va et vient de Geay 
à Saint-Savinien, avec un petit emplacement de terre ou 
autresfois ledit sieur curé faisoit son ayre, {>€itué dans le 
canton dudit bourg, qui ce confronte à la muraille du i an- 
clos de laditte vigne au susdit grand chemin, et, d*autre, 
aux qu<^reux ou ruages des maisons de François Fraigneau 
et vefve Moreau, et d'autre à la muraille du cvmelièrr de 
laditte églize. 

Item, jouist d'une rante seconde de 7 sols 6 deniers sur 
une petite enclave ranfermée de muraille joignant d'un 
costé vcr-s l'églize audit cymetierre, d'autre costé à Tous- 
che Catin, d'un bout par le devant au chemin qui va et vient 
de laditte églize au bourg de Saint-Savinien, d'autre bout 
aux ousches et jardrins des Fraigneau et autres. 

Item, jouist de trois cars de joumeaux de pré vulgaire- 
ment apellé la Motte de la cure, confrontant d'un cuslé au 
grand chemin royal qui va audit Saint-Savinien (les autres 
confrontations ne sont pas indiquées). 

Item, jouist encore de trois cars d'un journal de pré, 
apellé le pré de Langlée, confrontant d'un costé, vers le 
septantrion, à la rivière de Charante, d'autre costé, au 
midy, au chemin qui sépare le port et les prez de Langlée, 
d'un bout au port de Langlée, qui sont des enliens dho- 
maynes de laditte cure, qu'il tient à franche aumosne. 

Item, desclare estre le général dessimaleur de toute sa 



— 221 ^ 

paiToisse; de quoy il jouist par ses mains faute de fermier; 
qii'aulresfois tous les fruix et ses revenus ont esté affermez 
50(1 francs (sic) \ ladilte parroisse estant subjecte aux 
innondations. Sur quoy ledit sieur curé paye pour les dé- 
cimes ordinau^es 36 livres 2 sols 8 deniers, et pour l'extra- 
ordinaire 70 livres, pour le papier de baptesme... 60 soLs, 
et comme son église est sans revenu et fabrique, il entre- 
tient à ses fraix et despans l'hostel de son nécessab^e. 

Qui est tout le revenu 

Fait et passé à Xainles, en mon estude, en présence de 
Jean Bourgouin, maistre savetier, et de maistre Jean Tre- 
mollet, pratitien. 

FoRciN, curé de Lemun. Bourgoin. Tremollet. 
Gasquet. 

CXXV 

CURE DE VARAIZE. 

Aujourd'huy, 19 de juillet 1692 a comparu en sa per- 
sonne messire Jean Baudet de la Combe, prestre, curé ou 
vicquaire perpétuel de l'église parroischialle de Saint-Ger- 
main de Varaize, au présent dioceize, y demeurant, lequel 
pour satisfaire 

Pi'emièrement, desclare le sieur de La Gombe jouir de la 
maison presbyléralle dudit lieu de Varaize, contenant seul- 
lement une chambre et un dessous avec un petit jardrin, le 
tout ce joignant, estant de la grandeur d'un quart de jour- 
nal de ferre, confrontant d'un costé, vers Toriant, à l'église 
dudit liou de Varaize, d'autre bout au chemin qui va à 
Saint-Jean d'Angély, d'un bout, vers le midy, à la rue du 
bourg, et d'autre bout à l'emplassement de l'églize; qu'il y 
a des despandances de la cure, une ousche de la contenance 
d'un demy journal de terre et un petit lopin de vigne ruynée 

i . PouiUé, Le Mung: 700 Hvres. 



— 222 — 

de la conleaance d'uia journal, de quoy les sieurs curez 
avoienl coustume de jouir, mais comme le sieur prieur du- 
dil lieu de Varaize prêtant que laditle cure ne soit qu'une 
\ u-quairie perpétuelle subjecte à une portion congrue seul- 
lemeiit, ledit sieur de La Combe liiy a entièrement aban- 
donné laditte ousche et vigne audit sieur prieur, lequel 
sieuj* prieur luy paye la somme de 300 livres aimuellemeni 
pouii' sa portion congrue, qui fait tout le revenu du sieur de 
La Combe, lequel paye pour le dond du roy ou décimes 
extraoïrdinaires la somme de 125 livres * en cinq termes, et 
comme il n'y a à son églize ny revenu ny fabrique, ledit 
sieur de La Combe entretient à ses fraix et despans Thostel 
de son nécessaire, et outre a payé pour les livres de bap- 
lesme 7 livres 12 sois. 

Qui est tout le revenu 

Faicl et passé à Xainles, en mon estude, en prézance de 
maistre Simon Quinemain,pratitien, et de Jean Bourgouin, 
habitant dudit Xaintes. 

B. DE La ('ombe, preslre, curé de Varaize. Quinemant. 

BOURGOIN. GaSQUET. 

CXXVI 

PRIEURE DE TRIZA Y, 

Aujourd'huy, 19 de juillet 1692, par devant... a comparu 
messire Cosme Giraudot, praticien, demeurant au lieu de 
Trizay, au nom et comme procureur fondé de procuration 
de messire Henry de Chauvel, prestre et prieur commanda- 
taire du prieuré de Trizay, au diocèze de Xainles, estant de 
présanl ledit sieur prieur en la ville de Paris ; lequel dit 
Giraudol audit nom pour satisfaire à la déclaration du roy 
du mois de décembre dernier dit que le revenu dudit 



\. Fouillé, Varaize : 300 livres. 



— 223 — 

prieuré conciste, premièremenl, en vieux bastiments par- 
tye ruynéz,les uns occupés une partie par ledl sieur prieur, 
partie par le sieui* sacristain, partie aussy par le sieur curé 
dudit Trizay, et le restant desdits bastimans par les fer- 
miei^s (?) ; une basse-cour et dans icelle une aii'e à battre 
grain, une fuye, une moite, un jardin renfermé de murailles 
sèches, un autre jardin enti'e deux, le tout ce joignant, con- 
tenant six journauds ou environ, une pièce de bois taillis, 
contenant cent joui'nauds, joignant ledit prieuré, au bout 
duquel bois il y a un champ contenant douze journauds ou 
environ, une piesse de teiTe ci devant plantée en vigne, ren- 
fermée de murailles sèches, contenant quatre journaux ou 
environ. 

Plus, cent cinquante journauds de marrays rouchis en 
une pièce, le tout ce joignant et confrontant le tout du coslé 
du levant aux terres de ladite paroisse, du costé du midy 
aux terres de la paroisse, du septentrion au bois appelle le 
Chizé. 

Déclare aussy ledit sieur Giraudot audit nom que ledit 
sieur prieur prend les leiTages au sixte des fruits des terres 
tenues à Tagrière et qu'il dixme au Irèze des fruits les terres 
quy sont à rante. Y a aussy dans ladite parroisse de Trizay 
un fief contenant cent journaux ou environ, où ledit sieur 
prieur prend le complan au huittain des fruis. Dit en outre 
qu'il y a en la parroisse deux mouUins, un à eau, et l'autre 
à vent, chargez envers le prieuré de quarante-quatre bois- 
seaux de froment, deux boisseaux d'avoyne, 47 sols 6 de- 
niers en argent, deux chappons et uine poulie de rente 
annuelle, comprise dans le censif dudit prieuré. 

Plus, y a dans la paroisse de Sainte-Hyppolyte de Biard 
un pré contenant quatorze journeaux ou environ, dépen- 
dant dudit prieuré, confrontant d'un costé et d'un bout à la 
rivière de Charante, d'autre costé à autre pré de divers par- 
ticuliers, comme aussy y a dans laditle paroisse de Sainl- 
Hyppolite un pré en gais, appelle les Angoz, contenant cinq 



— 224 — 

JDurnaux ou environ, quy s'afferment anuellemenl trois 
livres. Dépend aussy cludil prieuré de Trizay,en la paroisse 
de La Rouillasse, suj* le chenal de Bai'donne en la paroisse 
de Saint- Aignan, trois champs de marais gats avec leurs 
appartenances et dépendances de bosses, bossis, jas et au- 
tres dépendances, tenus au devoir du dizain des fruits pour 
droit des leriages de la iieigneuj'ie de Montierneuf, le pre- 
mier cinq livres, confrontant d'un bout, vers le midy, aux 
marais gats dudit seigneur de Montierneuf, d'autre bout, 
vers le nord, à autres marais gas de Jean Moreàu, d'un 
costé, vers le couchant, audit Moreau, et d'autre costé, vers 
le levant, à auU'es marais dudit Trizay. 

Plus, un champ de marais gas, au mesme lieu et prise, 
contenant deux livres ou environ, confrontant d'un bout, 
vers le levant, aux marais gas de Montierneuf, d'autre bout 
sur le jas dudit maray, vers le couchant, et des deux autres 
costés aux marais gats de Trizay. 

Plus, un autre champ de marais gats au mesme lieu, 
contenant quatre livres, confrontant d'un costé, vers le cou- 
chant, aux marais de M. de Sainte-Coulombe, un chemin 
enti'e deux, d'un costé, vers le levant^ aux marais de Mon- 
tierneuf, d'un bout, vers le midy, aux susdit jas de marais, 
et d'autie, vei's le nord, au susdit marais de Trizay, le bos- 
sis entre deux, lesquels dits marais sont soubs l'eau. 

Plus, dépend encore du prieuré quinze journaux de ma- 
rais rouchis, sis entre le moulin de Vouillay et la chaussée 
[»ar laquelle on va de Trizay à la forêt de Montierneuf, con- 
frontant d'un costé au péré dudit moulin, et d'autre costé 
à la prise de Massé Alleman, d'un bout à ladite forest, et 
d'autre à la rivière d'Arnoul. 

Plus, un autre marais rouchis, dépendant du prieuré, 
tenant d'un costé le long de l'e^u quy va de Trizay au mou- 
lin de Vouillay jusques au taillis de Chizé, et d'autre costé 
à un recoing et vieux fossé qui va dudit cours d'eau audit 
Chizé, d'un bout à la chaussée de Vouillay, siz Tun et Tautre 



— 225 — 

en la paroisse de Saint-Aignan, tenu à rente du prieuré au 
devoir de treize boisseaux et demy d'avoyne, sept chapons, 
une poulie et 49 sols en argent. 

Déclare de plus qu'il y a une autre seigneurie ou membre 
dépendant dudit prieuré, apj)ellée la seigneurie des Gran- 
ges, en la paroisse de Sainl-Hypollilte de Biard, quy con- 
ciste en une petite maison, composée d'une chambre basse, 
grenier au-dessus, aveq un petit parq à pourceau, et une 
grange pour recevoir les fouins et une aire pour y batti*e 
les grains, comme aussy une vieille tourelle de moulin à 
vent aveq un journal et demy de terre labourable, confron- 
tant aux terres de divers particuUiei's, et ledit seigneur 
prieur prend les terrages au sixte des frais quy proviennent 
dans toutles les terres de la seigneurie des Grangess à la 
réser\'e toullesfois d'un mas de terre appelle le Fief com- 
mung entre le seigneur de Tonné-Charanle, ledit sieur 
prieur, où ledit sieuj* prieur ne prend que la moytyé des ter- 
rages quy provien dudit mas de terre. 

Plus, dépand du prieuré une autre peiH membre ou sei- 
gneurie, en la paroisse de Romegou, concistant en terrages 
au sixte des fruits, dans lequel lieu il n'y a aucun bastimen 
pour recevoir les fruis. 

Plus, conciste encore le revenu de ladite seigneurie en 
quatre-vingt boisseaux de froment de rente annuelle sei- 
gneuriale sur deux moullins à eau quy sont en la paroisse 
de Romegou, et quelques autres menues rentes deues à la 
dite seigneurie, les revenus duquel membre et de celui de 
\\ seigneurie des Granges estant toujours joint l'un à Tau- 
Ire, sont affermés ensemble la somme de 650 livres. 

Déclare en outre ledit sieur Giraudot audit nom qu'il dé- 
pend dudit prieuré de Trizay une autre seigneurie particul- 
lière, appelée Champservé, dans la paroisse de Tonné-Cha- 
rante, concistant en une maison fort petitle dans laquelle il 
n'y a qu'une chambre et un petit chay pour recevoir les 
foins, où il y a un mas de terre, prés et vigne, possédées par 

Archives. 15 



— 226 — 

divers particuUiers, confrontant de l'orient aux terres de La 
Mesnaixljûe et au chemin par lequel on va de La Bous^e- 
lierre à La Baremière et retournant à la main gauche audit 
lieu de La Bonnière, suivant le chemin par lequel on va de 
Chanservé aux marais et le long de la terre de La Aligaar- 
dière jusques aux marais d'icelle, de Toccidant au chemin 
par lequel on va de Chanservé à la terie Blanche, du midy 
à la terre de la veuve messire Blaize Espron, qu'elle tient de 
Tonnay-Charante, au pré de ladite veuve qu'elle tient de 
L'Aumonerie de Saint-Esloy, au pré des mineurs Eslienne 
Foreau, tenant de Mauvaigne, à la terre de La Mignardière 
(?) de ladite veuve Espron, qu'ils tiennent de la seigneurie 
du Parc d'Archac, aux maisons, terres et quéreux de La 
Mignardière, tenue de Forge, et au pré de La Marcadière, 
tenue de Thonné-Charante, du septentrion aux marais de 
La Mignardière, lesquels lieux sont tenus à rente à l'agrière 
et à complan dudit Chanservé, ny ayant rien en propre que 
ledit bastiment. 

Plus, un mas de terre dans lequel il y a une petite maison 
bastie plus proche dudit Chanservé-le-haut, confrontant du 
midy à la terre des héritiers Moize Martineau, tenue dudit 
Parc d'Archac, du septentrion à la terre de la demoiselle 
Hirsson, tenue de Tonné-Charante, de l'oriant au chemin 
de Tonné-Charanle à la guérenne d'Able, et de l'occidan 
aux terres de la demoiselle Hirsson, tenue de Tonné-Cha- 
rante et de Chanservé. 

Plus, un mas de terre, proche le susdit, confrontant de 
touttes pars aux terres de ladite demoiselle de Hirson. 

Plus, un autre mas de terre situé proche dudit lieu de La 
Bousselière. 

Plus, l'ébergement de La Bruslée et les bois quy en dé- 
pendent, confrontant de l'orient au chemin de Tonné-Cha- 
rante au Braud, de l'occidant au chemin de Tonnay-Cha- 
rante au Chanservé, du septentrion à un petit chemin quy 



- 227 — 

prend en Tun desdils deux chemins et sériant en l'autre, et 
du midy au bois des hoirs Pierre Grenon. 

Plus, l'ébergement de La Mouhe, aveq un mas de terre y 
joignant, confrontant le tout de l'occidant au chemin par 
lequel on va de Ïonnay-Charanle au Breuil, de l'orianl aux 
ouches et appartenance de la Maladrerie et brandes tenues 
de Fonsèche, du niidy au grand chemin rochelois, et du 
septentrion à la terre de M. Pierre Geoffroy. 

Plus, un loppin de terre labourable, situé aux Fonle- 
nelles, confrontant du septentrion à la terre d'Estienne Cail- 
laud, du midy à la terre des héritiers Estienne Foreau, de 
Torian aux mottes de la veuve Pierre Richaud, de Toccidant 
au chemin par lequel on va de Fonsèche à la Maladrie. 

Plus, les cens et devoirs deus s-ur un autre mas de terre, 
ousches, jardin, prés et prises, sur lequel mas de terre est 
bastis les maisons et auti^s baslimens de Pierre Richaud, 
des héritiers de Jean Papin,de Jacqu^ Moreau et Jacquette 
Suire; le tout situé dans la Landre \ parroisse dudit Tonné- 
Charante, confrontant, de l'orian, au chemin qui conduit de 
La Géraudière aux Espinetles, de l'occidan à la ceinture 
des marais de Genouillé, du midy aux héritiens Pien^e 
Legerie et autres, tenues de Toniné-Charante, du septen- 
trion à autres terres, prés et prises des héritiers Papin, tenu 
dudit Tonné-Charante. 

Plus, les cens et devoirs deus sur une piesse de vigne, 
dont partie est à présan en terre labourable, situé au fîef 
dudit Vigner, parroisse de Tonné-Charante, confrontant de 
l'orian aux vignes tenues de la seigneurie de Forges, de 
l'occidan aux terres tenues de l'opilal de (blanc), du midy 
au centier dudit fîef, et du septentrion aux vignes tenues de 
Tonné-Charante et de La Boninaudrie de Fonsèche. 



1. Peut-être La Coudre, mal écrit. 



— 228 — 

Plus, les cens, devoirs deus sur un journal de terre après 
renfermée dans le parq du seigneur de Tonné-Chaj^ante. 

Plus, les cens el renies deues sui* deux journaux de terre, 
situées entre le moulin de La Pierre el celuy de Renoulleau, 
paroisse de Tonné-Charante. 

Plus, les cens et dévoila deus sur un niazui^aud situé en 
la ville de Tonné-Charante, dont il ne peut donner les con- 
fronlations. 

Plus, les cens et devoirs deus sur une maison et jardin sur 
le port de Tonné-Charante. 

Plus, les cens et devoirs sur demy journal de terre, situé 
au lieu de TEnfermi, paroisse de Tomié-Charante, confron- 
tant de l'orian et occidan aux prés du sieur Cailleaud, du 
midy au chemin dudil renfermi au village des Raouls. 

Plus, les cens et devoirs deus sur une pièce de pré, con- 
tenant trois journaux ou environ, situé en la prérie et pa- 
roisse (le Tonné-Charante, confrontant de toutes pars aux 
prés tenus de la seigneurie de Tonnay-Charante el de celk 
du Pas-d'Archaq. Sur tous lesquels susdits lieux, outres les 
dits cens, rentes, agrière et complan, ledil sieur prieur de 
Trizay a droit de prendre la moityé des dixmes conjointe- 
ment avec le sieur prieur de Tonné-cliarante, à raison de la 
vingtième partie de ce quy y provien. Tous lesquels revenus 
sont affermés la somme de 260 livres. 

Lesquels lieux ledit sieur prieur lient en tous drois de 
justice, à la léserve du lieu de Chanservé, quy n'a que le 
droit de basse justice, déclaran que to^s les susdits lieux 
sont d'ancien dhomaine, ny ayant pas de nouveaux acquêt. 
Le revenu desquelles diltes seigneuries revient ensemble à 
la somme de 1960 livres \ sur laquelle somme ledit sieur 
prieur est obligé de payer annuellement, scavoir: au sieur 



I. PouUlé, Trizay, prieuré : 4.500 livres. 



— 229 — 

sacristain 350 livres, au sieur curé 300 livres, 250 pour les 
décimes ordinaires. 

Quy sont tous les lieux dont le sieur prieur jouisl 

Fait et passé à Xainles 

GiRAUDOT. Valet. Feiii.m:ti:al, notaire royal à Xaintes. 



CXXVII 

PRIEURES DE MORNAC, BREVILLET, COUX, CHAPELLE 
SAINT-MAVRICE EN OLERON. 

Aujourd'huy, 20 de juillet 1692 a compairu en sa per- 
sonne André Clavreau, sieur de La Douhe, bourgeois et 
marchand de la ville de Momac, faizant et ayant charge et 
ordre expresse de messire Jouachim Dreux, prestre, doc- 
teur en Sorbonne, rx>nseiller du roy en son grand conseil, 
prieur des prieurés de Saint-Nicolas de Momac, ordre de 
Sainl-Ruf-en-Valence, Saint-Vivien de Breuillet, ordre de 
Cluny, Saincte-Catherine de Coux,en la parroisse de Saint- 
Kstienne d'Alvert, et de la chapelle de Saint-Morice, dézer- 
vye en la parroisse de Sainl-PieiTe d'Olleron, au prézani 
dioceize, lequel sieur De la Douhe, et audit nom, aux fins 
par ledit seigneur Dreux satisfaire 

Premièrement, desclare que le prieuré de Saint-Nicolas, 
scitué audit Momac, concisfe en premier lieu dans Tentien 
couvant dudit prieuré, lequel est niyné et presque tout par 
terre, autour d'icelluy est une^piesse de terre labourable de 
l'antien dhomayne d'icelhiy, de la contenance d'environ 
deux joumeaux, confrontant du bout, vers le levant, aux 
terres arrantées dudit prieuré, d'autre bout, du couchant, 
au santier qui conduist de Saint-Nicolas au Grand Esclos. 

Item, le four banal, scitué audit lieu de Momac, au de- 
vant et tentant à la rue \nilgairement apellée la nie du Four, 
quii est Tantrée d'icelluy, vers le seplantrion à une petite 



J 

— 230 — 
rue qui sépare ledit four avec la maison des hoirs Moris- 

oCclU ■ • • • • 

Item, unci piesse de bois et agions servant pour le chau- 
fage du susdit four, apellé le Bois des moynes, scitué en la 
parroisse de Breudllet, contenant environ trois joumeaux 
et demy, confrontant, du costé du levant, au bois taillis et 
agions de la mothe du bois, et, du bout, vers le midy, au 
chemin qui conduit de Momac à la mayre \.. le tout ran- 
fermé de fossez. 

Item, un certain mat de terre labourable, prez et agions, 
scis au lieu apellé Tisle de Breze, en la parroisse de Tlsle 
en Alvert, dans l'enceinte duquel mat de terre est bastye 
une maison, grange et parqs, où demeure un mestayer qui 
fait les terres, confrontant, d'une part, vers le midy et le 
levant, aux marois desséchez de Royan, du couchant et sep- 
tantrion aux marois desséchez, terres et prés de divers par- 
ticuliers, despandant d'Alvert. 

Item, vingt livres de marois sallans, scituez à La Tram- 
blade, sur la rivdère du Seuldre, vulgairement apellé la 
Matte en clos, avec leur despandan^e de jas, couches, 
bosses, bossis et tout ce qui en despand, dans lesquels le 
sieur prieur ny prand que la moytyé du sel y croissant pour 

estre tenus à par divers particuliers saulniers qui sont 

tous des dhomaynes dudit prieuré, lequel sieur prieur est 
seigneur direct et fonsier dans toute Testandue d'icelluy, 
qu'il a rante seigneurialle, complans, agrières, dixmes, loz, 
vantes et honneurs, droit de pesche et de banalité, tenu à 
franche aumosne du roy nostre sire et d'iceluy relevant im- 
médiattemant. Du revenu duquel sera cy après fait mention 
pour la charge d'icelluy, le sieur de la Douhe desclare que 
le sieur prieur paye annuellement au sieur curé de Momac 
la somme de 436 livres; pour les autres charges elles seront 
cy après desclarées. 

1. Probablement la mer. 



— 231 — 

Desclare ledit sieur de la Douhe que ledit seigneur Dreux 
pocedde ledit prieuré de Saint- Vivien de Breuillet, qu'il en 
est curé primitif de laditte parroi&se de Breuillet, qu'il y a 
une maison prioralle qui consiste en chambre basse, haul te, 
grenier, ume basse-cour, un jardrin et deux joumeaux de 
terre labourable, le tout contigu et se joignant 

Item, une piesse de bois taillis, contenant environ deux 
joumeaux ou environ 

Item, uine pièce de pré apellé le pré de la Pradelle, scitué 
en la parroisse de Breuillel, proche le Bugas, renfermé de 
fossez, contenant un journal, confrontant de toute pari aux 
lenres et mestéries de La Cymandière, qui sont tous d'en- 
liens dhomaynes dudit prieuré, que ledit sieur Dreux est 
aussy seigneur direct et fonsier dans toute l'estandue du 
prieuré, qu'il a droit de dixmes, terrages, complans, rante 
quelles trois prieurés sy dessus exprimez ledit sieur de la 
seront cy après desclarés. 

Et au regard du prieuré de Coûts, scitué en laditte par- 
roisse d'Alvert, desclare que ledit sieur prieur jouist d'une 
prize apellée de Goucts, concistant en maison, terres labou- 
rables, pré, marois sallans, poceddée par divers particu- 
liers, contenant trente joumeaux ou environ, chargée de 
dix boisseaux fromant, deux boisseaux avoyne, mezure de 
Mornac, 3 livres 12 sols 6 deniers argent, quatre chapons et 
30 sols argent sur huit livres de marois et six livres d'autres 
marois à moytyé sel, confrontant laditte prize, du co&lé du 
couchant aux terres des héritiers du sieur de la Rigaudière, 
du costé du midy et du levant aux terres et marois du sei- 
gneur de Fouilloux, chemin entre deux, et du coeté du sep- 
la ntrion au chen-al ou estier de Coux. Les revenus des- 
quelles trois prieurés sy dessuse xprimez ledit sieur de la 
Douhe desdare en estre fermier, pour neuf années, à rai- 
son de 2.700 livres ' pour chasqune d'icelle. Pour les char- 

l.Pouillé, Mornac, prieuré: 2.700 livres; BreuiUet, prieuré : 800; 
Coux, prieuré : 140 livres. Au total : 3.640 livres. 



— 232 — 

ges d^icune ledit sieur de la Douhe paye à l'acquit dudit 
seigneur Dreux au sieur curé de Momac, comme il esl sy 
dessus [dit], la somme de 430 livres, au sieur curé d'Alverl 
25 livres pour le service du prieuré de Coulis, et 400 livi-es 
de décimes ordinaires et extraordinaires pour les Irois 
prieurés. 

Et au regard de la chapelle de Sainl-Morice, déservye en 
Téglise de Saint-Pierre d'OUeron, desclare ledit sieur de la 
Douhe que ledit seigneur Dreux jouist par ses mains de 
cinq livres quatorze ayres de marois sallans, sciluez dans 

la parroisse de Saint-Pierre, dans la prinze de Morce 

I^ revenu desquels dits marois ledit seigneur Dreux a dé- 
laissé au sieur curé de Saint-Pien-e pour le ser\'ice dheu à 
ladille chapelle et le payement des décimes pour certains 
temps entre eux limyté, altandu le mauvais temps présent 
el le peu de valleur du sel laquelle jouissance ne pourra 
estre tirée à aucune concéquance par ledit sieur curé. 

Qui est tout 

Faict et passé à Xainctes, en mon estude, en présence de 
maistre Simon Quinemant, clerc, et de Jean Bourgoin, 
habitan de Xaintes. 

Andi^é Clavkreau, faisant pour Monsieur Tabbé Dreix 
Quinemant. Bourgoin. Gasquet. 

CXXVIII 

MÏNÏSTRERIE DE SAINT-JAMES, 

Aujourd'huy, 22 de juillet 1692 ont comparu en leurs 

personnes frère François Lafebvre, presfre, religieux et 
ministre de la ministrerie de Saint-James, et frère Guil- 
laume Brunet, son religieux, aussy prestre et profex de 
laditte ministrerie, ordre de la Très-Sainte Trinité et 
Rédemption des captifs, y demeurant, lesquels pour satis- 
faire 



— 233 — 

Premièrement, desclare ledit sieur ministre jouir de la 
maison et jardrin de la ministrerye que ledit Brunet a des- 
clare avoir faict bastir despuis l'année 1668, laquelle mai- 
son consiste en chambre haulle, basse, cuizine, grenier, 
caveau, escurye, le tout joignant Téglise aussy rebastye par 
le sieur Bnmel, estant scitué dans l'entien renclos de laditle 
ministrye, scitué audit lieu de Saint-Jasme, à l'oryanl les 
terres labourables, prez, bois futaye et taillis, le tout dans 
une mesme piesse et contigu, contenant cinquante-six jour- 
neaux, qui contenoit, en Tannée 1640, six vingt treize jour- 
neaux comme il consle (sic) de la desclaration randue au 
roy nostre sire par le minisire et religieux dudit Sainl- 
Jasme, datée du 13 avril 1640, receu par Quarré et Four- 
nier, notaires au rhastelet à Paris, confrontant, tous les 
ranclos fermé de muraille et fosïsez, au levant à la presrye 
de Taillebourg, au couchan* à la rue de Saint-Jasme, au 
midy à la Flandrinière, et du norl au pont de Taillebourg. 

Item, une piesse de pré de la contenance de six joumeaux 
soixante-deux carreaux, apellé la Fosse du ministre, scitué 
en laditte presrye de Taillebourg, confrontant, d'un coslé, 
vers le levant, au pont dudit Taillebourg, d'autre, au cou- 
chant, au pré de Nieul, d'un bout, au midy, à la plaine au 
communaux de Saint-Jasme, et d'autre, vers le nort, au pré 
du seigneur de Taillebourg. 

Item, deux antres joumeaux soixante-sept carreaux de 
pré, scitué au mesme lieu, apellé les Grandes Bornes, con- 
frontant du costé, vers le levant, au pré du sieur de Tesson, 
d'autre costé, vers le couchaM, au pré de la dame de Paye, 
d'un bout, vers le midy à la playne de Sainl-Somin-de- 
Seschaux, d'autre, vers le nort, au préz du seigneur de Tail- 
hourg. 

Item, une piesse de bois taillis apellé les Robertyère, avec 
cinq joumeaux de terre labourable, apellé la Clye, le joi- 
gnant, contenant le tout trente-neuf joumeaux, le tout ran- 
fermé de fossez et palisse, confrontant, d'une part, au le- 



- 234 — 

vant, au chemin qui va dudit Saint-Jasmes au village du 
Peux, d'autre, vers le couchant, aux terres de la Berneirye, 
au midy au chemin de Peux à Sainl-Sornin, au nort aux 
terres de divers particuliers. 

Item, une piesse de bois taillis, apellé le Bois du ministre, 
contenant sept joumeaux soixante-douze carreaux, con- 
frontant de deux part, au levant et couchant, aux bois des 
Dames religieuses de Sainte-Claire de Xaintes, d'autre, au 
midy et nort, au village de Haute-Pomeraye et puy de 
Fîéveillon. 

Item, les terrages du seplain des fruix qui se recueillent 
dans les terres labourables du fief apello le Breuil, conte- 
nant cinquante joumeaux ou environ, confrontant ledit fief, 
d'un cosié, vers le levant, au chemin qui va du port d*Ar- 
dou au Breuil, d'autre, vers le couchant, au chemin qui 
conduist du lieu du Breuil à celluv de Xaintes, d'un bout, 
au midy, au chemin de Xaintes à Saint-Jasmes, et, d'autre 
bout, à un autre chemin qui va du lieu du Breuil à Sainl- 
Jasmes. 

Item, les ranles nobles directes et fonsières dhues sur les 
maisons et hastimans du bourg de Saint-Jasmes, possédéez 
par divers particuliers abitans dudit lieu, avec leur jardrins 
et bouches, terres labourables, confrontant, d'une part, au 
levant, au chemin de Xaintes à Taillebourg, d'autre, vers 
le couchant, au chemin de Xaintes à Saint-Sornin, de vers 
le midy, au chemin de Saint-James à Escurat, et vers le 
nort au rommunaud de Saint-James et entrée du pons de 
Taillebourg. 

Item* 100 sols de rante noble s»ur quatre ou cinq maisons 
scituée au bourg de Saint-Savinien, poceddées par divers 
particuliers. 

Item, le complain au huict des fruicts qui se recueillent 
dans le fief de vigne apellé la Fraignée, scitué dans la par- 
roisse d 'Escurat, de la contenance de quarante joumeaux 
ou environ, renfermé de toutes part de fossez et palisses, 



— 235 — 

confrontant du levant et couchant au chemin qui va de 
Xainles au bois du Chat, du midy et nort au bois du Chapt 
{sic\ à Escurat. Desclarant tenir lesdit susdits dhomaynes 
et fief à franche aumosne avec droit de justice haute, 
moyenne et basse et exersisse d'icelle, droit de foyre, lots, 
ranles et honneurs en toute Teslandue de la seigneurie de 
Sainl-Jasmes. Les revenus de laquelle ministrerye sont af- 
fermez pour six années à raison de 650 livres * pour ches- 
qune d'icelles, à Charles Boumillaud, sieur de La Vilelte, 
marchand du port d'Anvaud, parroisse de Saint-Sornin de 
Seschaud. Lesdits sieurs ministre et religieux payent pour 
les décimes ordinaires et extraordinaires la somme de 110 
livres 16 sols, plus 00 livres annuellement au procureur 
général de Tordre pour les captifs lentretient du ministre 
el religieux. 

Qui sont lous les revenus et charges d'un bénéfice duquel 
il y a beaucoup de choses uzurpées |>ar divers particuliers... 

Fait et passé à Xaintes, en mon estude, en présence de 
maistre Simon Quinemant, pralitien, et Jean Bourgouin, 
maisire savetier, demeurant audit Xaintes, tesmoins requis. 

Lafarke, ministre de Saint-James. Bru net. 

BOIRGOIN. Ql INEMANT. GaSQI ET. 

CXXIX 

PRIEURE DE LA POMMERAI EN SAINT-SATURNIN. 

Aujourd*huy, 22 juillet 1692 a esté présant en sa per- 
sonne messire Barthélémy Soullard, procureur en Teslec- 
tion de Xaintes, y demeurant^ lequel, au nom et comme 
fondé de procuration spécialle de messire Joachim Dre«ux, 
docteur en Sorbonne, conseiller du roy en son grand con- 

\ . PouUlé, Saint-James, prieuré : 800 livres. 



- 236 — 

seil, prieure commandalaire des prieures run de Saint- 
NicoUas de Momal, ordre de Saint-Ruf, l'autre de Saint- 
Vivien de Breuillel, ordre de Cluny, le troisième de La Pom- 
meray, ordre de Sainl-Benoisl, et le quatrième de Sainte- 
Marguerite, autrement de Sainte-Catherine de Coust, dudil 
ordre de Saint-Benoist, et chapelain de la chapelle de Saint- 
Morice en l'isle d'Oleron, tous du diocèze de Xainles, de- 
meurans à Paris, nie Vaugirard, parroisee Saint-Sulpioe, 
icelle procuration en datle du 11 juin dernier... pour satis- 
faire... a déclaré que ledit prieuré de La Pommeraye est 
situé en la parroisse de Sainl-Somin-de-Seschaud, en tout 
droit de seigneurie et directité, duquel relève le lieu noble 
(le La Pommeraye, apartenanl aux dames religieuses de 
Sainte-Claire du bourg de Saint-Palais lès Xaintes, avec 
cinquante-trois journaux de terre dépendan dudil lieu de 
La Pommeraye, duquel prieuré la haulte Pommeraye, Tau- 
Ire des Chabots, un autre la basse Pommeraye, et le qua- 
trième dos Vinel.et une maison sculle apartenant à S \blanc] 
sur lesquels lieux ledit sieur prieur a droit de jus- 
tice, lots et vantes seullement, confrontant tout ce qui dépan 
dudit prieuré du costé de Torian à la Charante, du costé du 
midy aux terres de Richemonl, du costé du couchant aux 
terres de Ser\^eau et du chapitre de Xaintes, du costé du 
norl à la seigneurie du prieure de Saint-Jasmes, comme 
apartien audit sieur prieur en domaine cinq journaux de 
terre labourable et deux jouniaux de boys taillis qui con- 
frontent du costé du levant à laditte rivière de Charante, du 
costé du midy à la chapelle de Saint-Thomas, du costé du 
couchant au chemin quy va de Xaincles à Taillebourg, et 
du costé du norl au bois de la Grand*Conche, fo<?sé et che- 
min entre deux, sans aucune maison ; le revenu duquel 
prieuré est annuellement de la somme de 100 livres, le tout 
d'antien patrimoine, fondation ou dotation dudit bénéfice 
bien et dheument amorti soit à titre particulier ou en vertu 
des amortissements généraux accordés au clergé de France 



— 237 — 

et pour les bénéficiaires payans décimes el dons graluis 
comme fai ledit prieure de La Pommeraye, la somme de 
15 livres. 

De quoy ledit Soulard a requis acte. 

Fait et passé en la ville de Xainies, maison dudil Soul- 
lard, en présence de Jean-Louis Guillot, pralilien, el Fran- 
çois Petit, aussi pratitien, demeurant audit Xaintes, tes- 
moins requis qui ont signé. 

SoLLLARD. GiiLLOT. Petit. Makcouillet, notaire. 



cxxx 

CUBE DE TAILLEBOURG. 

Aujourd'huy, 22 de juillet 1092 a comparu en sa per- 
sonne messire Jean-Louis Dagez, escuyer, prestre, cha- 
noyne, doyen curé de Téglize collégiale de Sainte-Croix de 
Tailleboujrg, y demeurant, lequel pour satisfaire * 

Premièrement, desclare qu'il n'a poinct de maison cu- 
rialle, qu'il luy en faust affermer une qui luy couste annuel- 
lemvent 40 livres. Jouist de la moytyé seullement des dixmes 
de la parroisse, qui concistent tant en vin, grains, légumes 
et aigneaux, l'autre moytyé estant pnize par le sieur prieur 
de Taillebourg. 

Plus, jouist de deux quartiers de pré, scis et scitué en la 
rivière de Saint-Sornin de Seschaux, confrontant par un 
bout au fleuve de Charante, d'autre bout au pré du chasleau 
de Taillebourg, d'un coeté au pré du sieur de Tesson, et de 
l'autre costé au pré de la vefve éa sieur Saultron, notaire 
royal; lequel pré ledit sdeur curé dit avoir apris par la cop- 



1. PouiUéfTaiUebourg et Saint-Savin portés en bloc sont cotés 1.400 
livres. 



— 238 — ' 

J 

pie d'un testament non signé, faicl par Guillaume de Lou- 
ineaux \ en 1521, que lesdils deux quartiers de pré avoit 
esté légué à la cure dudit Tailleboui*g à la charge par les 
curez du lieu et successeurs de dii'e et chanter un De pro- 
lundis ou Libéra sur la sépulture dudit feu sieur de Lhou- 
meaux, lequel pré est chad^gé de 10 sols de rante noble au 
seigneur de Tesson, à cause de sa maison de La Prévosté. 

Plue, pocedde un autre quartier de pré en la pj'esrie du 
thasleau de Taillebourg, pour lequel il paye 7 sols tie rante 
noble à la seigneurie de La Frédière 

Plus, un autre quartier de pré scitué dans la presrye 
apellée Bayard, duquel il n'a poinct de tiltre et en jouist 
comme ont toujours fait les préceddans curez, et duquel il 
ne scait mesme le debvoir ny de qui il relepve, lequel pré 
confronte d'un bout au fleuve de Charante, de l'autre bout 
au pré du seigneur de Thors 

Qui sont tous les revenus 

Faict et passe à Xaiinctes, en mon estude, en prézance de 
noble homme mesis-ire Jacques Gilbert, docteur en mé^le 
cine, et de maishe Simon Quineman, clercq de Xaintes. 

d'Agès, curé de Taillebourg. Gh.bert. Qi'inkmant. 
Gasquet. 



CXXXI 

CURE DE COULON, 

Aujoiird'huy, 29 de juillet 1692 a comparu en sa per- 
sonne missire Jean Chenier, prestre, curé de la parroisse 
de la Sainte-Trinité de Coulon, au présent dioceize de Xain- 
tes, y demeurant, lequel pour satisfaire 

Premièrement, desclare ledit sieur Chenier qu'il est nou- 
vellement pourveu de laditte cure, qu'il n'y a poinct de mai- 



1. Probablement GuiUaume de Lousmeau, receveur de TaiUebourg, 
cf. Archives f XXTX, p. 246. 



— 239 — 

son presbyléralle, que son église est baôlye dans le bourg 
duel il Coulon, que tout le revenu de sa ditte cure concisle 
en dixnies, qui sont entièrement prizes et perceus par les 
religieux et prieui' de l'ordi-e de Saint-Bernard, de la con- 
grégation des Feuillans de Cyleaux, du monastère de Poic- 
tiers, lesdits prieurs et religieux prétandant estre prieur de 
laditte cure de Coulon et qu'en cette qualité se dizant déci- 
mateurs généraux de laditte parroisse il paye au sieur curé, 
tant pour luy que pour un auti^ prestre qui doibt servir à 
laditte église en qualité de vicquaire, la somme de 500 li- 
vres \ franc et quitte des décimes ordinaires et extraordi- 
naires, que pour t>ous dhomayne qui soit de la congnois- 
sance dudit sieur Chenier, ainsy qu'il luy a esté certifié 
qu'il n'y a qu'un petit jardrin ranfermé de muraille de petite 
estandue, joignant d'un costé au chemin comme Ton va de 
l'église à la Coustume (?) dudit Coulon, d'autre costé au 
chemin comiïie Ton vient de Niort à laditte coutume. 

Desclare en outre qu'il y a un leg de 24 livres faict à l'é- 
glise pour raison de quoy ledit curé est obligé de dire une 
messe toutes les sepmaynes. 

Fait et passé audit Xaintes, en mon estude, en présence 
de Simon Quinemand, pratitien, et de Jean Bourgouin, 
maistre savetier, dudit Xaintes. 

J. Chenier, curé de Coulon. Qlinemant. Boirgoin. 
Gasquet. 

CXXXII 

PRIEURES DE BREUILLE, MERPIN ET MARIGNAC, 

Aujourd'huy, 1" du mois d'aoust 1692, après midy a 

comparu messire Jean-François de Gérés, escuyer, sei- 
gneur prieur des prieurés de Breuille, Merpin et Marignac, 

1. Au PouiUé, Coulon est porté pour 600 livres. 



— 240 — 

au diocèze de Xainles, demeurant en la ville de Bourdeaux, 
parroisse de Sainl-Grissoly, estant à présant en cette ville, 
lequel pour satisfair^e... a déclaré qu'il Lient lesdits prieurés 
de Breuille, iMerpin et Maiùgnac à simple tonsure, les do- 
maines et revenus desquels conisistent, savoir : ceux dudil 
Breuille, en une maison qui est à présant en ruisne et envi- 
ron un demi joui*nal de pa*é, pioche d'icelle, le tout joignant 
Téglize, en ranthas agrières, dixmets, m<3ulin et fours ba- 
naux, droits de justice haulte, moyenne et basse, avecq le 
droit de nommer à la cuie du Breuilli-La-lliorte, tous les- 
dits revenus afermés la sonmie de 000 livres ^ par an à Jac- 
ques Alersier, marchan, demeurant au lieu de Saint-Marq, 
par contint du 28 juin 1090, reçu Durand, notaire royal à 
Saint-Jean-d'Angély. Sur quoy il paye annuellement 200 
livres au viquaire perpétuel dudil Breuilhe pour sa portion 
congrue, lequel en prétand 300 livres, et, outre, 112 livres 
15 sols de décimes ordinaires, 230 livres pour la don du roy, 
les gages des officiers dudit prieuré de Breuille, et fait faire 
le service aux quatre festes annuelles et le jour du patron. 
Les domaines dudil prieuré de Aleipin consistent en un 
pré, contenant environ un jouinal et demy, situé au lieu 
apellé risle Marteau, et en deux pièces de terre, l'une joi- 
gnant l'église, contenant environ deux journaux, et l'autre 
au lieu apellé le Champ de la cure, contenant aussi environ 
deux journaux, plus en une pièce de pré contenant environ 
un journal et demy, en la presrie de Goaguron (sic) ; les- 
quelles deux pièces de terre et pré ont esté abandonnés par 
le viquaire perpétuel pour avoir sa portion congrue; n*ayanl 
pas connaissance qu'il y ait aucun bastiman, sy il en a ils 
ont esté uzurpéz, les autres revenus estans en ranlhes, dix- 
mes et agrières, et au droit de la dixme du sel qui passe à 
Cognac sur la rivière ou aborde au port de Cogniac, concis- 



1. PouiUé, Breuillet, prieuré (seclion de Bernay) : 800 livres. Breuil- 
la-Réort& manque. 



— 241 — 

tant dans un boisseau de sel par gabarre suivant sa poces- 
sion et de ses devanciers et tillres. Lesquelles ranthes sont 
deues sur des domaines situés en la parroisse de Merpin, 
Genté, Salles, et Guims, ledit pré, ranthes, dixmes et 
agrières afermés à Jean Guillet, sieur de Lagrave, de la 
ville de (Cognac, pour la somme de 825 livres \ par contrat 
du 8 avril 1685, reçu Coinlreau (?), notaire royal, et ledit 
droit (le dixme du sel au sieur Balme, marchant, pour 500 
livres ' par ani, suivant le contrat du 15 mars dernier, reçu 
Yvon, aussi notaire royal à Cognac. Sur quoy il paye an- 
nuellement 300 livres au vicaire perpétuel dudit Merpin 
pour sa portion congrue, outre le service des quatre fesles 
annuelles et le jour du patron, que ledit sieur prieur fait 
faille. Plus, paye 500 livres de décimes ordinaires et 537 
livres 10 sols pour le dernier don du roy et nouvelle impo- 
sition cl a esté obligé de soutenir neuf procès puis qu'il est 
en possession pour le soutien de ses droits. A cause duquel 
prieuré de Merpin ledit sieur a droit de nommer à la cure 
dudit Mei'pin et à celle de Guims, en exécution duquel droit 
il a nommé les sieurs Jacques de Lasalle à. la cure de 
Guims. 

Ledit prieuré de Marignac n'a aucuns domaines qui 
soient de la connaissance dudit sieur prieur, les revenus du- 
quel consistent aussi en ranthes agrières et dixmes, lesquels 
sont afermés à Jean le Bûcher (ou Lebucher), dudit Mari- 
gnac, par contrat du 28 juin 1690, reçu Blondel, notaire 
royal, pour cinq années, savoir : les trois premières pour 
800 livres par an, et les deux autres pour 950 livres ' cha- 
cime. Sur quoy ledit sieur prieur paie annuellement au 
vicaire perpétuel dudit Marignac 300 livres pour sa portion 
congrue, fait les services tant audit Marignac que à Clion, 



i. Fouillé, Merpins, prieuré: 1.800 livres. 

2. Fouillé, Merpins : 800 livres. 

3. Fouillé, Marignac, prieuré : 800 livres. 

Archives. 1 6 



— 242 — 

aux quatre fesles annuelles el aux joui's du patron, plus, 
paie 106 livres 5 sols de décimes ordinaires, 345 livres pour 
le dernier don du roy, el outre, 7 livres à l'abbaye de Char- 
roux, par chescuTi an. Lesquelles desclaralions ledit sieur 
prieur fait sans préjudice de se pourvoir pour la modéra- 
tion des taxes faites sur lesdits prieurs et sans couvrir (?). 
Les prétantions et reclierches qu'il fait journellement des 
usurpations qui onA esté faits des domaines et revenus des- 
dits prieurés, mesme de la justice dudit prieuré de Mari- 
gnac. 

Dont il a requis acte 

Fait et passé à Xaintes, en mon esiude, en présance de 
Jean Bardon, estudiant en philosophie, et Pierie Tanguidé, 
clerq, lesmoins requis, demeurant audit Xaintes. 

De Gérés, prieur susdit. TANcuroÉ. Bardon. 
J. Arnai LD, notaire royal à Xaintes. 

CXXXIII 

CURE DE SAINT'SATUHNIN DE CHERBONNIERES, 

Aujourd'huy, 4* du mois de aoust 1092, avant midy a 

comparu messire René Turpin, preslre, curé de la paroisse 
de Sainl-Saturnin-de-Cherbonnier, au diocèze de Xaintes, 

y demeurant, lequel pour satisfaire a déclaré qu'il tient 

ladiitte cure de Saint-Saturnin-de-Chcrbonnier comme curé 
d'icelle, dans laquelle il ni a aucuns bastimans qui en dé- 
pendent, estant obligé d'en louer pour se loger, pour la 
somme de 20 livres par an. Déclare qu'il jouist d'une hous- 
che dépendant de laditte cure, contenant environ le tiers 
d'un journal, apellée l'Ousche de la cure, renfermée de che- 
mins de touttes parts. 

Plus, tient un pré dépendant aussi de laditte cure, situé 
en la rivière de la Nille, de la contenance pour y ramasser 
une demie chartée de foin ou environ par chescun an, con- 



— 243 — 

fronlanl du coslé de l'oriant au pré de René Ydreau, de Toc- 
cidant au cours de la rivière, du coslé du midy au pré de 
René Chassériau, et de la pari du septantrion à ladilte ri- 
vière. 

Plus, desclare qu'il persoit le sixte pour tous droits sur 
quatre pelits mas de terre, contenant environ quatre jour- 
neaux, poceddés par Ilillaire Lescuyer, Jean Ardouin, le 
noinnié Escuré et autres, plus la dixme au quatorzain sur 
les lieux dépendant de la seigneurie de Grand-Fief, les Bois- 
selages, de Presle et Dhomme, qui sont d'une très petite 
estandue, comme aussi sui* quelques lieux qui sont dans la 
seigneuiie de Mondeniers (?), au dedans de la paaroisse. Le 
tout ne composant pas le tiers d'icelle, tout le restant estant 
poceddé par les Bénédictins de Saint-Jean d'Angély, les- 
quels se prétendent prieurs et curés primitifs dudit Cher- 
bonnier, jouissent de toutes les menues et vertes dixmes, 
dans tout le restant de laditle parroisse au préjudice dudit 
sieur curé, pour raison de quoy il leur a fait action au siège 
royal dudit Saint-Jean, à laquelle il n'entend préjudicier 
lesdits bénédictins ne faisant faire aucun service à laditte 
cure, quoy qu'ils soient obligés à la première messe tous les 
dimanches cl festes de Tannée et tous les lundis de chasque 
semaine pour le repos des fidelles trépassés de ladilte par- 
roisse, comme aussi de donner oO escus d'omosnes aux pau- 
vres de laditte parroisse par cliescun an. Ce qu'ils n'exécu- 
tent point, et usurpent beaucoup d'agrières, cens et renthes 
qui dfîbveroient apartenir audit sieur curé, lequel jouist par 
ses mains des choses par lui cy dessus déclaré luy aparte- 
nir, qui sont environ de 300 livres ' de revenu. Sur quoy il 
est chargé de 200 livres de pention annuelle envers le sieur 
Berchelot, qui lui a résigné ledit bénéîlce, de 18 livres 1 sol 
8 deniei-s de décimes ordinaires, 50 livres de don gratuit et 
nouvelle imposition, 20 livres pour les loyers d'une maison 



1. Fouillé, Cherbonnières : 600 livres. 



— 244 — 

ainsy qu'il est dit cy dessus, et, outre, paye 5 livres 2 sols 
pour le registre des mariages^ baplet^mes et mortuaires, et 
enlrelienl Téglise de couverture, luminaires et aulres répa- 
rations et ornemans nécessaires, ny ayant point de fabrique 
ni de revenu. 

Dont et du tout 

Fait et passé (ut suprà). 

TuRPiN, pneslre, curé de Cherbonnier. TANcrroÉ. 
Bardon. J. Arnauld, notaire royal. 

CXXXIV 

PRIEURE D'AUGEAC. 

Aujourd'huy, 9 aousl 1692, avant midy a comparu 

messire Pierre Dussoussy, pneslre, cui'é de la parroisse de 
Preignac, y demeurant, faisant pour messieurs du chapitre 
de La Rochelle, en vertu de la lettre missive de iM. le sindioq 
dudit chapitre, du 20 juillet demiei-, qu'il a représantée, 

lequel audit nom pour satisfaire a déclaré que lesdits 

sieurs du chapitre de La Rochelle tiennent le prieuré de 
Saint-Martin-d'Ogeac, au diocèze de Xaintes, les domaines 
et revenus duquel consistent: premièrement, en un moulin 
à eau à une rouhe, situé audit lieu d'Ogeac, dans lequel il 
n'y a que le corps du moulin sans grange, avecq un jardin 
joignant audit moulin, de la contenance d'environ un jour- 
nal. 

Plus, une pièce de terre, apellée TOuche, situé de l'autre 
costé dudit moulin, contenant environ un journal et demy. 

Plus, en deub 7 à 8 livres de ranthes nobles sur des terres 
que plusieurs particulliers tiennent dudit prieuré. 

Plus, en des agrières et terrages des terres et préz pour 
amasser environ huit boisseaux de blé, mesure de Saint- 
Jean, par année, l'une portant l'autre ; et lînallement, un 
pré en propre dudit prieuré, delà contenance pour amasser 



- 245 — 

environ demy rharlée de foin, le tout afermé à Pierre Gi- 
rard, menuisier, la somme de 75 livres * par an, tous frais 
faits, et les décimes, rantes et sonires payés par contrat, 
receu Geoffroy, notaire à Matha, en 1690. 

LesdiLs décimes ordinaires sont de 24 livres 16 sols 6 de- 
niers par an. 1^ dernier don du roy de 80 livres qui ce paie 
en cinq termes. 

Plus, ledit prieuré est chargé d'une ranthe de quatre bois- 
seaux de fix)man, mesure de Matha, qui est de 100 livres 
pesant, deux chapons et deux poulies, à la seigneurie dudil 
Matha, et, outre, au senice les quatre festes annuelles et 
jour du patron pour raison duquel on paye 25 livres par an. 

Plus, ledit meusnier paye 42 livres de taille par an à cause 
dudit moullin. 

Dont et de laquelle déclaration a requis acte 

Fait et passé (ul suprà). 

Drsoi ssY. TANcrroÉ. Bardon. 

J. Arnaild, notaire royal à Xaintos. 

cxxxv 

PRIEURE DE BOURG-CHARENTE. 

Aujourd*huy, 14 aoust 1692 a comparu messire Jean 

Vinsonneau, prieur du prieuré de Bourg-Charante, au dio- 
cèze de Xaintes, demeurant à Racheheraud, parroisse de 

Roullet, lequel pour satisfaire a déclaré qu'il tient ledit 

prieuré de Bourg-Charante à simple tonsure, les revenus 
(luc|uel concistenl en la moitié des grandes dixmes de Tes- 
tandue de la pairoisse dudit Bourg-Charante, lesquelles il 
a a fermes à Jean Ragueneau et Nicollas Simon, marchans, 
demeurant audit lieu, pour la somme de 350 livres ' par an, 



i. Le pouiUé ne porte qu'une cure dWugeac fixée à 900 livres de 
revenu. 
2. Fouillé, Bourg-Charante, prieuré : 900 livres. 



— 246 — 

suivant le contrat du 15 ap\Til 1688, reçu Roy, notaire 
royal. Les domaines dudit prieuré qui concistenl en un pré 
d'un journal ayant esté alliéné et despuis retiré par le sieur 
curé dudit bourg, lequel a payé le prix de Talliénation. 

Plus, une ouche, laqueUe ledit sieur curé dit lui avoir esté 
dellaissée pour des réparations par le devancier dudit sieur 
pri^ir. 

Sur lesquels revenus ledit sieur prieur paye la moitié des 
gages d'un viquaire, suivant le règlement fait par le roy, à 
quoy il a esté condempné par le séneschal du siège royal de 
Cognac et sans préjudice à lui de se pouvoir contre la con- 
dempnation. 

Plus, paie 63 livres 10 sols de décimes ordinaires et 140 
livres du dernier don du roy. Et outre, le senice des festes 
annuelles et jour du palron 

Fait et passé à Xainies, en mon estude, en présance de 
naessire André Maigne (sic), bachelier en théologie, prestre, 
curé de la parroisse Sainl-Maur de la ville de Xaintes, et 
Pierre Tanguidé, clerc. 

J. ViNSONNAUD. TANGvroÉ. Magnan, prestre, curé de 
Saint-Maur. J. Arnauld, notaire royal à Xaintes. 

CXXXVI 

PRIEURE DE SAINTE-CONSTANCE. 

Aujourd'huy, 23 août 1692 a compani en sa personne 

missire Jacques Limouzin, prieur dti prieuré de Sainte- 
Constance \ au présent dioceîze, demeurant en cette ville 
de Xaintes* 

Premièrement, desclare que son dit prieuré est scitué en 
la parroisse de Cherbonnière, qu'il nV a poincl de maison 



t. Aussi prieur de Saint-Martin de Verniyes, au diocèse de Poitiers, 
il fait à Saintes sa déclaration. 
2. Allas f à Saint-Macoul. 



— 247 — 

prioralle, que le revenu d'icelluy conciste en dixmes, ter- 
rages des blés, vins, aigneaux, chanvre, lins et légumes, 
de quoy il jouist comme ont fairl ses prédécesseurs prieurs, 
que le revenu est affermé à Maryc Horry, vefve de Barthé- 
lémy David, demeurant au lieu d'Aunay, pour trois années, 
à raison de 100 livres ' pour chescune année, franc et quitte 
du service divin qui est de 25 livres par chesqun an. Sur le- 
quel revenu ledit sieur prieur paye pour les décimes ordi- 
naires 16 livres 19 sols, et pour l'extraordinaire et don du 
roy 35 livres, en cinq termes. 

Quy est tout 

Fait et passé à Xaintes, estude dudit, en présence de 
maistre Simon Quinemanl et Pierre Vallet, demeurant à 
Xaintes. 

Jacqies Limousin. Valet. Quinemant. Gasquet. 



CXXXVII 

CURE DE VERONE, 

Aujourd'huy, 24 du mois de novembre 1692 a com 

paru messire Jean Lhospital, prestre, curé de Saint-Phélix, 
comme procureur fondé de pro<!uration spécialle de messire 
Michel Espanhol, prestre, curé de la parroisse de Saint- 
Martin de Vergné, qu'il a représantée en datte du 20 du pré- 
san mois, signée en la minute Espanhol, prestre, curé de 
Vergné, Charrier et Bigot, notaires de la baronnie de Dam- 
pierre a déclaré que le presbitaire de laditte cure de 

Vergné (>onsiste en une maison composée de deux cham- 
bres, savoir : une basse et Tautre haulte, un grenier par 
dessus, une petite cuisine à costé, un petit apan pa** der- 
rière, qui sert de cellier, un jardin au derrière laditte mai- 

1. PouiUé, Sainte-Constance : 100 livres. 



— 248 — 

son. Le tout de la contenance d environ un demi journal, 
confrontant du coslé du midy à l'église dudit lieu, au bout 
de laquelle il y a une escurie sans aucune grange pour ser- 
rer les fniiz, du coslé du levant au jardin et maison de M. 
Jacques Bigot, marchand, du caste du septantrion au jar- 
din de plusieurs particulliers, et du costé du couchant au 
chemin qui est au milieu du bourg. 

Plus, un Cartier de pré, situé en la rivière de Vergné, 
confrontant du costé du couchant au pré de la vefve Perro- 
gon, du coslé du midy aux prés de plusieurs particulliers, 
du costé du seplantrion au chemin qui va de la Grève à 
Migré. 

Plus, une pièce de bois, située en la seigneurie dudit 
Migré, confrontant de toutes parts au bois du sieur de Mail- 
hac, seigneur de Mfigré, de la contenance d'environ deux 
journaux, où on ne peut faire que deux ou trois cens de 
mauvais fagots tous le^ cinq ans. El outre, ledit sieur curé 
de Vergné perçoit les deux tiers des fruis décimaux de la 
parroisse, et recueille environ deux cents boisseaux de 
touttes sortes de grains et huit barriques de vin. Tout lequel 
revenu peut valloir environ 300 livres \ l'autre tiers des- 
dilles dixmes estant perçu par ledit seigneur de Migré. Sur 
lequel revenu ledit sieur curé paie 10 livres 18 sols de /lé- 
cimes ordinaires et la somme de 33 livres d'extraordinaire, 
entrelient Téglize de luminaire et autres ornemants, et pour 
le registre des baptesmes, mariages et mortuaires. 

Dont et de laquelle déclaration ledit Lhospital 

Fait et passé à Xaintes, en mon eslude, en présence de 
M. Jean Bardon, esludiant en philosophie, et Marcq Ar- 
nauld, escollier. 

Lhospital, curé de Saint-Félix. Arnauld. Bardon. 
J. Arnauld, notaire royal à Xaintes. 



1. Fouillé, Sainte-Marthe {sic) de Vergné : 600 livres. 



— 249 — 
CXXXVIII 

OFFICE DU SACRISTE DE TRIZAY. 

Aujourd'huv, 16 du mois de juin 1692... a comparu noble 
Arnaud de Longueval, prêtre et religieux profès de Tordre 
de Saint-Benoist, et sacristain du prieuré de Trizay en 
Xaintonge, pour obéir à la déclaration de 

Déclare que la panlion dndit office de sacristain a esté 
réglée par arrest du parlement à 350 livres * par an, paya- 
ble par quartier et par le prieur dii-dit Trizay, de laquelle il 
a payé le don du roy et 6 livres de décimes ordinaires impo- 
sés despuis la dernière taxe, et de laquelle pansion il 
achepte le luminaire, le pain et le vin nécessaires pour la 
célébration de ses messes. 

Il déclare aussy que, à raison dudit office, il a une cham- 
bre et deux cabinets et une cave, le tout dans un meschant 
air, qu'il est obligé de louer une maison de paysan dans 
laquelle il demeure despnis quelques années, à raison de 
10 livres par chescun an ; outre quoy ledit sieur de T.ongue- 
val est obligé de faire faire une escurie à ses frais et des- 
pans, et a employé 10 pistoUes pour rendre ladite maison 
logeable. 

Déclare aussy jouir d'un jardin d'environ trois car- 
reaux, confrontant du costé du levant au jardin du prieuré, 
du midy à l'églize, et des deux autres costés aux cîmethières 
dudit prieuré. 

DéclaiPe encore jouir d'une motte d'environ six ou sept 
carreaux, confrontant du levant au bois du prieur, du midy 
à la motte dudit prieuré, et des deux autres costés au marais 
dudit prieuré, lequel jardin et motte est de l'ancien domaine 
dudit prieuré; affirme par serment que c'est tout le reven/u. 
DE Longueval. Valet. Tremollet. Feuilleteau. 

\ . Fouillé, Trizay, sacriste : 350 livres. 



LES INSINUATIONS ECCLÉSIASTIQUES 

DANS LE DIOCÈSE DE SAINTES 

AU COURS DE L'ANNÉE 1565 
Par M. Georges Musset 



Au nombre des vieux manuscrits qui ont échappé à la des- 
liiiction, figure un fragment de registre n'ayant ni commence- 
ment ni fin, qui a subi la marque indélébile des temps et do la 
poussière. Les feuillets n'ont pas été rognés ; leur forme irrégu- 
lière atteste le prix du parchemin et la rareté relative du papier 
à Tépoque où ils ont été employés. 

Ce manfuscrit renferme une partie du registre des Insinua- 
hon-s ecclésiastiques dressé en Tannée 1565 au greffe des Insi- 
nuations ecclésiastiques du diocèse de Saintes. 

Ces greffes des insinuations ont subi de telles vicissitudes 
pendant les quelques années qu'ils olit vécu indépendants du 
pouvoir royal, que nous croyons intéressant d'entrer dans quel- 
ques détails sur les différentes péripéties de leur existence. 

Ils furent créés par édit de Henri II de mars 1553, registre au 
Parlement de Paris le 21 du môme mois. 

« Plusieurs bons et notables archevesques, evesques et autres 
prélats de nostre royaume, nous dit le roi dans son édit, voyant 
qu'entre les autres fruids provenant du règlement et ordre par 
nous cy-devant donné en la distribution do la justice et direc- 
tion de la police de noatre dict royaun^*, la création et érection 
des greffes dtes insinuations par nous nagiières établis, nos 
jurisdictions séculières, était le remède le plus certain qu'on 
sceut adviser pour obvier aux abus, desguisemens et falsifi- 
cations qui se pourraient connanettre en divers contracta, actes 
et aoiitres instrumens passez entre nos subjets, — nous ont remons- 



— 251 — 

tré qu'il seroit très utile avoir semblables establissemens sur 
les provisions et expéditions bénéfîciales et autres matières 
dépendans de la jurisdiclion spirituelle de l'église, ordonnons » 

C'est à litre de prolecteur et conservateur de l'église galli- 
cane, ajoute-tril, el « pour le regard du posse^ssoire des bénéfi- 
ces » dont la connaissance et la juridiction lui appartenaient, 
qu'Henri II avait été sollicité par les prélats de la France de 
créer les greffes des insinuations ecclésiastiques. 

De nombreux abus dans la collation, la transmission et la 
prise de possession des cures et des bénéfices s'étaient produits 
en effet dans le cours d^s siècles qui venaient de s'écouler. Et 
fout récemment le concile de Trenite venait de décréter l'éta- 
blissement de règles fixes qui devaient prévenir le retour à des 
usages jugés mauvais. 

Le décret de réformation de la VII* se-ssion du concile de 
Trente signale quelques-uns des abus que le concile croît devoir 
réformer : Les évéques doivent être nés de légitime mariaee. 
d'un Age meur, graves, de bonnes mœurs et sçavant dans les 
bonnes lettres. Nul ne peut tenir plusieurs églises métropoli- 
t-aines ou cathédrales, les accepter ou les garder tout h la fois, 
soit on titre de commende, ou sous quelque autre nom que ce 
soit, puisqu'un homme, dit le chapitre II de co décret, doit 
^tre estimé très heureux qui peut réussir h bien gouverner une 
seule église, et h y trouver Tavancement et le salut des âmes 
qui lui sont commises. Les bénéfices, principalement ceux 
qui ont charge d'âmes, doivent être conférés k des personnes 
dignes et capables, qui puissent résider sur les lieux et exercer 
elles-mêmes leurs fonctions. Toute collation ou provision de 
bénéfice faite autrement »era nulle, conformément aux prescrip- 
tions du concile général de Lyon tenu sous Grégoire X. Nul 
ne pourra garder tout à la fois plusieurs cures et bénéfices 
incompatibles, soit par voie d'union pendant leur vie, ou en 
commende perpétuelle, ou sous quelque autre titre que ce soit 
contre les saints canons. Dans le cas de commende ou d'union 
de bénéfices, l'ordinaire devra députer des vicaires capables et 
leur assigner une partie suffisante du revenu « afin que le soin 
des Ames ne soit nullement négligé ». 

D'autre part, les conciles el la cour de Rome luttaient sans 
cesse contre la simonie, ce trafic des choses de l'église que les 
troubles produits par les guerres avec l'Angleterre, d'abord, et 
U réfonne ensuite rendaient phis difficile A prendre sur le fait. 



— 252 — 

L'édit avait donc pour but, but éminemment utile, de faire 
produire devant des hommes spéciaux et versés dans la connais- 
sance du droit canon, les pièces procurant aux titulaires nonmiés 
la possession de leurs cure^ et de leurs bénéfices, et par suite 
de conserver une trace t^lle de ces documents que toutes les 
erreurs, toutes les fraudes pussent être soigneusement écartées, 
("était la reproduction de oe qui avait été fait pour les affaires 
civiles par le même souverain. 

Il paraîtra dès l'abord, à tout homme exempt de parti pris 
d'aucune sorte, que le roi avait sagement agi en laissant à la 
direction ecclésiastique la nomination aux greffes des insinua- 
tions ecclésiastiques. De quoi s'agissait-il en effet? De veiller à 
ce que les places du clergé fussent occupés par des personnes 
offrant toutes les garanties de vertu, de science et de moralité. 
F.e greffier devait donc naturellement être recruté parmi ses 
pairs ; et c'est aux évêques qu'apparlenait évidemment, en droi»l 
strict, le choix de l'homme assez versé dftns le droit canon et 
assez à l'abri de tout-es les passions qui agitaient alors la société 
civile, pour occuper celle place de greffier. 

Mais qu'arriva-t-il pendaat les quelques années qui suivirent ? 
r.fts évêques mirent-ils, comme Henri IV le préAend, de la 
négligence dans la création des greffes ou l'enregistrement des 
pièces ? — Ive^ greffiers choisis firent-ils preuve d'incapacité ou 
d'inexpérience? — L'exécution de l'édit fut-elle entravée par des 
|)ersonnages influents, voire laïques, qui, depuis l'ordon- 
nance de Rlois, à la suite du concordat d.e François I*' ot de 
Léon X, recevaient des rois certains bénéfices comme récompense 
de services rendus, ou pratiquaient largement l'union interdite 
des bénéfices ? — H^nri IV en vînt-il à craindre que l'institution 
créée par Henri II ne mit dans le recrutement du clergé français 
un ordre préjudiciable à ses intérêts royaux ? 

Tous ces motifs, peut être, mais certainement un motif plus 
puissant encore et moins avouable que nous indiquerons tout c^ 
l'heure, durent pousser le roi r^ enlever au clergé l'exercice du 
droit qui lui avait d'abord été accordé. 

En juin 1595, Henri ÏV édict^it donc de nouvelles dispositions, 
dont nous extrayons le passage suivant : 

« Le feu roi Henri II, notre très honoré seigneur et beau- 
père, ayant par son édict du mois de mars 1553, donné à Fon- 
tainebleau, créé et érigé en chacune des justices et jurisdictions 
ordinaires de ce royaume, des greffes des insirniations, pour 



— 253 — 

obvier aux abus, déguisements el faLsificalions qui se pouvaient 
commettre aux conlracts» actes et instnimentis passez entre ses 
subjectz, auix^it aussi recoguieu qu'il estoit très utile et néces- 
saire pour cstaLlir semblables ol'Uceâ sur les provisions et 
expéditions bénéficiales ol autres matières despendans de la 
jurisdiotion ecclésiastique, spécialement pour le regard du pos- 

sesâoire des bénéfices dont la connaissance lui appartenoit 

d'autant que le dit feu roy avoit remis et délaissé Testa- 

blissemeiit des dites charges au soin et vigilance des dits arche- 
vesques et evesques, espérant qu'ils empescheroient à l'avenir 
les abus, ïautes et malversations qui se conmietlent ordinaire- 
ment en matières bénéficiâtes, ce que toutefois la plupart desdits 
prélats auroient tellement négligé, que cette nonchalance, suivie 
de la malice du temps, et de ceux qui ont esté establis es dits 
greffes, a esté cause qu'il s'est conunis et conmiet journellemient 

infinis abus, désordre et confusion même afin que par 

ce moyen nous puissions tirer quelque commodité et secours en 
l'extrême nécessité de nos affaires de la guerre, pour soulager 
d'autant notre pauvire peuple, lequel à nostre très-grand regret 
et déplaisir, est par trop surchargé l'establissement des- 
quels (greffes) n'auroit esté permis et délaissé ausditz archeves 
ques et evesques que par provision seulement et en attendant 

qu'il en fut autrement ordonné nous avons 

créé et érigé les greffes des offices ecclésiastiques en offices 
royaux, séculiers et domaniaux. » 

Ce préambule nous fait toucher du doigt, et le mode d'opérer 
du Conseil du roi dans les moments difflciles, et l'un des mobi- 
les, sans contredit le plus puissant, qui avait pu faire substituer 
les offices royaux, séculiers et domaniaux aux offices ecclésias- 
tiques. 

Le Conseil du roi ne manquait vraiment pas d'habileté ! 
Henri II avait eu bien soin, dans l'ordonnance de 1553, de dire 
que ce n'était que par provision « et jusqu'à ce qu'autrement en 
eust été ordonné que les archevesques et evesques recevaient 
le droit de pourvoir aux greffes ecclésiastiques. » Avec cette 
restriction, il lui était toujours loisible, à lui ou à ses succes- 
seurs, de retirer le privilège concédé, au cas où le résultat 
obtenu aurait été de rendre le clergé plus fort aux dépens de 
la couronne ; de faire passer entre les mains du clergé une arme 
dont lui surtout entendait user, à savoir le droit de contrôler 
les nominations à tous les bénéfices et notamment celles émanées 



— 254 — 

do la cour de Rome. On se demande, en elfel, au cas où celle 
arrière-pensée n'eûl pas existé chez Henri 11, quel intérêt le roi 
eût eu à maître dans son édil cette clause restrictive, à ménager 
pour ainsi dire, celle porte de sortie. Refuser ou même contester 
au clergé la vérification des formes employées dans la nomina- 
tion aux bénéfices, cela constituait évidemment empiétement d*un 
pouvoir sur Tautre. Ces nominations étaient affaires d'église. 
Le concordat de François P' accordail, il osl vrai, au roi Texa- 
men des <]uestions relatives au possessoire des bénéfices. Mais 
c'était tout. Là s'arrêtait le pouvoir royal ; et ce pouvoir avait 
pleine faculté de s'exercer, par la juridiction gracieuse, lors de 
la prise de possession des bénéfices. 

Refuser, dès le premier jour, ce droit de la ges«lion directe des 
grelîcs, aurait été un obsUcle insurmontable à l'enregistrement 
de fédit. La prétention du roi aurait sans contredit paru exorbi- 
tante. 

Henri 11 fit mieux ; en créant, en 1553, les greffes des iiiisi- 
nuations et en confiant la nomination des greffiers aux membres 
du haut clergé, il établissait un précédent qui ne pouvait porter 
ombrage ni au Pape, ni au clergé, puisque cette création avait 
visiblement pour but de déraciner les abus que la cour de Rome 
et l'église de PVance aspiraient à détruire. Mais le plus impor- 
tant ét^it faiA, les greffes étaient créés. 

La transformation de ces greffes dont quelques-uns, d'après 
l'édit d'Henri IV, n'avaient même pas eu de titulaires, celle trans- 
formation, disons-nous, en charges d'offices royaux, pouvait ne 
plus paraître qu'uJie question accessoire. L'absorption était 
moins apparente ; la négligence paraissait être du côté du clergé, 
l'amour de l'ordre du côté de la rovauté. Chacun louerait celle 
ci et blâmerait celle-là. En somme le pouvoir centralisateur 
avait en sa possession une arme de plus, et le clergé se trouvait 
diminué d'autant. 

Un point curieux a établir, c'est le moment choisi par Henri IV 
pour rendre son édil. 

Ive roi avait embrassé le catholicisme depuis le 25 juillet 1593, 
il avait été sacré le 27 février 1594, et c'est peu de jours avant 
que les cardinaux d'Ossat et du Perron obtiennent l'absolution 
du pape Clément VIII, qu'il édicté les dispositions dont nous 
avons parlé. La réconciliation eût lieu le 17 sept^embre 1595 et 
l'édit est du mois de juin de la même année. 

La cour de Rome s'émût-elle de cet empiétement du pouvoir 



— 255 — 

royal dans les choses de Tordre ecclésiastique ? Nous n'avons 
rien trouvé qui nous autorisât ù le croire ; et les conditions 
mises à la réconciliation avec la cour de Rome furent limitative- 
inent établies. C'était, la restitution des biens du clergé, l'obser- 
vation du concordat, la publication des décrets du concile de 
rrente, sauf ceux qui pourraient causer quelques troubles alors 
que le pays était à peine sorti de la guerre civile. Il est vrai 
que l'institution des greffes ecclésiastiques paraissait à côté de 
cela bien peu de chose. 

Mais si la cour de lloine ne parait pas y avoir pris garde, il 
n'en fut pas de môme du clergé de France, qui, pendant cent 
années, va lutter contre le pouvoir- royal, tantôt pour garder, 
tantôt pour ressaisir ces greffes ecclésiastiques ; il n'est pas 
besoin de dire que la victoire demeurera ù la royauté. 

Nous avons dit que, dans les préliminaireis de son édit, Henri IV 
iaissait percer le mobile qui l'avait conduit à le promulguer. Ce 
mobile c'était le besoin d'argent. Au sortir de la guerre, le roi 
avait été obligé de supprimer la change de Surintendanl des Fi- 
nances dans la personne de François d'O qui lui laissait un défi- 
cit de 810 millions, et il'avait créé un conseil de finances de huit 
personnes, remède pire que le mal. Le roi avait donc ses coffres 
vid«s, il fallait les remplir. 

Le besoin d'argent, pour nos rois, s'est toujours fait sentir. 
Le manque de principes économiques portait nos souverains à 
recourir, pour se procurer les ressouirces nécessaires à la mar- 
che des affaires, à des moyens plus ou moins scabreux, souvent 
peu avouables. Quelques-uns de ces moyens sont demeurés 
célèbres et font tache dians l'histoire ; je fais allusion à l'expulsion 
des juifs, à l'avilissement de la monnaie, à la vénalité des charges. 
Heureux encore ceux de nos rois qui ont trouvé, comme Phi- 
lippe le Bel, un écrivain éminent et érudil, tel que M. de Saulcy, 
pour les défendre d'une accusation aussi grave qu« celle d'avoir 
fabriqué de la fausse monnaie. 

Quant à la vénalité des charges, elle s'est pratiquée en grand, 
et bien peu de rois, et l'on peut citer François I*' comme l'un 
d'eux, ont fait de réels efforts pour la voir disparaître. La véna- 
lité des charges était en somm-e une source assez lucrative d'im- 
pôts ; cela explique en partie sa persistance. Nous la trouvons 
dans la création des greffes royaux qui étaient vendus au plus 
haut enchérisseur. Nousi la retrouvons, sous Louis XIV, fort en 
honneur, sauf cependant sous la plume railleuse de M"* de 



— 256 — 

Sévigné : « Il faut que je vous conte, c'est le 29 mai 1680 qu'elle 
écrit ces mois, ce que c'est que ci» premier préfiident ; vous 
croyez (|ue c'est une bairbe sale et un vieux fleuve comme votre 

H l*oint du tout : c'osA un jeune homme de 27 ans fort 

joli que j'ai vu mille l'ois snns imaginer que ce pût être un 

magistrat ; cependant, il Test devenu par son crédit, et moyen- 
nant quarante mille livres, il a acheté toute Tcxpérience néces- 
saire pour être à la tête d'une compagnie supérieure qui est la 
Chambre des comptes de Nantes ». 1^ faveur, en récompense 
de services, souvent |)crsonne^, rendus ou à n^ndre, plus ou 
moins avouables, est bien malheureusement de tous les temps. 

m 

La vénalité des charges, conmie source d'impôts, était, ou 
peu s'en fallait, avouée par nos souverains. 

En 1724, I^uis XV nous dit naïvement « que rien ne serait 
plus désirable, pour tout le monde, que d'abolir la vénalité des 
charges pour ne les donner qu'au mérite et à la vertu, mais 
que la nécessité de trouver des fonds « s'oppose ù autre chose 
qu'à la modération des prix », qui en laissant aux bons sujets la 
faculté de se ptrésenter, « permet de régler son choix sur la 
capacité, la naissance et les services ». 

D'après tout ceci, et la suite de» faits, nous pouvoirs être auto- 
risé à dire que le roi Henri IV avait surtout cédé à la nécessité 
de trouver des fonds en changeant les greffes ecclésiastiques en 
greffes royaux ; l'aveu lui en écliappe lorsqu'il nous dit que 
c'est aussi pour pouvoir « tirer quelque commodité et secours 
en l'extrême nécessité de ses affaires de la guerre, et pour sou- 
lager d'autant son pauvre peuple. » 






Lors de la promulgation diC Tédit de Henri IV les protestations 
du clergé ne se firent pas aittendre. Les parlements eux-mêmes se 
refusèrent à l'enregistrer. 

Les protestations étaient à peu près les seules aimes que le 
clergé eût en mains pour lutter contre le [vouvoir royal. Voici 
comment le clergé en usa. 

Le 3 juillet 1586, avait eu lieu entre le roi de France et le clergé 
un contrat portant que celui-ci se réunirait en assemblée générale 
au bout du laps de dix années. Un arrêt du Conseil du roi du 12 



— 257 — 

novembre 1594 raccourcit ce délai et pemiit à rassemblée géné- 
rale (l'avoir lieu en mars 1595 ; cette assemblée ne se trouva 
réunie en fait que le 6 novembre suivant. 

Au nombre des réclamations dont les prélats ou les dignitaires 
(lu clergé se firent Técho, figurent constamment celles relatives 
aux girefl'es ecclésiastiques devenus greffes royaux. La partie 
Icutefois n'était pas encore compromise ; les parlements luttaient 
contre Ui prét4:»ntion royale, il fallait les soutenir, les appuyer. 

En 1598, trois ans après, le parlement de Paris était le seul qui 
eût enregistré Tédit. Une procuration rédigée par rassemblée 
fut donc remise à quelques délégués, de manière à donner à 
ceux-ci une liberté d'action que l'assemblée tout entière ne pou- 
vait avoir. On intervint souvent et directement auprès du roi. 
Rien n'y fil. Sully était, paraît-il, partisan convaincu, peut-être 
mêm(î Tinsligateur de la mesure prise par le roi, et tous les 
oriorls des délégués vinrent échouer contre la volonté du sou- 
verain. 

Et cep<Mîdant les [)rétentions du clergé n'étaient vraiment pas 
trop exorbii^mtes. Le roi avait supprimé d'un trait de plume les 
greffiers (ecclésiastiques ; il est vrai qu'il n'en avait pas tiré grand 
bénéfice ; peu de charges avaient été vendues, peu d'argent par 
conséquent versé dans le trésor en présence du refus fait par la 
plupart des parlements d'enregistrer l'édit. Le roi eût-il accordé 
le rétablissement pur et simple des greffiers ecclésiastiques, il 
eût fait à bon compte un acte de justice, mais il y avait plus ; 
l'assemblée du clergé arrêta: « Que le roi serait supplié de révo- 
quer l'édit es lieux où le dit édit n'avait été encore vérifié ni 

exécuté, et à l'égard des lieux où il l'aurait été, de permettre au 
clergé de rembourser les acquéreurs des deniers qu'ils aunoient 
financé sans fraude, et rendre en ce faisant, les dits greffes au 
clergé ». 

Ainsi le clergé faisait au roi la partie belle, et l'argent rentré 
dans le trésor royal n'était l'objet d'aucune revendication. 

En 1610, huit ajinées après, le clergé revint à la charge, mais 
sans plus de succès. Ije conseil du roi résista encore, quand 
deux années seulement plus tard le clergé put se croire au bout 
de SCS tribulations. Le roi mineur, ou peut-être Marie de Médi- 
cis, subissant l'influence de saint Vincent de Paul, cédaient à de 
nouvelles inslamies de l'assemblée, et accordaient enfin le retour 
des lifroffes d'insinuations ecclésiastiques dans la main des évo- 
ques. Mais on peut dire de cette ententCjComjne de la plupart des 

Archives. 17 



— 258 — 

traités de cette époque, que ce n'était qu'une paix boiteuse entre 
une force toute puissante et un droit auquel l'assistance du bras 
séculier venait de faire défaut. 

Et en effet, le 27 mai 1617, l'évêque d'Orléans jette le cri 
d'alamie. Le roi, voulant battre monnaie, venait de mettre en 
vente une partie de 'son dloimaine royal ; au no-mbre des greffes 
dont la vente est ordonnée, figurent les greffes ecclésiastiques. 
Aussi l'assemblée du clergé chargeât-elle les évoques de Rieux 
et d'Agen et le sieur Dubuisson de défendre ses droits. Mais le 
roi n'écoula rien. Ce fut le commencement de l'agonie. 

Pendant le siège de La Uochelle, le clergé chercha cependant 
encore à faire prévaloir son droit. Le roi avait demandé un sub 
side dans une lettre qui ressemblait plutôt à un ordre qu'à une 
prière. L'assemblée du clergé s'agitait pour échapper i\ l'étreinte 
royale et donner le moins possihlo. L'idée lui vînt de r-endre au 
roi les greffes qui, à ses pr()p)res yeux, étaient censés apparijL'- 
nir au clergé. Mais c'éUiil un triste don à faire au roi, puisque 
celui-ci les détenait déjà de par la loi du plus fort. Aussi le 
clergé renonça-t-il à son moyen, et se décida à voler à peu 
près ce qu'on lui demandait. Il le fallut bien ; le roi avait écrit 
à rassemblée ecclésiastique qu'elle eût à fournir le subside ou à 
clore ses séances. 

A partir de cette époque, le clergé perdit sans cesse du terrain. 
Colbert lui-même n'écouta les doléances qui lui furent faites 
qu'avec la ferme intention de les repousser ; et tout en accor- 
dant que les ecclésiastiques en litre avaient le privilège de vendre 
ces charges, cela n'empêchait pas, disail-il, que S. M. pût y 
rentrer en en remboursant le prix, d'où il concluait que les 
greffes ecclésiastiques étaient des charges royales. 

Et cependant en 1075, les greffes furent rendus aux eCiClésias- 
tiques qui remboursèrent nalurclh^ment aux titulaires le prix de 
leurs charges. Mais le triomphe des greffiers ecclésiastiques ne 
fut pas (le longue durée. Ils furent définitivement supprimés en 
1(>91, et remplacés par des greffiers royaux. 

Il ne paraît pas que le clergé eût mis, depuis ce jour, autant 
d'ardeur à réclamer le droit qu'on venait de lui arracher 

Pour armes, le clergé n'avait que des doléances, pour tribune 
que ses assemblées ; et nous avons vu que, poiu* les représen- 
tants du clergé, le seul moyen de prolanger leurs séances était 
d.^ ne pas contrecarrer la volonté royale. La lutte n'était pas 
égale. Elle finit par l'absorption d'un nouvel office dans le do- 



— 259 — 

maine royal, lequel n'était en fait qu'une sorte de fonds de réserve 
qu'on vendait, qu'on reprenait et qu'on revendait encore, suivant 
que les finances du roi éilaient en hauisse ou en baisse. 



* 



Quelque fût le mobile qui fit agir le roi dans cette lutte entre- 
prise pour l'absorption des greffes ecclésiastiques, on eût été en 
droit (le demander que la même fonction fût exercée avec plus 
(hi régularité et d'intelligence de Tadministration par les agents 
royaux, étant doimé le motif apparent qui avait fait supprimer 
les greffiers ecclésiastiques. 

Nous avons un fragment des registres des greffes des insinua- 
tions ecclésiasiiquos du diocèse de Saintes, et aussi quelques 
registres des greffes royaux des diocèses de La Rochelle et de 
-Maillezais, et nous serions tenté de donner tout l'avantage aux 
premiers sur les seconds. 

Le registre dont nous publions le contenu se compose d-e 14 
feuillets numérotés 15 à 28 ; il com[)r!end la période qui va du 
26 juin 1505 à la fin d'août de la même amiée ; ce n'est qu'un 
court fragment, et cependant il contient près de 80 pièces, visant 
30 églises ou bénéfices. En marge et à la tête de chaque série de 
pièces est écrit le nom de l'église ou du bénéfice, et les docu- 
ments sont copiés dans toute leur teneur. 

Los pièces du registre contiennent des renseignements curieux 
tant au point de vue de l'histoire locale que des formulaires des 
différentes chancelleries au XVI* siècle. 

Les grands seigneurs de l'époque, Charles de Bourbon, roi 
éphémère, les Rrémond, les Vivonne y coudoient les chanoines 
de l'église cathédrale de Saintes, et les nombreux témoins pris 
parmi les paroissiens nobles, bourgeois ou manants. Partout 
abondent des détails importants sur les différentes sortes de 
notaires cjui existaient à cette époque, notaires apostoliques, 
notaires du nombre des réduits, notaires royaux, et sur les pro- 
cureurs et greffiers. 

Ce registre est, par ces motifs, bien supérieur comme impor- 
tance et comme intérêt aux registres tenus par les greffiers 
royaux et dont nous avons de nombreux exemples aux archives 
départementales. Ces derniers ne contiennent, en effet, du moins 
ceux que nous avons vu aux archives départementales de la. 
Charente-Inférieure, qu'une mention sèche et succinte, et leur 



- 260 — 

utilité est tout au moins contestable, puisqu'il ne restait plus 
trace aux greffes des pièces (jui avaient été soumises à la forma- 
lité de rinsinuation. 

A l'époque où les greff(?6 oeclésins.liques furent créés, comme 
au moment où fut rédigé le cahier que nous avons entre les 
mains, le siège épiscopal élait occupé par un homme remar- 
quable. 

Mgr Tristan de Bizet étuit né à Troyes à la fin du XV* siècle ; 
Henri H Tenleva aux cloîtres de Clairvaux pour en faire son 
aumônier. Et bien qu'en histoire, il ne faille procéder qu'en s'ap- 
puyant sur des faits absolument certains, il ne serait peut être 
pas téméraire d'avancer que Tristan de Bizet fut un des instiga- 
teurs, auprès du roi, de la création de ces greffes qui devaient 
enrayer un des abus les plu» profonds de l'église à cette époque. 
Sorti du clergé régulier, Tristan de JMzct devait, en effet, voir 
d'un œil sévère le relàchemenl produit dans le clergé séculier 
par les progrès croissants de l'hérésie. Son passage à Saintes 
fut signalé par des réformes sérieuses ; nous en avons une preuve 
dans la manière dont fui tenu notre registre d'insinuations. El 
si Henri IV pouvait adresser à quelques églises de France le 
rej)roche d'avoir mis de la nonchalance dans la création des 
greffes ecclésiastiques, ce reproche ne peut pas s'adresser à 
l'évêque de Saintes. 

Peu d'années après son mstallation en 1554, Mgr Tristan de 
Bizet obtenait d'Henri H une charte assurant ses dix)its de visite, 
c'est-à-dire de contrôle, sur les abbayes, les prieurés et en géné- 
ral, les bénéfices de son diocèse. 

En 1555, il obtenait encore une Déclaration réglant les fonc- 
tions du greffier des insinuations ecclésiastiques du diocèse de 
Saintes. 

Ce fut évidenrunenl isous ses auspices .que fut rédigée une 
notice des évoques et des bénéfices du diocèse de Saintes, dont 
Guillaume Texier, son secrétaire, lui fit hommage le 22 novem- 
bre 1565, et que la bibliothèque de Troyes possède. 

Sa charité nous est connue : Clainaux conserva le souvenir 
de ses bienfaits, et le couvent des Bernardins de Paris avait 
reçu de lui une rente de 3.000 livres tournois. Ce fut à l'abbaye 
de Clairvaux qu'il légua également sa riche bibliothèque. Ce 
ne fut probablement pas par manque de charité, mais peut-être 
pour faire cesser un abus dont nous ne pouvons nous rendre 
comi)te, faute de documents, qu'il avait refusé un jour à tout le 



— 261 — 

personnel de la calhédrale un dîner consacré par Tusage, fait 
curieux rapporlé par le chanoine Fabourin. 

Parmi les pièces intéressantes contenues dans le registre des 
insinuations que nous signalons, il en est six qui présentent un 
intérêt tout particulier. Ces six documents ont rapport à la nomi- 
nation d'un abbé de Fondouce, dont le nom comble une lacune 
dans les séries récentes des abbés de ce monastère, dé même 
que dans les colonnes du Gallia. 

Le 31 août 1505, le pape Pie I\ accordait à Charles de Bour- 
bon, cardinal-prêtre du titre de Sainl-Grisogône la commendc 
de Tabbaye de Fondouce, vacante par le décès de Charles de 
Livène. 

Charles de Bourbon, roi éphémère sous le nom de Charles X 
en 1586, et mort avec ce titre dans le cliâteau de Fonlenay-le- 
Comte, avait été successivement évêque de Saintes et archevêque 
de Rouen. On ignorait généralement qu'en môme temps qu'abbé 
de Vendôme, il avait été aussi abbé de Fondouce ; curieux exem- 
ple de cumul de bénéfices au moment où cet abus était ouverte^ 
ment combattu. 

Ce n'est pas un des points les moins intéressants de la bulle 
que celui qui cherche à expliquer cett<e infraction aux règles, par 
la nécessité de procurer au cardinal un rang proportionné au 
litre cardinajice et des ressources pour subvenir aux dépenses 
qui en étaient la conséquence. 

C'était sous le vu de lettres rovales, datées à Bavonne du 5 juin 
I5f)5, que le pape avait accordé la provfsion du bénéfice. 

Les religieux de l'abbaye de Fondouce reçurent leur abbé avec 
peu d'enthousiasme ; le 18 juillet 1565, César Brauquaz, le pro- 
cureur du cardinal, se présente à la porte de l'abbaye accompa- 
gné d'un notaire apostolique, Aubert Caillon ; les deux envoyés 
eurent beau frapper toutes ks portes de coups retentissants, les 
portes restèrent closes, bien que plusieurs religieux eussent été 
aperçus aux fenêtres et dans l'aire à battre le blé. Les portes 
demeurant closes, force fut au sieur Brauquaz de prendre pos- 
session de l'abbaye de la façon la plus primitive, par le simple 
attouchement des portes. Les envoyés du cardinal se donnèrent 
toutefois la satisfaction dfi mettre dans leur acte de prise de 
possession cette réflexion plaisant'C, que personne ne s'y était 
opposé. 

Les documents que nous venons de signaler, sont certainement 
les plus importants de ceux que contient le registre des insinua- 



— 262 — 

lions du diocèse de Saintes. LMntérét de tous est cependant réel. 
Aussi n'bésitons-nous pa6 à exprimer un double regret, d*abord 
celui de n'avoir qu'une faible partie de notre manuscrit ; et en 
second lieu le regret de oe que ces offices ne fussend pas restés 
au cours de ces siècles, entre les mains des greffiers ecclésiasti- 
ques qui nous eussent conservé, depuis la fin du XVP siècle jus- 
qu'en 1789, une copie certifiée de toutes les pièces qui accompa- 
gnaient la possession des églises et des bénéfices de la France 
entière. 

Georges Musset. 



I 



La cire de Saint-Macoi d'Ars. 

Du 30 mai f565, — Prise de possession de la cure de Saiot-Macou 
dWrs, par M* Jean Sarrazin, prêtre, nommé à celle cure par lettres de 
provisions apostoliques, données è Saint- Pierre de Rome le 8 des Kalen- 
des de novembre, la cinquième année du pontificat de Pie IV (25 octo« 
bre 1564). 

Noverinl univei-si el singuli qucnl, hac die Assensionis 
Domini, ullima rnensis maii, anno cjusdem domini mille- 
simo quingentesimo sexagesimo quinlo, in mei Fram:is4:i 
Jameu procuraloris in sede regali Congnaci et ibi commo- 
ranli, XanctonensLs diocesis, el etiam nolarii aposloliri in 
episcopatu Xanrtonensi serundum edirlum regiim jurati, 
rerepti et immatriculât i, ar leslium infrascriptorum presen- 
tia, fuit i)resens et pei'sonaliter constitutus ante fores 
ecclesie parrochialis Sancli Maeuli d'Ars, Xanctonensis dio- 
cesis, in introitu majoris misse ejusdem ecclesie, venerabi- 
lis vir magister Johannes Sarrazin, reetor dicte ecclesie 
d'Ars, qui tenens in suis manibus litteras provisionis apos- 
tolicede dicta ecclesia sibi facle, sub data : « Datum Rome 

apud Sanctum Petrum octavo kalendas novembris anno 
quinto », accepit realem, actualem ac presentem possessio- 

nem dicte eccilesie Sancti Macuti d'Ars, cum suis juribus et 

pertinenciis universis, virtute eai-umdem litterainim aposto- 
licarum, per ingresôum majoris porte sive janue dicte eccle- 
sie, aspertionem aque benedict^, osculum majoris altards, 
tactum libri missalis, sonum campananim, et deinde per 

introitum et exitum domorum presbiteralium, nemine se 
opponente neque contradicente ; quamquiidem possessio- 
nem sic per dictum Sarrazinum ademptam, magister Mi- 



— 264 — 

chael Guischard, vicarius dicte ecclesie, publicavit ante in- 
Iroilum majoris misse ejusdem ecclesie siib hiis verbis : 
« Messieurs Je vous publie et fais sçavoir que messire Jehan 
Sarrazin a ce jourd'hui prins possession de la cure el de 
l'églize parrochiale de céans, dont il a esté pourveu par Nos- 
lœ Sainct Père le Pape, et que désormais, pour et en son 
nom el comme son vicaire, je feray le divin service. » De 
quibus omnibus et singulis dictus Sarrazinus a me nolario 
predicto actum seu instrumentum peliil et requisivil unum 
vel plura, quod vel que eidem concessi el conccdo per pre- 
semles. Acla fueninl hec el concessa in dicto loco d'Ars,pre 

sentibus nobilibus Carolo de Bi^smonf, domino de Feus.*^ 
el de Genieux, Petro Dexivro, fabricalore, Sebasliano de 
Ugellis, sacristra Johanne Chambaul, Pelro Durand, Fran- 
cisco Chanson, Reginaldo Avard,Ludovico Brilhouel, Fran- 
cisco Groleau, Guillermo Archambaud, Guillermo Drou- 
het et Petro Villain, agrioolis, el pluribus aliis in dicta par- 
rochia d'Ars commorantibus, leslibus ad premissa vocatis 
el legatis, die, mense et anno pj^e-dictis. Sic signatum : Ja- 

meu, notarius publicus predictus. 

II. — Du 4 août 4o6â. — Procuralion donnée à Ars par Nicolas Hervé, 
curé de Téglise paroissiale de Saint-Macou d'Ars, à Nicolas Roussel, de 
résigner cette église entre les mains du pape, en faveur de M* Jean 
Sarrazin, prêtre du diocèse de Saintes. 

In nomine domini,amen.Tenore hujus publiri insi ruinent i 
cunctis sil nolum quod bac die quarla mensis Augusli, anno 
domini millesimo quingenlesimo sexagesimo quarto, in mei 
Francisci Jameu, procuratoris in sede i-egali Congniaci, 
Xanctonensis diocesis et ibi commorantis, ac eliani notarii 
apostolici de numéro reductorumsecundum edictum regium 
iu episcopatu Xanclonensi atlestaturum, ac testium infras- 
criptorum presentia, fuit presens et personaliter conslilutus 
venerabilis vir magisler Nicolaus Hervé, rector parrochialis 



- 265* - 

ccclesic Sancli Maciili d'Ars, ejusdcm Xanrlonensis dioce- 
sis, qui, gratis el sponte, fecil, constiUiit, lenoreque presen- 
tium fai'il et conslituit procuratoressuos dominos ar mag^s- 
Iros \i('olaum Roussel et alios in albo presenlium descri- 
bendos, absentes tanquam présentes, et ununi queinlibet in- 
soliduni specialiler et expresse, ar ipsius domini constituen- 
tis noniine, et pro eo, dictani suam parr(K:hialeni ccdesiam 
Sancli Xlaruti d'Ars quam oblinet rum omnibus cl singulis 
suis juribus et pertinentiis universis, in manibUuS Sanitis- 
simi domini nostri Pape aut ejus vice cancellarii aut alterius 
ad id potestatem habentis, et in favorem magistri Johannis 
Sarrazin, presbiteri Xanclonensis diocesis, et non alio, ali- 
ter ne(* alio modo resignandum, cedendum et dimittendum, 
ac literrarum de super necessariarum expedictioni consen- 
tiendum, jurandumque in manibus dicti domini constituen- 
lis, quod in bujusmodi resignatione non interveniat fraus, 
dolus, simonia, labes, nec alia qiievis paclio illicila, et ge- 
neraliter omnia alia ac singiila faciendum, gerendum et 
exercendum que in premissis et circa ea fuerunt necessaria; 
promit tens dictus dominus conslituens,sub ypotheca et obli- 
galione omnium et singulorum bonorum suorum, habere 
ratum et gratum totum id et quiquid predictos procuratores 
suos actum, dictum et ge^tum fuerit in pœmissis ; de qui- 
bus omnibus dictus conslituens petiit actum seu insirumen- 
tum sibi fieri et dari, quod sibi concessi et conoedo per pré- 
sentes. Acta fiierunt hec et concessa in dicto loco d'Ars, in 
domo presbiteriali dicti loci, presenlibiis nobilibus poten- 
tissimo viro Carolo de Bresmont, scutiffero, domino tempo- 
rali di<ti loci d'Ars, et Johanne de Rresmond, scutiffero, 
domino de l'Ousche, in dicta parrochia commorantibus,les' 
tibus ad premissa vocatis et rogatis, die, mense et anno pre- 
dictis, et non poluit signare dictus dominus conslituens prc- 
sentem procurationem propter tremationem manuimi. Sic 
signalum in minuta original! Karolus de Bres^mont, J. de 



— 266 — 

Bresmont, pour avoir esté présents; a me signalum: Jameu, 
notarius apostolicus predictus. 

III. — Du 30 m&i 4565. — Procuration donnée par Jean Sarrazin, 
prêtre, curé de Saint-Macou d'Ars, h M* Denis Aigron, pour comparaî- 
tre au greffe des insinuations des provisions apostoliques et actes ecclé- 
siastiques établis au diocèse de Saintes et y insinuer les lettres de pro- 
vision données en cour de Rome de la dile cure de Saint-Macou d'Ars. 

Sachent tous (jue, en droict, par devant nous, notaire 
royal soubzscripl, juré soubz la court du seel establi aux 
contractz à Cougnac el Mei*pins, aux fins des pi'ésentes, a 
esié estably mcssire Jehan Sarrazin, presbtre, curé de la 
cure et églizc parrochiale Sainct-Macou d'Ai's, on diocèse 
de Xainctes, lequel en loules ses affaires el négoces, a faicl 
el constitué ses procureurs maislre Denis Aygron, pour 
comparoir pour luy, et sa personne représenter pardevant 
lous juges et commissaires quelzconques, par spécial pou- 
voir insinuer au greffe des insinuations des provisions 
aposlolicques el actes ecclésiastiques estably on diocèse de 

Xainctes, suyvant l'édict du Roy, une institution 

el provision aposlolicque par luy obtenue en court de Rome 
de la cure et églize parrochialle d'Ars 

Et fut faict et passé au bourg d'Ars, en présence de Macou 
Brouillaud et Pierre Blanchillion, laboureurs, demeurant 
en Ars, tesmoings ad ce requis et appelez, le derrier jour 
de may l'an mil cinq cens soixante-cinq. Ainsi signé en la 
minute, Sarrazin, et n'ont peu signer les<lictz tesmoings 
parce qu'ilz ne sont exei'cez (ou « ne savent écrire »). Ainsi 
signé : Jameu, notaire royal. 

IV. — Insinuation. 

Le vingt-sixiesme jour de juing mil cinq cens soixante- 
cinq, maistre Denis Aygron, procureur spécial de maistre 
Jehan Sarrazin, sils nommé, a insinué au présent greffe les 
originaulx des suscriptes pièces. 



— 267 — 



II 



La Cl RE Saint- Vivien de Bainezeau. 

156oj ÈO juin. — Acte de prise de possession de Téglise et de la 
cure de Saint- Vivien de Bagnaiseau, par Jehan Barin, prêtre. 

Aujourd'huy, vingtiesme jour de juing mil cinq cens 
soixante-cinq, pardevant moy, Anthoine Bernon, notaire 
royal en Xainctonge, an siège et ressort de Sainl-Jehan- 
d'Angély, et en la présence des tesmoings cy-bas nommez 
et escripl, c'est compani en sa personne messire Jehan Ba- 
rin, presbtre, lequel, en vertu de certaine institution qu'il 
lient en ses mains, a luy faicte, de la cure de l'église parro- 
chialle de Sainct- Vivien de Bainezeau, |>ar révérand père 
Trisland de Bizet, évesque de Xainctes, dès le second jour 
du mois d'apvril mil cinq cens soixante et quatorze, signé : 
SVlilIeau, et scellée de cire rouge, au doz de laquelle est 
escripte Tinsinuation faicte à Xainctes du dix-huict apvril 
mil cinq cens soixante et cinq, signée : Combaud, commis 
du greffier, a, ledict Barin, curé susdict, prins possession 
réalle et actuelle de ladicte cure Sainct-Vivien de Baigne- 
zeaui, ledict jour, à l'issue des vespres, et ce par l'entrée de 
la grand porte de ladicte église, ouverture de closture 
d'ieelle, aspersion d'eau bénoiste,baisement du grand autel, 
ouverture du livre messel et baisement d'icellui,touchement 
du sacraire, son des cloches, ouverture des fons baptis- 
maulx et autres soleniijitéz en tel cas aooustumées faire, et 
d'illec c'est transporté on logis presbitéral de ladicte églize 
auquel il a ouvert et clostz les portes des logis et en icellui 
entré et yssu, sans ce que aulcun y ait contredit ne empes- 
ché ne troublé, et c'est ledict Barin dict et proclamé curé de 
ladicte églize et faict le service en icelle. De laquelle appré- 



— 268 — 

hension et possession el de tout ce que dessus, ledict Barin, 
on dict nom, m'a requis el demandé acte pour vailloir el 
servir en temps el lieu tomme de raison, que luy ay octroie 
en présence de maislre Eslienne Bienneau, presblre, vicaire 
dudict Baignezeau, Jehan-Elyot Gailloux, Mathurin Pella- 
chon, Alexandre Haffm,Jehan Legray, Eslienne Marlineau, 
Aloïs Martin, fabricqueurs, Toussainct Charron, secrétain, 
François Deboins, Nicolas Farinier, Thomas Restier, Col- 
las Marlineau et plusieurs autres, tous laboureurs, demeu- 
rant audict Baignezeau, lesmoings ad ce appelez el requis, 
les jour et an (juc dessus. Ainsi signé : A. Bernon, notaire 

royal. 

Le vingl-sixiesme jour de juing mil cinq cens soixante- 
cinq, messire Jehan Rarin, suvsnommé, en sa personne, a 
insinué au présent greffe l'original du suscript acte de pos- 
session. 

III 
La clre de Barzent. 

I. — A SainteSy du 20 juin 4663.— Lettres de Mgr Tristan de Bizet, 
évêque de Saintes, contenant provision en faveur de Jacques de la 
Court, chanoine de Saintes,de la cure de Saint-Pierre de Barzan, vacante 
par la résignation de Guillaume Marin. 

Trislandus, Dci et sancle Sedisi aposlolice gralia, episco- 
pus Xanclonensis,dilecto nobis in Xprislo venerabili magis- 
Iro Jacobo de la Court, canonico Xanctonensi, salulem in 
domino : Ecclesiam parrochialem et euralam Sancti Pétri 
de Barzent, Xanclonensis diocesis, cujus vacalionis tempo- 
ribus, collatio, provisio, insliluiio et quevisalia omnimoda 
disrpositio ad nos, ad causam nostrc dignitalis episcopalis 
Xanclonensis, pleno jure, speclare et perfinere dignoscim- 
tur, vacantem ad presens per liberam et simplicem resigna- 
tionem magistri Guillermi Marini, nuper ejusdem ecclesie 
redoris et possessoris de illa, quam obtinebat per ven/erabi- 



— 269 — 

lem magislrum Claudium Relyon, eliara canonicum Xanc- 
lonensem, procuralorem suum ab eo personaliter instita- 
luni, hodie in manibus nostris juie et simpliciler faclam el 
per aos admissam, libi présenta el acceplali lanquain bene- 
merilo, sufficienli el idoneo, cuni omnibus juribus el per- 
tinenciis suis, conferimus et donamus, ac de illo provide- 
mus, leque corporaliler instiluimus el inveslimus per pre- 
sentes,illam curam et regimen animarum Lil)i conunillimus, 
salvo jui*e nostro el quolibel aiieno, reccplo per nos a 
l«^ fidelilale, corporali juramento in talibus prestari solilo. 
Quocirca universi« el singuiis capellanis, vicariis, presbi- 
lei'is, clericis, nolariis el tabellionibus pubJicis quibuscum- 
que |>er civilalem et diocesim noslras Xanctonenses ubilibel 
conslilulis, lenere pre^ienleni romniitlimus, et mamlanuis 
quathenus le vel procuralorem tuum in nomine tuo in cor- 
poralem, realeni et arlualem possessionem ecclesie juiown- 
que el perlinentium pmdicle, recipiant, ponant ac inducanl, 
seu aller eorum recipiat, ponal el inducat, et induclum dé- 
fendant seu defenidal, amolo exindc generali ilJicito de- 
Iraclore quem nos, in quantum possumus, amovemus et de- 
nun-ciamus amolum.Dalum in palalio episcopali Xanctonis, 
sub sigillo nostro, die vicesima secumia mensis junii anno 
domini millesimo quingentesimo sexagesimo quinlo, pre- 
senlibuis ibidem Francisco Guyel, parrochie des Touches 

de Périgné, et Guillermo Priclemps, parrochie de 

Jarna^o ('arentonis, Xanctonensis resiiective diocesis, tesli- 
bu^ ad j)remissa vocatis. Ainsi signé, de mandalo domini 
II. Rigaleau, secrelarius ; sur le replicq est escriplz le ving- 
tiesme jour de juing mil V ^soixante cinq ; la présente colla- 
lion a esté grossoyée el baillée à messire Jacques de la 
f'ourt, mentionné en irelle, soubzsigné: H. Rigaleau, secre- 
tarius, el sellé de cire rouge à double queuhe pendante. 



— 270 — 

II. — Du 28 juin lôSo^ k Barzan.— Prise de possession de la cure de 
Saint-Pierre de Barzan, par Jacques de la Court, chanoine de Saintes. 

Aujourd'huy, vingl-hukties'me jour du mois de Jung mil 
cijiq cens soixante-cinq, je souhbigné, notaire aposlolicq du 
nombre des l'éduiclz, demourant à Xainctes, certiffîe avoir 
mis en plaine possession, réelle, actuelle et corporelle de la 
cure Sainct-Pien^e de Barzan^ diocèse de Xainctes, sçavoir 
est messire Jacques de la (Jourt, chanoine de Xainctes, et 
par vertu d'une provision à luy faicle d'icelle cui^ par Mon- 
seigneur l'évesque de Xainctes, entrée et yssue on temple 
dmiict Barzant, aspertion d'eatu benoiste, sonnement des 
cloclies, baisemenl du grand autel, Visitation du sacraire, 
ensemble des i'ons< baptismaulx, attouchement du barrail des 
maisons presbiléralles et par la veue du jardin estant joi- 
gnant icelles dictes maisons. Kn laquelle poè?8cssion messire 
Pierre Hrouel, vicaire de ladicte cure, se seroit oppozé pour 
et au nom de messire Pierre Rousseau, nous requérant acte 
de sa dicte oppozilion que luy avons octroie, emsemble au 
sieur de la Court de sa dicte prinze de possession pour leur 
valloir et servir ce que de raLson. Et fui'ent à ce présents 
messire Pierre Alousnier, presbii^, Jehan Arnaudeau, Jehan 
Prévost, Anthoine Gendron, Jehan Roy, Hugues Cherbon- 
neau, Jehan Mandineau,Odet Giraudeau et Pierre Guilhou, 
habitans et paroissiens du lieu de Baiv.ent, te^^moings ad ce 

requis et appeliez ; et environ deux heui-es apa'ès 

ladicte possession prinze audict lieu de Barzent, 

le sieur de Baucherent, les(|uels nous auroient dict et re- 
monstré (|ue ledict Rousseau estoil desjà pouiTeu de ladicte 
ciire et église de 

Faict aU'flict lieu de Barzent, les jour et an que dessus. , . 

III. — Insinuation. 

Le vingl-huistiesme jour de juing mil cinq cens soixante- 
cinq, maistre Jacques de la Court, susnommé, en sa per- 



— 271 — 

sonne, a insinué au présent greffe les originaulx des sus 
criptes pièces. 

IV 

Le prieuré Saint-Nicolas de Mornac . 

I. — Du3i mars 1o6S, — Lettres de provisions accordées k Saintes du 
prieuré de Saint-Nicolas de Mornac, par Vivien de Polignac, protono- 
taire apostolique, seigneur de Vénérand, vicaire général de Mgr Tristan 
de Bizet, évoque de Saintes, à maître Bernard de Suberville, chanoine. 

Vivianus de Poulignac, sancle sedis aposlolice prolhono- 
larius, dominus lemporalis chaslri de Veneraml, necnon 
vicarius generalis, spiritualibus et temporalibus, reverenlis 
in Xpisto patris et domini domini ïrislandi, Dei et aposlo- 
lice sedis gratia, episcopi Xantonensis, dilecto nostro ma- 
gistro Bernardo de Souberville, canonico, salutem in do- 
mino: Prioratum cui animarum cure San<^ti Nicolai 

do Moi'nac, Xanctonensis diocesiis, vacantem ad presens 
per liberam resignationem magistri Ludovici des Champs, 
nuper ipsius prioratus curati priori^, de islo prioratu cpiem 
lune obtinebat per magislrum Jacobum Soulard, procura- 
lorem suum ad hoc ab eo specialiter conslitutum, in mani- 
bus nosiris sponle factam et per nos admissam, causa la- 
men ])ei'mulalionis fiende leciim el luis etiam prioratu et 
ecclesia [)arrochiaIi Sancli Pelri d'. . . . igna, dicte Xanc- 
lononsis diocesis, et non aliter, alias ncc aliomodo, libi pre- 
senti et acceplanti tanquam bencmerito, sufficienti et i<lo- 
neo, rum omnibus et singuliw juribu^s et i)ertinentiis suis 
iiniversis, habilo per nos a te fidelitate débite solito ju- 
ramenlo, conferimns et donamus leque de illo etiam provi- 
demus, instituimus et investimus per présentes, illius cu- 
i^am, regimon et adminislrationem tibi plenarie committi- 
mus, salvis juribus aliénas. Quocirca luiiversis et singulis 
presbiteris, capellanis, clericis, nothariis et labellionibus 



— 272 — 

|>ublicis nobis subjeclis, mandamiis qualhenus le vel procii- 
ratorem luuni, nomine luo, in corporalem, realem et acUia- 
loni posses>ionem prioraliLs cure de Mornac jurumque et 
perlineniiuiii predictoiuni, imlucanl et defemlanl seii aller 
eoruin inducal et defendat induclimi, amoloexinde quolibet 
illicite deientore quem nos in quantum possumus, amovi- 
iiuis el denunrianius anioluni. Datuni Xanclonis in doni* 
bus solilc residonlie picdicti doinini vicarii, die penultima 
niensis n\arlii, anno doinini niillesimo qningenlesimo sexa- 
gesimo quinto, presenlibus magislro Johanne Tappon, rec- 
lorc de Germignaco, el Johanne Garnier, parrochie Sancl» 
Polri Xam-lonensis, leslibus notis ad premissa vocatis spe- 
cialiter atque ix>gatis. Sic signatum de niandato domini vi- 
carii : (i. Tesserius, socj'elaiii \oco : supra plirani s<!riptum 
est : grossata et tradila domino provisio, die vicesima men- 
sis junii anno domini millesimo (piingentesimo sexagesimo 
(piirilo. Subsignatum : Tesserius, el sigillalum cera crocea, 
duplici raude pendente. 

II. — Du 27 juin 1565. — Prise de possession par Bernard de Suber- 
ville, chanoine, du prieuré Saint-Nicolas de Mornac, avec son annexe 
de Saint-Pierre de Mornac. 

Aujourd'hui, vingt-septiesme jour du mois de jung mil 
cinq cens soixanle-cinq, je soubzsdgné, notaire aposlolicq 
du nombre des ré<luiclz, demeurant à Xaincles, certiffie 
Monsieur maistre Pierre Senne, juge de Mornac, avoir mis 
en plaine possession, réallc, actuelle et corporelle du prieuré 
Sainct-Nicolas, ensemble son annexe Sainct-PieiTe de Mor- 
nac, diocèse de Xainctes, sçavoii' est, maistre Bernard de 
SiibeiTille, chanoine de Xainctes, et ce par vertu d'une pi*o- 
vision el collation à luy faicte dudict prieuré par vénérable 
et dâscrette pei'sonne Monsieur maistre Vivien de Pouli- 
gnac, grand vicaire de Monsieur l'évesque de Xainctes, en- 
trée el yssue du temple dndicl Sainct-Nicolas, visilation des 
maisons dudict prieuré, jardrins et autres ses appartenan- 



— 273 — 

ces, et finablement par ralouchement du barrouil du temple 
dudicl Saincl-Pierre de Mornac, ouquel n'avons peu entrer, 
d'auilant quoy ne î^ceul tourner les clefz d'icelluy temple, 
le tout sans conlredict ne o})posilion de personne. De la- 
quelle prinze de possession m'a, icelluy de Suberville, 
requis acte [>our luy vailloir el servir ce que de raison, que 
luy ay octroie. Kl esloient à ce présents Arnaud de Jouca, 
prehstre, François Alerlle, ïierthomé Trenz, marchant du- 
dict lieu de Mornac, Symon Rousseau, Pierre Peluchon, 
maréchal, Lyol Gigot, marchant, HeUie AUard, aussi mar- 
chant dudict lieu. Collas 1^ Combe, Jehan Adrien, de Mor- 
nac, Nouel Gouyn, du lieu de Breuillet, Baslien Ramige- 
reau, de Sainct-Thomas de Cosnac. Et à la prinze de pos- 
ses^^ion de ladicte annexe Sainct-Pierre de Mornac, furent 
aussi pi-î'sents ledict messire Arnaud de Jouca, presbtre, 
Pierre Guyault,saulnier, Collas de la Combe, Symon Rous- 
seau, Lyol Allard, Jehan Mas*?e, marchans habitans dudict 
Mornac, et plusieurs autres tesmoings congneuz à ce appel- 
lés el requis. Faict audict lieu de Mornac, les jour et an que 
dessus. Ainsi signé : Fessiei*, notaire susdict. 

III. — iDsinuation. 

Le derrier jour de juing mil cinq cens soixante-cinq, 
maislre Pierre Siauve, comme ayent charge de vénérable 
pei'sonne messire Bernard de Souberville, susnommé, a 
insinué au présent greffe les originaulx des suscriptes 
pièces. 



Archives. 18 



•?74 



V 

La covïmanoekh: i>r: Sainct-Antiioim: dï: Boitiehs. 

1. — Ou 24 mai 4 060. — Lettres de provision de la commanderie de 
Saint- Antoine de Boutiers consenties par Louis de Langcac, abbé de 
Saint-Antoine, près Vienne, de l'ordre de Saint-Augustin, et précep- 
teur coninnendalaire de la preceptorerie générale do Saint-Anloine, 
près Tix>yes, à Nicolas Hegnaud, prêtre, religieux prof es du même or<ii'e 
de Saint-Antoine, sous la règle de Saint-Augustin. 

1 jidoviciLS (le Lunghac, humilis abbas monaslerii ad ro- 
manam ecclesiam niillo modo perlinenlis, Sancli Anthonii 
de Sanclo Anlhonio, ordinis Sancti Aiigiislinj, Vienensis 
diocesis, ac preceptor seu perpeluiis commendatarius pre- 
cetorie generalis Sancti Anthonii prope et extra muros ïre- 
censés, ordinis ejusdem Sancti Anthonii, sub régula Sancti 
Augustini, venerabih in Xprislo fratri Nicolao Regnaud, 
presbitero, dicli ordinis Sancti Anthonii, sub eadem régula 
Sancti Augustini, reUgioso expresse professo, salulem in 
domino : Perceptoriam generalem seu peii'petuam commen- 
datariam preceptorie generalis Sancti Anthonii Boteria- 
rum, dicti ordinis, Xanctonensis diocesis, cum suis annexis 
i'\ perlineneiis universis quam nuper obtinere solebat nubi- 
lis et religiosus vir frater Claudius Falco, dicli ordinis reli- 
giosuts expresse professus, liberam nuin<: et vacanlem per 
puram et siniplicem resignationem, cessionem et dimissio- 
nem in manibus nastris sponte factam de illa et per nos ad- 
miasam, aut aliter quovismodo et ex quacumque persona 
\acel, cujus quidem pixîceptorie seu perpétue commenda- 
torie Sancti Anthonii Bouteriarum, dicti Xanctonensis dio- 
cesis, cum illius annexis, juribus et pertinentiis universis, 
coUatio, provisio et oninimoda disposilio, dum et cum. . . 
vacare conlingit, ad no^, rationi nostre abbatiahs dignitalis 
spe(*lat et pertinet, tibi tanquam sufficienti et idoneo conlu- 
limus el donavimus, conferimus et donamus ac de illis pre- 



— un — 

ceptoria ejusque annexis, friicHbiis, jiu'ibus et perlinenliis 
universis providemus. Presonlium per tenorem, mamlaïuus 
omnibus et singulis uobis et iliclo ordini subjoctis nostris, 
alios non nobi> siibdit;loi? puta nDlarios publicos, auctori- 
lalo aposlolice aut eliam prebiteros reqiiirendo, quatlie- 
nns le vel procuratorem tuimi, nomine tiio, in corporalem, 
acUiaiem el realeui possessioneni ejusdem pre<:eplt>rie seu 
peri)eliie admiriislralionis cnni illius annexis, juribus, per- 
tinenciis el obventionibus universis ponant et inducant, de- 
bilis solemnilatibus in talibus fieri eiobservari solitis obser- 
valis. Daliim in preceptoria Sancti Antonii propo et exLi*a 
niuros ïrecenses, dicli ordinis, sub sigillo nosiro, anno 
domini quingentesimo sexagesimo quinte, die vigesima pri- 
ma, mensis maii, presentibus ad hoc venerabilibus el dis- 
cretis viris dominis Rolando Tallezarl el Nicolao I^ecoq, 
presbiteris curie Trecensis, tabeliione el notario jurato, 
Trecis confunorantibus, teslibus ad premissa vocalis el ro- 
gatis. Sic signatum de mandato dicti domini reverentis : de 
Vaudes. lia est, ego Johannes de Vaudes, publicus apos- 
tolica aucloritate notarius in diocesi et baillivatu Trecensi 
immalriculato. Sigillatum cira nibea, duplici camle pen- 
dpnte. 

il. - Ou i 8 juin Jotio. — Frise d»* possession de la oouimaiiderif 
Saint-Antoine de Boutiers par Arthemy Bardeau, religieux de Tordre 
de Saint-Antoine, mandataire de Nicolas Regnaud, religieux du même 
ordre. 

Sachent tou.s que aujourd'huy,dix-huitiesme jour de jung 
l'an mil cinq cens soixanle-cinq, pardevanl moy, François 
Beauvivier, notaire royal et juré soubz la court du séel esta- 
bly aux contractz à Congnac et Merpins, pour le roy noslre 
sire, el en la présence des lesmoings ci-debas nommez, s'est 
comparu en sa personne religieuse personne frère Arthemy 
Hardeau, religieux de l'ordre de Saincl-Anthoine, en nom 
et comme procureur de religieuse personne frère Nicolas 



— 276 — 

Regnaud, religieux de l'ordre de Sainct-Anthoine, de la 
commanderie de Saincl-Anlhoine-laiz-Troies et commande- 
rie de Sainct-Anthoine de Boutliiers en Xainctonge, fondé 
de procuration spécialle en datle du vingt-sixiesme de may 
Tan mil cinq cens soixante-cinq, signée : Bareton, et sellée 
de cerre verte à double queuhe ; lequel, en vertu de certaine 
provision commencée : « Ludovicus de Langeac », en date : 
anno domini millesimo quingenlesimo sexagesimo quinto, 
die vicesima prima mensis maii, signé : (( de mandato dicti 
domiai reverentis, de Blandeau », et sellée de cire rouge à 
double queuhe, estant en Téglivse de la commanderie de 
Sainct-Anthoine de Boulhiers, a prins possession réalle et 
actuelle de ladicte commanderie^ pour le touchement du 
varrouil de la porte de ladicte égli"^, entrée d'icelle, obscu- 
lalion du grand autel, révollution du messel estant sur le 
grand autel, aspertion d'eau benoiste, son des cloches, en- 
trées des maisons de ladicte commanderie, le tout sans nul 
contredict et empeschement d'aulcune personne, de laquelle 
possession ledict Bardeau, procureur siusdict, m'a requis 
acte,ung ou p'lusieui^,pour valloir et servir audict Begnaud, 
oommandeur susdict, pour luy valloir et servir en temps et 
lieu ce que de raison. Ce que luy ay octroie en présence de 
messire PieiTo Rethore, Jehan Taillé, presbtres, Hélyes et 
Bastien Millaud,Anthoine Collé, Laurent Morin, Hieroismc 
Jelyn, Louis Bonigleu, dudict Bouthiei-s, et Anthoine Gref- 
feron, sergent royal en Angoulmois de la ville de Congnac, 
tesmoings ad ce appeliez et requis les jour et an que dessus. 
Ainsi signé : F. Beauvivier, notaire royal, et sellé de ^ire 
vevd à double queuhe pendante. 



— 277 - 



VI 

La Cl RE Saint- Vincent d'Espergne. 

l, — Du 22 Juin 1563. — Lettres de provision données à Saintes 
pour le prieuré-cure de Saint- Vincent d'Epargnes, par Mgr Tristan de 
Bizet, évêque de Saintes, à Charles de la Court, religieux de Tordre 
de Saint-Augustin, sur la présentation de Jean Goumard, prieur de 
Mortagne. 

Trislandus, Dci et sarw^le sedis apostolice gralia, episco- 
pus Xanclonensis, dilerto nobis in Xprislo fratri Carolo de 
La Cmirl, religioso ordinis Sancti Auguslini, salutem in 
domino : Prioralum curatum seu ecclesiam parrochialem 
Sancti Vincenlii d'Espergne, ejusdem ordinis Xan<:tonenôis 
diocesis, cujus vacationi.s lemporibus presenlalio, ul dici- 
liir, ad priorem prioralns conventualis Sancti Stephani de 
Maurilania, eju^ydem ordinis et diocesis, collatio vero, pro- 
\ isio, inslilulio et quevis alia omnimoda disposilio ad nos, 
ad causam noslre dignilaiis episcopalis Xanclonensis res- 
l)ectus,speclare et |>ertinere dignoscnnlur,vacanlem ad pré- 
sent per {)uram et siniplicem resignationem frafris Egidii de 
linheris, nuper ejusdem prioralns ullimi prions curati et 
possessoris de illo que obtinebat per magistnim Guiller- 
miim Chauvel, procuratorem simm ad hoc ab eo vSpecialiler 
conslitulum, hoflie in manibus noslris pure et simpliciter 
faclam et per nos admissam, libi, licet absenti, tanquam 
benemerilo, sufficienti et idoneo, nobisque ad eumdem prio- 
ratum sic vacantem per venerabilem virum magistruon 
Johanjiem Goumard, modicum priorem dicli prioratus de 
Mauritania seriptothenus presentalo, cum omnibus juribus 
suis et perlinenliis universis conferimus et donavimus ac de 
illo providemus, teque investimus, et instiluimus, per pré- 
sentes, illius curam, et regimen animarum tibi com- 
mitlimus, salvo jure nos-lro et quovis alieno, pro viso quod 



— 278 - 

lu jiiramenta fidelilatis in talibus preslari solita nobis infra 
trimeslre prestabis. Quocirca universis et singulis capella- 
nis, vicariis, presbiteris, cJericis nostris et labeliionibiu^ pu- 
blicis quibiLSCumjque per civitalem cl diocesini not^Uas 
Xanclonenses, ubiiibel conslitutis, lenere présentes commil- 
limus, et mandamus qiialhenu< te vol procura torem tu uni, 
noniine luo, in corporalem, reallem et actualem possessio- 
nem prioralus Sancti \'in€entii d"Esj)ergne, junimque et 
pertinenlium predicforum recipianl, jK>nant et indiicant seu 
alius eoruni recipiat, ponat et inducat, (et) défendant seu 
defendal anioto exinde quolibet illicito detentore, quem nos 
in quantum posisumus, amovemus et denunciamus amo- 
tuin. Datum in paJatio nostro Xanctonense, sub sigillo nos- 
tro, die vicesima secunda mensis junii, anno domini mille- 
simo quingentosinio sexagesimo quintx), presentibus vene- 
rabilibus vins magistris Johanne Thibaud, canonico Xanc- 
tonensi, et fratre Petro Melequin, sacrista prioratus con- 
\enluaiis béate Marie de Barbeziilio, ejusdem diocer^is. tes- 
tibus ad premissa vocatis. Signatum sic de mandalo do- 
mini : H. Rigaleau, scretarius. Scriplum est supra plicam : 
Le vingl-sepliesme jour de jung 1^565, la présente inslilutio 
a été grossoiée, levée et mis entre les mains de messire 
Guillaume Chauvet, procureur mentionné en icelle : sub 
signatum : II. Rigaleau, scretarius, et sigillatuni cera cro- 
ceari, duplici caude pendente. 

II. — Du A juillet 1565, — Prise de possession du prieurê-cure de 
Saint-Vincent d'Epargnes par Charles de la Court, religieux de Tordre 
de Saint-Augustin. 

ÏAi quart jour du mois de jeuillet mil cinq cens soixante 
e! cinq, pardevant moy, notaire royal soubzsignc juré soubz 
le soel estably aux contractz en la ville et cité de Xainctes, et 
présens les tesmoings soubzscripts estant on bourg Saincl- 
\'incent d'Espergne, devant la grand porte de l'églize dudict 
lieu, maistre Mathurin Chauvet, en sa personne, on nom et 



— "279 — 

comme procureur fomlé de lettre de procuration au cas sj)é- 
cialle de frère C'harles de la ('ourt, chanoine de l'ordre 
Sainct-Augustin, prieur curé dudict lieu d'Bspergne, on 
diocèse de Xaincles, a prins et appréhendé possession réalle 
et actuelle dudict prieuré et cure dEspergne, avecques ses 
droictz, noms, raisons et actions, appartenances et dépen- 
dances, comme estant ledict de la Court pourvou, institué 
et vesteu dudict prieuré et cuie susdicts, appartenances et 
deppandances, par révéreml père Monsieur Tévesque de 
Xainctes, par la présentation de Monsieur maistre Jehan 
Goumard, prieure commendataire du prieuré conventuel 
Sainct-Estienne de Mortaignes, connue ledict Chauvet a 
faict apparoir par ladicte provision, signée : Rigaleau, et 
ce par ractouchemenl du baiTouil ou terrait de la grand 
porte de l'église dEspergne, entrées et yssues d'icelle, as- 
pertion de l'eau benoiste, baisement du grand autel, atou- 
chemcnl ou ouverture du livre messe), Visitation des lieux 
du sacraiie et Ions baptismaulx, sonnement des doches, et 
autres solemnitéz par les entrés et yssues des maisons du- 
dict prieuré et cure, ouvert et fermé les portes dudict lieu 
et maison, beu et mangé en icelle, et délivré les clefz à mais- 
tre Anthoine Portier, presbtre, et icellui commis pour faire 
le service divin et administrer les sacrementz en ladicte 
églize; de laquelle possession et de tout ce que dessus, ledict 
Chauvet, on dict nom, m'en a requis acte que luy ay octroie 
j)our luy valloir et servir ce que de raison. Et estoient pré- 
sens ad ce tout que dessus, ledict Portier, messire Lois 
Rony veau, presbtre, Micheau Dugua l'esné, Pierre Moreau, 
laboureur dudict lieu d'Espergne, Marc et Anthoine Mail- 
letz, et Jehan Preholueau, demourant en la paroisse de 
Meursac, et Nicolas Allusson, marchant, demeurant en la 
parroisse du Chay, lesdicts mois et an que dessus. Ainsi 
signé : V. Gore, notaire royal, et sellé de cire verte à dou- 
ble queuhe pend ans. 



— 280 — 



III. — Du 42 Juin 1365» — Procuration donnée à Saintes, par Gilles 
de Ruhers, de Tordre de Saint- Augustin, prieur de Saint- Vivien-lès- 
Saintes, de résigner entre les mains de Tévêque de Saintes le prieuré- 
cure de Saint-Vivien d'Epargnes dont il était possesseur. 

Sachent tous présents et advenir que aujourd'huy, dou- 
ziesme de jung mil cinq cens soixante-cinq, pardevant moy, 
Mathieu Guilheboni, notaire apostolicii du nombre des ré- 
duicts, et enregistré es registres des courtz épiscoi)allcs et 
ordinaire du siège présidial de Xainctes, demourant en la 
dicte ville de Xainctc^s, et en présence des tesmoings ci 
soubscriptz, a esté présent et jxîrsonnellement estably reli- 
gieuse pei-sonne, frère Gilles de Ruhères, de l'ordre de 
Sainct-Augustin, prieur de Sainct-Vivien-lès-Xainctes, 
prieur et curé de l'églize parrochialle de Sainct-Vincenl 
d'Espergne, diocèse dudict Xainctes, lequel de son bon gré 
et voulante a faict, constitué, créé et nommé, par ces pré- 
sentes, ses procureui^ généraulx et messagiers spéciaulx, 
hauJt et puissant messire Jehan de Vivonne, dict de Tour- 
rettes, chevalliea', seigneur de Puisany et de Sainct-Gouard, 
gentilhomme de la maison du roy, maislre Guillaume Chau- 
vet, ausqueulx, et chacun d'eux seu et pour le tout, ])remier 
occupant, ledict constituant a donné et donne comme il faict, 
par ces dictes présentes, plain pouvoir, auctorité et mande- 
ment spécial de résigner, cedder et transporter son dict 
prieuré et cure de Saincl-Vivien d'Esfiergne avecques tous 
ses droictz et appartenances^ quelconques, purement et 
simplement, ou par permutation avec autres bénéfices ecclé- 
siastiques, sécullier ou régullier, et de quelque autre ordre 
régullier qu'il soit, et à telle personne que bon semJjlera à 
ses dictz procureurs, et chascun d'eux, entre les mains de 
nostre Sainct-Père le Pape ou en sa chancellerie aposlo- 
licque, ou de révérend père en Dieu iMonsieur l'évesque de 
Xainctes, comme ordinaire, ou son grand vicaire et tous 
autres ayans ad ce pouvoir, à la présentation de Monsieur 



— 281 — 

le prieure de Sainct-Estienne de Morlaigne-siir-Girondc, 
duquel despend ledicl prieuré et cure d'Kspergne, et en re- 
quérir l'expé^lition ; de ladirte résignation et i^enunciacion 
cstre admize à consentir toutes lettres d'expédiction, et pro- 
vision eslre octroiée au résignalaire qui en sera pourveu, 
pour luy valloir et servir ce que de raison. Donnant aussi 
ledict constituant plain pouvoir et auctorité à ses siisdictz 
procureurs et chascun d'eulx, de substiluer ung ou plu- 
sieurs aulrevS procureurs par l'effect de tout ce que dessus 
el générallcmcnl de faire en lout ce que dessus, pour l'exé- 
cution de ses présentes, tout ce que sera recpiis : et comme 
si ledicl constituant en sa peivonne y estoil présent, jaçois 
(pic mandemeni plus expéciail y feusl retjuis. Promectant et 
jurant par les saincis ordres de pi'cslrizes, et soubz l'obliga 
cion de tous et chascun ses biens, avoir agréable, ferme, 
eslable lout «e (pie,par cesdicls procureurs et chascun d eux 
et leur substituez, sera faict, géré el négocié, dont, de son 
consentement el voulonté en a esté jugé et condamné par 
moy ledict notaire. Faict et passé on prieuré dudict Sainct- 
X'ivien^ en présences de frère Jactpies Massonneau, reli- 
gieulx dudict Saincl-\'ivien, messirc Jehan Denis. presbti*e, 
demourant audicl prieuré Saincl-X'ivien, Herthomé Gou- 
raud, apolicaire, et maislre Mathieu Gronssard, praticien, 
demourant audict Xainctes, lesmoinps ad ce requis el ap- 
peliez, les jour, mois el an que dessus. Ainsi signé : V. de 
Huherca, J. Massonneau, reiigieulx dudict Saincl-Vivien, 
pour avoir eslé piésent, J. Denis, presbtre, pour avoir esté 
présent, Couraud el M. (Jros^ard, pour avoir eslé ])résenlz, 
et en la gixxsse : Guilhebon, notaire apostolicq. 



— 28-? — 

VII 
La chapelleme des Ailneaix r:N Salnt-Jlst de Mahennes. 

I. — Du 6 juillet ioSù. — Lettres de provision de la chapolU^nie des 
Aulneaui, en l'église de Saint-Just de Marennes, accordées par Jean 
Jehanneau, vicaire de maître Charles Relyon, curé de la paroisse de 
Saint-Just, à Pierre Mussaull, clerc, de la même paroisse. 

Johannes Jehanneau, presbiter, vicarius venerabilis el 
cirtuimsix^cli viri flomini Charoli Relyon, recloris ecclesie 
parrochialis Sancti Jusli prape Marepnas, Xanctonensis 
diocesis, dileclo nostro magistro Petro Miissault, clerico 
parrochiano dicte ecclesie, salutem in domina: Capellaniam 
perpetuam sine ciira,per quondam Johannem Anlneau,fun- 
dalam el dolalam, destM-x iri solitam in predicta ecclesia ad 
altare Béate Marie, cujik*^ vacalionis leinporibius presentalio 
seu jus patix)nalus ad honeslas midieres Ceciliam Maire et 
.lohannam Ligaudry, collatio autem. provisio seu capellani 
deputalio ad eumdem dictum reciorem ad causam predicte 
sue ecclesie, ex dicti quondam fundatoris ordinatione vel 
a'iias, respective pertinent, ad presens liberam et vacantem 
per obitum defuncti Pefri de Luchel. illius ultimi el imme- 
diati capellani el possessoris, tibi présenta ti el acceplati 
lanquam benemerito, sufficienli el idoneo nobisque ad illam 
per pi'ediclas Maire el Ligaudry, sorores, lilteralorie pre- 
senlalo, cum omnibus el singulis suis juribus et perlinen- 
liis univensis, auctoritale predicti domini recloris a sua 
ecclesia notorie absenlem cujus vice gerimus, conferimus, 
ordonamus ac de illa a le fidelilatis juramenlo le eliam pro- 
videmus, insliluimus, seu capellam depulavimus et invesli- 
mus per présentes, illius regimen el administrationem ac 
fundalionis debilam libi plenarie commiltimus, jure tamen 
alieno in omnibus semper salvo. Quocirca universis et sin- 
gulis capellanis, clericis-, notariis et labellionibus publicis 
quibuscumque nobis in hac parte subjectis committimus 



— 283 — 

cl mandaiiuii?, nos snbjeclos roganles qualhcnus le vel pro- 
cuj'alorem tuuni, nomine luo, in corporaleni, realem el ac- 
lualem possessioneni ca[)ellanie, jiiriimque el i)erlinenlium 
predicloruin i^ecipiant, ponant el indiicanl ac induclum de- 
fendanl anioto exinde quolibel illicilo delenloi'e (pieni nos 
per prer^entiuni lenorem amo\emus el denunciamus anio- 
lum. Datum in predklo loco Sancli Jiisli, leslibus ad pre- 
nii^a vocatis el rogalis. Sic signaluni in minuta, J. Jean- 
neaii, vicarius anlcdiclus. Ainsi signé en la grosse: de man- 
dalo domini vicarii anledicli, Praillon, nolarius publicus ; 
sur le repiic(| e^i escripi : grossila et Iradila provisio, 
die sexla niensis juiii, anno domini 1565, soiibzsigné Prail- 
lon, el sellé de cire verte à double queuhe pendans. 

II. — Du 6 juillet /o6o. — Prise de possession de la chapoUe des 
Aulneaux, par Pierre Mussault. 

\olum sil omnibuô (juod die sexla mensis julii, anno do- 
mini millesimo quingenlesimo sexagesimo (piinlo, magis- 
ter Petruô Mussault, clericus, Xanctonensis diocesis, capei- 
lanus capellanie per quondam Johannis Aulneau, fundale 
el dotale, deserviri solite ad allare Béate Manie, . . . sci- 
lum in ecclesia Sancli Jusli prope Marempnas dicte dioce 
sis, exislen.s in predicla ecclesia, lenens in suis manibus lit- 
leras provisionis sibi de dicta capellania facle, requisivil 
me subsignatum, nolarium publicum, curie audilorialis 
Xanctonensis juratum,quathenus ipsum poneremus et indu- 
ceremus in corporaleni, realem et actualem possessionem 
predicle capellanie, unimnque el singulorum suorum ju- 
rum el perlinenlium universorum. Quare,visis per me ante- 
diclum nolarium prediclis litteris provisionis, virlule 
earumdem posui et induxi ipsum Missaull, capellanum, in 
predictam corporalem, realem et actualem possessionem ca- 
pellanie junmique et perlinentium prediclorum, predictum 
ad locum in quo sdebat esse diclum altare, et postea per 
adilum ad domum legatam et affectam pro dotatione pre- 



— 284 — 

dicti capellanie, sitam in dicto Sancti Jiisli,ac per iniroitiim 
et exifum ejiis<lem domus, nemine contradicente, nec se 
opponenle; de quibus omnibus el singiilis pi^missis prefatus 
Missault, capellanus, actum sibi dari peliit per me jamdic- 
tum nolarium, quod illi concessi et concedo per présentes, 
presentibus ad Ikh' magistris Jolianne Arqiiev^soy, Johanne 
Silleref, Yvon Paess<mnier cl Johanne Symonnct, in diclo 
loco Sancti Jnsti rommoranlibus, in quorum prcsenlia dic- 
tuvS Mussault, rapellanus, sponle suum ronstiluit procm^a- 
torem bonarabilem virum, magistnmi Johannom Aymar, 
advocatum in saie presidiali Xanclonarum ad, pro eodem 
capellano, insinuandi prodirtas suas litteras provisionis, 
sui^rascriplum possessionis adum, cl (piecumque alia acia 
insinuabilia apud graffarium insinuationem ecclcsiaslica- 
mm Xanclonis constitulum el alias personas de quibus op- 
porlueril, prometfendo habere ratum et gratiun omne id. 
([uod per ipsum dominum Aymar acium fuerit in premis- 
sis. Acta fuerunt hec die, mensci, anno el loro quibus supra. 

III. — Du A juillet 1o63. — Supplique adressée par Cécile Maire el 
Jeanne Ligaudry, qui avaient la présentation de la chapelle des Aul- 
neaux, à M* Charles Relyon, chanoine de Saintes, archidiacre d'Aunis, 
pour faire pourvoir M* Pierre Mussault de la dite chapelle. 

A vous, Monsieur maJslre (.'ha ries Relyon, chanoine de 
I eglize cathédralle de Sainjcl-Picrrc de Saincles, archidia- 
cre d'Aulnis et curé de Sainct-Jusl en Marempnes, ou autre 
ayent le pouvoir de vous cjuant à ce, comme curé susdici, 
nous Cécile Maire, vefve de feu Pierre Mussault, et Jehanne 
Ligaudry, vefve de feu Arnaud Baritaud, demourans es par- 
roivsses de Saincl-Jusl et Sain€t-PieiTe-de-Salles en Ma- 
rempnes, feillas de feue Denise Aulneau, proche parente de 
feu messire Jehan Aulneau, presbtre, quant vivoit, et comme 
patrons de la chappellanie ci-devant fondée par ledict feu 
Aulneau, déservie en l'église parrochialle dndict Sainct- 
Just, et comme plus prêchez et de la ligne dudict fundateur, 



— 285 — 

et parce que rinslilution d'icelle vous appartient quand le 
cas y eschoit, et à nous la présentation, vous présentons 
chappellain à ladicle chapellanie seiTir, et ce faisant pour 
prandre et recepvoir le revenu d'icelle, maistre Pierre Mus- 
saull, cJerc, nej)veu en legnée directe de moy ladicte Maire, 
et nepveu en ligne collacléralle de moy ladicte Ligaudry, 
natif dudicl Saincl-.Iust, y demeurani, proche aussi de la 
ligne diidict feu niaislre Jehan Aulneau, fiindaleur susdicl, 
à ce présent et acceptant, vous snp|)liant qu'il vous plaise 
icelluv messire PieiTe Mussaultel non autre, en ladicte cha- 
pellanic et d'iceHe le pouvoir, suyvanl l'intention dudict feu 
fondateur, parce que ladicte chapellanie est de présent vac- 
canle par le décès et Irespas de feu messire Pierre de Lus- 
chel, dcrrier et immédiat possesseur et chappellain de la- 
dicle chappellanie, et affin (jiic mieulx vous. Monsieur, con- 
gnoissiés la présente eslre vray et véritable, l'avons faict 
signer au notais royal suscriptz à nos requesle-s, et pour 
l'entretien d'icelle en avons par luy esté jugé et comlaniné 
par mon consentement et voulonlé i)ar le jugement et con- 
sentement de la court du scel royal eslably aux contractz à 
Xainctes. Faict audict lieu de Sainct-Just, en présence de 
honestes personnes maistres Guy Hareil, notaire royal, et 
Yves Priou, marchans, y demourans, le quatriesme jour du 
moys de jeuillet, l'an mil cinq cens soixante-cinq ; signé : 
(i. Bareil et J. Priou. Signé en la grosse : Arquessoy, no- 
taire royal. 

VIII 

I^A rUAPKTJ.ENIK DES PÉRONS A SaINT-JeAN D*AnGÉLY. 

I. Du 24 juin 4566,— LeUres de provision données par Aubert delà 
Faie, prieur de Fron te net, vicaire général de Jean Chabot, abbé commen- 
dataire du monastère royal de Saint-Jean d'Angély, de Tordre de Saint- 
Benoit. 

Aubertus de la Faie, in jure canonico lavocatus (sîc), prior 
de Fronteneto,nec non reverenlis in Xpisto patris et domiui 



— -286 — 

ilomini Johannis Chabot, Dei el sacrosanle sedis apostolice 
gralia. abbalis commemialarii regalis monasterii Sancli 
Johannis AngtTiaœnsis, onlinis Sancii Benedicli Xancto- 
nonsis diocosis, in spiriliialibiis el leniporalibiis genoralis 
vicariiis,diiecto nobis in Xpiislo niagisiro Pelro Monlenanl, 
cjusdern diocesis presbitero, sahilem in domino : Capella 
niani perpetuani vulgariler des F\^rons nuncupafam, in er- 
clesia parrochiali dicti Sanoli Johanniis dotatam et in 
sacello bealc Catherine, inter portas (piatiior, deserviri ins- 
litutam, per obitum defuncli magisLri Mathurini Chaillou, 
pi-esbiteri illius, diun viverel, ultimi el inimediali capellani 
pa(^»iîque potssessoris, ad presens vacanteni, ad presentatio- 
neni honesli viri Anthonii Prévost, jus patronatus de eadem 
habentis lilleratorie, ad nos admissam, libi presenli et ac- 
ccplanti lanquam benemerito, iibero, sufficienli et idoneo 
cum omnibus suis juribus et emolumentis univei:sis conferi- 
mus el donamus,et de illis le eliam providemus,inslituimus, 
et habito ex te fidelitale jiu*amenlo in lalibus pi^esentibus 
solilo, inveslimus per présentes, illius regimen el adminis- 
tralicmem tibi plenarie committimus, jure prefati domini 
abbatis tuoque aut quolibet aliène in omnibus et per onmia 
salvis. Idcirco universis et singulis capellanis et notariis 
[Mdvliris quibuscumque mandamiL- et committimus quathe- 
nus le vel prociiratorem tuum, tuo nomine, in corporalem. 
realem et aclualem possessionem dicte capellanie Sancle 
Catherine jui'umque ac emolumenlorum ejusdem recipiant, 
ponant et inducanl, positumque el inductum défendant 
amoto exinde quolibet illicito detentore quem pi-esenlium 
lenore amovenms et declaramus amotum ; in cujus rei 
fidem lias collalionis litleras a nolario infrascriplo confici, 
signari et sub sigillé prefati l'everenlis domini abbatis sigil- 
latas tradi jussimus. Datiun apud diclum Sancii Johamii 
Angeriacen:>is monaslerium, die vigesima quinla mensis 
junii aniîo doniini millesimo quingenlesimo sexagesimo 
quinio, pj'csentibus ibidem venerabilibiLs et religiosis viris 



— 287 — 

fratribus Andréa Gazeau, supperiore, et Panlhaleone Jau- 
borl, elemosinario jamdkti monaslerii, testibus ad hoc vo- 
catis ^j)ecialiterque rogatis. Sic signatum de niandalo piv- 
fali dicli vicarii : F. Bonn^ud, notarius aposloiicns /Viigorio 
coiniuorans, et sigiilaliini cera rubea in diiplici cauda j>en- 
denle. 

II. — Du ^8 juin foSoy jour de l'Octave de la fête du corps du Christ 
(la Fête-Dieu, qui tombe en effet cette année le 21 juin). — Prise de 
possession de la chapelle des Ferons. 

Noverint universi quod hac die octobaruin coi-poris Xpisli 
vigesima octava mensis junii, anno domini millesimo quin- 
gentesimo sexagesimo quinte, ego, Franciscus Bonardus, 
publicus auctoritate apostolica juxta régis ediclum,notariiis 
apostolicus, in presenlia lestium inferius designatoioiin in 
vim certe collationis per dominum Aubertum Delafaie, 
i^everenlis palris domini Johannis Chabot, monaslerii sancti 
Johannis Angeriacensis abbatis commendatarii, generalem 
vicarium, facte de capellania Béate Marie vulgariter des 
Perons nuncupata, magister Petro Moulinard, presbitero, 
die vigesima quinta mensis et anni sub sigillo prefati reve- 
rentis pjiisdem Moulinard, in corporalem, realem et aclua- 
lem ejiisdem capellanie posui et indiixi pos<;essioaeni, vide- 
licet per liberum ecclesie parrochialis sancti Johannis Ange- 
riacensis inlixDitum, assumpLionem et aspersionein aque 
benedicle atque congressum capeilanie dicte sancte Catlie- 
rine et osculationem altaris, aspertionem liberi mi^alis, 
tactum ve^'timentoru.m sac^rdotalium super eodem altari 
existentium quibus se predictus Moulinard induit et prepa- 
I avit ad officium misse dicendum, quod, coram me ac dic- 
h^ testibus, effecit, ad pulsum campanule in eadem capella 
exislentis, nemine contradicente, presentibus ibidem dis- 
crelis viris magistris Malhurino Damireu, ejusdem eccles'e 
vicarii, Phelippo Petit et Mathudno du Ponl, presbileris, 
Johanne Tappon, Guillermi Dubois, Stephano Bardon et 



— 288 - 

quampliirimis aliisulriusque sexus personis ad. ...... 

audienda in eadem capellania adnuatis, tesUbiifi ad hec 
vocatis specialilerque rogalis, coram quibus dictis leslibus 
el aliis diclam jx>ssessionem sir, ul prefertur, adeplam, in 
s<M]uendo regias oixlinaliono-, publicavi notamque feci 
absqne iilla confradictione. Kt de qiiibus omnibus sic rite 
I>4»racfis idem Moiilinard, capellamis, a me dicto notario 
[Hiiui acium quod cidem com^edendiim aduxi, die, menise, 
anno et loco quibus supra. Sic signalum : F. Boniuaud, 
nolarius apostolicus de numéro re<lu('loi'um, Angeriaco 
commorans. 

III. — Du 3 juillet 1565. — Procuration de Pierre Moulinard^ prêtre, 
chapelain de la chapelleuie des Pérons,à Aubert Caillon et Jean Lescuyer. 

Noverint universi quod, bac die lorlia mensis julii anno 
domini millesimo quingenlesimo sexagcsimo quinto, coram 
me notario ar testibus subnominatis, presens et personali- 
ler (!oiiôlitutus venerabilis ac discretus vir magistrum (sic) 
Pelrus Moulinard, presbiler capellanus capellanie des Pi- 
rons deserviende in ecclesia sancLi Johannis hujusce urbis 
Angerie, prout latius continetiu' in coUalione sibi facta per 
reverendiun dominum abbatem monaslerii dicti sancti 
Johannis, constituit suo^ procuratores générales magislros 
Auberlum Caillon et Johannem l^scuier, et eorum quem- 
libet insolidum ad Xanctonis insinuandum, instilutionem 
el actum j>os®essionis dicte capellanie, in sequendo regias 
ordinaliones et de bis omnibus ad nomine suo actum peten- 

duim, promi'ttens se ratum et gralum habiturum quicquid 
suo nomine in hujusmodi re factum extiterit unde el de bis 
omnibus. Idem constituens petiit et habuit dicto notario no- 
lum sibi valilurum. Acta fuerunt hec in oppido Angeria- 
censi, presentibus ibidem honeetis viris Johanne Neau et 
Michaele Morin,pannorum textoribus in eodem commoran- 
tibus oppido, leslibus ad hec vocatis specialilerque rogalis. 



— 289 — 

Signalum : P. Mouiinaril. Sic signalum in gi'ossa : F. Bon- 
naïKl, notarius apostolirus de numéro reductorum Angerie 
[sic) conimorans. 

IV. — Insinuation. 

I^ dixiesme jour de jeuillet mil cinq cens soixante-cinq, 
messire Aiiberl Caillon, procnreui' spécial de messire Piene 
Moulinard, sus nomme, en sa i)ersonne, a insinué au pré- 
sent greffe les originaulx des suscriptes pièces. 

IX 

I/AïK:iin»Ri:sTRÉ dk TAUXERorRC ET LA rmi: Sainct-Mkdard 

d'Asnières. 

I. — Du d juillet I060, — Procuration donnée par Jean Guerlant, 
archiprêtre de Tainebourg v.l de Tannexe Saint-Médard d'Asnières, à 
Louis Guytard, doyen de Saintes, pour résigner entre les mains du 
pape, son archiprêtre de Taillebourg. en faveur de Jean Cattier. 

In nomine Domini, amen. Noverinl universi quod hac 
die nona mensis julii, anno domini millesimo quingenle- 
simo sexagesimo quinto, in mei Johannis Babin, presbi- 
leri, notarii apostolici juxta edictum regium, Pictavis exa- 
minati, jurati, recepti et registrati, in loco Sancti Georgii 
|)rope Brolelium, Pictaviensis diocesis commoranlis, l^es- 
liumque infrascriptonim presentia, fuit presens et persona- 
lilei- institutuvs venerabilis vir dominus et magister Johannes 
Guerlant, presbiter archipresbiter de Tailleburgo, cum 
sua annexa paiTochiali occlesia Sancti Aledardi d'Asinieres, 
Xanclonensis diocesis, in loco de Veteri Rulfiaico, predicli 
Pictaviensis diocesis, commorans, qui gratis et sponle fecit, 
creavit, et constituit, facitque, créai, consliluit et nominal 
suos procuratores générales et nuncios spéciales magistros 
laKlovicum Guytard, decanum Xanctonensem \ et eoinim 

1 . Un seul nommé. 
Archives. 19 



— 290 — 

quemlibel in salidum (?), ciim potestale subslituendi specia- 
iiler et. expi^esse in ipsius doniini consliluenlis nomine, pro 
eo, jwedicluin siium archipresbilerium de Tailloburgo cuin 
sua annexa parrochiali ecclesia Sancli iVledardi d'Asnieres, 
cuni omnibus eorum juribus et peilinentiis, in manibus 
suinmi Pontifici,in favoiem lanien domini Johannis Catlier, 
presbiteri predicti Xanctonensis diocesis, vel etiam in man'- 
bus ordinarii pure et simpliciter vel causa permutalio»it>, 
cum quacumque pei'sona ecolesiastica, et ejus bénéficie, et 
non alias, aliter nec aliomodo resignamlum juramlumque in 
aniiimam dicti domini constituentis quod in pi'emissis non 

int fraus, dolus, symonia nec quevis alia pactio illi- 

cila, promittens dictus dominus constituons, bona fide et 
sub ypolheca omnium et singulorum suorum bonorum ha- 

Immc ratum subtititutum et eorum quomlibet inso- 

lidum etiam si specialiter notatiun exigèrent eique in iwc- 

missis interesse lacère passel, actum fuerit 

et generaliter omnia alia faciendum, in pi^emissis necessa- 
ria. Acta fuerint bec in dicte loco Veteii Ruffiaco, presen- 
tibus vins nobilibus, Pla-cido Rabault, domino Petro Me- 
myn, presbitero, Joalmne Dupirat, in dicto loco commoran- 
libus, religiosis viris Francisco Guyot et Andra Guerlaut, 
in loco de abbatia de Nantholio commorantibus, testibus 
nolis ad premissa vocatis et rogatis, die, mense et anno pre- 
(iictis. Sic signatum in minuta : J. Guerlant, Ranbaud, A. 
Guiei'lant, F. Guyot, du Prat, P.Memyn. Signé en la grosse: 
J. Rabin, antedictus notarius apostolicus. Sur le doz est 
escript : die videcima mensis julii, anno domini millesimo 
quingentcsijiio sexagesimo (juiato, })er venerabilem et oir- 
cumspectum virum dominum ac magistiaim I^udovicum 
(iuytard, i>rocuratorem infrascripti magistri Johaiinis 
Guerlant, nuper archipresbiteri archipresbiteiiatus de Tail- 
leburgo et l'ectoris ecclesie Saneti Medardi d'Asnieres, pi*©- 
dicti archipresbiteratus et ecclesiam d'Asnieres cum eoinun 
juribus, pei'linentiis, appen(li<:iis, deppen(liciis,et provcnien- 



— 291 — 

liis, in manibus re\^renlis Domini Domini Trislandi, epis- 
copd Xancionensis, pure, libeiT et simplicilei* resigna vil, 
qui (uiideni reverendxis dominus predictam resignalionem 
adniisit cum juramenlis solitis. Acta fuerunt hec in palatio 
episcopali Xanclonensi, presenlibus venei^abili magistio 
Viviane de Poulignac, cauonico Xanclonensi, et Pelro Jelly, 
chorisla Xanclonensi, leslibus ad prernissa vocatifs. Signé : 
JI. Uigaleau, secrelarius. 

II. — Du 41 juillet 4565, — Provision de Tristan de Bizet, évêque 
de Saintes, de Tarchiprêtré de Taillebourg et de son annexe, en faveur 
de maître Jean Cattier, clerc, par suite de la résignation pure et simple 
de Jean Guerlant, par Louis Guytard, son procureur. 

Trislandus, Dei el Sancle Sedis aposlolice gralia, episco- 
pus Xanclonensis, dileclo nobis in Xpisto magislro Johanni 
Caltier, clerico, saluleni in rlomino: Archipresbileralum de 
laillebiirgo el ecdesiam j>arrochialem Sancli Medardi 
d'Asnieres invicem imila, quorum vaccalione occuranle, 
collalio, provisio, instilulio el cjiievis alia dispositio ad nos, 
ad causam noslre dignilalis epi.s<:opa!is Xanclonensis, pleno 
jure, s-pectant et perlinere dignoscunlur, vacanles ad pre- 
sens per liberam, puram el simplicem resignalionem magis- 
Iri Johannis Guerlanl, miper eorum archipresbileraluvs el 
ecolesie archiprosbileri el recloris pafici de illis quos obti- 
nebal per venerabilem el circunspeclum virum dominum ac 
magislruni Ludovicum GuyUrd, procuralorem suum ad 
hoc ab oo specialiler conslilulum, hodie in manibus noslris 
simpliciler faclam el per nos admissam, libi presenli el ac- 
ceplanli lanquam bencmerilo, sufficienti el idoneo, cum 
onmibus juribu», el pei*linenliis suis, conferimus el dona- 
mus, ac de illis providemus, leque corporaliter inveslimus, 
et inslituimiis, per présentes illorum,curam,el regimen ani- 
marum el adminisLi'ationem libi commillimus, salvo jure 
nosfro el qiiolibel aIieno,receplo per nos a le fidelilalis cor- 
porali juramenlo in lalibus preslari solilo. Quo circa uni- 



— 292 — 

versis et singidis capix^llannis, vicariis, presbiteris, clericis, 
notajûis el labellionibus publicis quibuscumque predicto- 
riun civitalis et diocesis noslrae Xanctonensis, ubilibet ccwis- 
liliiti tenore |>resentiuiii, cammittiiniis et mandaimus qu<a- 
thenus te vel prociiratorem Luiini, namine tuo, in corpoi'a- 
iem, realem et actualem pos-sess-ionem. archipresbileratus el 
ecciesie iinitiis, jurumque et peilinentium predictorum reci- 
piain, ponam el indiicaiii, seu aller eoruiu recipial et irndu- 
cat ac inductum défendant seu defendat, amoto exinde quo- 
libet illicito detentore quem nos in qualenus possumus, 
amoverimus et denunciamus amotum. Datum in palatio 
episcopali Xanctonensi sub sigUlo nostro, die undecima. 
mensis julii, anno domini millesimo quingentesimo sexage- 
sinio quinlo, presentibus venerabiiibus magistri Viviane 
de Pouiignac, canonico Xanctonensi, et Petro Jolly, chastra 
(.sir:) Xanclonensi, lestibus ad premissa vocatis. Sic signa- 
lum, de mandate domini : H. Rigalleau, scretarius. Scrip- 
lum supra plicam : Le xn^ jour de jeuillet 1565, la présente 
collation a esté grosvsoàée, levée et mize entre les mains du 
die Cattier, mentionné en icelle. Smibz signatum: H. Riga- 
leau, «scretarius; et signatum cera rubea diiplica cande pen- 
dente. 



III. — Prise de possession de Tarchiprêlré de Tainebourg et de Saint- 
Médard d'Asnières. 

Notum sit omnibus qnod die duodecima mensis julii 
anno domini millesimo quingentesimo sexagesimo quinto, 
venerabilis vir, magister Johannes Cattier, archipi^S'biter 
de Tailleburgo, Xanctonensis diocesis, existens ante por- 
tam capelle Sancti Peti'i oppidi de Tailleburgo, dicte dioce- 
sis, lenens in suis manibus litteras provisionis sibi de eodem 
archipresbiteratu cum ejus annexa i)arrochiali ecciesie 
Sancti Medarde d'Asnieres, prefate dioccîfis, requisivit me 
subsignatum notarium publicum curie auditorialis Xancto- 



— 293 — 

nensis juralum,qualhemis ipsum i>oneremus el induceremus 
in corporaleni, realom el aciualein pos^essionem cjusdem 
archipresbilerahis omniuinque el sinj^iloriun suorum ju- 
riim et pertinenlium iiniveiisarum, quai'e, visis per me ante- 
(liclis litl^ris provisionis, virtute earumdem,posiii el induxi 
eumdem Callier, archipresbilenim anledictum, in presen- 
lem, corporalem, realom el ariualem posses^ionem archi- 
presbileralus, junimc|ue cl pertinenlium predicli. per intro- 
ilum di^ie raj)elle el doambniationem j^r ij)sam, nemine 
contradicenle née se opponente ; de quibus premissis ipse 
Cattier, archipresbilenaclnm sibi dari {)eliit \)er me predir- 
Inm noiariiim. qnod illi conressi et comedo per présentas, 
pœsentibus discrelis viris magiw^^lris Johanne Bonnet, Fran- 
cisco Filleiix, Sebastiano Chastellier, Christoforo Cadie, 
canonicis occlesie secnJaris Sancte Crucis de TaiiUeburgo, 
ei Petro Ro<liiei\ commorante in eodem loco de Taille- 
burgo ; et posletï di^'la die sine diversione ad alios actuel, 
predictus dominus anbipi'esbiter se Iranstulit ad locum 
(r.\5nieres. nbi exislens ante fores dicte eccJesie parrocbia- 
lis annexe, tenens arîledictas litteras provisionis, me itenim 
î'equisivit (piattienns ifxsiim j>oneîX)mus et imhueremus^ in 
similem |)oss(»ssi(>nem cjusdem annexe ac omnium et singii- 
lorum suorum jurum, in quam possessionem po^ui el in- 
duxi sepcdictum dominum archipresbiterum per introitum 
dicte escclesie parrocbialis, as)>ersionem aque benedicle, 
osculum magni altaiis, asjïcrtionem libri missalis, palpa- 
sionem vasis in (|uo re<:onditur sacrum crisma cum oleo 
sanclo, adictum ad lo<:um in quo solebant esse fontes bap- 
tismales, pulsationem campanarum, et postremo per adi- 
tum ad domus presbiterales et introitum et exitiim eanun- 
dem, nemine etiam contradicenle ne<' se opponente, de qui- 
bus premissis ipse similiter petiil actum quod iJli concessi 
el concedo per easdem présentes, presentibus in dicto loco 
d'Asnieres domino Jaoobo Girard, presbitero vdcario, Fran- 
cisco Sypote, Riccardo et Ludovico Humellius, Johaime 



— 294 — 

Cerucau, Johanne Tappcwi, Nicolao Pineau, Helia Cail- 
laud, (iuidone Angevyn, de dicto loco seu parix)chia d'As- 
nieres, et Johanni Bernaixl de Mazereyo, corain quibus dic- 
tas publicavi et n-olas feci possessiones per observationem 
edicti regii. Sic signalum : F. Caillon, nofarius prediclus. 

IV. — iDsinuation. 

I.e tresiesme jour de jeuillel mil cinq cens soixante cinq, 
niaistre Jehan Catlier, sus nommé, en s^ personne, a ins'i- 
nué au présent gi'effe les originaulx des suscriptes pièces. 



La n RE DK Saincte-Lhfurink. 

4 060. — Résignation de la cure de Sainto-Lheurine par Arnauld Lin- 
gault en faveur de Jean Bertrand. 

Beatissime pater, cum dévolus vir ArnaUlus l^ingault, 
rector parTo<'ljialis ecclesie Sancte Leurine, Xanctonent^is 
dioiesis, ex certis causis animum sinim movcntibus, eccle- 
siam predietam quam obtinel,in manibus Sanctitatis Vestre 
sponte et libère resignare proponal et ex nunc resignet, sup- 
plicat humiliter Sanclilatem veslram dévolus filius vir 
Johannes Bertraml, presbiter dicte diocezis, quathenus 
resignalionem hujusmodi adraittens sibique specialem gra- 
ciam faciens, ecdesiam predietam cujus et illi forsan, etc... 
dicti Arnaldi vel cujusvis alterius resignalione de illa in 
romana curia vel extra curiam, etiam coram notarié pu- 

bliro et testibus sponte factam aut constitutionem 

el seu per obitum dicti Arnaldi extra dirlam ruriam jam 
forsan defuncli vacel, etiam si devolutio affeclatur specia- 
liler vel alias ex quavis causa etiam disposilione expon- 
nentium generaliter reservatur litigiosa, cujus litigii slatu 
el eidem omni conferre et de illa etiam 



— 295 — 

providere (lignemini de gratia speciali, nonobstanlibus 
conîS'tilulionibus et ordinalionibus aposloliris ceterisque 
conlrariis quibuscumqiie cuin olericis opponentibus. Con- 

cess'um ut potitur in presentia domini noslri pape 

el quod vcnis<]iie et uJtimus modus dicte ecclesie 

vacalionis niocJiis etiam si ex illo quevis generalis resena- 
tur etiam in corjK>re jiiris rivilis resiiltef, habeantur pro 
expressis seu in loto vel in parte, cic 

II. — Du 13 juillet 4565. — Mise en possession de la cure de Sainte- 
Lheurine. 

Sachent tous, présens el advenir, qiie aujourd'huy, Ire- 
siesme jour de jeuillet mil cinq cens soixante-cinq, je soubz- 
signé, notaire royal en la sénéchauccée de Xainctonge, en 
présence des tesmoings cy-bas nommez, ay mis messire 
Jean Bertrand, cuj'é de la cure et églize parrochialle de 
Saincte-Leurine, on di<Kèsc de Xainctes, fruictz, prouffictz, 
revenuz el esmolumenlz d'icelle, en [>ossession réalle, ac- 
tuelle et corporelle de ladite cure j)ar l'entrée de ladicle 
cglize, tou<*hemenl du varouilh de la |>orte, aspertion de 
l'eau benoisle, l>aisement du grand autel, louchemeni du 
sacraire, ouverture du livre messel, [Hilsation des cloches, 
entrées et yssues {leii> maisons presbitéralles, sans aulcuns 
empeschemens ne contredict de ce, par vertu de certaine 
provision apostolicqne faicte de ladicte cure aiidict Ber- 
trand, donnée à Homme le seiziesme janvier mil cinq cens 
soixanle-cpiatre, el de cerla.i.ns commaiîdementz à moy 
faiclz par Jacques Droulhard, sergent royal, en vertu de 
(Certaines lectres royaulx données à Bourges, le septiesme 
dudict jeuillet décrier, signées, par le conseil, de Lauvous- 
nier, et scellées de cire jaune, de laquelle prinze de posses- 
sion ledict Bertrand m'a requis acte ou pliisieuj's (]ue luy ay 
octroie en présences de Pierre Benoist, mareschal, Jehan 
Mvot, Jehan Chesnier, Guyou Pastv, Martin Bourdelle, 
Jehan Mangaulz, Martin Barbotin,tous de ladicte parroissc 



— 296 — 

(le Saiiw^te-Leurine, Marc Fremy, de Xainles, Bertrand 
Perroteau, de Sainl-Ciers-Champagne, qui n'ont signé 
deuemenl interrogés, [)arce (ju'ils ne sçavenl esciipre, Ar- 
douyn Momiiche, de Jonzac, (jui a signé, et plusieurs 
aullres tesmoings requis par moy, les jour el an que des- 
sus. Ainsi signé en la minute : A. Mornurhe, pour avoir 
esté présent ; signé en la grosse : Noyvin, notaire royal à 
Xaincles. 

III. ~ Du éo juillet 1363. — ProcuraUon pour insinuer la prise de 
possession de la cure de Sainte-Lheurine. 

A tous cehix qui ces présentes verront et orront, le garde 
du seel estably aux conlractz en la paroisse et chastellenie 
de Moings, Marsa<^ Sainte-Leurine et Alas-Champaigne, 
pour haut et puii^sant vseigneur Monf^eigneur dudict lieu, 
salut ; sçavoir faisons que aujoin'<rhuy, datte de ces pré- 
sentes, pardevant moy, notaire soubzsigné, juré de court 
soubz ledict seel, et présens les tesmoings soubznoinmés et 
escriptz, a esté présent et personnellement estably en droict 
mevSsire Jean Bertrand, pi^sbtre du diocèse de XainiMes, 
recteur de Téglize parrochialle de Saincte-I^urine, dudict 
diocèse de Xainctes, lefjuel de son bon gré et voulonté, a 
faict, constitué et estably, et, par ces présentes, faict.consli- 
tué, ordonné et establist son procureur général et mésager 
espécial frère Charles Hubert, auquel ledict Bertrand, rec- 
teur susdict, a baillé et baille, par ces présentes, plain pou 
voir, auclorilé et mandat spécial de substenir procureur ou 
procureurs pour insinuer au greffe des insinuacions esta- 
bly par le roy nostre sire en la ville et cité de Xainctes, la 
possession prinze par ledict Bertrand dudict bénéfice et 
(Mire de Téglise parrochialle de Saincte-Tieurine, fruictz, 
pfouffitez, revenuz et esmohimentz dicelle. et de ladicte 
insinuation rerpjérir acte pour senâr audict Bertrand ce que 
de raison, el générallement fa.ire en tout et partout en ce 
que ledict constituant feroit et faire pourroit si présent en 



— 297 — 

sa personne y estoil, jaçois ce que aullre mandai plus spé- 
cial y conveigne, i)romectanl et jurant ledict Bertrand, de 
bonne foy et soubz l'obligacion et ypotecque de tou^ ses 
biens, avoir agréable, Iciiir fenne, et stable tout ce que par 
lesilicls Huberl et sidjslituez sera siu* ce faict, grâce et meyr- 
cie en ce que dessus, el les relever de toutes charges, salis- 
faction ef applegerie, renuncianl à toutes lettres à ces pré- 
>entes contraires ; dont ledict Bertrand constituant, de son 
consentemeni et voulonté, en a esté respectivement jugé et 
ccmdamné par moy, notaire soubzsigné, juré de court soub/ 
ledict seel, lequel à «es présentes avons mis et appo/é en 
tesmoing de vérité. Ce fut faicl et passé au lieu et bourg 
de Sainte-Leurine, en la maison de Jehan Breipiereau, 
marchant. présent lomoings à ce appelez,et re<piis Arnaud 
Beguet, Collas Paveau, et Marc ('ouô^tableau, liabitans de 
Saincte-Leurine, le quinzieS'me jour de jeuillel l'an mil cinq 
lens soixante-cinq, signé : Bertrand, nre^htre, G. Perraud.. 
notaire lav soubz ledict seel. 

m. — iJu 15 juillet 1565. -- Insinuation. 

Le (|uiîiziesme jour de jeuillel mil cinq cens soixante 
cinc], frère Charles Hubert, comme procureur el ayenl 
' hause de maislre Jehan Bertrand, susnommé, a insinué au 
|uésenl greffe les originaulx des sucriples présentes. 

XI 

CnAPF.ijj:Nn: de Saint-Gkorges dans ta cathédraie 

DE Saintes. 

l. — 4565, 16 juillrt. — CoUation par Louis Guitard, doyen de l*é- 
p:!ise de Saintes, en faveur d'Antoine Beynart, prêtre, de la chapellenie 
de Saint-Georges, autrement appelée de Saint-Michel. 

ÎJidovicus Guvtard, decanus ecclesie Xanctonensis, di- 
lecfo noslro magistro Anthonio Beynard, presbitero, sain- 



— 298 — 

lem in domino. Quam ex capellanis per quondam dominam 
commillissam Engolismenseni fundalis et dotalis deserviri 
solitis in altare Santli (icorgii, alias nunc auleni Sancti Mi- 
( aelis, siliim in predicta ecc.lesia, ipiam vac'alionem lempo- 
ribus collalio, provisio, in«tilulio el quevis alia omnimoda 
dis{)osilio a<l nos ex dirtc quondam domine comilisse fun- 
dalionis ordinalionc aul alias spectanl, ad i)i*csens liberam 
el vacanlem \>er pnram et simplicem resignationem domini 
.\li<haelis Magneron, presbiteri illiius ultimi et immediati 
lajHîHani el j>oss<îssoris pacifîci, hodie de eadem in manibus 
nosiris jHîr eimidem Magneron sjwnie el libère factam et 
[ler nos admissam, tibi licet absenti tanquam benemerito, 
sufficienli et idoneo cum omnibus et singulis suis juribus et 
pertinenciis universis, conferimus et donamus ae de illa te 
etiam providemus instituimus et investimus, per présentes, 
illius regimen et administrafionem ar famulatum debitum 
libi plenarie commit limus, jure lamen aliène in omnibus 
semper salvo, proviso quod juramentimi fKJelitatis coram 
nobis intra semestre piestare teneberis.Mandamus omnibus 
cl singulis capellanis, clericis, notariis et tabellionibus \m- 
blicis quibuscumque nobis subjeelis, cpiatheniis le vel pro- 
curalorem fuum nomine tuo, in corporalem, realem et ac- 
lualem possessionem capellanie, jurumque et pertineTitium 
predictorum recipiant, ponant et inducant ac inductum dé- 
fendant, amoto exinde quolibet illicito detentore quem nos 
in quantum possumus, amovimus et denunciamus amolum. 
Datum Xanctonis, in sigillé nostro die décima quarta men- 
sis julii, anno domini millesimo quingentesimo f^xagesimo 
(juinlo.presenlibus discreto viro domino Martiali Rondaud, 
presbitero, rectore seu vicario perpetuo predicte ecclesie,et 
magistro Dionisio Aygroy, procuratore in sede presidiali 
Xanclonensi, Xanctonis commorantibus, teslibus ad pre- 
missis vocalis. SignaluTn de mandato predicti domini de- 
cani, A. Caillon, notarius publicus. Scripliim supra p!icam 
die xvf jiilii, anno domini 1565, grossata fuit presens colla- 



— 299 — 

lio et data pravisio. Subsignalum: A. Caillon, et sigillatum 
cera nibea, diiplici cau<le pemlenle. In «lorso sc;riplum est : 
«lie décima sexla inensis julii, anno dommi inillesiino quin- 
gen!4îsimo sexage.simo qiiinlo, magisler Anthonius Bey- 
nard, presbiler, capellanus capellanie in retroscripla coUa- 
lione designale, id requirens per venerabilem virum domi- 
num Jarobum Martin, canoniciim etniesie Xanctonensis, 
positus et imhrctus in rorporaleni, realem cl actualem pos- 
sessianein dicte capellanie, omnium suonim jurum et perti- 
nent ium,pei* osculum allari Sancfi Michaelis.sifum in eccle- 
sia Xanctonensis, nemijie contradicente, nec se opponente, 
«le qua possessione predicte capellanie i^etiit aclum sibi 
dari per me subsignalum notarium publicum, quod illi con- 
cessi et concedo per présentes. Actum in dicta ecclesia die, 
rnonse et anno pre<lictis. Presentibus Francisco Perrineau. 
Joachimo Herpin, Xanctonis, et Jacobo Girard, in parro 
chia Sancti Saviniani de Porlu respective comimorantibus, 
Icstilnis vocatis. Signalum : A. Caillon, notarius predictus. 

II. — Insinuation. 

Le sexiesme jour <lc jeuillet mil cinq cens soixante-cinq, 
mcssire Anthoyne Beynaird, suo nomine, en sa personne, a 
insinué au présent greffe les originaulx des suscriptes pré- 
sentes. 



XII 



Vie A RUT. 

I — Du S Juillet 4565. — Charles Relyon, archidiacre d'Aunis, cha- 
noine de Téi^Iise cathédrale de Saint-Pierre de Saintes, nomme son 
vicaire général, Chiistophe Arouhel, chanoine de la même église. 

Caruhis Relion, archidiaconus Alnisiensis, canonicus 
ecclesie cathedralis Sancti Peti'i Xanctonensis, necnon 
prior prioratus Sancti Vasii Xanctonensis diocesis. dilecto 



— 300 — 

nostro venerabili viro ac magislro Christoforo Arouhet, ra- ^ 
nonico ecdesic (-athedralis Sancti Pelri Xanclonensis, salu 
lem in domino : Vos de cujiis fidelitale, renim experienlia 

et inoniin inlogrilalc ac providentia ad , in domino 

conferimiis, virarium nostrura generalem cl specialem in 
spirilualihus et lemporalibus fecimus, convoi iluimus, vo<:a- 
\imiis et ordinavimus facinniî^cpie, conslituimus, vocamus 
ef onlinamus per jjresentes, danics vobis plenam el. omni- 
niodam iK)leslaUîm ae mandalum générale el sj)ociâle no- 
mine et loco nosfris, dictum no?Li*um arrhidiaronalum re- 
gendi el gubernan4li, regiqiieel giibeniari fa<'iendi, el insu- 
lter omnia el singula bénéficia ecolesiaslica cum cura el sine 
(lira ad noslras collaliones provisionis, inslilulionis et 
((uainvis aliam dis{K>silionem spectanlia, vacanlia et vaca- 
lura per cessum el decessum aul alias quovismodo, })erso- 
nis idoneis con/errendi vel ad illiim quorum presenlalio seu 
jux patronatus ad nos dunlaxat pertinent, hujusmodi perso- 
nas ordinanim locorum et aliis qiiibus dicebil, presentanidi, 
lesignalionesque bcneficiorum simpliciler vel ex causa per- 
miiialionis aul aliis, recipiemli el admitlcndi hujusmo<li 
bénéficia sic cessa et resignala conferendi, lilleras desuper 
necessarias expcdiri mandandi,1oca (piecumqne el pei'sonas 
atl predictum noslri archidiaconatus Alnisiensis nobis sub- 
jer.la visitandi, el reformandi procuralionem et pecunias 
occasioni hiijusmodi visilationis.nobis de jure vel consuelii- 
dine, petendi et recipiemli super excccibus communibus cl 
deliclis quorumcumque clericorum el laiconim in nostro 
archidiaconalu Alnisiensi,degentes, inquirentes contra imi- 

versas et delinquenles tenendi et proce<lendi, ipso- 

qne citandi citarique faciendi, corrigendi, puniendi et mo- 
leslandi, el generaliter omnia alia et singula faciendiqiie 
circa premissa necessaria fuerunt et que nos fecerimus si 
présentes in premissis intercessimus, licel talia seu que 
mandatum forsan exiganl spéciale quam presentibuf^ sit ex- 
pressum. Promittens bona fide nos ratum et gratum habitu- 



— 301 — 

ros quidquid per vos circa premissa aclum aul gestum fieri, 
in quorum omniimi pi*einii>«oruin fidem et leslimonium has 
prusonles lieri feiiimiis, et j>er notariuin publicum infras- 
cripiiim signari mandainus sigilliquc noslri appensionem 
inuniri jussimus. Acla fuenml hec in villa et civilale Xant- 
lonis, die décima oclava mensis Julii, anno domini millc- 
simo quingentesimo sexagesimo cjuinclo, presonlibns ibi- 
dem domino Sebasliano Feillet, presbileix) vicaiùo de Cor- 
ma Hogali, et Mailino de Mont, commorantibus in villa et 
civilale Xaiiclonis, testibus ad premissa vocatis et rogalis. 

II. — Insinuation. 

\a) dix-huictiesine jour de jeuillet mil cinq cens soixanlo- 
cimj, vénérable jiersoane maislre (Ihristofle yXrouhet, su.- 
nommé, en sa pei'sonne, a insinué au présent greffe l'origi- 
nal <lu suscript vicariat. 

XIII 

Abbavi: ni: FoNnorcE. 

I. — Donné à RomCj à Saint-Marc^ le 31 fwûl 1o65.— Bulle du pape 
Pie IV, accordant à Charles de Bourbon, cardinal-prêtre du titre do 
Saint-Grisogône, la commende de l'abbaye de Fondouce, au diocèse 
de Saintes, devenue vacante par le décès de Jacques de Livène, précé- 
dent abbé. 

Pi lus, episcopus, servus servorum Dei, diJeclo fratri Ca- 
rolo in lilulo Sancti (irisogoni, presbilero a Borbonio 
nimcupato, salutem et aposlolicam benedictionem recij)ere. 
Ponlificis providentie circuoispectu ecclesiis et monasieriis 
singuJis que vacationis incommoda deplorare nosountur, ut 
gubernarentur utilius faciliusque i)i^sidio praspicit diligen- 
ler ac i>ersonis ecclesiaslicis quibuslibet, presertim cardina- 
latus honore fuerint. . . . quas in partem apostolice soli- 
ciludinis evocavil allissimis, ut in suis opporlunilatibus oon- 
griium suscipiant relevamen de subvenlionis aiixilio, prout 



— 302 — 

(lecens est, providere opporlet. Cum ilaque, sicul accepi- 
rmis, monûslerium Fonlisdulcis alias de Fondouce, ordinis 
Sancii Benedicli, Xancloneiisis diocesis, quod quondam 
Jacobus de Lyvene, ex concesisione seii disperisalione apos- 
lolica in (îonimerulam, ad vilain, dum viverel, obtinebal 
conmiendam, nosLri pej* obitum ejusdem Jacobi qui extra 
nionaslorii (Miiiam diem clausil exlreinuni, ces^enle adhuc 
ex quo auleni coiiunemlam ipsani, vacabal val alias ccrlo 
modo vaearc nosealur, nos larnen eidem monasterio de gii- 
bernatoixi ulili et idoneo per quem circumspecle régi et salu- 
briter dii'igi valeat, quam libi quem Charissimus in Xprislo 
(ilius noster ( -arolus, Francoinim rex Chrislianissimus, pre- 
lextu concordalorum dudum inter sedem apostolicam et 
cl(arissime) memorie Franciscuni primum corunidem Fran- 
corum rcgem, super nominalione personarum, cerlis ibi 
exfirossis modis qualificatarum, ad ecclesias et monasleria 
l'Cîgni Franrie et certorum aliorum tune- expressorum eidem 
h^rancisco régi subjectorum locorum, j)rivilegio eligendi 
non suffulta... pro tempore vacantia promovendarum per i^- 
gein l^>an(*ie pro lenij)()re exislenlem farienda initonim et 
posl cumdem ad monasteria privilegium eligendi habeniia; 
(juod diclum Carolum regeni ad ejus vitam ajmsiolica auc- 
toritate extensorum, nobis a<I hoc per suas litteras nomina- 
vit seu ex quo de super scripsil quique, ut asseris, monas- 
terium Sanclissime Trinitalis de Vendocino, dicli oixlinis, 
CarnolenensLs diocesis, in commendam ex concessione et 
dis|)ensalione aposlx)Jica inter alia obtines ul statum luum 
juxia cardinalalus sublimitatem decentius tenere ac expen- 
saruni onei'a qiie te jugiter subii'e opoi^lel, fa<*.ilius profeiTe 
valeas, de ali4:uju« subvenlionis auxilio providere voJcntes, 
nec non omnia et singula, e<*,desias aliaque monasteria el 
l>e.neficia ecriesiastiea ciun cura et sine cura, secularia et 
(fuorumvis ordinis regularia, que ex quibusvis aliis dispen- 
sa tionibus el concessionibus aposlolicis in tilulum, rom- 
mon<lam et adminLstralionem ac alias obtines et expeclas. 



— 303 — 

necnon in quibus et ad que jus libi quornoclolibel compelil, 
quecunique, quolcunique oL' qualiacumquje sint eonimquo 
fruclum, reddiluni et provenlum, veros annuos, valores et 
hujusniodi dispensa tionum et concessionum lenores,necnoii 
quoioinicumque fructuuin, rechJiluuin et provenluum eccle- 
siaslicorum, k>co pensionum annuarum, ac quarumoumque 
pensionum annuarum super similibuis fruclibas, re(I<litibus 
el. proventibus libi resei^alanim et assignalaruni. Qualita- 
lem veioimque el ullimi dicli monaslerii FonLisdiiIcis vaca- 
lionis niodum, eliam si ex illo quevis generalis reseiTatio 
etiam in corpore juris clausa resullel, presentibus pro ex- 
pressif volenles, manasierium FonliscJuJcis predictum cujus 
fi'uctus, leditus et proventus ad centum et quimlecim flore- 
nas auri in libris camere apostolice taxati reperiuntur, quo- 
vLsniodo et ex cnjuscumque persona, seu i)er liberam cos- 
sionem cujusvis de illius j'egimine et administratione in dicta 
riiria vel exti'a eam, eliam <:c>ram notario publiée et teslibus 
sponle factam, va-cet, eliam si tanlo lempore vacaverit quod 
ejus provisio juxta Laleranensis statuta, ("oncilii aut alias ca- 
nonicas san'ctiones ad s^nJern eamdem Lateranensem devo- 
lula existât, et illa ex quavis causa ad scdem prediclam spe- 
rilialer vel generaJiter j)ertineal,ac de illo specialiter disi)()ni 
consueverit, si debeat, et super eisdem l'egimine et admi- 
nii«itratione inter aliquos lii? seu super illorum possess^one 
moleslia, cujus slatum presentibus haberi volumus pro ex- 
presse, penideat indecisa dummodo lempore date prasen- 
lium eidem monasterio Fonlisdulcis de abbate provisum aul 
alliu-d alleri conimendatum canonice non existal,cum omni- 
tnis juribus el perlinenliis suis libi per le quo advixeris, etiam 
unacum Sancli Grisogoni que l-antum lui cardinalatu^; exis- 
lit et Rolhomagensis cui ex dispensalione aposlolica 
preesse vel cujus perpetuus administrator in spirilualibus 
el tem[>oribus per sedem apo«tolicam depulalus esse dinos- 
ceris. ac (piibusvis aliis ecclesils eliam metropolitanense et 
nionasleriis, eliam consislorialibus prioralus, eliam cou- 



— 304 — 

ventualibus preposituris et aliis beneficiis ecclesiasticis, 
ciim cLu^a et sine cura, secularibus et qiiQi^uinvis ordinis re- 
gularibiisque, in tituluin, comniendam et ailministrationem 
ac alias obtines, ut pi-efertur, et impositionem obtinebis ac 
fructibii^, rediditibuti et proveutibus ecclesiasticis nec non 
pei-sinxilibus. . . . quos et quas ex similibus concessionibus 
el disiiensalionibus peix:ipis et percipies in futuinju, ae re- 
gressibus, aceessibus et ingressibus a(i quecumque eccle- 
sias, monasteria et alla bénéficia libi dicta auctoritate reîser- 
\ atis et concessis, ac in posterum l'esei-vandis et conceden- 
dis, regendum et gubernandum ila quod liceat tibi debitis 
et consuetis ipsius monaslerii Fontisdulcis el dilectorum fi- 
Iiorum convenlus illius, supoprattis oneribus ac quanta si 
abbatialis separata et seorsum a conventuali, si vero com- 
niunis inibi mensa fuerit, tertia i)arte omnium fnictuum, 
ixîddituum et pix)venluum ipsiiLs monaslerii Fontisdulcis in 
restaura tione illius fabrice seu omamentoinim emptione vel 
fulcimentum aut pauperum alemosinarium,prout major exi- 
gcrit et suaserit nécessitas, omnibus alJis deductis oneri- 
bus, annis singulis, impartita de residiiis illius fructibus. 
ledilitibus et provenlibut>,disponere el ordinare,sicul ipsius 
monaslerii Fontisdulcis abbalis qui per lempore fuenml,de 
illis disponere et oj'dinare poluerunt seu etiam debuerunt ; 
alienatione tamen quorumcumque illius bonorum immobi- 
liorum et preciosorum mobilium tibi penitus inlerdicta, pre- 
fata auctorilale conunendamus curam monaslerii Fontis- 
dulcis ac regimen el administi-ationem hujusmodi tibi in 
spirituaJibus et lem|X)ralibus plenarie committendo. Quo- 
circa dilectis filiis decanis ecclesie Sancli Michaelis ('aslri 
Novi d'Arris, Sancli Papuli diocesis,Bnrdegalensi ac Xanc- 
lonesi officialibus, per apostolica scripla mandamus, qiia- 
fhenus ipsi vel duo aut unus eonim, per se vel alium seu 
alios, tibi in adipiscenda possessione seu quasi regiminis el 
adminislrationis prediclarum ac bonorum dicti monaslerii 
Fonlisdulcis, auctorilale nostra assislenles, facianl tibi a 



— 305 — 

convenlu prefalis obedienliam et reverenliam congruentes 
nec non a dileclis filiis vassalibiis et aliis subjeclis ejusdem 
monastenii Fontisdulcis consuela servitia et jura tibi ab eis 
débita intègre exhiberi, conlradictores auctoritate nostra 
appdlalione ix)st posita compescen-dô, nonobstante felicis 
recordalionis Bonifacii pape, predecessoris nostri, et aliis 
apostoIicLs conslitutionibus ac concordalis predictis inler 
alla disponenlibus, quod monaslerii vcre electivi in quorum 

videlicet eleclionibus quia propler sei'vari et con- 

finnationes eleclionum hujusinodi solemnile peti consueve- 
lunl, in regno et locis predictis pro tempore vacanlibus, 
idem rex religiosum ejusdem ordinis,infra tempus sex men- 
sum a die vacalionis ipsoinim monasteriorum compulando- 
rum, Romano pontifici pro lempore existenli aut dicte sedi 
nominare et de persona per regem ad monaslerium tune 
vacans nominata hujiisnuxJi illi jx^r pontificem seu sedem 
prefatas providere ; et si idem rex personam secularem vel 
alias inhabiles eidem pontifici seu sedi nominavil, talis no- 
minatus recusari et nuUalenus sibi provideri, sed rex 
ipse infra trimestre a die recusationis de persona nominata 
non qualificata consislorialiler facte, solicitatori nominatio- 
nem non qualificatam prosequenti, in tenendo computan- 
dum aliam personam supradicto modo qualificatam ad hu- 
jusmodi tune vacans monasterium nominare et de persona 
ad taie monaslerium nominata illi providere debeat. Alio- 
quim novem mensibus eJapsis nulla seu de persona minus 
idonea a modo premLsso non qualificata facta nominatione 
per pontificem seu sedem hujusmodi eisdem vacanlibus mo- 
nasleriis libère provideri fK>ssit, electiones quoque et illa- 
rum confirmationes nec non provisiones per supraidictum 
pontificem seu sedem eamdem intra premissa per tempore 
facte nulle, irrite et inanes existant ac monasterii Fontisdul- 
cis et ordinis predicti juramenlo confirmatione apostolica 
vel quavis firmitate alia reservatis statulis et consuetudini- 
bus nec non privilegiis indultis et litteris apostolicis, eidem 

Archives. 20 



— 306 — 

monaslerio Fonlisdulcis ac ordini eorumqiie superioribus 
et per^sonis sub quibuscmiique lenoribus et fonnis ac cuin 
quibusvis eliam derogaliariarum derogatoriis aliisque ef(i- 
cacioribus el insolilis. . . . irritenlibusque et aJiis decrelis 
etiam per quoscumque Romainos {x>ntifices predecessores 
nosLi'os ac nos diclamque sedein et ad quorumcumque 
eliam regum veJ aliorum principum inslanliam seu eoruni 
contemplatiane vel inlimalu, etiam motu i)roprio et ex certa 
scienlia,ac ex quibus causis,eliam ileralis vicibus,in génère 
vel specie concessis, approbatis et nominalis, eliamsi in eis 
ac slalutis prediclis, caveatur exprersse quod prefatum Fon- 
tisdulcis ac alia ejusdem ordinis monasteria quovismodo 
pro tempore vacantia niillalenus aul non nisi online ipsiim 
expi-esse professis ac alias juxta illius regularia insiituta 
forsan certomodo in illis expresse qualificatis personis aut 
de coasensu superioiiim et dilectorum filionim conventuum 
nionasteriorum eoi'umdem coimnen-dari possint et alias de 
illis etiam per sedem eamdem, eliam cum hujusmodi stalu- 
torum et privilegiorum exprcssa derogalione quolibet pro 
lempore fade commcmle nullius sint roboris vel monfienti. 
Quodque eâsdem slatulis privilegii et indultis nullatenus aut 
non nisi modis et formis ac cum expressionibus in eis con- 
tenus derogari possit et si illis a te derogari contingat, de- 
rogaliones hujusmoili ncmini suffragetur quibus omnibus 
nccnon eodem Carolo régi in hoc consentiente concordatis 
predicti eliamsi alius per eorum sufficienti derogalione illis 
eorumque lotis lenoribus specialis specifica expressa et in- 
dividua non autem per clausas générales idem importantes 
menlio seu quevis alia expressio habenda aut aliqua alia 
exquisita forma ad hoc servanda foret tenores hujusmodi, 
ac si de verbo ad verbum nichil penitus omisso et forma in 
illis tradita observata inserti forent presentibus pro suflî- 
cienter expressis habeanles illis aliis in surrobore perman- 

suris vice dim taxai specialiter et expresse deroga- 

mus. Quodque tu juxta commendata quoad nominatio non 



— 307 — 

hujusmodi nec non slatuta et privilégia ac indulla predicla 
calificatus non sis contrariis quibuscumque, aut si conven- 
lum (Jikli monasleriis Fonlisdulcis ac vassalis et subdilis 
prefalis vei quibusvis aliis comuniter vel divisum ab eadem 
sil sede indullum quod interdici, suspendi vel excommuni- 
cari non possinl per litleras apostolicas non facientes ple- 
nam et expressam ad de verbo ad verbum de indiillo hujus- 
modi nienlionem, volumus autem quod propter hujusniod^ 
nostram conunendam in dicto monasterio Fonlisdukis. . . 
culliis ac solitus monachoruin et ministrorum annuainis nul- 
lalenus minuatur, sed iUius et convenlus predictorum cour 

grue supportenlur antedicia. Quodque tu cum pri- 

mum possessionis seu quasi regiminis et administrationis 
nionasterii Fontisdulcis hujusmodi fuerit vigore presen- 
lium assecutus monasterium Sanctissimum Trinilatis pre- 
fatum cujus diclam commendam ex. . . . cessare et illa 
cessente monasterium ipsum vacare delerminus eo ipso di- 
milfere omniiK) lenearis, et insuper ex nunc irritum deler- 
minus et. . . . si secus supe<r hiis a quoqua quavis auctori- 
tale scienler vel ignoranter contigerit atemptari. Dalum 
Rome apud Sanctum Marcum, anno incaniationis domi- 
nice millesimo quingentesimo sexage^imo quinto pridie ka- 
lendarum seplembris, pontificalus nostri anno quinto ; si- 
gnalum : C. Costa, subtus plicam visa : J. de Mourroy, 
supradictam plicam S. Grolleti expe<lictum sub plumbo 
module canapis albe impendente more Romana curie. 
Scriptum supra plicam : registrata in secretaria apostolica. 

II. — Lettres royaux données à Bayonne, le 9 juin 1565, par Charles IX, 
accordant au cardinal de Bourbon la provision de la commende de l'ab- 
baye de Fondouce. 

Charles, par la grâce de Dieu, roy de France, au premier 
de noz amez et féaulx conseilliers maistres des Reques^tes 
ordinaires de notre hostel, conseilliers de nostre court de 
parlement de Paris, au séneschal de Xainclonge, ou son 



— 308 — 

lieutenant, et à tous auli^es justiciers et officiers qu'il appar- 
tiendra et au premier d eulx sur ce i-equis, salut et dilec- 
tion. Nostre très cher et très amé cousin le cardinal de 
Bourbon, abbé de l'abbaie de Fondoulce, ordre Sainct- 
Benoist on diocèse de Xainctonge, nous a faict dire et re- 
monstrer que à notre nomination, prière et requeste,et suy- 
vant les indulz et concordatz d'entre le Sainct-Siège aposto- 
licqué et nous, il a esté pourveu par nostre Sainct-Père de 
ladicte abbaïe par le trespas de feu frère Jacques de Ly- 
vène, dernier abbé et pasteur d'icelle, et sur ce a oblenu ses 
bulles et provisions apostolicques en forme, pour ce néces- 
saires, cy attachez, soubz le contresel de nostre chancelle- 
rie. Pour lesquelles faire mectre à exécution, nostre dict 
cousin nous a supplié et requis luy octroier nos dictes lettres 
de provision à ce convenables. Nous, à ces causes^ incli- 
nans libérallement à la supplication et requeste de nostre 
dict cousin et amprès qu'avons faict voir en nostre conseil 
privé sesdictes bulles et provisions appostolicques et que en 
icdles ne c'est trouvé aulcune chose contraire, répugnante 
no préjudiciable ausdictes indullz, concordats, previllèges, 
franchises et libertéz de l'églize galicane, avons à nostre 
cousin permis, accordé et octroie, permectons, accordons 
et octroyons que ses dictes bulles il puisse faire mectre à 
deuhe et entière exécution et en vertu d'ioelles prandre et 
appréhender ou par son procureur faire prandre et appré- 
hender la possession et jouissance de ladicte abbaïe de Fon- 
doulce et en recepvoir et parcevoir les fruictz, prouffictz, 
revenuz et esmolumentz, sans aulcuns troubles, destourbier 
et empeschement. Si voulions et vous mandons que de noz 
présens grâce, congé, licence et permission, et de tout le 
contenu cy-dessus, vous faictes, souffres et laissés nostre 
cousin joyr et user plainement et paisiblement, en levant et 
oslant ou faisant lever et ester, à pur et à plain, toutes les 
saisies mises et apposées sur le temporel de ladicte abbaïe, 
et à ce faire et souffrir, et à remettre es mains de nostre dict 



— 309 -. 

cousin ou de son procureur les fruictz et revenus receuz du- 
rand lesdictes saisies, contrignés el faicles contraindre les 
commissaires commis au régime d'iceulx et tous aultres qui 
s'en sont entremis et immissés qu il appartiendra, et que 
pour ce feront acontraindre par toutes voies et manières 
deues et acoustumées en tel cas, nonobstant oppositions. ou 
appellacions quelconques, pour lesquelles el sans préju- 
dice d'icelles ne voulons estre différé. Car tel est no&tre 
plaisir. De ce faire vous avons, et au premier de vous sur ce 
requis, donné, el donnons plain pouvoir, puissance, aucto- 
rilé, commission et mandement spécial, mandons el com- 
mandons à tous noz justiciers, officiers et subjeclz que à 
vous en ce faisant soit obéy. Donné à Baionne, le neufiesme 
jour de juing, l'an de grâce mil cinq cens soixante-cinq, et 
(le noslre règne le cinquicsme. Ainsi signé par le roy en son 
con.seil : Bourdin, et sellé de cere jaulne du grand seel. 

III. — A DaEf le 29 wiai 4365. — Procès de mise en possession de la 
commendc de Tabbaye de Fondouce, par Pierre Sabatier, docteur en 
droit, abbé coramendataire du monastère de Notre-Dame de Calers, 
diocèse de Rieux (Haute- Garonne) el doyen de Téglise de Notre-Dame 
de Castelnaudary, au diocèse de Saint-Papoul (Aude). 

Petrus Sabalerius, junim doclor, abbas commendalarius 
monasterii Béate Marie de CaJorlio, Rivensis diocesis, nec 
non decanus ecclesic Sancli Michaelis Castri Novi d'Arrio, 
Sanrti Populi diocesis, ju(Jex et execulor, quoad infras- 
cripla,unacum quibusdem aliis nostris in bac parle coUegis 
cum illa clausula, quathenus ipsi vel duo aul unus eorum, 
per se vel alium vel alios, reverendo in palri domino epis- 
copo Xanctonensi, in spiritual ibus et lemporalibus vicario, 
seu offîciali ac venerabilibus viris dominis canonicis capi- 
luli dicte ecclesie cathedralis Xanctonensis omBibusque ca- 
[lellanis, curatis el non curatis ceterisque clericis et nolariis 
publicis dicte diocesis, cujuscum<|ue dignitale et statu exis- 
tant et eorum cuilibet insolidum, ad quem seu quodam nos- 



— 310 — 

Ira seu presens processus pervenerit, salulem in dommo. 
Noverilis Sanclissimi Pii,pape noslri modem i,ciim pliimbo 
et cordulo albo canapis inpendenli. V...llalas, sanas siqui- 
dem et intégras, non vicialas nec in alia parle earum can- 
cellalas, nobis pno parlée illustrissimi et reverendiss-imi do- 
mini Caroli, tituli Sancti Grisogoni cardinalis, a Bourbo- 
nio nuncupali, et in eis^dem specialiler nominali, nobis di- 
reclas cum eisdem qiiibus decuil honore et reverentia récé- 
pissé, sub data: Dalum Rome apud Sanclum Marcum,anno 
incarnalionis dominire millesimo quingenlesimo quarto 
pridie kalendarum soptembris, anno quinto; signalum inlra 
pliram : Costa, et extra : Sancti Groleli ; quarum litlerarum 
ténor hic, causa brevilaiis, ms4 ribi omittitur ; post quarum 
quidem literarum aposlolicarum presentalionem et recep- 
lionem principaliler nominali, débita cum inslancia requi- 
siti quathenus ad earumdem lilerarum aul contenlorum in 
eisdem exequctionem procedere vollumus el dignaremur, 
.\os igilur abbaset decanus, judex et executor prefatus, at- 
tendenles requisitionem huju.«îmodi fore justam, volentes 
mandatum appostolicum nobis in hac parte directum reve- 
renterexequi ut tenemus, idcirco auctorilate apostolica pre- 
dicla qua in hac parle fungimur, prefalum illustrissimum 
et reverendissimum dominum Cardum, tituli Sancti Griso- 
goni, presbiterum cardinalem, a Borbonio nuncupatum, in 
corporalem possessionem monasterii Fontisdulci alias de 
Fondoidce, ordinis Sancti Benedicli, Xanctonensis dioce- 
sis, jurumque et pertinentium ac emolumentorum ejusdem, 
prout in eisdem litteris appostolicis plénum continetur, po- 
suimiis et induximus posumusque et inducimus. Celerum 
vobis et cuilibet vestrum insolidum committimus et manda- 
mus quathenus dictum dominum Carolum, cardinalem, seu 
ejus procuratorem ad hoc specialiler deputatum, in corpo- 
ralem et actiialem dicti monaslerii jurum, frucluirm el emo- 
lumentorum ejusdem, aucloritate apostolica ponatis et judi- 
catis positumque et inductum pro posse defendatis amoto 



— 311 — 

ab eodem alio delentore illicito seu intrusio quem nos, au€- 
lorilale apostalica,qua in hac parle fungimus,aniovemus cl 
amoliim deniinciainus, contradictores vero et rebelles si qui 
suni, per censuras ecclesiaslicas auclorilafe predicla apos- 
lolica virililer campes-cendo. In quorum omnium et singulo- 
rum fidem et (eslimonium ha^s litteras noslras per notarium 
infrascriptum iîeri jussimus in illo que noster nomine, ac- 
lum et dalum Aquis sub signo nostro manuali et sigillo fami- 
lieri, die visesima nona mensis maii anno domini milksimo 
quingentesimo sexagesimo quinto, presenlibus ibidem no- 
bili viro Laurenlio Darpesium et domino magistro Carolo 
Alboegt, sindico generali cleri Fran<!ie, festibus requisilis 
a me Stéphane. Si( .signahim : Pelrus Sabateriu^, deranus 
et judcx exerutor predirlorum : de Campo, nolarius apos- 
tolicus, regalis et ordinarius : et sigillaium cera rubea. 

IV. — .4 Rayonne, le 5 juin 4565. — Procuration donnée par le car- 
dinal de Bourbon à César Brauquaz pour prendre possession de Tabbaye 
de Fondouce et faire insinuer toutes les pièces nécessaires au greffe des 
insinuations ecclésiastiques du diocèse de Saintes. 

In nomine domini, amen. Presenlis publicis intrumenti 
lenore runrtis pateat et si! certum quod anno ab incama- 
tione ejusdem domini millesimo quingentesimo sexagesimo 
quinto, die vero quinta mensis junii, pontificalis sanctissi- 
mi in Xpristo patris et domini Pii, divina providentia pape 
quarti, anno quinto, in mei notarii publiai testiumque in- 
frascriptorum ad hoc specialiter vocatonim et rogatorujm 
presentia, personaliter constitutus illustrissimus et reve- 
rendissimus dominus Carolus, tituli Sancti Grisogoni pres- 
biteri cardinal is, a Borbonio nuncupatus, qui ut asserit, 
nuper seu alias de abbatia seu monasterio Fontisdiilci.s, 
ordinis sancti Benedicii, Xanotonensis diocesis, per obitiim 
quondam Jacobi Lyvene illius ultimi possessoris vacante, 
apostolica auctoritate provisio extitit, principalis principa- 
liter pro se ipso cifra tamen. Quorumcumque procirrato- 



— 312 — 

rum suorum per eum hactenus quomodolibel conslitutorum 
revocatorum, sponle et ex ejus certa scienlia fecit, consti- 
luit,creavit, nominavit et soleinniter deputavit suum verum 
legilimum procuralorem specialeni et generalem,ila lamen 
quocJ sj)€cialitas generalilati non (Jcrogel, nec e contra, vi- 
delicel venerabilem virum dominum C<îsarem Brauquaz, 
ibidem presentem et hujusmodi omis acceplanlein specia- 
liler, et expresse pro et nomine dicti iliuslrissimi et reve- 
rendissimi constituentis, corporaleni, realem et aclualem 
possessionem seu quasi dicte abbatie seu monasterii Fon 
tisdulcis, alias Fondoulce, ordinis dûti Sancti Benedicti, ac 
quorumcuinque illi annexorum, celeroruni religiosorum 
membroru-m jurumque et i^rlinentium earunidem capien- 
diim, adepiscenduTn,manutenendu'm et defen<lendum,seque 
in illam et illa indu< i nomine prefaii illustrissimi et reve- 
I endissimi domini constituentis, actuni, petamlum insuman- 
dutrique apud graffarum insinuationum similiter actum pe- 
landum unumcjuoque Vel i)lures promotores seu pro<'urato- 
res loco sui et quoscumque ipsorum cum simili aul limitata 
potestate substiluenduni, et generaliler omnia et singula 
alia faciendum, dicendum, petendum, exigendum, exercen- 
duni et procurandum (pie in |)remissis et <*irca premissa ne- 
c essaria fuerint seu opportuna quomodolibet, et que ipse 
reverendissimus dominus conslituens faceret et facere |)os- 
set si in premissis omnibus et singuJis presens et pei-sona- 
liter inleresset. eliam si talia forent que mandatum exigè- 
rent, magis spei'iale quam presentibus sit expressum, 
Promiltens insuper idem reverendissimus dominus consli- 
tuens mihi notario publico infrascriplo se ratum. . . . ha- 
biturum totum id et quicquid per diotum suum procuralo- 
rem conslilutum et susbslilutum ab eis seu eorum aller, dir- 
lum, geslum, factum vel proeuralum. . . . presmissonim, 

relevans Acta fuenml hee Baione, die, meuise et 

anno prediclis, presentibus ibidem Nieolao Gouy et Eusla- 
chîo des Merlière, clericis, Laudunensis et Bellovacensis 



— 313 — 

diocesum, teslibus ad premissa vooatis subtus et 

clerico Baione. . . . el habitalore, auclorilatibus apostoli- 
<:is el ordinari reverendi domini episcopi ejusdem Baione 
notario que premissis omnibus unacum prediclis teslibus 
in lesles et in noiarium sumpserunl. Ideo hoc presen<s publî- 
(Uini inlrumenlum manu propria scripsi signoque meo au- 
lanlico signavi in fidem premissorum vocalus el requisitus. 

V. — 1563, 48 juillet, — Prise de possession par César Brauquaz, au 
nom du cardinal de Bourbon, de Tabbayc de Fondouce. 

Nolum fa<'imus quorl anno ab imarnalione ejusdem do- 
mini millesimo quingenlesimo sexagesinio quinlo, mensis 
vero julii, die décima orlava rirca horam meridianam, in 
mei Auberli Caillou, presbiteri, aposlolica aucloritale no- 
larii de numéro reduclorum, Xanctonis commoranlis el 
registrali, ac teslium infras^'riptorum presenlia, anle fores 
devoli monaslerii Reale Marie de Fonlisdulcis, ordinis 
Sancli Benedirli, Xanclonensis diocesis, fuit presens el pcr- 
sonaliler conslilulus nobilis ef venerabilis vir dominus 
César Brau(|uac, procuralor specialis, quoad actum infras- 
criptum, illustrissimi el reverendissimi domini Caroli, lituli 
Sancti Grisogoni, presbileri cardinaJis, a Borbonio nunru- 
pali, abbalis scii perpetui commendalarii aul administra- 
loris predicti monaslerii, qui habeas lilleras provisionis seu 
administrationis aposlolice, eidem illuslrissimo el reveren- 
di.ssimo domine Carolo, de eodem monasterio, per sanclis- 
simum in Xpislo patrem, processu de super eisdem lilteris 
apostolicis fulminalo, el ejusdem révérend issimi domini 
cardinalis procuraloris ad diclum aclum expresso, de spe- 
ciali requisivil me jamdictum noiarium quathemis ipsuim 
nomineanledicti domini cardinalis, ponerem et inducerem in 
corporalem, realem possessionem predicti monaslerii Fon- 
lisdulcis omniumque el singulorum suorum membrorum, ju- 
rum el perlinentium universorum.Ouocirca visis i>er me no- 
tarium predictum prediclis Jilteris apostolicis, processfuque 



— 314 — 

desuper fulminalo et eisdem litleris regiis,volens obedientie 
filius injunctioni seu mandalo, in eodem processu fulminalo 
conlentis, effiraciler parère el parendo, diclum daminum 
Cesarem, nomine antedicli reverendissimi domini in dic- 
tam inducere pos^ssionem per... de more ibi presenlem pul- 
sare feci prediclas fores, eo quod clause eranl, cum una 
porta prope easdem fores exist^enle, ila ut non eral in 
eodem monasterio acœnsus seu introitus, pluribus clamo- 
sis seu sonosis iclibus ad quos pulsus nemo accessit ad dic- 
tas fores patendas, quamvis plures pcrsone essenl tune in 
di^to monasterio, prout paulisper ante, in accedendo ad dic- 
lum monasterium, eidem domino Cesari nec non et dictis 
leslibus ac mihiprediclo monasterio, palueruni et vise sunt, 
maxime in area Iriticali ejusdem monasterii, pix)pe easdem 
fores, necnon ad nullas dicte monasterii feneslras ad infra 
diclum monasterium existenles, et dictis pulsibus factis el 
per longum interv^akim ante easdem fores per diclum do- 
mum Cesarem me notarium cl lestes antcdictos expectato, 
diclus dominus Ccsar vo(*atis nobis notario et testibus ad 
fores ecclesie sepcdidi monasterii accessit, et quas ipse do- 
minus César similiter dausas invenil: et videns diclus domi- 
nus Cesiar quod nuJlus dictas fores aperiret quamvis ipse 
inibi per alium longiim intervalum sletisvsel el debilam dili- 
genliam fecissel ul eedem fores aperirentur, ipsum domi- 
num Cesarem, eo requirenle, virlute earumdem literanim 
provisionis ac processus desuper fulminali per me visurum 
ac in meis manibus posilurum,posui el induxi in premissam 
possessionem per laclum dict-arum fonim ecclesie predicle, 
et, eo facto, ut eumdem dominum Cesarem in ulteriorem in- 
ducerem possessionem, eumdem reduxi ad easdem monas- 
terii fores que ut anlea clause eranl et quas, ul aperirentur, 
sepediclus dominus César feriil vicibus longis intervalis in- 
permediantibus qualibel vice qualernis, quintemis vel sex- 
ternis ictibus valde sonosis, ul ab vico, sladio el \iilloa 
audiri possent, pulsavit, ad quos pulsus nemo pariter accès- 



— 315 — 

sil nec quis fuit qui diclas fores seu porlus aperiret, quam- 
vis ad easdein ambas fores, per longa lemporis inlervala, 
respective expectatum el prestulaUim fuissel. Quare, posl- 
quain ipsus doniiniLs César, procurator anlediclus, debilam 
lam ex hujusmodi pulsibus clamoribiis<jue cpiain persisci- 
laliones i*irca et ante fores el niuros sepediclum monasle- 
rium anibienles seu ilaudenles, ul aj)eriixînlur diclo fores, 
adhiberent (sic) diligenliam, eumdem diclum Cesarem, pro 
prediclo reverendissimo domino rardinali abbalc anlediclo, 
in dicli monaslerii et predictorum suoruni membroinini, 
annexorum, junim el perlinentiuni ijrediclarum, possele- 
nus imiuxi possessionem, per laclum earunidem forum mo- 
naslerii hujusmodi, nemini se op|H)nente seu conlradicenle: 
de quibus pa^^sessione sic adcpla valvarum seu forum clau- 
sarum imjHîtJimenlis ne ullei'ius procederelur j)ulsibus el 
diligenliis prediclis, ipse dominus César, pro eo<Iem reve- 
rendissimo, ad uni polui sibi dari per me jamdiclum nola- 
rium, quod illi concessi et conces'^o (sic) per présentes: pre- 
senlibus ad hoc magistro \ incenlio (îrobe, Xanctonis, 
Johanne Dubreuil el Francisco Malram, in loco de Rri/am- 
bour. . . . commoranlibus, prefato Le Xoir, de parrochia 
(h* Plesance, Michaele Couillaud, Vincentio Corsam, Ray- 
mondo Apvril,Guillermo Couperin, Marlino Furesl el Ray- 
mondo Rabin, in parrochia seu domino dicli monaslerii 
Fonlisdulcis degenlibus, in quorum presenlia eamdem pu- 
blicam seu nolam fieri possessioncm. Signalum in minula : 
César Rraucat. 

VI. — Insinuation. 

Le dix-neufiesme jour de jeuillel mil cinq cens soixanle- 
cinq, noble el vénérable |)ersonne maislrc César Rraiiquas, 
procureur spécial de ilIustriKsime prince el révérenlissime 
cardinal Charles, dénommé de Rourbon, susnommé, a insi- 
nué au présent greffe les originaulx des suscriples pièces. 



— 316 — 



XIV 

La cl RE DE Saint-Maurice de Mainxe \ 

I. — Du 13 juillet 4365, — Lettres de provision de Monseigneur 
Tristan de Bizet en faveur de Savary Hayt, gradué. 

Tristandiis Dei cl sancle sedis aposfolice gratia cpisco- 
pus Xandoneiksis, dilecto nobis in Xpislo magisiro Savarito 
Ilayl, in de<Telis graduato, salulcm in domino. Ecde&iam 
parrochialem et curalam Sancti Mauricii de Mainsis, Xanc- 
tohensis dio<x*sis, rujus vaccalione occurente, rollatio, pro- 
visio et institutio el quevis alia oninimoda disposilio, ad 
nos, ad rausam noslre dignitatis episropalis Xamionensis 
pleno jure speciare et pcriinere dignoscuntur, vacantem ad 
presens, proprioque reclore carente et servicio sacramenlo- 
rnm Verbique Dei administralionc deslitulam, seu per obi- 
tum ultinii el jarndicii posscssoris, per incxperienliam et 
inhabilitatem illiiis possidenlis sevi alias, quovismodo et ex 
(juacumque persona vacaverit, tibi licet absenli tanquam 
gradualo, benemerito et juralo, insummato beneque qua- 
lifficato ac alias benemerito suffirienti el idoneo, rum omni- 
bus suis juribus et pertinentiis universis conferimus et do- 
namus, el de illa providemus teque instiluimus el investi- 
mus, j)er présentes, illius curam el reglmen animarum libi 
rommittimus, nosiro jure el quolibet alienno semper salvis, 
et proviso quod ca juramenla fîdelitalis in talibus assueta 
nobis infra monses proximos prestabis, in eademque. . . . 
sacramenta ecclesiaslica parrochiana ministrare ad sanctas 
synodes et congregationis noslras venire et interesse lene- 
beris, jura .... illesa conservare et alienala quecumque 
au! quovismodo distracla, ad jus et proprietatem earumdem 

1. Mainxe, arrondissement de Cognac (Charente). 



— 317 — 

posselemus revocare. Quorcica presbileris, cleri- 

cis, notariis et tabellionibus publicis, quibuscumque nobis 
subjeclis, nos subdilos roganles, commillimus el manda- 

mus quathenus le vel pro et actualem possessio- 

nem ecclesie jurumque el perlinenlium predictamm reci- 
piant, ponant el inducant, seu aller eorum reoipial ponal el 

inducat el amolo exinde quolibet illicito detenlore 

quem nos in quantum possumus, amovemus et denuncia- 
mus. Datum in palalio episcopaJi Xanclonensi sub sigiUo 
nostro, die décima quinla, mensis julii, anno domini mille- 
simo quingenlesimo sexagesimo quinto, presenlibus ma- 
gistris Macrino CoUardeau, presbilero, et Pelro des Cer- 
nes, choristis ecclesie Xanclonensis, testibus ad premissa 
vocalis. Sic signalum <le mandalo domini : H. Rigaleau, 
scretarius. Scriplum supra plicam : Le xvi" jour de jeuillel 
15G5, la présente collalion a esté grossoiée el baillée à Mon- 
sieur Aymard Fomial, procureur dudicl Savary HayL 
Subsignatum : H. Rigaleau, scretarius, et sigilatum cera 
rubea, duplici caude pendente. 

II. — Du 16 Juillet 4565. — Mise en possession de la cure par P. 
Jolly, secrétaire de Tévêque de Saintes. 

Noverint universi quod bac die décima sexla menisis 
julii, ann«o domini millesimo quingenlesimo sexagesimo 
quinlo, in moi notarii screlarii révérend issimi in Xprislo 
palris et domini domini Trislandi, Dei et sancte sedis apos- 
tolice gratia, episcopi Xanctonensis, testiumque infrascrip- 
lorum presentia, extitit presens et personaliter constitutus 
magisler Aymondus Froucat, cJericus lanquam procuralor 
et nomine procuratoris magistri Savarili Hayt, presbiteri 
recloris ecclesie parrochialis Sancti Mauricii de Mainxes, 
Xanctonensis diocesis, anle, fores ejusdem ecclesie, qui, te- 
nens suis in manibus litteras collalionis seu provisionis pre- 
fato Hayt, per predictum dominum reverendum episcopum 
de supradicla parrochiali ecclesia Sancti Mauricii de 



— 318 — 

Mainxes, cum omnibus juribus et perlinentiis siiii^ univer 
sis, fadas a me jamdiclo nolario atque screlario, peliit et 
requisivil qiialhenus in vim et virtulem predictarum lilera- 
rum collalionis seu provisioni^s in corporalem, realem et 
actualem possessionem e<:clesie, jurumque el perlinentium 
predictorum ponerem et indiicerem ; quibus lilleris colla- 
lionis seu provisionis prius per me visis, cum diclo procu- 
ralorio, predicia forma lanquam procuratoris anledicli, ip- 
sum in anledictam possessionem posui et induxi videtur per 
laclum vectis, majori^ porte ingressum, pulsativum cam- 
panarum, osculum majoris allaris et regressum dicte ec- 
clesie, necnon per ingressum et regressum domorum pres- 
biteralium ejusdem. Quamquidem poi^eessionem in eodem 
instanti publicavi et notificavi anle predictos fores, testibus 
infrascriptis et aliis pei'sonis ibidem existentibus, alta et 
inteHigibili voce, nemine ad hoc se opponente neque con- 
tradicente ; de quibus possessione et publicatione predic- 
lis, per formas, nomine anledicto, a me jamdicto notario 
atque srretario aclum seu iniStrumentum petiit et requisivit 
sibi fieri el tradi, quod eidem concessi et concedo per pré- 
sentes. Acta fuerunt hec ante dictas fores ecclcsie parro- 
chialis Sancti Mauricii de Mainxes, presenlibus ibidem 
Johanne Seguin, Nicolao Charron, Johanne Treze, Nicolao 
Marlineau, Renato Raby, Renato Bacon, Guillermo Arnau- 
deau, Matheo Raby, Philippo Poiilay et Petro Gastineau, 
il) dicta pan'ochia commoranlibus, noUs, ad premissa vo- 
calis atque rogalis, die, mense, loco et anno prediclis. Sic 
signatum : P. Jolly, scretarius. 

III. Du 14 Juillet 4565, — Procuration de Savary Hayt à Aymon Format. 

Noverinl universi quod hac die décima quarta mensi 
julii, anno domini millesimo quingentesimo sexagesimo 
quinlo, in mei Jehan (ou Hélie) Rigaleau, presbyleri recto- 
ris ecclesie parrochialis Béate Marie de Castro, civitatis 



— 319 — 

Xan€lonensis, notarii apostolici, et numeri reduclorum se- 
ciindum ediclum regium in regione curiarum episcopalis 
et presidiaJis Xanctonensis descripli et immatricula! i, ac 
leslium infrascriptorum presenlia, fuit presens et persona- 
liler consUtulus magislei* Savaritus Ilayl, reclor ecclesie 
parrochialis Mauricii de Alainsia, Xamjlonensis diocesis, 
qui sponle fecil et constituil procuralores suos générales et 
nuncios î?ipeciales, venerabiles vii'os magislros Aymondum 
Formai, absentes tanquem présentes et eorum quemlibet 
inslitutum. lia quos (ou quia) specialilas generalitati non 
deroget nec e contra s{)ecialiter quidem et expresse ad 

ipsum domini conslituentis nomine et pro eo 

corporalem, realem et actualem possessionem ejusdem ec- 
clesie fruclus quoque et proventus petendi requirendum, 
levandum et recipiendum et indicium de sei*vien<ii et de ser- 
viri faciendum et usque fructus affinnans et ad formam... 
dandum persone seu personis pro precio seu preciis quibus 
videbitur eisidem suis procuratoribus et de receptis quitans 
et quitanciam dandum et dari faciens dictum beneflcium de 
menusia resignandum et dimittendum in manibus sanctis- 
simi domini nostri pape vice cancellarii seu cancelariam 
aposlolicam regenlis seu ordinatoris coUatoris pure, li- 
bère et simplicil^r renumerandum resignacionem 

quoque admitti petiemium et literarum de supre neces^a- 

riarum expedilioni constituendum in animam dicli 

domini constituentis quod in hujusmodi resignacione non 
inlenenit nec intervenire débet si. . . dolus symonie labet 
nec (juav-is alia parte illicita et generaliter omnia alia et sin- 

gula in premissis necessaria, etc Jolly, chorista 

ecclesie Xan-ctonensns, et Johanne Borgoyn, presbitero 
redore de Nantelly, Xanctonensis diocesis, testibus ad pre- 
missa vocatis et rogatis, etc. In grossa : S. Rigaleau, nota- 
rii p resentis 

L'an mil cinq cens soixante-cinq, messire Savary Hayt, 



— 320 — 

susnommé, a insinué en sa personne au présent greffe les 
originaulx des subscriptes pièces. 

XV 

La ( i iœ de Rioi -Martln. 

I. — Procuralion pour résigner donnée par EUenne de La Porte, curé 
de la Sainte-Trinité de Riou-Marlin à Mathieu Guiilebon. 

In nomine domini, amen. Noverint universi et singuli 
présentes litteras inspecturi, visuri et audituri, quod, die 
hoodiema infrascripta anno domini millesimo quingentesi- 
mo sexagesimo quinto die vero dexima nona mensis junii 
in loco de Bardia, parrochialis Sancli Quintini, Engolis- 
mensis * seneschalie et diocesis Pelragoricensis, fuit pre- 
scns et pei'sonaliter conslilulus, honorabilis vir magiste'' 
Stephanus de Porta, rector parrochialis ecclesie Sanctis- 
sime ïrinitatis de Rivo Marlino, dicte Xanctonensis dioce- 
sis, commorans ad presens in loco de Jarnaco, dicte dioce- 
sis Xanctonensis, qui, gratis et sponte, non coaclus nec de- 
ceptus, sed ex sua corla cura et libéra voluntate et scientia, 
vocavit, ordinavil, vocat et nominat suos veros, legilimos 
procuratores et nuncios spéciales coram domino opiscopo 
dicte Xanctonensis e<^clesie aut ojus vicario seu vicariis per- 
petuo et perpetuis, pcr présentes videlisset magistro Ma- 
Iheum Guilhebon et eu«m quemque eorum insolidum. Ita 
lamen ut condilus sit melior, primo occupenlur cum j)0- 
lestate subsliluendi unum vel plures qui habeant cunclos 
vel limilatos poleslates, et expreswse et si>ecialiler ad resi- 
gnandum nomine et vice dicti constituentis, proul ipse rési- 
gnât in manibus dicti domini Xanctonensis episcopi aut sui 



1. Saint-Quentin, arrondissement de Confolens, ou plutôt Saint- 
QuenUn-de-Chalais, arrondissement de Barbezieuz (Charente). 



— 321 - 

vicarii aul alterius ad hoc polestatem habenlis, suum bene- 
licium curalum Sanclissime Trinitatis de Rivo Martini ', 
quod dictum beneflcium dictus de Porta obtinel, in favo- 
rem tanien magistri Pétri de Virgina, presbileri, rectoris 
Sancli Avicti *, dite Xanctonensis diocesis, et hoc causa 
permulationis fiende cum dicto suo beneficio Sancti Avicti 
et non aliter nec alias nec aliomodo, et ea conditione quo<i 
si jam dictum beneficium Sancti Avicti fuerit litigiosum vel 
occupalum per alterum possessorem aut pretendenlem, 
dictus de Porta libros habebit recursum et regressum ad 
suum dictum beneficium Sancte Trinitatis de Rivo Martini, 
libéra et absque uUa contradictione nec auctoritale justicie, 
et non aliter, nec alias, nec aliomodo, et ad coni>entiendum 
expediclioni literarum de super hoc necessariarum juran- 
(lum quod in animam dicli constituentis, proust ipse juravit 
in presentia mei notarii publici et régis infrascripti testium- 
que infra nominatorum, libre lacto, quod in presenti pro- 
curatorio de resignatione non intervenit nec intervenerit do- 
lus, fraus nec simonie labes, et generaliter faciens in pre- 
dictis prout ipse constituens faceret, si presens esset in pre- 
missis, promittens habere ratuim, gratum et firmum omne 
et quicquid per dictes suos procuratores et eorum substi- 
tutos et quemlibel ipsorum actum et factura fuerit, sub obli- 
gatione et expressa ypolhecqua omnium et singulorum suo- 
rum bonorum presentium et futurorum ; presentibus et ibi- 
dem audientibus nobilibus viris Carolo Darsagne, domino 
de Chambrelane ', et Arnaldo des Champs, habitatoribus 
de Bassaco * et de Sanclo Aviclo, et Leonardo Chailhault, 
presbilero rectore Sancti Christofori de Dupla ', testibus,do- 



1. Rioux-Martin, arrondissement de Barbezieux (Charente). 

2. Saint- A vit, arrondissement de Barbezieux (Charente). 

3. Chaberlane, commune de Bazac. 

4. Bazac, canton de Chalais, arrondissement de Barbezieux. 

5. Saint>Christophe-de-Doubles (Gironde). 

Archives. 31 



— 322 — 

minus Chaillaud, commorans in loco Lignieti '. Signatum 
in pede : Charles Darsiagne, Arnaud des Champs, Eslienne 
Porte et Chaillaud, testes predicti. J. Perry,notarius.Signa- 
ium in grossa : Eslienne Forte, constituens supra, et Pu- 
fron, notaire royal susdil. 

II. — Insinuation. 

Le vingl-qualreiesme jour de jeuillel mil cinq cens soi- 
xante-cinq, maislre Mathieu Guilhebon, comme ayent 
charge de messire Pierre de La Vergne, sus nonmié, a insi- 
nué au présent greffe l'original de la suscriple procuration. 

XVI 

La cure Notre-Dame de Brye. 

I. — 1565, 47 Juillet, — Prise de possession de la cure de Noire- 
Dame de Brie, près Archiac, par M. Béraud, malgré l'opposition de 
Jehan Gaudy, qui se disait curé dudit lieu. 

Sachent tous que, aujourd'huy, dix-septiesme de jeuillel 
mil cinq cens soixante cinqc, environ sept heures du matin, 

vénérable pers(onne ) de Notre-Dame de Brie près 

d'Archiac, on diocèse de Xainclonge, estant devanl la porte 
de ladicle église de Brie, ayanl en ses mains ses lettres de 

• par Notre Sainct Père le Pape, données à Homme, 

à Saincl-Pierre, le septiesme des calendes d'apvril, Tan 

sixiesme, avec les lettres royaulx de la chancellerie 

pour ce regard, contenant mandement au premier sergent 
royal de anjoindre, de par le roy notre sire, au premier no- 
taire juré en vertu d'icelles, provis(ion ) corporelle, 

réaile et actuelle, ledit Béraud, d'icelle église parrochialle 



1. Ligné, arrondissement de Ruffec (Charente), ou si on Ht Lignieri^ 
Lignières-Charente, arrondissement de Cognac. 



— 323 — 

avecques tous ses droilz, revenuz et appartenances quelz- 

conques, lesdites lettres royaulx susdit, a requis à 

moy Mathurin ChailJot, notaire royal en Xainctonge, que, 
en vertu desdittes lettres royaulx et provision apostolique, 

l'eusse à inectre en possession réa(Ue ) parrochialle, 

et tous ses droictz, revenuz et appartenances, lesquelles let- 
tres royaulx et provision apostolique par moy veues et en- 
tendues, et en vertu d'icelles par le roy, par mais- 

tre Jehan Myot ay icelluy Béraud mis en ladicte 

possession corporelle, réaile et actuelle d'icelle cui'e de 
Brie et de ses droictz, revenuz et appartenances, par l'alou- 
chement de la petite porte d'icelle église, ouverture et en- 
trée d'icelle, par asperlion de l'eau benoiste, atouchement 
du livre messel, atouchement et baiser de l'autel, sonnant la 
cloche, par la Visitation des fons baptismaux et atouche- 
ment de la porte de la maison presbiteralle avecques toutes 
les autres solempnités requises en tel cas. A laquelle prinse 
de possession maistre Jehan Gaudy, soy disant curé dudict 
lieu, c'est oppozé. Et en mesme instance, en présence des 
tesmoings soubzscriptz,ay publié, déclairé et donné à enten- 
dre à tous les assistens le contenu de ladicte provision apos- 
tolicque par icelluy Bérau<l obtenue, de laquelle publica- 
iton ensemble d'icelle . prinze de possession, ledict sieur 
Bôraud, curé susdict, a l'equis à moy notaire susdict luy 
délivrer img ou plusieurs actes que luy ay octroie pour luy 
valloir et seiTir ce que de raison. Toutes lesquelles choses 
ont c^sté faictes en ladicte église et lieux dessus désignez et 
déclarrés, en présences de vénérables personnes messires 
François Guynois et François Jorraud, presbtres, x\rnaud 
Danicau, Guy Maretz, Jehan Guyot, Jehan Fonteneau, 
maistres André et Guillauime Bertins, notaires, demourans 
en ladicte paroisse de Brie, Germain de Riveron, escuyer, 
messire François Bresson, presbtre, Foucault Myol, cous- 
lurier, Jehan Bernard et André Rouhier, demeurant en la 
parroisse d'Arthenac, tous tesmoings congneuz et dommi- 



— 324 — 

cilliez. Ainsi signé en la minute : J. Guiot, F. Jorraud, F. 
Guynois, A. Berlin, G. Bei'tin, F. Bresson et J. Bernard, ei 
ont les antres tesmoings déclaré ne sçavoir signer. Signé 
en la grosse : M. Chaillot, notaire royal en Xainctonge, et 
scellé de cire verte à double queuhe pendante. 

11. — 4S65f 43 juillet . — Lettres de provision de la cure de Notre- 
Dame de Brie, près Archiac, accordées par le roi à M. Mathuriu Béraud. 

Charles, par la grâce de Dieu, roy de France, au premier 
huissier de notre parlement ou à notre sergent sur ce re- 
quis, salut : De la partie de notre amé messire Mathurin 
Béraud, presbtre, curé de Nostre-Dame de Brie, nous a 
esté expousé que vacquant ladicte cure par incapacité ou 
autrement en quelque manère qu'elle auroit vacqué et autre- 
ment devenue, ledit expousant en auroit esté pourveu 
par Nostre Sainct Père le pape, duquel il a obtenu sa pro- 
vision apostolique en court de Home; en vertu de laquelle il 
viendroit prandre possession, mais doubte que luy soit difi- 
culté de ce faire, aussi que par l'advenir aulcuns compéti- 
teur luy voussist intrusion, tant à cause de ce que 

aussi le temps pour ce faire introduict de six mois pouroit 
estre passé et expiré, tant par les momens des troubles et 
autres empeschemens survenuz audict expousant et qui ont 
heu cours en nostre royaulme, qui auroit esté cause que le 
die expouzant n'auroit peu avoir ni retirer ladicte provision 
appostolique et prandre ladicte possession dans lesdicts six 
mois ou autrement, en nous humblement requérant sur ce 
nostre provision. Par ce est-il que nous te mandons et com- 
mettons, par ces présentess, que tu faces exprès comman- 
dement de par nous sur certaines et grantz applic- 

qner à tous presbtres, clercz et autres personnes publicques 
qu'il appartiendra et dont seront requis, que en vertu de la 
dicte provision, ils mectent incontinent et sans délay led'ct 
expousant en possession réalle et corporelle de ladite cure, 
fruictz, prouffictz, reveneuz et esmolumenz d'icelles, avec- 



— 325 — 

ques les inhibitions requises, et sans que en l'advenir luy 

puisise audicl expousant vice d'intrusion ne autre 

chose; car lel est nostre plaisir, ne nobstanl le laps de temps 
desdictz six mois qui pour ce pourront estre encouru par 
les moiens que dessus, qui ne luy voulons nuire ne préjudi- 
cier en aulcune manière. Ains les en avons relepvé et relep- 
voUvS de grAce spéciale, i)ar ces présentes, rigueur de droicl, 
en slille et quelzconques lettres à ce contraires, mandons et 
ordonnons à tous nos jusiiciers, officiers et subjectz que à 
loy en ce faisant, sans demander visa ne pareatis,soye obéy. 
Donné à Bourdeaulx, le xinf jour de jeuillet Tan de grâce 
mil cinq cens soixante-cinq, et de nostre règne le cinquies- 
me. Ainsi signé, par le conseil : Faye, et scellé de cire 
jaulne. 

III. — 45iOy 18 septembre, — Attestation donnée par Louis, éveque 
de Thermopyles, portant que Mathurin Béraud a été tonsuré dans Téglise 
des Carmes d'Archiac. 

Noverint universi quod nos Ludovicus, Dei gracia, epis- 
copus Termopilensis ', de licencia révèrent is in Xpisto pa- 
tris et domini domini Juliani,eadem gracia, episcopi Xanto- 
nensis, die sabbafi in terminis quatuor t^mponim post fes- 
tum Exaltationis Sancte Crucis, décima octava mensis sep- 
lembris anno domini millesimo quingent^simo quadrage- 
simo, in ecdesia patrum carmelitorum de Archiaco, Xanto- 
nensis diocesis, sacros ordines générales célébrantes, di- 
lecto nostro Malhurino, fîlio quondam Pétri Béraud, paro- 
chie Sancti Martini d'Arthenac, presentis Xantonensis dio- 
cesis. cl legitimo matrimonio procreato, sufficienterque lit- 
terato et in etate légitima constituto, ponnamus tonsiiram 
clericatam, in domino coutulimus. Datum sub sigillo ejus- 



\. L'^s Thermopyles, sans doute, évêché suffragant du patriarcat de 
Constantinople (Rit latin). — V. Mas-Latrie, Trésor de chronologie, 
col. 1864. 



— 326 — 

dem reverendi domini episcapi Xanclonensls, die, mense, 
loco, anno predictis. Sic signalum, de mandata domini : S. 
Fabvre, loco scretarii, et sigillalum cerea rubea. 

IV. — Insinuation. 

Le vingl-quatriesme jour de jeuillel mil cinq cent soi- 
xante-cinq, maistre Malhurin Béraud, susnommé, en sa 
personne, a insinué au présent greffe les originaulx des 
suscriptes pièces. 



XVII 



La cure de Rioux-Martin. 

I. — 1365^ 23 Juillet. — CoUation par Mgr Tristan de Bizet, évêque 
de Saintes, en faveur de Pierre de Vergue, de la cure de Rioux-Martin 

Tristandus, Dei et sancte sedis aposlolice gralia, episco- 
pus Xantonensis, dilecto nobis in Xpislo magistro Pelro de 
Virgine, presbitcro, saluleni in domino. Ecclesiam parro 
chialem et curalam Sanrfe Trinitatis de Rivo-Martini, nos- 
Ire Xanctyonensis diocesis rujus, \o('alione occurante, coUa- 
tio,provisio,institutio cl quavis alia virtulis dispositio ad not;s 
ad causam nostre dignilatis episcopalis Xanclonensis pleno 
jure speclantet perlinere dignos(:untur,vacantem.ad presens, 
per ejusdem ecclesie rectoris et possessoris pacifici de illa, 
quam obtinebat per magistrum Matheum Guillebon, procu- 
ratorem suum, hic ubi et specialiler constitutum, hodie in 
manibus. . . parrochialis ecclesie Sancti Avifi, ejusdem dio- 
cesis quam. . . anlea. . . non alio, aliter nec alio modo 

tibi licet absent i tanquam sufficienter ei 

cum omnibus suis ronfirmamus et dona- 

mus, ac de illa providemus animarum salvo 

jure nostro et quolibet alieno quod tu juramenta 

' -oMlatis in talibus prestari solita ac regni edic- 

tum et concilii Tridentini determinaturum personaliter in 



— 327 — 

dicta ecclesia residebis, sanctum Dei evangelium predica- 

bis, ecclesiaslica et alias congregationes 

venire et interesse virariorumque man- 

datis parère et obedire episcopalia teneatis. Q. . . 

universis et singulis, capellanis, vicariis, presbileris, cleri- 
cis, notariis et tabellionibus puhlicis mandamus qiiathenus 

te vel in corporalem, realem et aclualem poesessio- 

nem ecdesie, jurumque et pertinentium .... respic. . ., 
ponari et judicav. . . seu alter eonim respicit, ponat et ju- 

dicat défendant seu defendat et de quolibet 

illicite detentore quem nos in quantum possumus, 

et denuncianius amotum. Datum in palatio episcopali Xan- 
tonensi sub sede episcopo nostro, die vioesimo tertio mensis 
julii anno domini millesimo quingentesimo sexagesimo 
quinto, presentibus Michaeli Carro et Johanne Marcha- 
dier, magistris, Xanlonis commorantibus, testibus ad 
premissa vocatis. Sic signatum in munimento: Gui S. Riga- 
leau, scretarius : supra pliram scriptum : I^ xxm* jour de 

jeuillet mil cinq cens soixante-cinq, la coHalion 

à maislre Arnaud des Champs, ayent charge dudict de Ver- 
gina : subsignatum : H. Rigaleau, et sigillatum cira rubea, 
duplice cauda pendente. 

II. — Insinuation. 

I.e vingt-quatriesme jour de jeuiillet mil cinq cens soi- 
xante-cinq, maistre Mathieu Guillebon, comme ayant charge 
(le maistre PieiTe de Vergne, susnommé, a insinué au pré- 
sent greffe l'original de la sus<:ripte collation. 

III. — 1o65f 40 juin, — Procuration de Pierre de Vergne. 

In nomine domini amen. Notum sif omnibus quod anno 
domini millesimo quingentesimo sexagesimo quinto, die 
vero dexima mensis junii, in loco de Bardia, parrochîe 



— 328 — 

Sancti Quintinii \ senescalie Angolismensis et diocesis 
Petragoricensis, coram me notario regio publico testium- 
que infrascriplorum presentia, fuit presens et personali- 
ler constitutus magister Petiiis de Vergnia, cohabitans 
per presentem in loco de Chanos *, dicte senescalie 
et diocesis Petragoricensis, reclor parrochialis ecclesie 
Sancti Avicti, Xanctonensis diocesis, qui gratis et sponte 
fecit, conslituit, creavit et nominavit ejus procuratares et 
negotioruni infrascriplorum gestores, magistros Matheum 
Guiilhebon et eorum quemlibel insolidum,cum potestate sive 
subsliluendi unum vel plures procuratorem seu procurato- 
res qui habeant similem el limilatam poteslatem, ita tamen 
quod melior conditio sit per o<cupantes, cum potestate sub 
tiluendi unum vel plures qui habeant similem et limitatam 
|)otestatem, et bec specialifer el expresse ad presens consti- 
tuentis nomine et pro eo resignandi, nomine el vice dicli 
consliluenlis, prout ipse resignal, in manibus domini 
Xanctonensis episcopi aut ejus vicarii seu alterius ad bec 
poteslatem babentis, ejus diclum beneficium curalum 
Sancti Avicti, dieti dicK*esis, el bac causa peraïutationis 
liende cum beneficio curato Sanctissime Trinilalis de Rivo- 
Marlino, dicte diocesis, quod obtinet magister Stepbamis 
de Porta, presbiter, et in favorem dicti de Porta, et non ali- 
ter, nec alias, nec aliomodo; et causa dicte permutationis, et 
cum conditione quod si dictum beneficium Sanctissime Tri- 
nitatis fuerit litigiosum aut ab alio possessum quam dictus 
de la Porta, dictus de Vergnia habebit, reversum et regres- 
sum ad suum dictum beneficium Sancti Avicti, libère et abs- 
que conlradictione et aJiqua auctoritate .... et non alias 
nec aliter nec aliomodo et ad consenliendum fieri litteras 
super premissis necessarias in animam dicti cons- 



\. Saint-Quentin-de-Chalais, canton de Cbalais, arrondissement de 
Barbezieux (Charente). 

2. Chenaud, canton de Saint -Aulaye, arrondissement de Ribérac 
(Dordogne). 



— 329 — 

tiluentis prout ipse juravil, in presenlia mei notarii regii et 
publie! infrascripli lesliumque infranoimnalorum, libri tac- 
la, quod in presenli procuratorio et resignatione non inter- 
venit nec inlen^enerit dolus, fraus, nec simonie labes, et ge- 
neraliler faciendi in predictis prout ipse conslituens facerit, 
si in premissis presens fîerel, promiltens liabere raluni, gra- 
lum omne et quiequid^per predictos suos procura tores atque 
substituos et quemlibet ipsoruni, aclurnet faclum fuerit, sub 
obligacione omnium et singulorum suonim bonorum pre- 
sentinm et fulurorum, mobilium et immobilium. De quibus 
premissis (li<tus conslituens petiil a me noiario infrai^cripto 
et predicto presens inslrumenlum quod illi concessi, pre- 
scntibus ibidem et audienlibus nobilibus viris Charolo de 
Arsiagne, domino de Chambrelanne, et Arnaldo de Campis, 
habitaloribus de Bazaio et de Sancto-Avicto, et Bernardo 
Chaillaud, presbitero reclore Sancli Christofori de Dupla, 
habilatore de Ligignaro, lestibus. Sic signalum in pede dicti 
procuration et originali : Charles d'Arsiagne, Arnaud des 
Cham|)s,*Estienne Porte, B. Cliillaud, testibus, et P. de la 
Vergne, p., J. Perry, notaire. Signalum in grossa : de la 
Vergne, constituant susdicl, Perry notaire royal susdict. 

XVIII 
SAiNT-Avrr. 

1 565, 23 juillet, — Collation de Mgr Tristan de Bizet, évêque de 
Saintes, en faveur d'Etienne de La Porte, de la cure de Saint-Avit, 
aujourd'hui canton de Chalais, arrondissement de Barbezieux (Cha- 
rente). 

ïrislandus, Dei et sancfe sedis apostolice gralia, episco- 
pus Xanetonensis, dilecto nobis in Xpisto magislro Ste- 
phano de la Porte, presbitero, salulem in domino. Eccle- 
siam parrochialem et curatam Sancli Avicli, nostre dioce- 
sis Xanetonensis, cujus, vacatione occurante, collalio, pro- 



— 330 — 

Visio, instilutio el quevis alia omnimodo dispo&itio ad nœ 
ad causam noslre dignilalis episcopalis Xanclonensis, pleno 
jure speclare at pertinere dignoscitur, vacanlem ad presens 
per liberam resignationem magistri Pétri de Vergina,nuper 
ejusdem ecclesie rectoris el possessoris pacifici, el illam 
quam obtinebal per magislrum Matheum Guilhebon, pro- 
curatorem suum, ad hoc ab eo specialiter constitulum hu- 
jusmodi in manibus noslris, causa lamen permutationis 
tecum de tua parrochiali ecclesia Sanctissimi Trinitalis de 
Rivo Martini ejusdem, quam lu per antea pacifiée tenere 
solebas, et non alias, aliter aul aliomodo, sponte faclam, el 
per me ex eadem causa admissam. Ubilicel . . . tanquam 
benemerito sufficienter el idoneo ciim omnibus suis juribus 
et pertinentiis universis . . . ac de rlilis providemus teque 
inveslimus. . . per présentes, illiuscuramet regimen anima- 
rum tibi committimus, salvo jure nostro et quolibet alieno, 
provisio quod lu juramenta fidelitatis in testibus prestari 
salita, nobis infra mensem proximum prestabis, ac secun- 
dum legis edictum et con-cilii Tridentini deferminatunim 
personaliter in dicta ecclesia residebis, sanctum Dei evan- 
gelium predicabis, ecclesiastica sacramenta parrochianis 

débite administrabis, ad sanclas el alias congrega- 

tiones nostras venire el interesse noslris nostrorumque vi- 
cariorum mandalis parère et obedire, juraque nostra calhe- 

dralia et episcopalia nobis solvere tenearis. Quo- 

circa universis et singulis vicariîs procura- 

lorem tuum in nomine tuo in corporalem, realem el actua- 

lem possessionem ecclesiœ el pertinentium pre- 

diclarum ponat el inducal, ac inductum défendant 

seu defendal, amoto exinde quolibet illicito det^ntore. . . . 
episropali Xanclonensi, sub sigillo nostro. die vicesima ler- 
tia mensis julii,anno domini millesimo quingenlesimo sexa- 

gesîmo quinto, presenlibus Xanclonis oommo- 

rantibus, testibus ad premissa vocatis.Sic signalum de man- 
dalo domini: H. Rigaleau, screlarîus, 1565. La 



— 331 — 

présente collation a esté grossoiée et baillée à maistre Ar- 
naud des Champs, ayant charge de desdarer. .... cera 
rubea, dupUci caude pendenle. 

II. — Insinuation. 

Le vingt-quatriesme jour de jeuillel mil cinq cens soi- 
xante-cinq, maistre Mathieu Guilbon sus nommé, a 

insinué au présent greffe les originaulx des suscriptes pré- 
sentes. 

XIX 

Vicariat de Mortagne. 

1. — 4565, 24 juillet. — Lettres par lesqueHcs Jean Goumard, abbé 
de Sorde, prieur de Saint-Etienne de Mortagne, O. S. A., nomme 
Pierre Fouilletcau, chanoine prébende de Saintes, son vicaire général. 

l'niversis et singulis présentes litteras inî?i>e<'turis et audi- 
turis, Johannes Goumard, abbas de Surdua \. . . prior seu 
perpetuus commendatorius prioratus convenlualis Sancti 
Slephani de Vloritania, ordinis Sancti Augustini, Xancto- 
nenv^is diocesi4>, saliitem in domino. Notum fa^imus quod 
nostra de scientia, moribus et probitate venerabilis viri 
magistri Pefri Fouillefeau, canonici prebendati erclesie 
Xanctonensis ad plénum informati, sperans quod eaque ipsi 
dixerimus ammillenda, fideliter adimplere curabit, quare 
ipsum. .... via, causa et forma quibus melius et effîca- 
cime potuimus, possumusque et debemus,fecimus,constitui- 
mus, vocavimus et ordinavimus nostnim in spiritualibus et 
temporalibus vicarium generalem. lia lamen quod genera- 
litas specialitali non deroget, eidem dantes, prout damus 
per présentes, plenam et omnimodam potestatem ac man- 



1. Saint-Jean-de-Sorde (de Sordud), au diocèse de Dax, aujourd'hui 
canton de Pcyrehorade, arrondissement de Dax (Landes). 



— 332 — 

dalum speoialem, predictum nostrum prioratum de Morla- 
gnia in spiritualibus et teraporalibus, in nostra absentia, 
regendi et gubernandi, aucloritalemque, liberfates el jura 
quecuinque nobis ad causam ipsius prioratus nostri &pe€- 
lanl et pertinent, lenendi el prosequendi,et adjuvere effectum 
coram quibusvis judicibus et commissariis quacumque aiic- 

loritate fungenlibus, pro nobis comparendi el fa- 

ciendi, domicilia eligendi, lites conteslandi el ad omnes 
actus judiciarios procedendi. Insuper quodcuinque benefî- 
cinm seu officium ecclesiasticum seu querumque bénéficia 
vel officia ecclesiastica, cum cura et sine cura, secularia aut 
regularia, eliamsi secularia, parrachiales ecdesie vel earum 
perpétue vicarie, personatus, administraliones, canonica- 
lus et prébende, capelle seu capellanie, elemosinarie régu- 
la rie, vero prioratus, preposilure, prepositalus, aut alia 
quecumque bénéficia vel officia ecclesiastica etiamsi claus- 
tralia fuerunl, ad nostras, ad causam supradicti nostri prio- 
ratus de Morlagnia, collationem, provisionem, presentalio- 
nem, nominationem, inslilutionem seu quamvis aliam dis- 
posilionem, speclanfia per modem, cessum, decessum, re- 
signationem simplicem vel ex causa pr. . . . talionis, jure 
devolulo, destitutionis aut aliter qualilercumque et quomo- 
documque vacanlia el vacalura personis idoneis conlerendi, 
et ad illa quorum presentatio nobis spécial, personam simi- 
liter idoneam, seu personas idoneas quibuscumque dominis 
collaloribus seu eorumdem in spiritualibus vicariis genera- 
libus aut vicario generali ceterisque personis quorum inte- 
resl vel inlereril, presenlendi aut nominandi, lilteras colla- 
lionis, provisionis, presenlationis ac nominalionis, ac alias 
in premif^sis necessarias et opportunas faciendi et fieri man- 
dandi, et generaliter omnia alia et singula faciendi, ferendi 
el revocandi que in premissis et circa ea necessaria fuerunt, 
seu quomodolibet opposila, etiamsi talîa forent, que manda- 
tum exigèrent specialem quam presentibus sit expressum ; 
promillens bona fide ac sub omnium el singulorum noslro- 



— 333 — 

rum et predicli nostri prioratus bonorum obligalione et ypo- 
Iheca nosira, ratum et gratum habere et perpeluo habilu- 
rum lotiuri idem et quicquid predictuin nostnim vicarium 
actiim geslumque fueril in premissis. Dalum Xanctone sub 
sigilio nastro die vicesima quarta mensis julii, anno domini 
millesimo quingentesimo, presentibus discrète viro domino 

Nicolas Rousseau, presbilero Xanctonensi et Boy- 

neau, in loco de P'ontenelo respective conmiorantibus, testi- 
bus ad premissa vocatis. Sic signatum: J. Gomard, de man- 

dalo domini abbalis et prioris antedicti, 

A. Cailloy, nolarius publicus ; et sigillatum cerea rubea, 
duplici cau<le pendenti. 

II. — Insinuation. 

Le vingt-cinquiesme jour de jeuillet mil cinq cens soi- 
xante-cinq, vénérable perfwnne messire Pierre Fouilleteau, 
sus nommé, a insinué au présent greffe l'original du sus- 
cript vicariats 



XX 



L'ARCmPRESBTRÉ DE TaILLEBOURG. 

I. — 4565^ 49 Juillet. — Collation par Christophe Arouhet, chanoine 
prébende de Saintes et vicaire général de Charles Relyon, archidiacre 
d'Aunis, à François Brochereux, prêtre, de Tarchiprêtré de Taillebourg 
et de son annexe, Saint-Médard d^Asnières. 

Christoforus Arouhet, canonicus prebendatus eccJesie 
Xanctonensis, vicarius generalis, in spiritualibus et tempo- 
lalibus, venerabilis et circumspecti viri domini et magistri 
Caroli Relion, archidiaconi Alnisiensis, atque canonici 
prebendati in predicta ecclesia, dilecto atque discreto viro 
magistro Francisco Brochereulx, presbitero Xanctonensis 
(liocesis, salulem in domino. Archipresbileratum de Taille- 
biirgo, ejusdem diocesis cujus vacationum temporibus col- 



— 334 — 

latio, provisio el instilutio ac alla quevis dispositio ad eum- 
dem dominum archidiaconum, ad causam sui archidiacona- 
tus Alnisiensis, pleno jure speclanl, ad presens liberum el 
vacanlem per obilum defuncti magislri Johannis Querlarul, 
iJlius dum viverel ultimi et immeJiati archipresbileri et pos- 
sessoris, aut alias quovismodo vacet, libi licet absent! lan- 
quam benemerilo, sufficienli el idoneo nec non (cum) ejus 
annexa ecclesia parrochiali Sancti Medardi de Asneriis, 
prefale diocesis, ac omnibus et singulis suis fructibus el 
perlinentiis universis,auctoritate dicti domini archidiaconi, 
conferimus et donamus ac de illo seu illis etiam provide- 
nius, instiluimus et inveslimus, per présentes, illorum regi- 
men, administralionem tibi plenarie comniittimus, juribus 
tamen alienis in omnibus super salvis, proviso quod jura- 

menlum fidelilatis ; universis el singulis capellanis, 

clericis, nolariis et tabellionibus publicis quibuscumque no- 
bis in liac parle subjeclis, commiltimus el mandamus non 
subdilis, roganlcs qualhenus te vel . . . . realem et aclua- 
Icm possessionem archipresbiteratus de Tailleburgo, cum 
ejus annexa omniumque et singulorum suorum jurum et 
perlinenlium predictorum, recipiant, ponant et inducant, ac 

inductum detenlore quem nos tenore presentium 

amovemus el denunciamus amotum. Dalum in loco de Fon- 
tccooperto, predicle diocesis, sub sigillo domini domini 

archidiaconi, die décima nona mensis sexagesimo 

quinto, presenlibus dominis Berlholomeo Collardeau el 
.lohanne Masson, presbiteris, in eodem loco de Fonlecoo- 
perlo rommoranlibus, lestibus ad premissa vocatis. Sic si- 
gnatum de mandàto. . . (nol)arius publicus. Scriptum su- 
pra plicam : Grossata el Iradita, Guillermo Prévost ut ha- 
bente chargeam a provisio, die xxj' mensis julii 1565; soubz- 
signatum : P. Caillon. . . . caude pcndente. 



— 335 — 

II. — 4565, i2 Juillet. — Prise de possession de rarchiprêlré de 
Taillebourg par Pierre Brochereuz. 

(Sachent tous) présens et futurs, que le dimanche vingt- 
deuxiesme jour de jeuillet mil cinq cens soixante-cinq, dis- 
crette personne, mestre François Brochereux, archeprebs- 
Ire de l'archepreveré de Taillebourg, on diocèse de Xainc- 
tes, estans devans la porte de la chapelle de Sainct-Pierre, 
audict lieu de Taillebourg, en laquelle d'ancienneté la juric- 
diction dudict archipreveré se soulloil exercer, tenans entre 
ses mains lesdictes lettres de la provision à luy faicte dudict 
archipreveré et de son annexe Saint-Médard d'Asnières, a 
requis à moy soubzsigné, notaire de la court auditorialle de 
Xainctes, que eusse à le meclre en la corporelle, réalle et 
actuelle possession dudict archepreveré, ensemble de la- 
dicte annexe et de tous ses droictz et appartenances. Pour- 
quoy, amprès avoir veu lesdictes lettres de provision, et en 
vertu d'icelles, ay mis et induict ledict Brochereulx, requé- 
rant, en ladicte possession, par l'ouverture de la porte de 
ladicte chapelle, entrée et ambulacion en icelle, à quoy per- 
sonne n'a contredict, estans à ce présens maistre Arnaud du 
Vergier, maistres Pierre et François Petitz,presbtres, Guil- 
laume Mercier, Pierre Riffault, Collas Vouillac, Jehan 
Favyer, Pierre Hoche, Georges Cailleau et Guillaume Sou- 
teron, tous habilans dudict lieu de Taillebourg; en présence 
desqueulx ledict notaire fit publication de ladicte posses- 
sion, dont et desquelles choses, ledit Brochereux, arche- 
presbvre susdict, me requis acte que luy octroy. Et par am- 
près, mesme jour, icelluy archepresbvre se transporta au 
lieu d'Asnières et à l'église et annexe dudit archepreveré, 
où estant devant la grand porte d*icelle esglize, me requis 
semblablement que eusse à le mectre et induire en la pos- 
session d 'icelle dicte annexe et de tous et chasctms ses 
droictz et appartenances, ce que je fys par vertu desdictes 
lettres de provision, par le touchement du varouilh de la 



— 336 — 

grand porte, laquelle esloit très fermée, rouverture de la- 
quelle maistre Roger du Chastenet, présent, empesche et 
s'oppose à ladicte possession, poui' et au nom de maistre 
Jehan Catlier; et de faict print entre les mains de moy dict 
notaire ung papier où voulloit escripre les noms des assis- 
tans que ledict du Chastenet rompit, et sans que je em- 
ployasse cella en mon acte de possession, et fit retirer plu- 
sieui's personnes que ledict Brochereux avait appelle pour 
luy servir de tesmoings. De toutes lesquelles choses ledict 
Brochereux me requist aussi acte que luy octi^oiay et octroie 
par ces présentes ; et estoient audict lieu d'Asnières, devant 
ladicte porte, présens, vénérable personne, maistre Christo- 
fle Arouhet, chanoine de Xainctes, maistre Anthoine Girard, 
demeurant à Taillebourg, Jacques Gouyneau, Guillaume 
Prévost et François Guydet. Faict en présence des tes- 
moings, les jour et an susdicts. Ainsi signé : Roy, notaire 
susdict. 

III. — Insinuation. 

Le vingt-sixiesme jour de jeuillet mil cinq cent soixante- 
cinq, maistre François Brochereux, susnonuné, en sa per- 
sonne, a insinué au présent greffe les originaulx des sus- 
criptes pièces. 

XXI 

La cure de Saint-Martin du Petit-Niort. 

4565, 46 Juin. — Collation de la cure de Saint-Martin du Petit- 
Niort^ vacante par le décès de Benoît Le Mireur, à Mathurin Bernard. * 

Per obilum extra curiam. Xanctonensis. 0. Riparolius. 

Bealissime pater, cum parrochialis ecclesia Sancti Mar- 
tini de Niorto, Xanctonensis diocesis, per obitum quondam 
Renedirti Le Mireur, illius dum viverel uUimi possessoris 
(îxlra romanam curam defuncti, aut alias certo modo vaca- 



— 337 — 

veril el vacel ad presens, supplicat humiliter Sanctitalem 
vestram dévolus fîlius vir Mathurinus Bernard, presbiter 
Xanctonensis diocesis, quathenus, sibi specialem gratiam 
faciens, ecclesiam predictam ciijus et illi forsan annexe, 
fructus xxmi'*' ducalos, an de ea, seu et ex ea, an non exce- 
diinJ, sive ut premiltilur, sive alias quovismodo aut ex aile- 
rius cujuscumque persona, seu per liberam dicti deffuncli 
vel cujusvis allerius resigna tionem, seu cessionem de illa 
in eadem curia vel extra eam, eliam coram notario publiée 
Ci testibus sponle factam, aut conslilulionem ex ecclesiis vel 
assecutionem predictam, seu quamcumque callationem,pro- 
visionem aul quamlibet aliam dispositionem de illa quovis- 
mado vacaveril,cuicumque in litleris si videbilur exprimere 
persone, quavis auctoritate faetam propler persone hujus- 
modi inhabilitatem elincapacitalem,aut alias ex quavis cau- 
sa nuUa vel invalida executionem seu affectum sortiri ne- 
quenle, aut alias vacet,eliam si devolutio affertur specialiter 
vel alias ex quavis causa in lilteris, eliam dispositione vel 
condicionaliter expnimenle, generaliter reservalum liti- 
gium, cujus litis status existai, eidem omnia confère et de 
illo eliam providere dignemini, de gratia speciali, nonobs- 
tanlibus constitulionibus el ordinalionibus apostolicis cete- 
risque contrariis quibuscumque cum clericis opportunis 
concessum, ut petitur in presentia domini nostri pape: Loj. 
Bouloniensis. Et cum abierit actum ad effectumest, et quod 
dispensalio omnis verusque et ullimus dicte parrochiaJis 
ecclesie vacationis modus eliam si ex illo quevis generalis 
resen^atio eliam in corpore juris clausa resultet, habeantur 
pro expressis seu in loto vel in parte exprimi possent. Et 
cum clausa generalis réserva tionis importantis ex quavis 
causa eliam dispositione exprimente et de provisione dicti 
parrochialis ecclesie pro ipso rectore,ut supra, et quathenus 
liligium existai, litis status ac nomina et cognomina indi- 
cantur el coJligantur, juraque et tituli illorum exprimi seu 
eliam pro expressis haberi, et litière de super in forma 

Archives. 33 



— 338 — 

grosse surrogationis, eliam quoati possessionem generalem 
si neulri, si nuUi, si alteri simplicis provisionis per inde et 
eliam valere aut alias prout ulilius vi(lebilur,cum gratiffica- 
tione opportuna quathenus illi. . . sil exl. . . simul vel se- 
paratiiïi experiri possinl, eliam cum derrogalione legule 
de annuali possessore quoad ejus primam parlem necnon 
juiTispatPonatus qualhenus de illo existai, videlicel laicorum 
tum eliam nobilium et illorum ejusdem ex fundalione vei 
dotatione compelal, pro medielate alias seu si liligium seu 
devolutio sil in lotum lalissime extensum, exprimi 
potuerit.Elquod premissorum omnium et singulorum eliam 
rogationum qualilale procuralorum, denoniinalorum, nun- 
cupalorum, annexarum, fruoluum, aliorumque necessario- 
nim major et verior speculatio et expositio fieri, et qualhe- 
nus nuper seu alias diclus vir ecclesiam pi'edictam lenere 

ul premitlitur aul alias vacaveril et auclorilale con- 

ferri et de illa eliam provideri oblinuerit illius possessione 
propriam, subsecula id exprimi possit in lilleris que lune in 
forma nove provisionJs per inde et eliam valere falendo, 
eliamsi opus sil nullum jus eidem noslri compelere aul 
omnia nullit-er eidem facto prosessisse, et exponeret causas 
quare eliam nullas et inferli sui prioria lanli et pessime, si 
quam habueril,cumgralifficalione opi)orluna quathenus illi 
locus sil an aliis quibusvis clericis et derogar. ... in simi- 

libus aponi solitis simul vel separatim expediri 

possinl. El commitlatur ordinario in forma digna et qualhe- 
nus examinalores juxta firmationem concilii Tridenlini ad- 
huc depulali mei sinl. Dalum Rome,apu(l Sanclum PeLrum, 
sexto decimo kalendas junii anno sexto. R. C. de Nolitilis, 
vicecancellarii ; scriplum in dorso, in medio, registratum : 
G. Garde, libro vra, folio 285, prope extremitatem allerius 
pagine, xvi kalendas junii, sublus nomiam 2304 : sub- 
tils : Concessum : Loj. Bouloniensis. 



— 339 — 

II. — 4o65j 8 mai. — Collation par Vivien de Polignac, protonoiaire 
apostolique, seigneur de Vénérant, chanoine et vicaire général de 
Mgr Tévêque de Saintes, à Mathurin Bernard, de la cure de Saint-Martin 
du Petit-Niort. 

Vivianus de Poulignaco, sancle sedis aposlolice protho- 
notarius, dominus lem(poralis) loci de Vénérant, canonicus 

in spirilualibiLs et leinporalibus reverentis, in Xpisto 

patriiS et doraini domini Trislandi, Dei et apostolice sedis 

gracia, episcapi Xanctonensis, dileclo noslro par- 

ruchialem ecclesiam Sancti MaaHini de Parvo Niorto, alias 
le Petit-Niort, Xanctonensis diocesis, cujus. .... pro 

tempore vacav. . . presentalio existentem priorem 

prioratus de Parvo Nyorto, dicte diocesis, inslituto vero et 
quevis alia dispositio ad predictum reverendum episcopum 

ratione episcopalis spectant et pertinent, vacantem 

ad presens per liberam resignationem domini Symphoriani 
Gogué, presbiterijAndegavensis diocesis, de illa quam tune 

obtinebat procuratoreni suum ad hoc personaliter 

constitutum in manibus nostris sponte factam et per nos ad- 
missam, tibi licet absenti, tanquam benemerito, suiiicien- 

tem ad illam, sicut promittitur, vacantem per do- 

minum Stephanum Girard, dicti prioratus modernum prio- 
rem, verbotenus pi-esentato, cum omnibus et singulis. . . . 
suis universis, auctoritate predicti reverentis episcopi qua 
fungimui',in bac parte, conferimus teque de illa etiam provi- 
demus et investimus, per présentes, illius curam,regimen et 
administralionem tibi plenarie committimus ; proviso quod 
juramenla fidelitatis in lalibus prestari consueta nobis infra 
semestre prestabis. Quocirca universis et singulis presbite- 
ris, capellanis, clericis, notariis et tabellionibus publicis no- 
bis subjectis mandamus quathenus te, vel procuratorem 
tuum nomine tuo, in corporalem, realem et actualem posr- 
sessionem ecclesie junimque et pertinentium prodictorum 
inducant, predicta et défendant, seu aller eorum inducat et 



— 340 — 

(Icfendal inductum, aniolo oxindc quolibet illicito delentore 
queni nos in quantum jitssimus, amovenius et denuncia- 
inuiî amolum. Dalum Xanclonis in domibus solile residenlie 
predicti domini vicarii, die .^ecunda, Hien:sis decembris, 
anno domino millesimo quingenlesimo «exagesimo quarto, 
presentibus diserelis \ iris domini Fetro Arnoul, canonico 
ecclesie Xanctonensi, et Francisco Eschasseriau, advocato, 
Xanclonis commoranlibus,leslibus ad premi:ssa vocalis spe- 
cialiter atque rogaiis. Sic signal uni de mandalo domini vi- 
carii : Tesserius, scretarii loco. Scriplum ^upra plicam 
grossala et tradita domino Pelro Arnoul, habenle chargeam 
a domino proviso, die oclava mensis maii, anno domini 
millesimo quingenlesimo sexagesimo quinlo. Subsignalum: 
Tesserius. 

HI. — 1565, 13 mai. — Procuration donnée par MaUiurin Bernard 
à Jean Groussard. 

Sachent lou.s que en droict, pardevant le notaire soubz- 
signé, juré sui* le scel de la châtellenie, terre et seigneurie 
d'Ozillac, et présents les lesmoings soubs nommez et es- 
criptz, a esté présent et personnellement estably en sa per- 
sonne maistre Malhurin Bernard, presbtre, demourant en 
la paroisse de Sainl-Symon-de-Bordes, châtellenie susdictc, 
lequel de son bon gré et voulonté, et parce que très bien luy 
a pieu et plaisl^ a faict constitution de procureur général et 
messager espéeial de la j3ersonne de maistre Jehan Grous- 
sard, demeurant en la ville de Xaincles, auquel le<lict cons- 
tituant a donné plain pouvoir, auclorilé et mandement es- 
péeial d'estre et comparoir par luy, et sa personne repré- 
senter pardevant tous juges et commissaires quelconques, 
et spéciallement, pour et au nom dudict constituant, pran- 
dre et appréhender fyossession réalle et actuelle, en vertu 
de son tiltre, de la cure de Saint-Martin du Petit-Nyort, et 
de la possession demander acte, et iceulx tiltre, acte de pos- 
session de la présente possession insinuer au greffe des insi- 



— 341 — 

nuacions jouxte Tédict du roy, assemble affermer les fruictz 
de sa dicte cure et en icelle faire faire le divin service par 
gens suffizans et capables, et comparoistre pour et au nom 
dudict constituant en jugement et dehors tant en demandant 
que défendant, surroger ung ou plusieurs procureurs tant 
en la cour présidiale de Xainctes que de Bourdeaulx et au- 
tres lieux où ledicl constituant pourroit avoir procès ; et 
généralement faire tout ce que feroit ou faire pourroit ledict 
constituant, si en sa personne y esloit, jaçois que mande- 
ment plus spécial y conveigne, promectant et jurant avoir 
pour agréable tout ce que par ledict son procureur sera 
faict,géré et négocié, soubz l'ipothecque de tous et chascuns 
ses biens préseuvs et advenir quelconques, dont il a esté 
jugé et condamné de son consentement et voulonté par le 
jugement et condamnation susdictz, amprès avoir renuncié 
à toutes choses à ces présentes contraires. Faict et passé en 
la maison dudict notaire, en présences de Jehan Descutures 
et Jehan de la Vergne, tesmoings congneus et requis, le 
treizicsme jour du mois de may mil cinq cens soixante-cinq. 
Ainsi signé : de Moutiers, notaire susdict. 

IV. — 4565j 14 mai. — Prise de possession par Jean Groussard, de 
Téglise de Saint-MarUn du Petit-Niort. 

Le quatorziesme jour du mois de may mil cinq cens soi- 
xante et cinq, pafdcvant la grande porte de Téglise parro- 
chiale de Saint-Martin du Petit-Nyort, c'est comparu en sa 
personne maistre Jehan Groussard, au nom et comme pro- 
cureur de maistre Malhurin Bernard, presbtre, curé de la 
dicte église, de laquelle il a faict apparoir, soubz la datte du 
treiziesme jour des présens mois et an, signée : Desmou- 
tiers: lequel parlant à la personne de maistre Jehan Berry, 
presbtre, vicaire de ladicte paroisse. Ta sommé et requis de 
voulloir mectre en possession réalle et actuelle de ladicte 
cure, fruictz, prouffictz, revenuz et esmoluments d'icelle, 
en vertu de la provision obtenue par ledict Bernard par 



— 342 — 

Monseigneur l'évesque de Xainctes ou son grand vicaire, de 
laquelle il a pareillement faict apparoir soubz la datte du 
second jour de décembre denier passé, signé, de mandato 
vicarii : Teseerius. Lequel Berry, amprès avoir veu ladicte 
procuration et provision, a prins pai* la main ledict Grous- 
sard, procureur susdict, et par i'alouchement du barrouil 
de ladicte porte, entrée d'icelle, aspersion de l'eau benoiste, 
osculation du niestre autel, baisement du livre messel, pul- 
sation des campaines,.et par les antrées et intructions des 
maisons presbilérales, et autres solempniléz ad ce requii^s 
gardées et observées, Ta mis en possession réalle et actuelle 
de ladicte cure, fnii<:tz, prouffictz, revenuz et esmoluments 

d'icelle, et à laquelle prinze de possession n'a esté 

oppozant ne empeschant ; par quoy ledict Groussarl, pro- 
cui'eur sus<licl, à moy notaire royal en Xaintonge soubzsi- 
gné, juré au siège de Xainctes, pour le roy nostixî sire, et 
des tesmoingssoubzscriptz et signez, m'a requit? et demandé 
acte, que luy ay octroie, pour luy servir et valloir en lemi)s 
et lieu et que de raison, en présences de messire Estienne 
Compte, presbtre de la paroisse de Saint-Hilaire-du-Bois, 

messire Guillaume Marromurran, Jehan Thouzeau 

Ksiicnne Seguin, 

(Suit, à peu près effacée, la formule d'insinuation.) 



XXII 



Prieuré de Saint-Savtn de Taillebourg. 

I. — Requête au pape de Philippe Suire, suivie du bref, pour sa nomi- 
nation au prieuré de Saint-Savin de TaiUebourg.-> Pièce en mauvais état . 

II. — 1365, 22 juillet. — Prise de possession de M. Foulques de 
Montis, procureur de M. Philippe Suire, du prieuré de Saint-Savin de 
Taillebourg. 

Aujourd'huy, vingt-deuxiesme jour du mois de jeuillet 
mil cinq cent soixante-cinq, jour de dimanche, pardevanl 



-. 343 — 

moy, Gabriel Maire, notaire royal en Xainctonge, juré 
soubz le seel eslably aux contraclz à Saint- Jehan d'Angély 
pour le roy noslre sire, et en présence des tesmoings cy 
amprès nonunez, eslans devant la grand' porte du prieuré 
de Sainl-Savin de Taillebourg, c'est présenté maistre Foulc- 
qu€s de Monlis, curé de Saint-Seur, lequel tenant entre ses 
mains certaine provision aposlolicque faicte dudict prieuré 
à maistre Philippe Suire par la résignation et démission de 
Monsieur maisire Pierre Arnoul, deniier et immédiat pos- 
sesseur dudict prieuré, en date la provision comme s'en- 
suit : Datum Rome, apud Sanctum Petrum, oclavo calan- 
das novembris, icellui de Monlis m'a requis que je eusse à 
le mectre en possession et saisine réalle et actuelle dudict 
prieuré, an nom et comme prociu'eur dudict, sur ce spécial- 
lement fondé de procuration en date du présent jour du pré- 
sent mois de jeuillet mil cinq cens soixante et cinq, signé : 
Groussard, notaire, soubz le seel de la chastellenie, terre et 
seigneurie de Saint-IIillaire-du-Bois, et en vertu de ladicte 
provision ; lesquelles veues, obéisi>ant aux commandemens 
et faisant le deu de mon office, luy mis en possession réalle 
et actuelle dudict prieuré, ses circonstances et dépendances, 
et ce par l'entrée et yssue dudict prieuré, église et maison 
prieuralle d'icellui, et antres solemnitéz en tel cas requises: 
laquelle possession j'ay signiffiée et publiée en présence des 
tesmoings souhzscriptz ; desquelles choses susdictes ledict 
de Montis, ondict nom de procureur, m'a requis acte que 
luy ay octroie et délivré pour hiy servir en temps et lieu 
comme de raison, es présence de sire Pierre Ozias, mar- 
chant, ... Albert Rouhier, Ollivier Roullean, Jacques Du- 
pont, laboureurs, les tous demeurant en ladicte ville de Tail- 
lebourg, Jean Descufures et Bernard du Ders, demourans 
à Xaimtes, les jour et an siisdicls : et ont déclairé lesdicts 
Albert Roidleau, Dupont, Descutures et du Ders ne sçavoir 
signer. Ainsi signé : de Monlis, et P. Ozias, et signé en la 
grosse par moy, notaire royal. 



— 344 — 

III. — 156oy Juillet. — Procuration de Philippe Suire. 

Sachenl tous que en droict, pardevani le notaire soubz- 
signé juré et créé soubz le seel de la cliasleilanie, terre et 
seigneurie de Saincl-Hillaire-du-Bois, pom- nostre seigneur 
dudict lieu, et présens les tesmoings soubz nommez et es- 
criptz, a esté présent et personnellement eslably en droict 
maistre Philippe Suire, prieur de Saincl-Savin-lès-Taille- 
bourg, lequel de son bon gré et vouloir, a constitué ses pro- 
cureui's. . . . espéciaulx, maistre Foulcques de Montis et 
Hélie 

Fait et passé audicl Sainct-Hillaire, es présence de Jehan 

de Fontenet et Anthoine tesmoings, lesquels. . . . 

jeuillet mil cinq cens sodxante-cinq. Ainsi signé: Groussard, 
notaire susdict. 

IV. — iDsinuation. 

Le \ ingt-septiesme jour de jeuillet mil cinq cens soixanle- 
cincj, maistre Hèlies Girard, procureur s{>écial de maistre 
Philippes Suire, susnommé, a insinué au présent greffe les 
originaulx des suscriptes pièces. 

XXIII 
La cure de Boys (sic), 

m 

I. — 4565t 20 mai. — Lettre de Mgr Tristan de Bizet, contenant, 
en faveur de François Poytevin, clerc, provision de la cure de Saint- 
Saturnin de Boys ou Brie l vacante par la résignation de Pierre du 
Port. 

i. Bien que le greffier ait mis la mention, la cure de Boys, en marge, 
ce qui viserait peut-être Bois-Breleau dont le droit de patronage appar- 
tenait au Prieuré de Saint- Vivien de Saintes, nous lisons bien dans cer- 
tains passages Bois, mais aussi parfois Brie ou Bria, que nous identi- 
fions avec Saint- Augustin de Brie-sous-Chalais, patron saint Augustin, 
et relevant de Tévêque de Saintes, d^autant que nous trouvons même 
la forme Brie en Chalais, ce qui nous semblerait plus admissible que 
Bois en Chalais. 



— 345 — 

Trislandus, Dei et sancle sedis aposlolice gratia episco- 
pus Xanclonensis, dileclo nostro magisiro Francisco Poic- 
Icvyn, clerico, salutem in domino. Ecclet?iani parrochialem 
el curalam Sancti Saluraini de Bois (ou plutôt Bria), noslre 
Xanclonensis diocesis, cujus vacationiim lemporibus coPa- 
lio, provisio el alia dispoôilio ad nos pleno jure spectant, ad 
presens liberam el vacanlem per resignationem magistri Pe- 
Iri du Port, presbiteri illius ultimi et immcdiali recloris el 
possessorijs, hodie de illa in manibus. . . per magislnim Sle- 
phanum Hays, dicti diocesis, quem oblines seu nuper obli- 
ncre solebas el non alias, spooile el libère factam, el per nos 
ex eadem causa admissum, lihi licel absenfi tanquam benc- 
merilo, sufficienli et idoneo cum omnibus et singulis suis ju- 
ribus el pertinenliis univcrsis, conferimus cl donamus ac de 
illa le etiam providemus el inveslimus, per présentes illius 
('uram, animanim regimen el adminislralionem libi plena- 
rie comjnillimiis, jure alieno, in omnibus semper salvo, 
provisio quod juramenlum fidelilatis coram nobis inlra Iri- 
meslre preslare leneberis. Quocirca universis el singulis, 
caj)ellanis, clericis, notariis el labellionibus publicis qui- 
buscumque nobis subjeclis commillimus el mandamus qua- 
Ihenus le vel procura lo(rem,nomine luo,in corporalem,rea- 
lem el aclualem possessionem ecclesie parrochialis de Bais, 
jurumque el perlinentium recipianl, ponanl el inducant ac 
induclum défendant, amolo exinde quolibel illicilo delen- 
tore quem nos tenore presenlium amovemmus el denuncia- 
mus. Dalum Xanclonis in noslris domibus episcopalibus 
sub sigillo nostro, die vicesima mensis maii anno domini 
millesimo quingenlesimo sexagesimo quinto, presenlibus 
discrelo viro magistro Egidio Heureau, Andegavensis dio- 
cesis, el Natali Effroy, Xanclonis commoranlibus, teslibus 
ad premissa vooatis. Sic signatum de mandalo domini : A. 
Caillun, niotarius publicus, loco scretarii. Scriptum supra 
plicam . grossala et tradita Francisco Fedit, ut habenti 



— 346 - 

chargiam a proviso die xxi* mensis maii, anno domiini 1565. 
Subsignalum : A. Caillon, et sigillalum cera rubea, duplici 
caude pendenle. 

II. — 1563^ 4 juin.— Prise de possession par François Poictevyn de 
la cure de Bois. 

Aujourd'huy, lo quatriesme jour du mois de juing mil 
cinq cens soixante-cinq, estant au lieu et bourg de Bois, en 
la principauté de Challais, au devant la porte de l'église du 
dict lieu, c'est comparu pardevant moy, notaire royal, 
soubzsigné, niaislre François Poictevyn, escuier, lequeJ en 
vertu d'une provision à luy donnée par Monseigneur l'Eves- 
que de Xainctes de la cure de ladite paroisse de Bois qu'il 
avait enire ses mains,en datte du vingtiesme du mois de may 
mil cinq cens soixante et cinq, m'a requis que eusse à mec- 
Ire en possession réelle, actuelle et unique de ladite cure de 
Bols {ou Brie), fniictz, prouffictz, revenus et esmolumentz 
d'.icelle, ce que présentement ay faict par l'antre de la grand 
porte de ladite église et touchement du carrouil de ladite 
porte, aspersion de l'eau benoiste et baisement de l'autel et 
son de cloche et autres solemnitéz en tel cas requis ; de la- 
quelle prinze de possession ledit Poictevyn à moy notaire 
m'a requixS acte, que luy ay octroie pour luy servir et valloir 
en temps et lieu que de raison. Et estoient ad ce présents 
Jehan Tezeux, d'Ecurac, François Juilhart, escuier, mes- 
sires Pierre Besson, Pierre Poullard, vicaires de la Faye, 
presbtres, Pierre Foucaud, marchand, Pontard Lucas, pré- 
vost, Pierre Rullier et Clément du Bourg, de la paroisse de 
Bois (ou Brie), tesmoings ad ce appeliez et requis. Ainsi 
signé : Maubert, notaire royal. 

III. — 1S65t 4 juin. — Procuration donnée par François Poictevyn 
k M« Jean de Ampuré. 

Le quatriesme jour du mois de jung mil cinq cens soi- 
xante-cinq, pardevant Pierre Maubert, notaire royal en 



— 347 — 

Xainlonge, et en la présence des lesmoings cy-après nom 
mèz,a esté présent et personnellement eslably en droicl mais- 
Ire François Poiclevyn,ciirc de l'église parrochialle de Bois 
(ou Brie), en la principauté de Challais,demouranl en la paj'- 
l'oisse de Bauzaguel en Angoumois, lequel de son bon gré 
et vollonté a créé et constitué ses procureurs, messieurs 
maistres Jehan de Ampuré (?), procureur au siège présidial 
de Xaincles, ausqueulx ledict constituant a donné pouvoir 
d'ester pour luy et sa personne représenter devant tous 
juges commissaires quelxconques, eslire et déclairer do- 
micilie telle maison que bon lui semblera à ses dicts procu- 
reurs, de faire toutes manières de demandes et autres es- 
criptures consernant l'ordre de playdorie, de faire insJnuer 
au greffe des insinuations la provision par ledict constituant 
obtenue de Monseigneoir l'évesque de Xaintes, de la cure du 
bénéfice de Bois (ou Brie) en Challais, ensemble l'acte de pos- 
scession de ladite cui'ejet desdictes insinuations i-equérir acte 
[)our servir audict constituant en temps et lieu que de rai- 
son, et généralement faire, j)rocurer et négcK-.ier comme bon 
j)rocureur est tenu de faire, jaçois que j)hLs à plain. . . Pro- 
mettant ledict constituant avoir pour agréable tout ce que 
par ses dicts procureurs sera géré et négocié soubz Tobli- 
gaoion et hypolhecque de sa personne et de ses biens, les- 
queulx biens et personne il a obligé et soubzmis quant ad 
ce aux juridictions de courtz de Monsieur le séneschal de 
Xainctonge, messieurs les juges présidiaux establyz pour le 
roy en la ville et cité de Xainctes, renunçant à toutes ses 
présentes contraires. Dont de ce et de son consentement et 
voulonté, il a esté jugé et condemné par le jugement et con- 
damnacion desdictes courtz à ces présentes mis et appozés 
à tesmoings de vérité. Ce fut faicl et passé audit lieu de 
Bois (ou Brie), en la maison de Marsaut de Bas, en présence 
desdictes de Bas et Jehan Lyèves (?) d'Ecurac, tesmoings ad 
ce appeliez et requis; ainsi signé: Maubert, notaire royal. 



- 348 — 

IV. — 1565, 28 juillet. — Insinuation. 

Le vingt-huiliesme jour de jeuillet mil cinq cens soixante- 
cinq, niaislre Jean de Ampuré, procureur spécial de mais- 
Ire Français Poiclevyn, susnommé, a insinué au présent 
greffe les originaulx des suscriples pièces. 

XXIV 

Phéckptorerie de Saint-Antoine de Boltiehs. 

fo6o. — Nicolas Regnaud, religieux de Tordre de Sainl-Augustin, 
de la préceptorerie de Saint- Antoine, près Troyes, et précepteur de la 
préceplorerie de Saint- Antoine de Boutiers au diocèse de Saintes, élit 
Artène Bardeau, religieux profos du même ordre, son vicaire général, 
dans la préceptorerie de Boutiers, avec pleins pouvoirs d'administrer. 



f 



Johannes de Bandes, publici aposlolica auclorilale 

que quando edictum in l'egioni episcopatus et ba»l- 

livalus Trecensis débite inscripti et immalriculati 

personaliter conslitutus. . . . el religiosus vir frater Nico- 
laus Hegnaiid, presbiter religiosus expresse professus ordi- 

nis Sancli Sancli Augusli, in preceptoria Sancti 

Anlhonii, prope et extra muros civitalis Trecensis commo- 
ranle, pi^eceptoa* preceptarie generalis ejusdem Sancti 
Anthoniii Boteriarum, dicli ordimis, Xanctonensis diocesis, 
ex. . . . nota scientia, melioribus modo, via, jure et forma 
quibuscum. . . . potuit el debuit, polestque et débet de 
virtutibus, probitate, s<:ieiitia et providentia venerabilis 
etiam religiosi viri fratris Artheni seu Arthemiani Bar- 
deau, religiosi expresse professi ejusdem ordinis débite in- 
formatus prefatum fratrem Arthenum seu Arthemianum 
Bardeau, solum et insolidum suum. . . . constituit, voca- 

vit, nominavit, ordinavit et eligit publici procura- 

torii et vicariatus instrumenti fecit, constituil, vocat, nomi- 
nal, ordflîiat et eligit vicarium el procuralorem generalem 



— 349 — 

el spccialem ad ipsiiis consliluentis pro ipso omnes 

et singulas preceptorie adminislraliones el alla quecumque 
officia el bénéficia ecclesiaslica ad collationem, provisio- 
nem, presentalionem, nominationem aul aliaiii quamcum- 
(jue dispositioneni i])6ius domini comisliluenlis, ralione et ad 
causam predicte sue preceptorie Sancti Anthonii Bouteria- 
rum spectenlia ac pei'linencia per resignalioaem simplicem 
causa permulalionis morlem illorum qui illa possiderunl 
aul alias quovismodo et ex quibuscumque causis el perso- 
nis vacantia et vacalura, persona seu personis quoad hoc 
sufflcienlibu-s, capacibus el idoneis ad illa obliiienda cuin 
iUorum utriusque fruclibus, juribus et obventionibus el 
emohimonlis uaiversis conferendum el lilleras provisionum 
seu presenlationiiuiî et nominjalionum personis de illis provi- 
sis concedendum aul ad hujusniodi officia, bénéficia eccle- 
siaslica, adminislrationjes, parrochialeis, ecclesiasticas el 
a iiaquec unique ad predicli conslituenlis ralione dicte sue 
preceptorie Sancti Anthonii Bouleriarum presentationem, 
nominationem et aliam quamcumque dispositionem speclan- 
lem el perlinenlem ; illarum seu illorum vacatione per mor- 
lem, resignationem aul aliam dispositionem quascumque 
personas idoneas el sufficienles presenlandum el nominan- 
diim et generaliter omnia alla et singuJa circa premissa 
necessaria et fieri requisila gerendum, faciendum et exer- 
candum que idem dominus conslituens in premissis de ea 
tangenlibUvS facerel el facere possel modis omnibus el sin- 
gulis si presens el personaliler interessel et non si que fuit 
que mandate exigens specialiori. Promit tens diclus consli- 
tulus per fidem suam propler hoc si verbo veritatis et sacer- 
dotii el sub voto religionis sue coi-poraliler preslilum sub 
ypotheca et obligatione omnium el singulorum bonorum 
suorum mobilium et immobilium, presentium et futurorum 
quorumcumque se ratum et gratum habiturum perpétue 

atque omne id el quicquid perdictum procuratorem 

suum erit actum, dictum, gestum, factum. . . . fuerit vel 



— 350 — 

quomodolibet procuratum de et super quibus omnil)us et 
singulis prefatus dominus constitueus petiit a me notario 
piiblico subsci'iplo, sibi fieri atque tradi publicum instru- 
mentum unum vel plura. Acta fuerunt hec in dicta precepto- 
ria Sancli Anlhonii, prope Trecas, sub anno, indiclione, 
mense, die et pontificatus predictis, presentibus ad hec ve- 
nerabilibus et discretis vii is dominis seu magistris Henrico 
l'ornelio Agrippa, curalo parrochialis ecclesie Sancti Leo- 
degariii subtus Sanclam Margarelam, ïrecensis diocesis, 
et Nicolao Lecoq, presbitero curie frecensis, notario et 
labellione, Trecis conxmorantibu^, ieslibus ad premissa vo- 
calLs et rogatis. Sic i>ignatuin : de Vaudes. lia est. Ego 
Johannes de Vaudes, publicus aposlolica aucloritate vene- 
rabilisque curie episcopalis Trecensis, nolarius et tabellio 
juralus, immalriculatus ut supra. 

II. — 1565f 28 juillet, — Insinuation. 

Le vingt-huitiesme jour de jeuillel mil cinq cens soixante- 
cinq, frère Artène Bardeau, susnommé, a insinué au pré- 
sent greffe l'original du suscript vicariat. 



XXV 

Chapellenie dans i/église de Saint-Pierre de Sales 

EN Marennes. 

loGoy 21 Juillet. — Tristan de Bizet, évêque de Saintes, accorde à 
Pierre Dodin, clerc, la collation de la chapellenie fondée par Jean Coin- 
drie et Marguerite Aubrethau. 

Tristandus, Dei et sancte sedis apostolice gratia, episco- 
pus Xanctonensis, dilecto nostro magistro Petro Dodin, 
clerico Xanctonensis diocesis, salutem in domino. Capella- 
niam perpetuam sine cura olim per defunctos Johannem 
('oindrie et Margaretara Aubrethau, con juges, dum viverent, 
fundalam, et in ecclesia Sancti Pétri de Salis in Marempna, 



— 351 — 

Xanctonenisis diocjesis, desenire solilani et ordinatam, va- 
cantem ad presens proprioque capellano et adminislralore 
destilutam seu propter ot'iiciuin doniini cullus obniissiim et 

quoad ultimus capeHanus ad alia aut quod proxi- 

miores fundalorum parentes ad quos presentalio ad eam- 
dem capellaaiam dum Lilam vacare conligeril, asserilur 
perlinere inlra iempus juiMS de persona ^ufficiente et idonea 
ad illam pre^entare et providere dislulerinl seu neglexerint 
aut alias quovismodo et ex quacumque persona vacaveril et 
\ acel, tibi présent! et accepianti tanquam beneinerilo, s«f- 
ficienti et idoneo, cum omnibus suis juribus et pertinenliis 
univei'sis conferimus et doniamus, ac de illa providemu^s 
teque corporaJiler investimus et instituimus per prasentes 
illius regimen et adrninistrationem tibi commitlentes, salvo 
jure noslro et quolibet alieno, recepto primas per nos a le 
(idelitatis corporali juramento in similibus prestari solito 
quod proprie ta tis jura et bona immobilia ejusdem capella- 
nie non alienabis et alienala si que sint aut quomoilolibet 

distracta cognoveris ad jus et proprietatem posse 

revocabis. Quocirca universis et sLngulis capellanis, vica- 
riis, presbiteris, dericis, notariis, labellionibus puMicis 
quibuscumque per civilalem et diocesis n^stram Xanclonen- 
sem regulariter constitutis tenore presentium committimus 
et mandamus quathenus te vel procuratorem tuum nomine 
tuo in corporalem, realem et actualem poccessionem curie 
jiirumque ei pertinentium predictorum recipiant, ponant et 
inducant seu alter eorum recipiat, ponat et inducat ac indu- 
cant, défendant seu defendat amoto exinde quolibet illicito 
detentore quem nos in quantum possumus amoverimus et 
denunciamus amotum. Datum in palatio episcopali Xancto- 
nensi sub sigillo nosti'o, die vicesima prima mensis julii, 
anno domini millesimo quingentesimo sexagesimo quinlo, 

presentibus ibidem MichaeJe Carre, magistro et 

Pelro Pouperou, ejusdem Carre servitore, Xanctonis com- 
morantibus, lestibus ad premissa vocatis.Signalum de man- 



— 352 — 

dato doiïiini : II. Rigaleau, scretarUis : scriplum supra pli- 
cam : Le vingl-cinquiesme jour de jeuillet 1565, la présente 
collation a esté grossoiée et baillée à maistre Pierre Dodin, 
mentionné en icelle. Sub signaluni : II. Rigalleau, screta- 
rius, et sigillaluin cera rubea, duplj<:i caude pendente. 

II. — ^565, 22 juillet. — Prise de possession par Pierre Dodia de 
la chapellenie fondée par Jean Coindrie et Marguerite Aubretheau. 

Sachent tous présens et futurs que, le dimanche vingt- 
deuxiesme jour du mois de jeuillet l'an mil cinq cens soi- 
xante et cinq, pardevans les notaire et te^^moings cy-soubz- 
scriptz et nommez, eslans devant l'église parroehialle Saint- 
Perre de Salles en Marempnes, maistre Pierre Dodin, clerc 
chappellain, pourveu de la chappellanie fondée et dottée 
par feuz Jehan Coindrie et Marguerite Aubertheau, con- 
joints, quand de servir en ladicte église parrochiale 

de Marepnes, diocèse de Xainctes, ainsi qu'il a faict appar- 
roir par ces lettres de provision dallées, de die vicesima 
j)rima mensis julii, anno domino millesimo quingentesimo 
sexagesimo quinto, signées, de mandato domini : Rigaleau, 
et scellées, a requis à moy dict notaire soubzsigné que. . . 
laquelle possession ledit sieur Dodin a prinze et appréhendé 
réaniment et de faict par Tantrée de ladicte église, baise- 
menl du grand autel, et par c'estre transporlé. . . . sallans 

et leurs appartenances qui sont dépendantes la 

Pourrie, la Viesenle (ou Vieseule), le tiers le Courtaud, et le 

quart le Sablon desquels marois et appartenances ay 

par le baillé la possession tiré du seel desdictz 

marois et en avoir recuilly et emporté et autres 

et actes de vray sieur et propriétaire chappellain de la chap- 
pellanie Et estoient présens Pierre Duge- 

naye, Estienne Letard, Louis Basset, laboureurs 

du bourg de Marempnes. Plus procuration pour insinuer à 
maislres Mathurin Jonchère, Estienne Hayl et Charles de 



— 353 — 

Ampuré le jeune Signé : Baud, nolaire royal en 

Xain€ longe. 

III. <— ^o63y 28 juiUei, — Insinuation. 

Le \ ingl-huiliesme jour de jeuillel mil cinq cens soixante- 
cinq, maislre Mathurin Jonchère, procureur spécial de 
messire IMerre Dodin, susnommé, a insinué au présent 
gi'effe les originaux des suscriptes pièces. 

• 

XXVI 

ClIAPELLEMK DES ToiRETTES 

I. — 4560f 27 juillet, — Lettres de provision données, par le doyen 
et le chapitre de Saintes, à Martial Rondaud, prêtre choriste de Téglise 
de Saintes, de la chapellenie dite des Tourctles, Tune des trois fondées 
par feu Guy des Tourettes, doyen de Téglise de Saintes dans son 
église cathédrale. 

Decaaus et capitulum ecclesie Xanclonensis, dileclo nos- 
lio magislro Marliali Rondaud, presbilero, nosLre predicle 
ecclesie chorista, salutem in domino. Capellaniam perpe- 
luam seu stipendiam unam ex tribus per quondam bone 
memorie dominum Guydonem de TouiTetes, dum agebat 
in humanis ejusdem ecclesie decanum, fundalis et dota lis, 
deserviri solitis in capella vulgariler des Tourettes nuncu- 
jîala in opère novo dicli ecclesie sita, et illam quam defunc- 
lus magister Gabriel Bouchet, alias Champaines, solebat 
pacifiée obtinere, cujus va^alionum lemporibus collalio, 
provisio et institulio ad nos ex dicti quondam fundatoris 
ordinalione vel alias spectant, ad presens liberam et vacan- 
lem veroque et legitimo capellano carenlem sive destitulam, 
aul quod dicli quondam fundatoris parentes se heredes ad 
quos ejusdem capellanie presentatio, dum pro lempore va- 
cat, asseritur pertinere, ad illam personam idoneam et 
capacem presenlare distulerunt vel propter servicium nunc 

Archives. 23 



— 354 — 

faclum el prestilum, seu quod moclerniis dicte capellanie 
possessor nullam in ci vitale el ecclesia proul sine fraude 
facere lenetur, facil residenliam, libi presenli el acceplanti, 
lanquam benemeriU), suflicienli el idoneo cum omnibus et 
singulis sive juribus et perlinentiis universis conferimus el 
donanius ac de illa, habilo a le fidelilalis juramenlo, le 
eliain providemiis, insliluJmus el inveslimus per présentes 
illius regimen el adniinislralioiiem a<: famdalum debitum 
lihi plenarie commillimus, juribus alienis tanien salvis. 
Quociixra univcrsis el singulis cappellanis, clericis, notariis 
el labellionibus publicis quibuscumque nobis subjecLis cam- 
millimus et mandamus qualhenus te vel procuratorem 
luum nomine luo in corporalem, realem et actualem pos- 
sessionem capellanie jurumque el perlinentium predicto- 
rum recipiant, ponant el inducant ac induclum défendant, 
amoto exinde quolibet illicilo delenlore quem nos per pre- 
senles aniovemus et denunciamus amotuni. Datum Xanclo- 
nis sub sigillo nostro el aclum in raj)ilulo ordinario in quo 
nos Ludovicus Guytard, decanus, Carohis Belyon, archi- 
diaconus Alnisiensis, Peti'us Arnoul, Johannes Arnaudeau, 
Franciscus Berne, (iuillermus Bcrenger, Johannes Tlii- 
bami, Jacobus Delacourt, Johannes de Blois, Johannes 
\'im*enl, Christoforus Arouhel, Petrus Delousme, Johannes 
Goumard, Symon de Brautcourt et Johannes Martin, cano- 

nici prebendati ejusdem ecclesie et ad sonum cam- 

pane more solito capilulariter congregali, die veneris vice- 
sima seplima mensis julii, anno domini millesimo quingen- 
lesimo sexagesimo quinlo. Sic signatum de mandato domi- 
norum : Savinien Symon, loco scribe. Scriptum supra pli- 
cam : tradila die el anno quo infra subsignatum : Savinien 
Symon, et sigillalum cera rubea, duplici caude pendenle. 

II. — 1565 y 29 Juillet, — Prise de possession de la chapellenie. 

Notum sit omnibus quod die dominica vicesdma nona 
mensis julii, anno domini millesimo quingentesimo sexage- 



— 355 — 

simo quinU),dis€relus vir magisler Martialis Rondaud,pres- 
biter, capellanus unius Iriuiu capellanàiainiin sive slipendia- 
riuni per quondam bone niemorie domini Guydonis de Tou- 
relles, duiii agebal in huniaiiis,diclam ecclesiam Xanclonen- 
sein fundalarum el dolalarum deserviri solilai'um in capella 
(les roiireles, vulgariler nuncupala in opère novo dicte ec- 
desie sila, el illius quam solebal pacilice obtinere defunetus 
magisler Gabriel Boiichet, alias Chanipanays, exislens anle 
dictani capellam, lenens in suis manibus litteras provisio- 
nis sibi de antediela capellania fade requisivil me subsigna- 
lum nolarium publicum qualhenus ipsum ponerem et indu- 
cerem in coi'poralem realem et actualem possessionem ejus- 
dem capellanie sive stipendie omniumque et singulorum 
suorum jurum et pertinentium universorum. Quare visis 
per me anlefJiclum nolarium pi'edictis litleris provisionis, 
virtule earum, posui et induxi afîalum dominum Martialem 
in predictam corporalem, realem el aetualem possessionem 
capellanie sive slii>endie jurumque et pertinentium predic- 
loriim per inlroitum dicte capellanie et osculum altaris in 
eadem existentis, nemine contradicenle nec se opponente, 
de quibus premissis ipse dominus Martialis capellanus ac- 
lum sibi dari peliit per me jamdiclum nolarium^ quod illi 
concessi el concedo per présentes, presentibus ad bis domi- 
nis Guillermo Marino, Francisco Brossard, presbiteris, 
dicte ecclesie choristis, et Johanni Mestrier, clerico, Xanc- 
tonis commorantibus, testibus ad premissa vocatis. Sic si- 
gnatum : A. Caillon, nolarius predictus. 

III. — 1565, 3i juillet. — Insinuation. 

Le derrier jour de jeuillet mil cinq cens soixante-cinq, 
maislre Martial Rondaud, susnommé, en sa personne, a 
insinué au présent greffe les originaulx des suscriples 
pièces. 



— 356 — 

XXYIl 
Notre-Dame du Puits ou Saint-Mai^he a Saintes. 

I. — 1563, /•'' août. — Prise de possession par Jean Bodeat, prêtre, 
de l'église de Notre-Dame du Puits ou Saint-Maur. 

Noverinl univers! quod die prima inensis augusli, anno 
niillesimo quingentesiino sexagesimo quinlo, dominus 
Johannes Bodeat, presbiler, rector parix)chialis ecclesie 
Beale Maj^ie de Puteo, alias Sancti Mauri, civitalis Xanelo- 
nensis, exislens ante precedentem ecclesiam, tenens in ma- 
nibus suis liUeras provisionis sibi de eadem ecclesia fa<:le, 
requisivil me subsignalum notarium publicum, quathenus 
ipsuin ponem et inducem in corporalem, realem et aclua- 
lem possessionem predicte ecclesie, uniumque el singulo- 
rum suorum jurium et pertinenlium. Quare visis per me el 

lilteris provisionis, virlute earumdem posud el in- 

duxi anlediclum Beaudeat, in predictam possessionem per 
inlroilum dicte ecclesie, aspertionem aque benedkte, oscu- 
lum magni altaris, puisa lionem campanarum, et postremo 
per adilum ad domum presbileraJem ac introdtum et exitum 
ejusdem, nemine contradicenle nec se opponente. De qui- 
biis premissis eidem Bordeat, rectori anlediclo petenti, conr 
cessi aclum el concendo pei' présentes ; presentibus ad hoc 
dominis Petro Hurlaud, Francisco Bossard, presbileris, 
Francisco GuiUol, Stephano Boulle et Henrico Renard, 
mercatoribus Xanctonensibus et in burgo Sancti Eutropii, 
prope et extra muros Xanctonenses despectato commoran- 
tibus, testibus ad premissa vocatis. Sic signalum : Caillon, 
notarius predictus. 

II. — 1563, /«r août. — Insinuation. 

Le premier jour d'aougst mil cinq cens soixante-cinq, 
messire Jehan Bordeat, sus nommé, en sa personne, a insi- 
nué au présent greffe les originaulx des suscriptes pièces. 



— 357 — 



XXVIII 

Saint-Sl'lpice de Montils. 

I. — 1565, 27 juillet. — Lettres de provision données, par le doyen 
et le chapitre de Saintes, à Jean Bertrand, prêtre, de Téglise de Saint- 
Sulpice de Montils. 

Decaixus et capiluliim ecclesie Xanctonensis. Dileclo nos- 
Iro magistro Johanni Bertrand, presbitero Xanctonensis 
(Jio('esis, salutem in domino. Ecclesiam parrochialem seu 
vicariam perpétua mSancli Sulpicii de Montillio, Xancto- 
nensis diocesis, ciijus vacationum lemporibus presentatio 
ad venerabilem virum dominum Carolum Relyon, archidia- 
conum Alnisiensem et canonicum prebendatum dicte nostre 
. . . Xanctonensis, ad causam suorum canonicalUwS et pré- 
bende collatio vero, provisio, instiliitio pertinere di- 

gnoscantur, liberam per resignationem 

faclam per venerabilem virum magistrum Christo- 

forum Arouhet, etiam nostrum confratrem et concanonicum 
expi*e«sum, et specialem procurationem magistri Francisci 
Brochereux, illius ultimi et immediati rectoriset vicarii per- 
petui... Actum et datum Xanctonis, in nostro capitulo sub 
sigillé nostro, in qxio nos Ludovicus Guytard, decanus, Ca- 
rolus Relyon, archidiaconus Alnisiensis, Petrus Fouille- 
teau, Petrus Arouet, Franciscus Biron, Guillermns Beren- 
ger, Johannes Thibaud, Jacobus Delacourt, Johannes Bu- 
reau, Johannes de Bloys, Christofonisi Arouhet, Petrus de 
rOusmé, Franciscus de Branoourt et Jacobus Martin, ca- 

nonici prebendali ejusdem ecclesie ad sonum cam- 

pane capituliler congregati die vicesima septima julii, anno 
domini millesimo quingentesimo sexagesimo quinto. Sic 
signatum de mandata dominorum: M. Roudier, scriba capi- 
tuli Xanctonenôis. Sigillatum cira rubea, duplici caude pen- 
dente. 



— 358 — 

IL— 4560,30 juin. 

Procuratio ad resignandum data per Johannem Bertran- 
di, reclore ecclesie Sancti Sulpicii de Montilio, coram Nico- 
lao Dupuis, nolario ex numéro reductorum Xanclonensis 
diocesis. 

m. — 4565 — Insinuation. 

Le qualriesme jour mil cinq cens soixanle-cinq, 

Jehan Bertrand (a insinué) les originaux des sus- 

criples pièces. 

XXIX 

La cire de Luxant. 

I. — 1565^ 27 juillet. — Lettres de provision de la cure de Lussant, 
accordées à Jean Caluyn (ou Calvyn) par Tristan de Bizet, évêque de 
Saintes. 

Trislandus, Dei et sancle sedis aposlolici gracia, episco- 
pus Xanclonensis, diJecto noslro magistro Johanni Galuyn 

ecclesiam parrochialem Sancli Pétri de Lussant, 

nostre Xanclonensis diocesis, eu jus vacationum femporibus 

per puram et simplicem resignalionem magislri 

Stephani Chasserieau libi providemus Da- 

tum Xanclonis, in noslro palalio episcopali, sub sigillo nos- 
tro, die décima sexta mensis maii, anno domino millesimo 
quingenlesimo sexagesimo quinlo, presenlibus honorabili 
viro magistro Francisci Chasserieau, advocalo in sede pre- 
sidiali Xanctonarum, et Pelro Jolly, clerico, redore de 

Vaulx, Xanctonis commorantibus Sic signalum de 

manu domini : A. Caillou, nofarius publicus, loco scretarii. 
Srriptum supra plicam : grossata et tradita magistro Pelro 

Jolly, procuratori le xxvn julii, anno domini 1565, 

subsignatum: A. Caillou, et sigillalum cera rubea, duplici 
caude pendante. 



— 359 — 
II. — 4565, 29 Juillet. — Prise de possession. 

La cure de Luxant. Aujourd'huy, jour de dimanche, par 
devant moy, notaire royal soubz signé, et présens les tes- 
moings soubzscriptz, devant la grand porte de l'église par- 
rochialle de Saint-Pierre de Luxant, issue de la grand 
messe parrochialle célébrée en ladicte églize, ledit jour, 
c'est présenté et comparu messire Pierre Jolly, au nom et 
comme procureur de messire Jehan Caluyn, clerc, lequel a 
dict et expouzé que ledict Caluyn a esté deuhement pourveu 
el canoniquement institué par révérand père messire Tris- 
tand de Bizet, évesque de Xainctes, de ladicte cure Saint- 
Pierre de Luxant, comme il a faict apparroir par la provi- 
sion faicte audict Caluyn de ladicte cure en date du 

Fait audict lieu de Luxant,en présence de Mathurin Faieau, 
fabriqueur, Collas Tapieur, secrétaire, messire André de la 
Couture, vicaire, . . . ard de la Grange, Micheau Vieulle, 
Jehan Voussonneau, Pierre Cadel, Pierre Chauvin, Fran- 
çois Guyonnel, Collas Mousnier, Guillaume Boureau, tous 
demeurant en ladicte paroisse de Luxant, le vingt-neuf- 
vicsmc jour de jeuillet Tan mil cinq cens soixante-cinq; tous 
lesquels tesmoings n'ont signez, fors ledict de la Couslure, 
parce qu'ilz ont dict ne sçavoir escripre. Ainsi signé : Jehan 
de la Cousture, vicaire sus<lict; signé en la grasse: Bonin. 
notaire royal en Xaintonge. 

XXX 

Cure de Sainte-Marie-Madeleine de Thors. 

ï. — 1565y Si juillet, — Provision par le chapitre et les chanoines de 
réglise de Xaintes, à Pierre Mounet, chanoine, de la cure de Sainte- 
Marie-Madeleine de Thors, vacante par le décès de Jean Cuertaud. — 
Donnée à Saintes, en chapitre, en présence de Louis Guytard, doyen, 

Jean Arnaudeau, Jean Thibaud, Jacques de la Court, Jean de 

Simon de Braucourt, Jacques Martin, Jean Guillou et Jean Breau, cha- 
noines, réunis au son de la cloche capitulaire. 

II. — 1565^ /4 août, — Prise de possesion par le ministère de Paris, 
notaire royal. 



CONSTITUTION DE QUATRE PAROISSES 

EN COMITÉ MUNICIPAL 
EN 1789 



Le curieux registre que je communique à la Société des Ar- 
chives provient de la bibliothèque du séminaire de Montlieu ; il 
contient Torganisation volontaire d'un « comité municipal » peu 
de mois avant la loi créant les communes ; les habitants de quatre 
paroisses de la liante Saintonge se réunissent en vue d'assurer 
Tordre chez eux, de former une garde nationale et une véritable 
municipalité. Nous assistons aux premières séances, aux pre- 
miers actes de l'assemblée, nous entendons les discours pom- 
peux du curé, admis aux fonctions de « conseiller ecclésiasti- 
que », et au bout de quelques jours les disputes qui éclatent entre 
les nouveaux magistrats. La naïveté des procès-verbaux, l'exac- 
titude du rédacteur à noter les moindres détails, les moindres 
paroles, l'importance du rôle du curé, les sentiments religieux 
de l'assemblée, rendent la lecture de ce document extrêmement 
intéressante et amusante. 

Surtout en ce moment où des commissions officielles recher- 
chent et se proposent de publier les documents sur l'histoire éco 
nomique et sociale de la dévolution française, je crois opportun 
de mettre à jour dès à présent ce précieux morceau de notre his- 
toire locale. 

On y verra déjà la tendance à tout réglementer minutieusement 
qui s'est manifestée plus tard par des décrets ridicules ou odieux. 
C'est assurément une des pièces les plus originales que Ton 
puisse introduire dans le dossier de cette partie de notre histoire. 



— 361 — 

Il peut être à propos de faire ressortir combien, à cette aurore 
de la Révolution, était grand le souci de mettre la religion à la 
base de l'Etat, et de concilier Tordre public avec la liberté de 
chacun. Les ntotifs que mettent en avant ces modestes paysans et 
bourgeois sont tous tirés du bien public; et malgré leurs que- 
relles, on voit que ce qui les pousse, ce n*est pas Tanimosité coii- 
tre tel ou tel de leurs concitoyens, mal noté pour ses opinions, 
ou le désir de faire peser sur leurs voisins leur parcelle de pou- 
voir. N 'éprouve- t-on pas trop souvent aujourd'hui cette tyrannie 
d'en bas, la plus insupportable de toutes, parce qu'elle est la 
plus vigilante et la plus rapprochée ? Bien des conseillers muni- 
cipaux actuels auraient besoin de s'inspirer des délibérations de 
leurs grands ancêtres. 

D' Ch. Vigen. 



PROCES-VERBAL 

El ARRÊTÉ DES HABITANS DES PAROISSES DE BOHESSE, GuiZAN- 
GEARD, MaRTRON ET MONTANDRET, FRATERNELLEMENT RÉU- 
NIES POUR LA NOMINATION DES OFFICIERS DE LEUR COMITÉ 
MUNICIPAL ET DE CEUX DE LEUR TROUPE PATRIOTIQUE '. 



Ce jourd'huy, quatre octobre mil sept cent qualre-vingt- 
neiif, nous, halwtans soussignés des paroisses de Boresse, 
(iuizangeard, Mai'lron et Monlandrct, unanimement et 
patrioliquemenl assemblés, après avoir entré en considéra- 
lion qu'il est imjwrtant de formel*, comme dans les autres 
lieux de la France, une municipalité et un comilé patrioti- 
que audit lieu de Boresse, tant pour le maintien du bon 



1. Paroisses unies, desservies aloi*s par le même curé : 

Borense ou Bouresse, résidence du curé, aujourd'hui section de la 
commune de Boresse-Martron. 

Marlroriy ancienne paroisse, annexe de Boresse, le tout canton de 
Montguyon (Charente-Inférieure). 

Guyzenfjeardf ancienne paroisse, aujourd'hui commune du canton de 
Brossac (Charente). 

Montendret, ancienne et petite paroisse, depuis longtemps annexée 
pour le culte ë Boresse ; son église, étant renversée depuis le XVI» siè- 
cle, elle fait aujourd'hui partie de la commune de Saint-Pallais de Négri- 
gnac (canton de Montlieu). 

Passirac^ ancienne paroisse, voisine de Boresse, aujourd'hui commune 
du canton de Brossac (Charente). 

Pierre Guimberteau, curé de Boresse et ses annexes depuis M 776. 



— 363 — 

ordre que pour Texercice de la police les plus stricts, 
attendu que tant ledit bourg de Boresse que ceux de Gui- 
sangeard et Marlron sont situés sur différents chemins qu» 
communiquent aux villes d'Angoulême, Libourne, Bor- 
deaux et autres gros lieux, et ledit Montandret étant de la 
même manière exposé ; sur lesquels dits grands chemins il 
passe journellement une quantité prodigieuse de personnes 



C'est lui qui paraît le principal organisateur de ce comité, qui préside 
la première séance, prononce le discours et rédige les procès- verbaux. 

11 était né le 13 octobre 1745, à Rlanzac, d'une famille bourgeoise à 
rameaux nombreux. Après avoir prêté serment à la Constitution civile, 
il fut élu, le 28 mars 1791, curé de Barbezieux, en remplacement de 
Chasteauneuf, insermenté. Plus tard il se sécularisa et épousa, à Saint- 
Pallais du Ned, le 26 juillet 1794, Marie-Madeleine Hospitel, née en 
1768. 11 en eut une fille et un fils morts jeunes et lui-même mourut en 
Tan IX {*}. Sa veuve, remariée, vécut jusqu'en 1834. La Charente compta 
trois autres Guimberti'au, ses parents, tous assermentés, l'un au moins 
marié, et un député à la Législative et è la Convention ; Jean Guim- 
bcrtcau, avocat, puis juge à Angoulème, régicide, réélu aux Cinq Cents, 
né en 1744, mort en 1812, aussi de la même famille. 

Je prendrai les autres principaux par ordre alphabétique. 

Mathurin CLEMENCEAU^ monnayeur pour le roi à Bordeaux, époux 
d*Elisabeth Létourneau, propriétaire à Durfort, en Guyzengeard, pre- 
mier maire de cette commune. Ses descendants les Rougier y sont 
encore honorablement représentés. 

Pierre-Augustin JOUBERT, praticien, demeurant au Maine-Baillou, 
en Boresse, marié en 1787 à Elisabeth -Jeanne Delafaye, dont postérité. 

Jean PEYCHAUD^ propriétaire chez Broussaud, en Boresse, né en 
1757, mort le 4 décembre 1804-, maire de Boresse eu 1792, et oflîcier 
public. 

Jean PEYCHAUD, né en 1769, mort le 7 novembre 1835, neveu du 
précédent, est membre du Conseil général du district de Montlieu en 
1794. Marié le 20 février 1792 à Marguerite Ribéreau, fille de François 
Ribéreau, de Laprime. Postérité représentée. 

Pierre PHILIPPONNEAU^ originaire d'Angers^ et commis aux aides, 
marié en 1787 à Jeanne Le Roy de Montville, sœur du dernier seigneur 
de Mont ville, en Martron. Leurs descendants actuels par les filles sont 
des paysans. 

François RFBEREAU-LAPRIMEy président du comité, et le premier 

(*) TftiUet le traite trèe rertement (Areh. Saintongt, XXXI, 3S7). 



— 364 - 

étrangères, qu'il serait avantageux à la nation de connaître 
et de savoir s'ils sont munis de certificats de bonnes vie et 
mœurs en forme probes, pour raison de quoi il est instant 
de former entre nous en même temps une milice et garde 
bourgeoises qui soient authorisées à arrêter les délinquants; 
en conséquence, nous, dits habitans desdites paroisses, 
avons arrêté qu'il sera d'abord procédé à la formation dudit 
comité municipal et y avons vacqué de suite par la voye du 
scrutin, tant pour l'élection d'un président que pour celle 
des conseillers et secrétaire, qui doit composer ledit comité. 
Le scrutin ouvert, toutes les voies se sont trouvées réunies 
pour et en faveur de maître François Ribereau, notaire 
royal, juge des châtellanies desdits Boresse et Martron, 
pour président du comité, et pour conseiller ecclésiastique 



personnage de Tend roi t, né en 1725, et mort le 20 avril 1814. Après 
avoir fait ses humanités et pris ses grades, il fut notaire royal de 1752 à 
1792, procureur fiscal de la châtellenie de Coyron, et juge sénéchal des 
petites seigneuries de Bellevue, Bazac et Saint-Avit, le tout près de 
Chalais. Il avait épousé, en 1757, Marie Guimberteau, cousine du curé. 
Il résidait à Laprime, commune de Saint- Vallier (Charente), limitrophe 
de celle de Boresse, et possédait d'assez grandes propriétés dans les 
deux. Il fut élu le premier maire de sa commune, honneur et charge 
que son fils et ses petits enfants, les Vigen, ont constamment occupés 
sans interruption depuis 1808, sauf une lacune de six ans, pendant 
la minorité du maire actuel. 

Jacques RIB ÈRE AU- LISLE NEUVE, bourgeois du bourg de Guy- 
zengeard, marié en 1774 à Marie-Marguerite Léonard, sœur du curé 
assermenté de Marennes, mort sur les pontons {Revue de Sainionge^ 
XVII, 406 et s.). 

11 était cousin du précédent, et tous deux du conventionnel girondin 
et régicide Jean Ribereau, né en 1759, mort à Liège le 2 septembre 
1830, originaire de Guyzengeard, mais né dans la paroisse de Neuvicq, 
et fixé à Barbezieux. 

Pierre VIGENT, bourgeois, demeurant chez Braud, en Monlendret, 
puis à La Roche-Chalais, né en 1752, protestant converti en 1774, mort 
le 13 mars 1815, marié en 1785 à Thérèse Sadou, dont poslérité. Etait 
de la même famille, mais d'une autre branche que le rédacteur de ces 
notes. 



— 365 — 

M. Pierre Guimberleau, bachelier en théologie, curé des 
dites paroisses de Boresse, Guizangeai'd, Martron et Mon- 
landrel,, a été élu de la même manière. Pour conseillers 
laïques ont été pareillement élus Mi\l. Mathurin Clemen- 
ceau, monnoyeui* pour le roy à l'hôtel de la monnoye de 
Bordeaux, seigneui- du fief de Dm-eforl, habitant de la pa- 
roisse de Guizangeard ; Jean-François- Augustin Jouberl, 
bachelier en di*oil, habitant dudit Boresse ; sieur Jacques 
Ribereau L'isle-Neuve, boui'geois, habitant dudit Guizan- 
geard ; sieur Pierre X'igenl, aussy boui'geois, habitant du- 
dit Monlendret ; Jean Favreau, marchand, habitant dudit 
Guisangeard ; Pieri'e Bouchel, maréchal, habitant dudit 
Mai*tron ; Pierre Kigeade, marchand, aussy habitant dudit 
iVlartron ; Claude Soulard, laboureur ; Jean Mouche, de la 
Pile, marchand; Jean Savarit, laboureur; Pierre Moreau, 
des Petits Goths; François Fourneau, marchands; et Pierre 
Douilhet, charpentier, habitans dudit Guisangeard; et pour 
secrétaire dudit comité municipal a élé également élu sieur 
Jean Peychaud, bourgeois, habitant du bourg dudit Bo- 
resse. Lesquels élus restent authorisés à faire exercer la 
police, sûreté, au dedans desdiles paroisses relativement et 
confoiTOément aax autixîs comités municipaux du royaume; 
de donner tels jugements et décrets contre les délinquants 
qu'il appartiendra pour être mis à exécution par la milice 
et garde bourgeoise sans aucune contradiction quelconque; 
à Teffet de quoy, nous, dits habitans, avons de suite procédé 
à l'élection tant des officiers de l'état-major que des capi- 
taines de ladite milice bourgeoise, aussi par la voye du 
scrutin, par l'événement duquel sieur Mathurin Clemen- 
ceau, comme susdit, a été élu colonel et commandant ladite 
milice bourgeoise ; pour lieutenant-colonel d'icelle, sieur 
François^Augustin Joubert, bachelier en droit ; pour 
major, sieur Pierre Philiponneau, bourgeois ; pour aide- 
major, le susdit sieur Jean Peychaud ; pour officiers des 



— 366 — 

grenadiers, sieui" Jacques Ribereau L'Isle-Neuve, capi- 
taine, et sieur Joseph Peychauil, bourgeois, pour lieute- 
nant ; pour sous-lieutenant, Michel Favieau, fils aîné, mar- 
chand ; pour capitaine des chasseiu^s, le susdit sieur Pierre 
Vigent ; pour lieutenant, Jean Mouche, et pour sous-lieute- 
nant, Thomas Bouchet, maréchal, dudil Bourget, paroisse 
de Martron ; tous lesquels susdits sieui^ commandant, col- 
lonel, lieutenant-collonel, major, aide-major, capitaines et 
autres officiera supérieui's par nous cy-dessus élus, sont et 
demeurent authorisés à former leurs compagnies du reste 
de tous nous dits habitans, ainsy qu'ils aviseront ; de pi'en- 
dre pour officiers subalternes telles personnes aptes qu'il 
leur plaira choisir; de fomier leur conseil de guerre pour le 
maintien et la discipline de leur troupe sans aucun empê- 
chement ny conli'^diction quelconque, à moins d'un cas 
extraordinairement grave, auquel cas il sera permis aux 
délinquants d'appeler audit comité municipal pour que la 
sentence dudit conseil soit confirmée selon l'exigence des 
c-as, tous étant enrégimentés et munis d'un drapeau qu'ils 
auront fait bénir ; t^nt iceux dits officiers principaux que 
ceux par eux choisis, ainsy que leur troupe, seront tenus de 
venir prêter serment de fidélité au roy et à la nation entre 
les mains desdits officiers du comité municipal qui seront 
tenus d'en dresser procès- verbal, duquel sera remis copie 
au commandant, et nous dits officiers et conseillers dudit 
comité municipal avons tout présentement et réciproque^ 
ment prêté le serment de fidélité tant au roy qu'à la nation, 
la main levée à Dieu au cas requis, et ledit sieur Guimber- 
teau, curé, la main ad peclus, dont et tout ce que dessus 
nous, dits habitans des paroisses de Boi^esse, Guisangeard, 
Martron et Montandret, cordialement réunis, avons fait et 
clos cet arrêté. Le présent procès-verbal, étant audit bourg 
de Boresse, reste au pouvoir et sous la garde dudit sieur 
Jean Peychaud, notre secrétaire, pour y avoir recours en 



— 367 — 

tems et lieu ainsy que de raison. Lesdils jour, mois et an 
que dessus el onl les soussignés signé, ce que ceux qui ne 
le savent faire onl dé<;laré ne le savoir faire de ce inter- 
pellés. 

RiBEREAr, président ci-dessus. (iriMBERTEAi-, curé de 
Boi'esse el ses annexes, nommé conseiller ecclé- 
siastique. RuiFlIŒAL'. PlEHHE ViGENT. ClEMEN- 

CEAi. Favheai;. Boi chet. Doiilhet. Moi'(hk. 
Foi'RNos. Savarit. Moreac. Rioeade. Jol'bert, 
procureur situlic. PErcnAin, secrétaire. * 

Première séance. 

Le vingt-deux octobre mil sept cent quatre-vingt-neuf, à 
trois heures de relevée, nous, membres composans le comité 
municipal des paroisses de Boresse, Guizangeard, Marlron 
et Montandrel, fraternellement réunis, soussignés, sommes 
assemblés à l'effet d'asseoir un point fixe et une règle sûre 
el invariable, d'après lesquels nous puissions partir el tra- 
vailler d'une manière uniforme aux moyens de maintenir le 
bon ordre, la sûreté, la paix, l'amitié, la concorde, l'union 
e! la justice paj-mi nos concitoyens. Ixdit comité ouvert, 
M. (iuimberleau, curé, a demandé la parole, qui lui a été 
accordée, el a prononcé le discours suivant : 

Messieurs et chers concitoyens. 

Dans le temps où la P'rance entière s'occupe du bien 
général et de la félicité publique, dans le lems où la capi- 
tale surtout, bravant les orages el les tempêtes, se hâte par 
un travail assidu d'arriver au port de la paix et de la liberté; 
dans le tems où nos voisins el les différentes communes du 

i. II faut ajouter une signature minuscule illisible. 



— 368 — 

royaume suivent la même roule, pourrions-nous n'être pas 
animés du même zèle, l'amour du bien public, la iidélité à 
la patrie ? Voylà l'esprit français, voylà l'âme de l'ordre 
social et politique. 

Assemblés en comité nous devons envisager notre pays 
comme un vaisse«au flottant sur une mer remplie d'écueils, 
et prêt d'être englouli si on ne lui donne un pilote zélé pour 
le gouverner dans les différentes bourrasques qui pour- 
raient l'agiter. C'est vous. Messieurs, qui êtes ce pilote de 
confiance entre les mains de qui est le salut de vos conci- 
toyens. 

Le président sage et éclairé que vous avés élu est pour 
vous une boussoUe sûre et invariable à l'aide de laquelle 
vous ferés difficilement naufrage, si vous secondés ses vues. 
Bon chrétien, citoyen zélé, juge intègre, en luy sont réu- 
nies toutes les qualités qui constituent l'honnête homme et 
le vrai patriote. Proposons luy nos doutes, ils seront éclair- 
cis; faisons lui part de nos réflexions, il saura les apprécier. 
Enfin cherchons le bien public, il nous guidera dans nos 
recherclies, et une fois trouvé il nous facilitera les moyens 
de la maintenir. Un trop long éloge blesserait sa modestie, 
voilà pourquoi je tais mille autres vertus qui vous le ren- 
draient recommandable s'il ne vous était déjà précieux ; moy- 
même j'y trouverais trop mon compte, et mon orgueil s'al- 
lumerait si je continuais. Jamais je ne fus insensible ni 
indifférent d<ans la cause de ceux à qui j'appartiens, mais si 
la retenue met des bornes à mes expressions dans les 
louanges que je dois à mes alliés, elle ne peut me circons- 
crire si étroitement que je ne puisse et que je ne doive don- 
ner toute l'extension possible au détail des avantages que 
nous retirons de l'élection de M. Ribereau à la présidence 
de notre comité municipal. 

Et vous tous, Messieurs, qui concoures à former cette 
assemblée patriotique, que je me plais dans le même zèle 
qui vous anime ! Vous apportés sans doute des intentions 



— 3G9 — 

pures et cordiales pour le bien commun, vous n*envisagés 
que la paix, la tranquillité et le bonheur de vos cohabilans. 
Qu'il m'est doux conuiie ami de relever ici votre mérite et 
votre amour pour la patrie ! Mais aussy qu'il m'est glorieux 
comme pasteur et qu'il m'est consolant de louer dans mes 
brebis leur religion el leur patriotisme ; je ne tarirais pas 
sur ce sujet, mais les éloges, mais les discours ne sont pas 
suffisants dans la circonstance actuelle. Un point fixé et 
invariable à poser pour le mainlien du bon ordre et de la 
SLii^té publique, voilà notre vrai, notre unique but. 

Commençons par faire fleurir la religion que Jésus-Christ 
est venu apporter aux hommes et qu'il a scellée de son sang. 
Hélas ! n'est-ce point parce que cette divine religion est 
presque généralement méconnue, oubliée, profanée, que ce 
groupe de fléaux sous lequel la France gémit, s'appesantit, 
par l'ordre de Dieu, sur chaque individu du nom français? 
O France, autrefois si fameuze et si florissante, tant que tu 
fus docile et soumize aux saintes leçons de l'Evangile, 
hélas ! tu ne montre plus que le cadavre de ton ancienne 
beauté et de ton antique splendeur enlaidie. 

(// manque quatre pages, où se trouvaient sans doute les 
dix premiers articles du règlement de police municipale.) 

Et à la prochaine tenue du comité municipal il sera pro- 
cédé à l'élection de son successeur, et s'il luy arrive quelque 
accident, il sera secouini mais il la remerciera le patrio- 
tisme plus tôl que l'altachement de ses concitoyens. 

XI 

On ne sévira jamais contre un particulier quelconque 
sans l'avoir préalablement averti ; on tâchera de le rendre 
sensible aux représentations par toutes les voyes de dou- 
ceur, de religion et de patriotisme ; la punition sera tou- 
jours le dernier remède qu'on employera, et ce sera tou- 
jours à regret. 

Archives. 24 



— 370 — 



xu 



Il sera arrêté que le nombre seize formant la partie inté- 
grale dudit comité municipal ne sera pas toujours néces- 
saire pour la tenue et l'exercice de la police. Car au moindre 
cas imprévu, il serait impossible de rassembler M. le Prési- 
dent et ses conseillej's. Chacun d'eux ont des aflair-es d elat et 
.particulières à vacquei* presque journellement ; pour obéir 
à cet inconvénient et poui' que rien ne souffre, il sera inces- 
samment nommé à Al. le Président un substitut et deux ad- 
joints. Le substitut fera l'office de maire, le premier adjoint 
celuy de lieutenant de maire, le second adjoint celuy de 
sous maire ; ces trois derniers officiers exerceront dans l'in- 
termédiaire des tenues dudit comité dont ils feront observer 
les décrets par le ministère de la Iroupe, et s'il se présente 
un cas grave ou extraordinaire, iL^ seront obligés et tenus 
de faire assembler le comité dans bquel ils feront le rapport 
exact et circonstancié de leur manière d'agir envers le cou- 
pable, pour que l'assemblée municipale agisse en consé- 
quence. 

XIII 

Il sera fixé un jour pour la tenue périodique du comité 
municipal, afin que chaque membre prévenu écarte tous les 
obstacles qui pourraient l'empêcher d'y assister. 

XIV 

Il sera nécessairement choisi un lieu propre, fixe et sta- 
ble pour la tenue ordinaire dudit comité municipal; il serait 
dangereux que l'assemblée fut ambulante, une variation en 
dégraderait la majesté, qui doit être respectable au peuple 
el aux membres qui composent une si auguste assemblée. 



— 371 — 

Voylà, Messieurs, les loibles protlucLicms de mon zèle et 
de mon amour pour le bien public. Si j'ay paini dur, je ne 
suis point intraitable, je découvre mon plan à des frères, à 
des brebis, à des amis, à des parents. En tout autre cas, je 
solliciterai leur indulgence, mais il est ici question de la 
sûreté et du bonheur de nos semblables, tout doit être jugé 
selon la plus scrupuleuse justice. Je ne me choquerai jamais 
de me voir censurer, contrarier, même condamner, si le 
bien de la commune l'exige. Je scay et j'enseigne qu'il fut 
toujours préférable au particulier. 

Le sieur curé ayant fini de parler, monsieur le Président 
a remercié d'une manière affable et louchante, ce que cha- 
que membre a imité. Ensuite, le président a proposé d'aller 
aux voix pour l'admission ou récusation des quatorze arti- 
cles précédents, et toutes les voix ayant été pour, on a remis 
à la prochaine séance à faire l'acceptation solennelle ; et 
l'assemblée prochaine a été ajournée au huit novembre pro- 
chain, et tous ont signé. 

RiBÉREAUD, président. Guimberteau, curé de Boresse 
et ses annexes. HmÉHEAu. Pierre Vigent. Cle- 
menceau. Favreau. Moreau. Fournos. SAVARrr. 
Mouche. Douilhet. Rigeade. Joubert, procu- 
reur svndic. Peuchaud, secrétaire. 

Seconde séance. 

Le huit novembre mil sept cent quatre-vingt-neuf, à trois 
heures de relevée, tous les membres composans le comité 
municipal des paroisses de Boresse, Guizangeard, Martron 
et Montandret, fraternellement et patriotiquement réunis en 
lo grande chambre de M. Jean Peychaud, bourgeois, sizo 
en le bourg dudit Boresse, lieu choisi à l'unanimité des voix 
pour les tenues ordinaires dudit comité, tous les membres 
ayans pris place, Monsieur le Président a requis la lecture 



— 372 — 

(le la séance précédente et M. Peychainl, secrétaire, a plei- 
nement satisfait à cette sage réquisition. 

Les quatorze articles ont été lus et relus, pezés et réflé- 
chis, et d'une voix unanime ils ont été acceptés. 

M. le Président a pris la parole et a dit qu'un quinzième 
article devait être ajouté et s'est expliqué en ces termes : 

Votre premier article, iMessieurs, est tout à fait consolant 
pour la religion. Jusqu'à présent nous avons eu des viies 
pieuses et chrétiennes, mais il nous faut des effets. Le vray 
patriotisme ne se borne pas aux précautions d'une sage 
administration et d'une police de politique, notre Dieu mé- 
rite principalement noti^ zèle et toute la profondeur de 
notre vénération ; nous nous sommes promis de faille res- 
pecter la sainte Loye. En conséquence, je vous obser\'e que 
pendant les offices divins il y a des scandaleux qui portent 
rimpiété non seulement à l'entrée de l'église, mais encore 
jusqu'aux pieds des autels, et distraizent les fidèles de leui's 
prières, tantôt par des propos indécents, tantôt par des 
marchés, enfin par des ris cl des gesticulations indescentes, 
de sorte que le tems de la messe et des autres offices chré- 
tiens ressemblent plus tôt à des assemblées prophanes 
qu'à des exercices de religion. Je demande. Messieurs, qu'il 
soit promptement remédié à ces indécences, qui ne peuvent 
qu'attirer sur nous de nouveaux fléaux et de nouvelles cala- 
mités. 

La motion de M. le Président a été favorablement aocueil- 
Ifc. Le zèle de la gloire de Dieu s'est empai-é de tous les 
cœurs, et il a été unanimement arrêté qu'il y aurait un quin- 
zième article en conséquence. 

M. Ribéreau L'Isle-Neuve a demandé la parole, qui luy a 
été accordée, et a parlé en ces termes : 

Messieurs, robservation de Al. le Président est des plus 
justes et des plus avantageuses à la religion. J'en ai une à 



— 373 -- 

vous faire qui n'est pas moins intéressante aux impiétés 
dont on se plaint, j'ay aussi à me pJaindre d'une licence qui 
r'est pas moins scandaleuse. Les panetiers, tant à Boresse, 
à Guizangeard qu'à Martron, les jours de dimanche et de 
fête, portent leui*s marchandises jusques dans le lieu saint, 
de sorte que le bruit des acheteurs et des vendeurs se porte 
jusque dans Tintérieur de l'église, ce qui détourne infini- 
ment les âmes pieuses de leurs oraisons, même le célébrant 
pendant le saint office ; j'observe encore que le cimetière, 
lieu sacré où reposent les cendres de nos ancêtres et de nos 
frères, sont horriblement profanés par ces sortes de mar- 
chés. Je requiers qu'il soit enjoint à tout panetier et à tout 
marchant de se placer à Boresse devant la maison curiale 
et non sur la pierre de la levée du corps, non plus que sur 
les tombes, ny sur aucun lieu de la terre sainte, à peine d'une 
amande qu'il vous plaira de fixer. Je demande encore que 
les pains soient pezés et le prix fixé. 

Cette motion a passé à la pluralité des voix et un seizième 
article a été décrété en conséquence. 

M. Guimberteau, curé, a demandé la parole, qui luy 
a été accordée ; il s'en est ser\'i [>our faire l'éloge de M. 
Pierre Philipponneau, bourgeois, demeurant au lieu de 
Montville, et pour relever le zèle avec lequel il concourt au 
bien du comité et de la troupe ; il a propozé qu'un citoyen 
aussi honnête et aussi éclairé fut admis au nombre des mem- 
bres de ladite municipalité : tous ont consenti, et le sieur 
Philipponneau présent a remercié de la manière la plus sen- 
sible et la plus affectueuse. En conséquence, il a été inscrit 
sur le tableau. 

Conformément au neuvième article, M. Ribéreau L'Isle- 
Neuve et M. Peychaud jeune, lieutenant des grenadiers, 
ont été députés poui' aller à Angoulême faire l'empiète d'un 
ih^apeau et d'un t-ambour et doivent partir incessament. 

M. le Président a ensuite observé qu'il était temps de se 



— 374 — 

faire connaître à la capitale afin de recevoir directement les 
ordres de l'Assemblée Nationale et les secours en cas de 
besoin. M. le curé, chargé de la rédaction et de la corres- 
pondance, a été spécialement désigné pour écrire à M. 
BailJy, maire de la ville de Paris et chef du comité de Thôtel 
de ville, ce que le sieur Guimberteau a accepté et promis 
faire sans retardement, et personne n'ayant plus rien à pro- 
poser, on a procédé à la rédaction des quinzième et seizième 
articles nouveaux, ainsy qu'il suit : 



XV 



Rien n'étant pliis sacré que les mystères de notre sainte 
religion et particulièrcnient le saint sacrifice de la messe, 
ainsy que les vespi*es solennelles, surtout lorsqu'il y a béné- 
diction du Saint-Sacrement, en général tous les officCvS di- 
vin.*^, et que rien n'étant plus aJlarmant que le peu de res- 
pect que la plus [)art y ai^porle, nous invitons nos troupes 
patriotiques à veiller avec le plus grand soin à ce que per- 
sonne ne parle, s'entretienne et se tienne immodestement 
pendant les saints offices, à peine contre les contrevenants 
de cinq sols d'amende pour la première fois, dix pour la 
seconde fois, au profit des grenadiers ou soldats de garde 
ou de patrouille, et la troisième fois la prison. 



XVI 



Par une suite nécessaire du précédent article, expresses 
inhibitions et défense sont faiites à tout panetier et à tout 
autre marchant de placer et d'étaler leur pain et marchan- 
(h'ses à la porte des églizes et sur les cimetières et tombeaux 
à peine des mêmes peines que dessus : on leur permet de se 
placer à Roressele long du mur de la maison cnriale, à Gui- 
sangeard dans le bois du sieur Ribéreau L'Isle-Neuve, hors 



— 375 — 

et en face du cimetière, et à Martron sur le côté de l'églize 
au midy, et jamais sur le terrain béni. Le pain sera pezé et 
taxé. 

De suite relativement au douzième article, le sieur curé 
î. proposé de nommer à M. le Président un substitut et deux 
adjoints pour exercer la police pendant les interstices des 
tenues du comité, cl pendant l'absence de M. le Président ; 
le substitut fera l'office de maire, le premier adjoint celuy 
de lieutenant de maire, et le second celuv de sous-maire. 
La proposition ayant été prise en considération, elle a été 
soumise au scrutin, qui s'est trouvé favorable à M. Clémen- 
( eau, général de la troupe, à M. Hibéreau L'Isle-Neuve, et 
i\ maître Jeau Favreau, marcband, et chacun leur avant 
fait compliment sur leur nouvelle dignité, ils ont gratieuze- 
ment remercié et promis d'exercer leur charge avec fidélité, 
zèle et intégrité. 

Pendant le scrutin, le sieu'r curé, rédacteur et chargé de 
la correspondame, s'est retiré à côté pour travailler à 
l'achTsse qui doit être présentée à M. Bailly, maire de la 
ville de Paris ; le siTutin fini, tous en place, le sieur curé a 
demandé la parole, M. le Président l'ayant accordée, la 
lettre à M. Bailly a été lue ainsy qu'elle suit : 

Monseigneur, 

Toute la Franee est animée d'un même esprit [le zèle et 
l'amour de la Patrie]. Si nous sommes tardifs à vous faire 
connaître et à vous offrir nos hommages, nous avons été 
des plus empressés à nous constituer soldats de TEtat et 
chef d'un comité municipal dans l'étendue de nos quatre 
paroisses, fraternellement réunies sous le même pasteur. 
Depuis plus d'un siècle, immensément éloignés des gros 
lieux nos plus voisins, nous avons seuls fait ce que sans 
inconvénient nous ne pouvions faire avec ceux qui nous en- 
vironnent ; nous sommes enfoncés dans des bois épais, si 



— 376 — 

nous quittons nos foyei*s, des ennemis peuvent s'y loger, 
dévaster nos maisons et nos propriétés sur le bord de diffé- 
rents grands chemins qui conduisent d'Angouléme à Li- 
bourne, à Bordeaux, où il passe journellement des étran- 
gers de toutes les espèces. Toutes ces considéralions, Mon- 
seigneur, ont déterminé les paroisses de Borcsse, Guizan- 
geard, Martron et Monlandret à se réunir et à former un 
comité à Boresse à l'instar des autres parties du royaume 
pour tenir la police en vigueur, et en même tems à former 
un corps de trou|)e assés considérable pour repousser les 
ennemis de la liberté française, s'.ils venaient nous assaillir. 
Mal conseillés, peut-être, nous nous étions adressés à M. le 
comte de La Tour du Pin, Paulin, ministre de la guerre à 
la cour de Versailles, et commandant de notre province [la 
Saintonge,: nous lui demandions bienveillance et protection 
pour faire agiter à rAssemblée Nationale notre établisse- 
ment patriotique au cas que celte formalité fut essencielle. 
Tout ce que la confiance et l'amour du bien ont pu dicter, 
nous avons eu l'honneur de l'écrire à ce ministre, mais il a 
vraisemblablement méprisé notre demande, au point de ne 
pas nous faire un seul mot de réponse. Nous nous sommes 
donc trompés dans notre confiance ? Mieux instruits actuel- 
lement par ceux qui ont le bonheur d'entretenir correspon- 
dance avec vous. Monseigneur, ils nous ont fait voir qu'il 
existe un ange tutélaire, un génie bienfaisant, pour la 
France, bon à tous, honnête et prévenant envers tout le 
monde, qui se fait une loy d'éclairer quiconque réclame ses 
lumières, d'aider et de soutenir ceux qui veulent apprendre 
à marcher dans la voye de l'uniformité pour le bien géné- 
ral. Et le génie précieux est M. Bailly, maire de la ville de 
Paris, chef du comité, chef (îu comité de l'hôtel de ville de 
la capitale, ancien président de l'Assemblée Nationale, enfm 
lo type ol le modelle du vray F'i'ançais. Qu'il vive donc et 
que le ciel le bénisse, cet homme chéri et digne de l'être ! 
Voilà notre vœu, Monseigneur. Daignés nous accueillir. 



— 377 — 

Bieas marris de n'avoir pas su noire véritable roule, nous 
revenons sur nos pas pouir la reprendre sous vos auspices 
el pour y marcher avet* zèle, ferveur et constance ; daignés, 
encore une fois, daignés èlre notre guide et nous prendi'e 
sous votre proleclion, et nous redoublerons nos vœux pour 
votre bonlieur, dans lequel se trouvera le notre. Nous avons 
Ihonneui* de vous présenter, ainsi qu'à l'auguste assemblée 
(|ue vous présidés, le procès-verbal portant nomination des 
officiers de notre comité municipal el de notre troupe natio- 
nale. X'euillés en grâce la protéger et nous donner vos avLs, 
nous les suivrons exactement et religieusement, ('est un 
des points fondamentaux de notre foy patriotique. Nous 
avons l'honneur d'être avec fraternité, mais aussi avec un 
très |)rofond lesjM^ct, Monseigneur, vos très humbles et très 
obéissants seniteurs. La lettre est signée: Hibéreau, prési- 
dent, par M. le Président : Peychaud, secrétaire à Boresse 
en Saintonge, par I^ Grole, route de Bordeaux, ce 23 no- 
vembre 1789. Va au dos est écrit : A Monsieur, Monsieur 
Baillv, maire de la ville de Paris, en son hôtel à Paris. Sous 
la même enveloppe a été envoyé au même M. Bailly copie 
(\\i prcxès-verbal portant nomination des officiers du comité 
v\ des officiers de la troupe, conformément à la page pre- 
mière, signé et délivré par Peychaud, secrétaire. La lettre 
cachetée a été remi.«^ à Jean Favreau, Tun de nos conseil- 
lers, pour être mise à la poste, qui a été prié d'affranchir le 
port, dont il sera remboursé à Tas^^emblée prochaine. La 
nuit étant siir\enue, la séance a été terminée par la lecture 
do tout ce que dessus, et tous ont signé : l'assemblée a été 
fixée au dimanche suyvant, vingt-neuf novembre, à trois 
heuîcs de relevée. 

RiBÉRKAc, président. Clemenceau. Guimberteau, 

curé de Boresse. Ribéreau. Potlipponneav . 

Pierre Vigent. Favreau. Bouchet. Rigeade. 

DouiLHET. MoREAU. Savarit. Joubert, syndîc. 

Peychaud. 



— 378 — 

Troisième séance. 

Le vingl-neuf novembre mil sept cent quatre-vingt-neuf, 
à Irois heures de relevée, tous les membi^es composans le 
présent romilé réunis et assemblés en la sale des tenues 
ordinaires, monsieur le Président absent, un des membres 
a proposé d'en élire un pro lempore, afin que ledit comité 
eut son cours ordinaire sans aucune interruption ni obsta- 
cle quelconque. M. Hibéreau L'Isle-Neuve, juré-président 
ou maire, à qui la présidence appartient en droit en vsembla- 
ble circonstance, a paru désirer qu'un autre prit le fauteuil. 
En conséquence, il a proposé d'aller aux voix, qui se sont 
toutes réunies en faveur de M. Clemenceau, premier ad- 
joint, faisant Toffice de lieutenant de maire, premier con- 
seiller laïque et commandant de la troupe. Ledit sieur Cle- 
menceau placé, tous ont également pris place selon leur 
rang et qualités, et la séance a été ouverte par la lecture du 
dernier arrêté, laquelle étant finie, M. Ribéreau L'Isle- 
Neuve a fait la motion suivante : 

Messieurs, a-l-<il dit, il peut arriver souvent, comme nous 
réprouvons aujourd'hui, que !\I. le Président, MM. les lieu- 
tenants de maire, sous-maire et moi, soyons absens, que 
des affaires imprévues nous appellent où nous ne pouvons 
nous dispenser d'être, et que l'assemblée par ce moyen se 
trouve privée d'un chef qui la préside, ce qui apporterait un 
retardement dangereux et abusif dans l'exeroi-ce de la po- 
lice et dans les autres affaires de notre municipalité. En 
conséquence. Messieurs, je requiers qu'il soit arrêté qu'en 
l'absence des quatre premiers chefs l'assemblée soit autho- 
risée à se nommer un président d'office, afin que les jours 
indiqués, les membres ne s'assemblent jamais en vain, et 
que soumission, respect et obser\ance seront rendus aux 
arrêtés et décrets qui en émaneront de la même manière que 
si l'assemblée était dans toute son intégrité. Qu'un dix-sep- 
tième article sera décrété en conséquence. 



— 379 — 

M. le Président a proposé d'aller aux voix, et la motion 
de Al. L'Isle-Xeuve a passé sans difficulté, et le dix-sep- 
tième article a été décrété. 

De suite, M. Jean Favreau a proposé de faire un dix-hui- 
tième article portant que les pauvres des quatre paroisses 
réunies n'iront point mandier ailleurs que dans l'intérieur 
(le notre district, et que chaque habitant propriétaire les 
nourrira selon son aisance et faculté, Qt qu'en conséquence 
aucun pauvre étranger ne sera secouru dans l'étendue de 
notre comité, proclamé que personne ne les assistera publi- 
quement dans la crainte d'authoriser la fénéanlise ; en ce 
(as, les aumônes faites aux étrangers seront occultes afin 
de ne gêner la religion de quiconque veut faire l'aumône ; 
la parole de Dieu qui a dit que nous aurons toujours des 
pauvres i)armi nous, nous oblige à secourir s|>écialement 
ceux qui nous appartiennent. La motion mise en délibéra- 
tion a oppéré un dix-huitième article, cy après rédigé. En- 
suite, M. Pierre Douilhet, l'un de nos conseillers, a fait 
l'olxservalion et motion suivante : Je vous observe, Mes- 
sieurs, a-t-il dit, qu'il existe un abus auquel il est instant de 
remédier. Les cabaretiers de nos quatre cantons sont peu 
scrupuleux sur la mesure de leur vin. Je ne parle point en 
faveur des ivrognes; s'il était permisS de frauder les mesures, 
j'ose le dire, ce serait envers eux ou ceux qui fréquentent 
habituellement les cabarets : mais je parle en faveur des 
pauvres, et surtout des pauvres malades. Les cabaretiers, 
pour la pluspart, ont fixé le prix de leur vin à dix sols la 
pinte ! trois roquilles font plus que d-e la remplir. Est-il juste 
(pie la cupidité et l'avarice fassent la loy? Non, il faut une 
mesure invariable égale en toute l'étendue de notre district, 
condamner les fausses mesures, en donner de nouvelles au 
tau fixé, et une amande contre les contrevenants. Cette 
motion a essuyé quelques débats, mais la vérité dont elle 
[>orte l'empreinte a sommé l'assemblée à décrelter un diix- 
neufvième article, dont il sera cy après question. 



— 380 — 

A cette dernière question, M. Clemenceau, président pro 
tempore, a ajouté la suivante et sesl expliqué en ces termes: 
Messieurs, je vois avec édification que vous vous portés 
tous au bien général, je ne puis me dispenser d'y concourir 
avec le zèle du bon citoyen. C'est beaucoup de réformer les 
mauvaises mesures, ou fausses mesures des cabaretiers ; 
mais il faut aussi porter notre attention s-ur les bouchers ; 
vous comme moy. Messieurs, et moi comme vous, sommes 
la dupe de cette sorte de gens ; combien de fois n'est-il pas 
arrivé que nous achetons au mol des bouchers et par consé- 
quent bien cher de la viande manducable : celte espèce de 
comestible est de plus contraire à la santé, lorsqu'elle est 
prise chés des animaux attaqués de maladies ; il n'est pas 
même inouï que les bouchers ont vendu de la viande d'ani- 
maux expirants ou peut-être morts dans leurs étables, ce 
qui ne peut que fonner une mauvaise nourriture, et engen- 
dre des maladies pestilentielles parmi nous et nos habitans. 
Ce n'est pas tout, nous donnons notre argent, nous enten- 
dons acheter de la bonne viande et on nous en livre que de 
propre à jeter aux chiens ou à infecter nos estomacs. Je 
requiers donc que, pour obvier à cet inconvénient, il soit 
décrété un vingtième article portant qu'il ne sera permis à 
au-cun boucher de tuer quelque espèce de bestiaux que ce 
soit dont la chair doive être vendue, qu'au préalable l'ani- 
mal ne soit présenté à un d'entre nous pour lui permettre 
l'oc^ci^ion et la vente elle prix fixé. 

I.a motion de M. Clemenceau a été a<lmise sans aucune 
espèce de difficultés et un vingtième article a été décrété en 
conséquence. 

Ensuite, M. Vigent a parlé en ces termes : Vous avés. 
Messieurs, dès le vingt-deux octobre dernier, arrêté par le 
cinquième article de vos règlements et statuts, que les mou- 
lins de votre district seraient à point rond, qu*il y aurait en 
chaque moulin des balances et des poids pour peser les 
pochées des particuliers, afin d'obvier à l'impôt désastreux 



— 381 — 

que les fariniers prélèvent sur les accoursiei*s ; vous parais- 
ses dormir sur cel article malgré que vous Tavés approuvé, 
sanctionné par votre signature, je demande que ce cin- 
quième article soit promptement mis en vigueur. 

M. Phitlipponneau a appuyé la motion de M. Vigenl, a 
mùme rapporté bien des anecdotes frapantes de la cupidité 
des fariniers : a dit : Messieurs, puis<pic nous nous rassem- 
blons pour le bien commun, et que les pauvres surtout ont 
ému votre cœur au point de ne pas les laisser sans secours, 
obviés donc à ce que le nombre (te ces infortunés ne s'ac- 
croisse : les fariniers les ruinent et enlèvent leur subsis- 
tance. I/article cinq dont parle AI. Vigent et dont j'ay pris 
communication est des plus sages, le public par ma voix en 
réclame l'exécution. Je serais à mon aise si les fariniers 
n'eussent pris que leur droit légitime; il y a une loy les con- 
cernant, ce n'est point à eux à lui donner d'extension. La 
loy est sage, la sagesse règne ou doit régner parmi vous, 
remédiés au mal le plus désastreux pour le pauvre public. 
J'appuye M. Vigent dans sa motion et je demande qu'un 
vingt-unième article prescrive aux meuniers de votre district 
de se tenir et de se conformer aux termes de la loy, sous 
peine des peines et amandes qu'elle a prononcés. 

Celte question a souffert beaucoup de débats, les plus 
judicieux propriétaires <le moulins se sont élevés conta^e. 
Ilnfin il a été arrêté que les fariniers iraient leur train mal- 
gré les plaintes, jusqu'à ce qu'on eut fait passer les troupes 
sous le drapeau. Dieu veuille que cette époque arrive et que 
tous se portent avec zèle au bien de la religion et au bon- 
heur des citoyens. L'article vingt-unième demandé par M. 
Vigent et Philipponneau a été surcis. 

Un des membres a ensuite mis en délibération s'il fallait 
laisser à M. Rihéreau L'Isle-Neuve et à M. Peychaud jeune, 
députés par l'assemblée pour aller à Angoulême à l'empiète 
de drapeaux, le soin d'en faire les avances. Il a été arrêté 
que chacun contribuerait aux frais; à l'instant chaque mem- 



— 382 — 

bi e de la municipalité a offert sa contribution, qui sera com 
plélée à rassemblée procliaine. 

Quand à sa quaisse ou tambour, iM. L'Isle-Neuve a offert 
une ancienne à qui il faut quelques réparations. Il a été 
arrêté que cette dépense serait faite aux frais communs du 
comité. Kn conséquence, M. 1^'Isle-Neuve a été chargé de 
poun'oir à tout ce qui y sera nécessaire, et le rembourse- 
ment lui sera fait sur le champ. L'assemblée n'ayant plus 
rien à proposer et la nuit arrivant, il a été procédé aux trois 
articles subséquents. 



XVII 



En l'absence du président et de ceux qui doivent légitime- 
ment le rci)résenter, il sera par voye de scrutin élu un pré- 
sident pro iempore, dans laquelle élection on aui^ soin 
d'observer les règles de la conscien-ce afin que l'élu soit 
revêtu des qualités essencielles à une place aussi auguste. 
Tous les décrets et arrêtés ou toute autre émanation de l'as- 
semblée importeront le même respect et la même obser- 
vance que si l'assemblée était entière et conformément au 
(h)uzième article précédent. 



XVIII 

Spécialement arrêté qu'aucuins pauvres mendiants n'iront 
demander l'aumône ailleui's que dans l'étendue de leur pa- 
roisse, faisant inhibition et deffense, sous peine de nullité, 
à quiconque des composans le présent comité de délivrer de 
certificats aux pauvres des quatre paroisses réunies, comme 
aussi de recevoir aucun pauvre étranger. Arrête que nos 
pauvres seront nourris, par jour, ou semaine, par nous dits 
habitans à tour de rôle, et par étape, selon qu'il sera avisé 
par la suite. 



— 383 — 



XIX 



Hien n'étant plus contraire à l'ordre social et politique 
que le sordide intérêt, auquel malheureusement on sacrifie 
sa religion et sa patrie, et que rien n'est plus beau que le 
zèle et l'émulation à opérer le bien envers ses semblables 
indigents, il a été arrêté que l'appétit du gain serait l'es- 
serré dans de justes bornes ; les pauvres ont besoin de vin, 
les voyageurs sont dans le même cas. En conséquence, tous 
seront satisfaits pour leur argent. Les mesures du vin qui 
seront connues trop faibles seront toutes cassées pour la 
premièi-e fois, sans aucune autre punition contre les caba- 
retiers; trois sols flamandes pour la seconde fois et mesures 
cassées, la troiwsième fois mesures cassées, amandes dou- 
bles, et la prison, et les amandes réparties entre les grena- 
diers et les chasseui's de patrouille ou de garde. 

Lecture de tout ce que dessus a été faite, tous y ayant 
donné leur adhésion, et n'ayant plus rien à proposer, ny à 
réformer, chacun a signé, et l'assemblée a été fixée au di- 
manche suivant six décembre. 

Comme on allait procéder aux signatures, M. Ribereau 
Llsle-Neuve a fait une seconde motion par laquelle il a 
exposé que la majeure partie du temps se perdait en bruit, 
que ceJui qui portait la parole ne pouvait se faire entendre 
parce que tous parlaient à la fois. En conséquence, il a voté 
pour que l'ordre fut établi afin que chacun put tranquille- 
ment faire sa motion; l'assemblée ayant reconnu la justesse 
de ce raisonnement, a demandé un vingtième article qui 
prescrit l'ordre et la décence, et M. le Président a ordonné 
Tariicle suivant. 



— 384 — 



XX 



Expressémenl décrète que dans l'assemblée et pendant 
h tenue dudil comité aucun dos membres le composant, et 
quiconque y assistant n'inlerrompera celui qui aura de- 
mandé la parole et qui la portera. Il feraî>a motion tranquil- 
lement et lou8 écouteront dans le plus profond silence. S'il 
se trouve quelque opposant, il ne lui sera permis de parler 
qu'après que le proposant aura lini ; si l'objet est sujet à 
débats, contestations et amandemeat, chacun donnera sa 
raison à son tour, et tout se passera dans la décence, la poli- 
tesse et l'honnêteté convenables; on bannira tout terme inju- 
rieux et expression choquante, afin d'étouffer tout genne 
de mécontentement, de dispute et de ressentiment. 

lecture faite dudil vingtième article, il a passé sans diffi- 
culté, et les signatures ont eu lieu ainsy qu'il suit. 

Frétas (le signer, un des membres a fait remarquer que 
Tarticle concernant les bouchers n'était pas rédigé. C'est 
pourquoi il l'a été cy après. 



XXI 



Il ne sera permis à aucun boucher, relativement à la mo- 
tion de M. Clemenceau rapportée en tête de la quatorzième 
page, de tuer aucune espèce de bétail, et d'en vendre ou 
d'en exposer en vente la viande, qu'au préalable ledit bétail 
ait été présenté ou à M. le Président, ou à M. le Vice-Pré- 
sident maire, ou lieutenant de maire, ou sous-maire, ou 
enfin à tout autre officier du présent comité, en cas d'ab- 
sence des chefs, pour que visite en soit faite et que pennis- 
sion de tuer et de vendre soient donnée par écrit, à peine 
d'amande de trois livres, si la viande n'est pas défectueuse, 
eî sd elle l'est, la viande sera jettée à l'eau, et l'amande dou- 
blera: et en cas de récidive, si la viande n'a point été décla- 



— 385 — 

r6<r quoiqu'elle soil bonne, elle sera confisquée, Tamandc 
double s'en suivra si elle est mauvaise, c'est-à-dire s'il est 
prouvé que l'animal était atteint de maladie et dans le cas 
d'une mort prochaine, et que sa déclaration de vérité n'en 
aye pas été faite, la viande sera jetée à la voirie, ou enter- 
rée, ou jettée dans l'eau, et le boucher condamné à triple 
amande au plus, selon que le cas i exigera, et emprisonné 
pendant un mois, où il sera nourri à ses frais et dépens. I.es 
balances, poids et romanes (sic) seront vérifiées et le prix de 
la viande sera fixé. Deffendû exi)ressément à aucun boucher 
de livrer plus de viande qu'il luy en sera demandé, sous 
l)eine dêtre puni sévèrement. Messieurs les officiers du pré- 
sent comité écouleront javorablement les plaintes des parti- 
culiers à cet égaixl et y feront droit sans délai. Enfin, tout a 
été généralement approuvé et tous ont signé. 

RinF.RKAi;. PlKimE VïGENT. Clémenckau. Gllmberteai', 

curé de Boresse. Favreat. Moreai:. Fouhnos. 

DOÏ ILHET. JorHERT, SVIldlC. PinUPFONNEAU. 

BOUCHET. 

Oualrièrne séance. 

I>e six décembre mil sept cent quatre-vingtrneuf, à trois 
heures de relevée, M. le Président absent, tous les membres 
assemblés en la sale ordinaire, M. (Clemenceau a été prié de 
prendre le fauteuil, et d'exercer la présidence à la place de 
M. Ribéreau de la Prime, ce que ledit sieur Clemenceau a 
acH^epté, son serment préalablement pris. Tous assis, M. le 
Secrétaire a fait la lecture du dernier arrêté, laquelle étant 
achevé, M. Ribéreau L'Isle-Neuve a déclaré qu'il parlait le 
landemain pour Angoulême avec M. Peychaud jeune, son 
lieutenant, afin de se faire faire chacun un uniforme, que si 
l'assemblée persistait dans l'intention de contribuer aux 
frais de l'emplette d'un drapeau militaire et patriotique, 
chacun des membres pouvait donner sa contribution, qu'il 

Archives. ^^ 



- 386 — 

se chargerait de l'emplelle avec plaisir, qu'il rapporterait 
ledit drapeau fait et parfait pour dimanche prochain, qu'on 
pouvait annoncer à la troupe de se tenir prête pour la béné- 
diction aux fins du serment solennel de fidélité au roy et à 
h nation. En con.séquence, ceux qui étaient munis d'argent 
ont généreuzement fait leur contribution, qui s'est montée 
à la somme de cinquante-sept livres. I^e reste de l'assemblée 
n'étant point muni de numéraire pour le présent a promis 
de solder à la prochaine séance, fxdit sieur L'Isle-Neuve 
s'est don€ chargé des cinquante-sept livres, qui quoique 
actuellement entre les mains du sieur Peycliaud jeune, doi- 
vent luy être remises ce jour à Guizangeaixl. Le sieiu* L'Isle- 
Neuve, chaimé de la confiance des contribuables, leur a 
promis de remplir sa mi>ssion avec le zèle et la fidélité d'un 
vray patriote, que la somme sacrée dont il était dépositaire 
serait ponctuellement et scrupuleusement employée à sa 
destination, que s'il fallait du surplus, il en ferait volontiers 
les avances, s'eslimant trop heureux de trouver cette occa- 
sion à monti'er à ses concitoyens et à sa patrie cette faible 
marque de son zèle et de son amour, qu'on pouvait donc 
prendre des mesuixîs [>our dimanche prochain aux fins de 
la cérémonie religieuse et patriotique. Ceci consommé. 

11 a été arrêté que mardy pf ochain, jour de la Conception 
de Notre-Dame, on ferait une affiche à la porte de l'église, 
et lecture à l'issue de la messe paroissiale de l'arrêté dont 
est question à la première page du présent registre, ainsi 
que des XXI articles des pages 0, 7, 8, 10 et 11 précédentes, 
afin qu'aucun de nos juridics de quelques rang et qualité 
qu'ils soient n'en prétendent cauze d'ignorance et aient a 
s'y conformer. 

Il a été arrêté que M. Clemenceau, commandant de la 
troupe, ferait une lettre au sieur Viron, maréchal des logis 
et chef de brigade de Montlieu, pour le prier de venir avec 
un second cavalier à salaire comptant, mardy prochain, à 
l'heure de la messe, pour y prêter main forte et en imposer 



— 387 — 

s'il arrivait à se manifester de la rumeur, du mécontente- 
ment parmi le peuple et afin de faire respecter nos articles 
et décrets. I^ lettre s'est faite, lecture préalablement prise, 
lo sieur Vigent, capitaine de nos chasseurs, s'en est chargé 
pour la faire parvenir à Monllieu. 

Pendant la rédaction de la susdite lettre à mon dit sieur 
V'iron, le sus<lit sieur Ribéreau L'Isle-Neuve a pris congé 
de l'assemblée pour mettre ordre à son départ de demain 
pour Angoulême. Chacim luy a souhaité bon voyage, 
prompt retour, ainsi qu'au susilil sieur Peychaud jeune ; la 
majeure partie des membres s'étant pareillement retirés 
parce qu'il faisait déjà nuil^ la signature des présentes a été 
remise à mardy prochain huit décembre, jour de la Concep- 
tion de Notre-Dame, à heure compétente, c'est-à-dire cy 
devant désignée. 

Cinquième séance. 

Le mardy huit du courant, jour de la Conception de 
Notre-Dame advenante, la messe paroissiale sonnante, a été 
affichée à la porte de l'église l'arrêté et les articles dont il a 
été question dimanche dernier. A peine la messe finie, 
M. Vigent, officier de garde et la commandant pendant le 
saint sacrifice, après avoir ordonné la reti*aite et sorty de 
l'église, a commencé la publication et lecliu'e des arrêts et 
articles cy-dessus ennoncés, assisté de M. le Commandant 
et du sieur Viron, maréchal des logis chef de la brigade de 
Montlieu, et du sieur Jacques, son cavalier en second, dans 
lesquelles publication et lecture il a été relevé par le sieur 
Guimberteau, curé, qui en a fait la continuation, tout fait et 
consommé à cet égard, ledit sieur Viron, maréchal des 
logis, a exhorté le peuple, de la part du roy et de la nation, 
à l'étroite observance des articles publics, et à se rendre le 
dimanche suivant treize du courant, pour former les com- 
pagnies de la troupe nationale des quatre paroisses réunies, 



— 388 — 

et pour assister à la bénédiction solennelle du drapeau, où 
il sera prêté serment de fidélité au roy et à la nation, selon 
la susdite promesse, soin, vigillance et fidélité du susdit 
Ribéreau L'Isle-Neuve, fondé libre de procuration pour 
l'emplette et retour dudit drapeau et quaisse, et tout le peu- 
ple et la troupe tumultuairement et confusément épars mais 
assemblés ont répondu: oui, oui, nous nous y i^ndrons; et 
nous aussy, mes amis, ont répondu Messieurs les cavaliers 
de la mai^chaussée. Comme il était l'heure de prendre son 
repas, chacun s'est retii'é, et les membres de la municipalité 
ne se trouvant pas en nombre suffisant pour clore la séance, 
Messieurs les brigadiers sommés de tenir leur promesse, 
les signalufl'es ont été adjournées à dimanche prochain treize 
du courant. 

Sixième séance. 

Le dimanche treize susdit advenant, la messe paroissiale 
sonnante, arrive maître Jean P'avreau, l'un de nos conseil- 
lers et sous-maire de notre municipalité, qui, mimi d'un 
pacquet au timbre de Paris à nous adressé, assemblés les 
membres de la municipalité en la sale ordinaire des séances, 
à laquelle séance assista et présida M. Ribéreau de La 
Prime, notre président, qui décacheta le pacquet et remis à 
M. le secrétaire la lettre dont suit l'ateneur : 

Paris, ce 5 décembre 1789. 

J'ay reçu avec une vraie satisfaction, Messieurs, la lettre 
que vous m'avés fait l'honneur de m'écrire et l'arrêté qui y 
était joint. Les sentiments fraternels que vous y exprimés 
pour la municipalité de Paris me pénètre de sensibilité et 
de reconnaissance. La prudence que vous apportés dans 
votre organisation et la sagesse de vosdélibérations annon- 
cent votre amour pour le bien public. Je vous engage à per- 
sévérer dans les mêmes principes. C'est par les sentimens 



— 389 — 

d'union et de concorde que vous parviendrés à assurer votre 
repos et votre tranquillité. 

J'ay l'honneur d'être, avec un sincère attachement, Mes- 
sieurs, votre très humble et très obéiscsant serviteur. 

J. Bailly, maire. 

Au bas est écrit : MM. du Comité municipal des paroisses 
de Boresse et 

à Boresse. par La (irolle, route de Bordeaux. 

K[ sur renveloi)pe au timbre de Paris, en encre rouge : 

<( A Messieui^, Messieurs du Comité municipal des paroisses 
de Boresse, à Boresse, par La Grolle, route de Bordeaux. 
Contresignée : J. Bailly. >» Sous le cachet en cire rouge où 
est écrit : Maire de Paris, 1789. Ladite lettre et enveloppe 
restés au pouvoir et garde de notre secrétaire. 

M. le secrétaire ayant fini sa lecture, chacun se rendy à 
l'église pour entenih'e la sainte messe, avec injonction à lous 
les membies de noire municipalité de se rendre l'apprès- 
midy à la sale à l'heure compétente. 

La messe finie, tout le peuple et la Iroupe assemblés sur 
la place publique, le sieur Viron, maréchal des logis, et son 
second cavalier, annonça que le drajieau n'étant pas encore 
arrivé, non i>lus que notre lidelle député ad hoc, il ne fallait 
pas s'impatienter, (pie la promesse de M. Hibéreau L'Isle- 
Neuve était solennelle, conséquemment invariable et sacrée, 
(pie personne n'eût à bouger, qu'immédiatement vespres 
annoncées par M. le curé, à deux heures précises, on com- 
mençait à manœuvrer, que l'on ne devait point suspecter 
M. L'Isle-Neuve, qu'il n'était pas capable de malverser ni 
de tromper la confiance publique. Enfin, il appaisa le peu- 
ple et la troupe rendue en foule pour la cérémonie annon- 
cée : et tout le monde resta. Les cabarets et les autres mai- 
sons étaient pleines de citoyens et d'étrangers. 

(// manque deux pages,) 



— 390 — 



Seplième séance. 

Le jour de Noël, 25 décembre advenant, tous les mem- 
bres de la municipalité réunis, le Président à sa taWe, la 
séance a été ouverte par la lechu'e de la précédente ; M. le 
Président ayant demandé connaissance de la requête dont 
est question, on la luy a remise sous les yeux, et s'élant in- 
formé si Messieui^s les c(munissaires avaient rempli leui* 
mission, ils ont répondu que ouy, (jue le plaignant persis- 
tait, que l'accusé adjourné à comparaître à la présente 
séance, malgré sa i)romcsse ne paraissait point, que M. le 
Président pouvait prononcer et donner ses ordres. 

M. le Président, qui a la science et la prudence en par- 
tage, a |)iononcé que cette affaii^e ne regardait nullement la 
municipalité, que le plaignant devait produiie son acte de 
partage et sa plainte en exécution d'iceJuy par devant M. le 
juge-sénéchal de la juridiction ordinaire, et tous ayant senti 
la justesse en même temps l'intégrité de cette décision, y 
ont adhères. 

Au même instant, M. Ribéreau L'Isle-Neuve ayant de- 
mandé la parole, elle luy a été accordée. Il en a uzé i>our 
s'excuser sur la non-arrivée dos drapeaux militaires, disant 
qu'ils n'ont pu se faire jK^ndant son séjour à Angoulême, et 
que quand même ils auraient été prêts, il n'aurait pu s'en 
charger à cause de la ilongueur du chemin, de l'excessive 
rigueur du froid, mais qu'il devait les recevoir sous i>eu : et 
qu'on eut aucun blâme à luy faire, qu'il porterait tous ses 
soins pour que la troupe et les contribuables eussent lieu 
d'être contents et satisfaits. Tous ont répondu par une inrli- 
nalion de lète en signe d'adhésion. 

M. le Président s'étant fait rendre compte de la députa- 
tion de Messieurs les officiers du comité municipal et mili- 
taire de Passirac et ayant applaudi à leur démarche ami- 
cale, a proposé de répondre à cette députation dans laquelle 



— 391 — 

nos députés exposeraient toute notre sensibilité et notre 
reconnaissance, qu'entre Passirac et nous les droits et pri- 
vilèges respectifs seraient libres ri sacrés, que les officiers 
de l'un ne seraient point les officiers de l'autre ; qu'honneur, 
respect et considération seraient réciproques, que nous tra- 
vaillerions au secoure et conservation de Passirac, que Pas- 
sirac en ferait autant pour nous, que nous aimons nos offi- 
ciers tant municipaux que militaires ; qu'en conséquence 
nous voulons que ceux de Passirac soient instruits et per- 
suadés de nos intentions ; ils ont sans doute le même vœu 
pour ce (jui les concerne, nous y adhérons et nous les en 
louons ; qu'en faisant cause commune avec eux nous ne 
voulons porter aucune atteinle à notre liberté ; nous vou- 
lons qu'ils soient ainsi libres ; espérant néanmoins que nos 
(•(jeurs, nos sentiments, seront les mêmes, i)arce que eux 
comme nous, et nous comme eux, devons surtout avoir le 
bien général et particulier en vue. En conséquence, il a été 
arrêté à la pluralité des voix (|ue MM. Philipponneau, l'un 
de nos conseillers et major de notre troupe, Ribéreau L'Isle- 
\euve, vice-président et capitaine de nos grenadiers, et 
Vigent, aussy notre conseiller et capitaine de nos chasseurs, 
iraient demain samedi, 20 décembre, en députation vers 
Messieurs les officiers municipaux et militaires de Passirac 
pour leur faire nos remerciements, compliments et politesse 
en reconnaissance de ceux dont ils ont uzé à notre égard. 
A quoy Messieurs nos députés ont promis de satisfaire. 

Ensuite, M. Peychaud, notre secrétaire, a fait part de 
deux lettres qu'il a reçues de la part du sieur Revei-seaux, 
intendant de cette généralité, l'une du sieur intendant, et 
l'auti^ du comte de Saint-Priest, par lesquelles il est enjoint 
aux municipalités d'inscrire sur leur registre les lettres 
patentes et déclarations du roy ainsi que les décrets de l'As- 
semblée nationale. 

1** [.ellres de Viniendanl de Reverseaux, en date du 21 



— 392 — 

novembre 1789, relative à V envoi d'une lettre du comte de 
Saint-Priesi ; 

2** Lettre du comte de Saint-Priest, ministre d'Etat, à M. 
de Reverseaux, intendant à La Rochelle, datée de Paris, le 
13 novembre 1789, Iransmellant des exemplaires de lettres 
patentes sur un décret de V Assemblée nationale ; 

3° Lettre patente et décret de l'Assanblée nationale « por- 
tant que tous les titulaires de bénéfices et tous supérieurs 
de maisons et établissements ecclésiastiques seront tenus de 
faire, dans deux mois, la déclaration de tous les biens dé- 
pendant desdits bénéfices, maisons cl établissements », du 
IS novembre 1789 \ etc. (Déclaration des droits de Ihomme. 
Constitution.) 

Huitième séance. 

Le vingt-sept décembre mil sept cent (juatre-vingl-neuf, 
tous les officiers de la municii)alité complettement assem- 
blés en la salle ordinaire des séances, à trois heures de rele- 
vée, la séance a été ouverte par la collation et vérification 
de la transcription des lettres patentes et extraits des pro- 
cès-verbaux et décrets de l'Assemblée nationale ; ceci étant 
consommé, M. Ribéi-eau L'Isle-Neuve a annoncé que le 
draïKîau militaire dont il était chargé de faiixî l'emplette était 
enfin arrivé, que sous le bon i>laisir de l'assemblée il n'était 
plus question que de fixer le jour pour la bénédiction solen- 
nelle dudil drapeau. M. le Président ayant recueilli les voix, il 
a été unanimement décidé que cette cérémonie religieuse se 
ferait avec toute la pom])e requise et nécessaire en pareil 
cas, le dix de janvier prochain, jour de dimanche, à Roresse, 
où la messe advient, parce que ce jour là il y a bénédrction 
du Saint-Sacrement. Il a aussi été arrêté que ce jour là on 



1. n y a évidemment une erreur de copie. On ne comprend pas com- 
ment le ministère d'Etat peut envoyer le 13 novembre, copie des let- 
tres et décrets datés du 18. 



■1 



— 393 — 

donnerait à cliner à la troupe aux frais communs de la muni- 
cipalité et des officiers. 

Ensuite, M. L'isle-Neuve a proposé de faire venir un 
tambour et un fifre de Chevanceau, afin de donner plus de 
splendeur à la fêle, et que chacun fournirait aux dépenses y 
annalogues ; ce qui a été accepté uria voce. Persomie 
n'ayant plus rien à i>roposer, M. le secrétaire a fait part 
d'une lettre de M. l'intendant à nous adressée, qui enjoint 
à toutes les muniiipalités de transcrire sur leur l'egistre les 
lelfres patentes de Sa Majesté sur le décret de l'Assemblée 
nationale concernant les délits (jui se commettent dans les 
forés et les bois, et M. le Président en a ordonné la trans- 
cription. 

(Suivent la lettre de Vinlendanl et les lettres patentes du 
roi,) 

Neuvième séance \ 

Aujourd'hui, premier de Tan mil sept cent quatre-vingt- 
dix, tous les membres de la municipalité réunis et assemblés 
dans la salle onlinaire, à troivS heures de relevée, M. le Pré- 
sident a ouvert la séance parle discours suivant : 

<« Messieurs, a-t-il dit, si nous avon8 gémi, pendant 1789, 
sur tous les troubles et les malheurs qui ont affligé la 
France, fasse le ciel que durant Tannée que nous commen- 
çons nous ayons à nous réjouir de l'heureux succès de nos 
fifîèles représentants. Le Seigneur, qui gouverne l'univers, 
a voulu nous disposer par de rudes épreuves au bonheur 
qu'il nous réserve : au reste, il est le maître de tous les évé- 
nements, et ceux qui nous semblent les plus opposés aux 
désirs des humains sont presque toujours les phis proi'hains 
de leur félicité. Comme Français, nous devons compatir 
aux maux publics, comme chrétiens nous devons intéresser 

i . Sur le registre celte séance porte le numéro sept. 



— 394 ~ 

(sic) le ciei pour la cessassion du fléau qui nous opprime, el 
comme juges nous devons nous empresser à alléger le far- 
deau de nos juridics, leur faire aimer la loy el la leur faire 
observer. Point d'autre point de vue parmi nous, Messieurs, 
(|ue de bonheur commun : réprimons la fraude, le vice et 
le libertinage, enchaînons-les sous la domination de l'équité 
et de la religion, et alors nous jouirons de la double préro- 
gative de citoyens et de chrétiens. Quant à moy, Messieurs, 
je veux pratiquer ce que je vous annonce, je me plais à 
croire (jue votre vœu est de me secomler.Aidés-moy, aidons- 
nous, prions que Dieu nous éclaire. (|u'il bénisse nos opéra- 
lions el nos jours, voylà. Messieurs, au renouvellement de 
celte année, voilà mes souhaits et mes vœux pour les mem- 
bres de la compagnie (|ue j'ay l'honneur de présider, ils 
parlent d'un cœur qui vous aime et qui ne cessera de vous 
aimer. » 

Ce discours fini, tous en général ont remercié M. le Pré- 
sident. Chacun en particulier luy a fait son compliment en 
action de grâce, ensuite la séance a repris son coui^. M. le 
secrélaire a fait part d'un pa(|uel d'adresses venant de l'in- 
tendance, avec une lellre venant du sieur inlendanl, par la- 
quelle il nous enjoint de la paii du roy et de l'Assemblée 
natiqnale d'en faire la transcription sur notre registre. M. le 
Président ayant recueilli les voix,, il a été arrêté (jue ladile 
Iranscription se ferait. 

(Suivcnl plusieurs lettres el décrels relatifs aux biens du 
clergé, à la conservation des forêts^ aux bijoux et vaisselle 
d'or et d'argent qui seraient envoijés à la monnaie, etc,) 

Dixième séance. 

Le dix janvier mil sept cent quatre-vingt-dix, à quatre 
heures et demie de relevée, les membres de la municipalité 
rassemblés en la sale ordinaiie des sc'^ances, à l'exception de 
M. Ribéreau L'Isle-Neuve, absent pour une affaire dont il 



— 395 — 

a éiê chargé par rassemblée, et dont il sera ci-après ques- 
lian. La séance a été ouverte par la réception de MM. Ribé- 
reaii et Grimaud, membres du comité municipal et militaire 
de Pasvsirac, qui, de la part de leur compagnie, sont venus 
assister à notre cérémonie du jour ; après avoir entendu 
la manifestation de leur amitié et de leur confraternité, M. le 
Président a observé que le jour baissant, il n'était pas pos- 
sible de traiter de toutes les matières j>endant le reste du 
jour, il a demandé la rédaction préalable de tout ce qui s'est 
passé pendant la journée, tant pour l'ordre de la troupe que 
pour la bénédiction des drapeaux, et pour la prestation du 
serment de l'élat-major, des officiers et soldats, et enfin 
pour toutes les céi^monies [)réparatoires et subséquentes, 
jus(ju'au moment actuel, sans oublier la moindre circons- 
tancié : ce que le rédacteur a promis de faire et de transcrire 
sur le présent registre ainsy qu'il suit, et signatures ont été 
renvoyées à la prochaine séance. MM. de Passirac nous 
ayant invités d'assister à leur comité, jou<ly prochain, les 
voix avant été recueillies, MM. le curé de Horesse, Ribé- 
rean et Philipj)onneau ont été députés : ce dernier a pris la 
parole et a promis à ses co<léputés de remplir les vues des 
deux C/omités respectifs, et l'assemblée s'est séparée pour se 
réunir le vingt-quatre du courant. 

Dès le neuf, samedi soir, veille de la cérémonie, M. Pey- 
chaud aîné, notre secrétaire, fît porter à l'église le drapeau 
louge ou draj>eau martial dont il était chargé de faire l'em- 
plette *. 

r^e lemlemain dimanche dix, vem les huit heures (hi matin, 
M. Ribéreau L'Isle-Neuve, capitaine de nos grenadiers, en- 
voya Michel Favreau jeune, son sous-lieutenant, pour aver- 
tir la troupe déjà rendue à Boresse, à l'exception de la com- 
pagnie de Guizangeard, qui convoyait le drapeau, que ledit 



1. Comparer avec rinstallaUon des trois couleurs à Rochefort, Bul- 
lelin de la iociéié de géographie de Roche forty t. XXVII, p. 52. 



— 396 — 

drapeau était en roule el que la Iroupe eût à venir au devant 
pour le conduire en pompe à l'église. Au même instant, M. 
Clémemeau, conmiandanl, Al. Jouberl, lieutenant-colonel, 
M. Philipponneau, major, M. Peychaud jeune, lieutenant 
des grenadiers, i\I. Vigenl, capitaine des chasseurs, tous 
selon leur rang à la lête de la trou})e rangée sur deux 
lignes, l'arme au bras, partirent en bon ordre et joignirent 
le drapeau au village de La Tannerie, el là rendus, les céré- 
monies, formalités et usages militaires prescrits bien et due- 
ment observés, on entendit le bruit des instruments guer- 
riers et une salve de mous<juelterie (jui annonçaient la joie, 
el le patriotisme des soldats et des chefs : après une demi- 
heure de marche, le drapeau, placé au centre de l'armée, 
parut, à la grande satisfaction de toute la troupe rendue et 
rangée en bon ordre sur la [)lace. On envoya un détache- 
ment de huit fusilliers à l'église pour pi*cn<lre le drapeau 
rouge qui fut comluit en silence au milieu de ladite troupe, 
à côté gauche du (Iraj)eau national, ce dernier porté par 
sieur Ribéreau, fils aîné du capitaine des grcnadiei's, 
nommé porte-enseigne. Alors M. le commandant sachant 
(|ue c'était l'heure de la messe, envoya le sergent-major des 
grenadiers i)Our avertir (jue tout était prêt, tpi'on pouvait 
faire sonner la messe; en effet, elle sonne sur le champ. Au 
même instant, la troupe s'achemina en bon oi'dre vei-s 
l'église, les officiers supérieurs o<:cupant le sanctuaire, 
ayant à leur tête le tambour à la droite et la symphonie à la 
gauche. 

La messe commença et il régna le plus grand silence dans 
l'église. La messe étant achevée, M. le commandant or- 
donna ([ue les drapeaux fussent jwrlés sur Tautel, ce qui fut 
exécuté pomtuellement avec les cérémonies recpiises en 
pareil cas. Au même instant le tambour et la symphonie se 
firent entendre pour annoncer à la troupe, et la cloche son- 
nant pour avertir le peuple que la bénédiction allait se faire 
après le calme. La bénédiction se fit ; à peine achevée, les 



— 397 — 

instruments guerriers recommencèrent ; lorsqu'ils eurent 
fini, le célébrant se tourna vers le peuple et fit le discours 
suivant : 

Mes frères et chers concitoyens, 

[-.'auguste cérémonie qui vous rassemble en ce moment 
dans la maison du seigneur doit êti-e considérée sous deux 
principaux rapports que vous (levés avoir en vue : 1** C'est 
une cérémonie de religion ; 2** c'est une cérémonie de 
patriotisme. 

C'est une cérémonie de religion puisque vous venés vous 
humilier devant votre Dieu pour lui offrir votre foy et hom- 
mage, et reconnaître son souverain domaine sur toutes les 
créatures. C'est une cérémonie de religion puisque vous 
venés supplier votre Dieu d'agréer et de bénir vos projets 
pour le soutien de la cause commune et de la tranquilité pu- 
blique. C'est une cérémonie de i^ligion puisque vous venés 
implorer la bénédiction du ciel pour manoeuvrer ensuite 
comme des soldats chrétiens. 

Sous ce premier rapport, jugés, mes chers frères, quelle 
doit être la pureté de vos intentions et la droiture de vos 
cœurs, si véritablement vous désirés que le seigneur vous 
prenne sous sa sainte garde. Vous êtes nés sujets du prince, 
peu après votre naissance vous fûtes faits soldats de Jésus- 
Christ, vous lui avés prêté serment de fidélité et à votre 
baptême et à la confirmation que vous avez eu le bonheur 
de recevoir il y a quelques années. Comme tels vous venés 
sans doute luy offrir vos bras, vos cœui's et votre vie pour 
le soutien de la sainte religion. El ce «Irapeau est le signe 
parlant et commémoratif de votre dépendance et de votre 
soumission aux ordres du créateur souverain, et du puis- 
sans moteiu* de tout ce qui es't dans le ciel, dans la mer et 
sur la terre. 

Qu'elle est donc auguste celte cérémonie, qu'elle est res- 



— 398 — 

peclable, qu cUe est imposante ! que vos esprits en soient 
frappés^ que vos cœurs en soient pénétrés. Faire florir la 
loy de Jésus-Clu-ist, l'observer, la faire observer et la ren- 
dre resj)ectal)le même aux ennemis de votre foy, voylà, 
voylà à quoi vous vous engagés principalement aujourd'hui, 
braves soldats. Kt votre honneur et voire gloire dépendent 
de votre fidélité et de votre religion. 

J'ai dit, onsecoml lieu, que c'est une cérémonie de patrio- 
lisme. Si nous voyons de toutes parts le peuple français 
pren(h*e les armes, se fonner volontairement en corps de 
tro!q)es militaires, c'est pour mettre la patrie en possession 
de l'honnête libei^té que tout bon citoyen envisage comme 
le souverain bien. 

L'homme est né libre sans doute, mais un affreux despo- 
tisme l'ayant asservi et soumis à un esclavage plus affreux 
encore, le ciel qui veille toujoui's au bien et au sort de ses 
créatures, n'a pu souffrir plus longtemps les violations de 
l'î loy la plus sacrée, la loy de la liberté. 

Mais cette liberté Elle a ses bornes, mes frères, elle 

n'exclue pas les égards que tout citoyen honnête doit aux 
divers ordres de l'Etat. Tous les hommevS sont frères, il est 
vrai, c'est l'ordre de la nature ; tous ont également droit à 
la même liberté. Mais il y aura toujours des supérieurs à 
respecter. Dieu l'a dit : Obéissez à vos maîtres, obediie pre- 
posilis veslris. Sa parole est sacrée ; point de révolution qui 
puisse renverser Tordre qu'il a établi. Tous les hommes 
donc, sans distinction d'ordre et d'état, doivent concourir 
au bien général et au salut public. 

I^'anarchie, vous le savés, mes frères, est l'ennemie jurée 
de la liberté. Quand tout un peuple est maître, c'e^t tout un 
peuple tyran. L'anarchie produit donc de grands maux ; 
elle enfante l'ochlocralie ', qui est la plus dangereuse comme 



1. Ce mot ochlocratie, employé dans le Contrat social de Rousseau, 
prouve que le curé de Borcsse était au courant des écrits philosopbi- 



— 399 — 

la plus abominable des dominations. Il faut donc le com- 
battre, et ce pavillon national que vous arborés est le signal 

de la guerre que vous lui déclarés Vous lui déclarés 

donc la guerre, mes frères, mais pouvés-vous prometlje la 
victoire ? Non ! Si vous n'avés que des vues jHîi^onnelles, 
que des vues purement naturelles, que des vues de jiure 
ostentation. Pourquoi, parce que de semblables vues sont 
absolument dérogatx>ires à la piété, à la Religion et au 
patriotisme dont vous faites montre en ce moment. 

Mais si vos vues sont patriotiques, chrétiennes, reli- 
gieuses et pleines de confiance en la Providence que vous 
intéressés, vous êtes comme assurés du succès. Le Dieu que 
vous sen'és et auquel vous venés rendre hommage est non 
seulement le Dieu de la paix et de la liberté, mais en même 
temps il est le Dieu de la guerre et des combats ; comme il 
a tout fait, tout créé, il tient tout dans le creux de sa main ; 
le globe de Tunivei's n'est qu'un atome, qu'un jeu pour luy, 
il en dirige tous les mouvements à son gré. C'est luy qui 
fait les roys et qui les détrône, qui les élève et qui les humi- 
lie comme il veut et quand il veut. C'est luy qui fait florir les 
empires et qui les anéantit en un clein d'œil. C'est luy qui 
rend les armée? victorieuses et triomphantes, et qui les rend 
honteuses et fugitives. Ce n'est point avec les annes dorées 
de Saûl, mais avec la fronde et la simple houlette du jeune 
David, qu'il terrasse les plus redoutables géans. C'est ce 
puissant et formidable conquérant qui, par un seul acte de 
sa volonté, comme parle l'Ecriture, renverse les chariots 
d'Kphraïm et la cavallerie de Juda, qui met en pièce les 
arcs que l'on porte au combat. C'est luy qui donne la paix 
à toutes les nations, comme il les met en guerre. C'est luy 
dont la puissance s'étend depuis une mer jusqu'à l'autre 
mer, et depuis le fleuve jusqu'aux extrémités de la terre. 



ques de son siècle. La tendance généreuse et humanitaire de son dis- 
cours est aussi à noter. 



— 400 - 

C'est celle piiissan<:e redoufaWe à qui vous ixîcommanclés 
votre chère Patrie, Aiessieurs. 

El vous, MM. les commandants, colonel, major, capi- 
taines, lieutenants, officiers supérieurs el subalternes de 
cette légion patriotique, c'est en vos mains que sont confiés 
le pouvoir, l'autorité et le maintien de la discipline militaire. 
Dieu vous ordonne, le i-oy vous «commande, et la nation 
vous presse d être fîdelles dans l'administration de vos em- 
plois, mais aussy elle vous re(X>mmandc la douceur, le mé- 
nagement et l'amitié pour vos soldats qui sont vos frères. 

Kt vous, soldats patriotes, citoyens chéris, peuple chré- 
tien, c'esl aujourd'huy que ces phantùmes de terreur, objets 
malheureux d'une injuste méfiance, doivent s'évanouir. 
Certains simulachres d'oppression aristocratique, disiés- 
vous, qud nous ont causé tant de fausses allarmes el qui ont 
fait répandre tant de sang innocent, toutes ces effei-ves- 
cences doivent rentrer dans le calme de la subordination el 
disparaître à vos yeux. La confiance doit se montrer triom- 
phante, puisque dans la maison^ en présence de votre Dieu, 
vous voyés vos chefs s'astreindre et se soumettre à la loi 
générale. Vous avés longtems murmuré sur l'obligation de 
fidélité que les lois constitutionnelles du royaume imposent 
à loul bon Français. La France entière y a souscrit ; il n'y 
a pas une seule contrée qui ait montré de la répugnance 
dans son acceptation. Déposés donc toute crainte pusilla- 
nime, étouffés toute appréhension, et déclarés-vous haute- 
ment enfants de Jésus-Christ et de son Kglise, soldats du 
Roy, sujets de la loy, deffenseure de la nation et de la 
patrie ; annéantissez loul ressentiment enti^c vous, que le 
devoir cl l'amitié soient les liens qui vous unissent et vous 
attachent indissolublement à vos officiel^, que l'obéissance 
à leur commandement soit le gage de voire fidélité el la 
marque certaine de voire zèle à courir au secours de l'Etal 
el à la gloôae de votre nation. Ce drapeau est le symbole du 
cœur français. La blancheur désigne la candeur et la fîdé- 



— 401 — 

lilé. Le rouge marque son ardeur et son courage. Le bleu 
sa fennelé et sa constance, semblable à la couleur du firma- 
ment, qui depuis sa création n'a éprouvé aucun change- 
ment. P]h bien, ce drapeau, simbole des trois ordres de 
l'Etat, sur lequel le ciel vient de répandre sa bénédiction, est 
le centre de votre réunion ; il est votre honneur et votre 
gloire, vous devés donc travailler à sa conservation, c'est- 
à-dire mourir, s'il le faut, et verser jusqu'à la dernière 
goutte de votre sang plutôt que de souffrir qu'il luy soit fait 
la moindre insulte. » 

Ici le célébrant prit le drapeau béni et le remit entre les 
mains du commandant ; celui-ci le prit, l'éleva et le baissa 
devant l'autel en signe de salut de foy et hommage envers 
le créateur, et l'ayant tenu droit un instant, appuyé sur le 
marchepied de laulel, il le remit respectueusement au célé- 
brant. Alors s'avança M. Ribéreau L'Isle-Neuve fils aîné ', 
porte-enseigne, qui se mit à genoux sur ledit marchepied 

de l'autel, et alors le célébrant, en lui remettant le drapeau, 
continua ainsi : 

« Et vous, mon cher enfant, à qui par mon ministère la 
nation remet en main ce gage précieux, sentes toute l'im- 
portance de votre charge. Que votre jeunesse ne soit point 
un obstacle à la répletion de vos devoirs ; à mesure que 
vous croîtrés en âge, fasse le ciel que vous croîssiés aussy 
en valeur, en courage, en vertu et en générosité : je veux 
dire que le sacrifice de votre vie est le moindre que vous 
puissiez faire pour l'honneur et la conservation du dépôt 
sacré que la troupe vous confie. )> 

Al. le célébrant remit entre les mains du porte-enseigne 
le drapeau béni ; ce dernier baisa la main du célébrant, qui, 
ayant relevé le jeune officier, le baisa sur la joue droite en 

— ■ ■ • ■ ' ■ 

1. Pierre-Jean Ribéreau fils, né en 1776, qui devint officier sous rem- 
pire et retraité sous la Restauration, marié à Catherine Vidal. 

Archives. W 



— i(fi — 

rlL^ant : Pax îihi. Le fiorte-clrapeau répondit : El cum spi- 
ri lu lue. 

Le célébrant continua aiasy : << Je ne parie point Mes- 
sieurs, de ce dra|ieâu rouge, ce signe effrayant de révdte 
et de carnage. Abominable aux yeux d'une nation douce et 
pai>ible, il tient rang parmi les nouvelles lois de l'Etat, et 
cela .seul doit nous le rendre respe^-table ; mais que nous le 
fassions jamais valoir, qu'il soit une seule fois porté à la 
Icle de \olre troupe pour l'exécution de la loy dont il est le 
symbole. Oh ! grand Dieu, éloignés de mon esprit l'heure 
désespérante où mon cher troupeau serait dans le cas d'y 
avoir recours ; pluslôt mourir que de voir une seule de mes 
brebis dans le danger. Ou^i, nous l'arborons, cet étendard 
funeste, mais pluslôt, j'espère, pour nous conformer aux 
vues patriotiques et surveillantes des représentans de la 
nation que pour en faire usage, inconsidérément et sans 
avoir auparavant pesé au poids du sanctuaire les motifs 
qui nous détermineront à le sortir. Nous avons déjà vu bien 
des jours de deuil et de tristesse, mais celui-là serait un jour 
d'horreur et de désespoir. Jetions, jetions un voile épais 
sur une idée aussy effrayante et confions-nous en la Provi- 
dence bienfaisante qui nous gouverne, adorons-la et bénis- 
sons-la dans les événements. 

Et vous, ô mon Dieu, qui du haut du ciel voyés tout ce 
qui se passe dans ce bas univers, vous ne désapprouvés 
I)oinl notre zèle et notre empressement à concourir au vœu 
de l'Etat français, cet Etal que vous avés toujours regardé 
avec complaisance, puisqu'à l'exclusion de tout autre 
prince de la terre, le monarque qui nous gouverne ainsy 
que ses augustes prédécesseurs el ancesli'es, jouit de la pré- 
cieuse prérogative de fils aîné de l'Eglise. Bénissés-le donc 
ce prince chéri, ce prince patriote et citoyen, prolongés el 
protégés ses jours, ô mon Dieu,prenés vous-même en mains 
l<\s rennes du gouvernement français el ne cessés de répan- 
dre sur la famille royale, sur nos ministres el sur nos fidelles 



— 403 — 

députés à TAssemblée nationale le souffle vivifiant de vos 
divines inspirations ; versés abondamment la rosée déli- 
cieuze avec votre grâce sur leurs opérations, sans quoy 
point de bonheur pour la nation. Bénisses aussy les mesu- 
res patriotiques de mon petit troupeau pour le maintien de 
votre sainte loy, celuy du bon ordre et de la sûreté publi- 
que, afin que, sous vos auspices, teiTassant l'hydre ennemi 
du nom français, nous puissions tranquillement faire j'égner 
parmi nous la vertu, la religion, votre amour et la gloire de 
votre saint nom. Ainsi soil-il ! » 

Le discours fini, M. le Président de notre comité munici- 
pal monta sur le marchepied de l'autel, à la droite du célé- 
brant. Le président, en costume de magistrature et toiu*né 
vers le peuple, il convocqua l'état-major de la part du roy 
et de l'Assemblée nationale; à quoy l'état-major obéit. Tous 
placés dans le sanctuaire, en face du président, ce dernier 
lut à haute voix le décret de l'Assemblée nationale portant 
la formule du serment de fidélité exigible en pareil cas. 
Cette lecture finie, M. le Président, haussant la voix, dit : 
a Messieurs de l'état-major et autres officiers de cette légion 
nationale, vous savés votre obligation, promettés-vous, 
jurés-vous, et faites-vous serment de fidélité au roy, à la 
nation et à la loy. Ouy, Monsieur le Président, répondirent 
unanimement MM. de l'état-major et autres officiers. Levés 
la main, Messieurs. Et les mains furent levées. Pendant ce 
moment le tambour et la simphonie firent retentir les 
voûtes de l'églize du bruit de leurs fanfares. Ce qu'étant 
fini, le célébrant se tourna vers l'autel et entonna l'hymne 
Te Dcum, qui fut chanté alternativement et par le cœur et 
par les instruments guerriers ; pendant l'hymne, le drapeau 
fut reconduit au centre de la troupe, accompagné du nom- 
bre de garde prescrit. L'hymne fini, le célébrant entonna le 
verset Domine salvum fac regem, qui fut chanté en accords, 
et l'oraison finie, l'églize retentit de mille cris « de vive le 
roy, vive la nation «.Telle fut la fin de la cérémonie du malin. 



— 404 - 

Lorsque le célébrant fui rentré dans la sacristie, la troupe 
se rendit en bel ordre sur la place. MM. Ribéreau de Belle- 
veau \ commandant, et Grimaud, colonel du régiment de 
Passira^', invités à la fêle, marchant à la tête, le premier à 
droite, le sec'ond à la gauche de chaque ligne. Et là tous 
rendus, le commandant de Passirac et le nôtre, en présence 
de toute la troupe, se jurèrent amitié et secours au nom de 
leurs tix>upes respectives. Cela fait, chaque capitaine et 
officiers à la tête de leur compagnie, prêtèrent encore ser- 
ment de fidélité au roy, à la nation et à la loy entre les 
mains de rétat-major,en présence des officiers municipaux, 
pour inspirer plus de confiance aux soldats déjà effrayés 
du serment. Ensuite, on fit Tappel général des soldats sui- 
vant la liste du 8 décembre dernier. Tout ceci consommé, 
M. le major demanda à la troupe si elle reconnaissait 
M. Clemenceau pour son commandant ; M. Jouberl pour 
lieutenant-colonel ; M. Philiponneau pour major ; M. Ribé- 
reau L*Isle-Neuve pour capitaine des grenadiers ; M. Pey- 
chaud aîné pour aide-major ; M. Pey chaud jeune pour lieu- 
tenant des grenadiers ; M. Michel Favreau pour sous-lieu- 
tenant ; M. Vigent pour capitaine des chasseurs ; M. Mou- 
che pour lieutenant ; M. Thomas Bouchet pour sous-lieute- 
nant ; M. Ribéreau de Chés-Got ' pour adjudant des grena- 
diers; M. Ribéreau L'Isle-Neuve pour porte-enseigne, ainsy 
de tous les autres officiers subalternes. Et tous ayant ré- 
pondu : Oui, nous les reconnaissons, M. le major parla 
ainsy : Soldats, jurés-vous et faites-vous serment de fidélité 
au roy, à la nation et à la loy, et d^obéissance à vos offi- 
ciers ? Tous ayant répondu : Oui. Levés tous la main, dit le 
major ; et tous levèrent la ma»in. Alors le tambour par ses 



1. André Ribéreau, tanneur à Bellevaux en Passirac^ marié en 1787 à 
Marie Périer, — dont postérité, — cousin des autres Ribéreau men- 
tionnés. 

2. Jean Ribéreau, meunier chez Got en Guyzengcard, né en 1760, 
paarié à Renée Chadefond, de la branche du conventionnel. 



— 405 — 

roulemens et la symphonie par ses airs mélodieux, annon- 
cèrent la célébrité de cet acte de patriotisme. Ensuite, le 
drapeau fut conduit à la tète de la troupe, sous lequel tous 
les soldais passèrent de file l'un après l'autre. Et lorsque 
tout fut fini, le drapeau fut reconduit à l'église, tambour 
bâtant, où il fut placé au coin de l'autel, du côté de l'Evan- 
gile. Ensuite la troupe se replia et s'achemina en ordre vers 
la place où se trouva préparée une table en fer à cheval 
supérieurement garnie de pain, de vin, de viande en profu- 
sion. Le célébrant s'y étant rendu en surpelis et étole, fit la 
bénédiction solennelle de la table, laquelle étant faite, le 
commandant fit signe au tambour el aux autres instruments 
de donner le signal du repas. Tous prirent place : l'élat- 
major et les officiers assis à une table placée à la tête de la 
troupe. Le repas fut gai et tranquille ; tous les spectateurs 
en plus grand nombre possible furent édifiés de l'ordre et 
de la décence qui y furent observés. Le dîné fini, il était 
l'heure vespres. Toute la troupe s'y rendit et se plaça sur 
deux ailes, l'arme au bras. Les vespres achevées, le porte- 
drapeau, entouré de quatre fusilliers, s'avança dans le sanc- 
tuaire, prit le drapeau et le porta au centre de la troupe. 
Ensuite le célébrant entonna le Veni Creator, 

La première strophe trois fois répetlée pendant ce lem|>s- 
\à la troupe défila vers la place où étant processionnelle- 
ment arrivée, Messieurs les commandants de Passirac et 
de Boresse, Monsieur le Président et le célébrant, tenant à 
la main chacun un cierge allumé, allimièrent un feu de joye 
en signe de réjouissance. Pendant l'embrasement il y eut 
une salve de mousquetterie supérieurement exécutée. La 
troupe, sous le commandement de ses officiers, manœuvra 
de la façon la plus satisfaisante et répetta cent fois : Vive le 
Roy ! Vive la Nation ! Le célébrant entonna le Te Deum, et 
on s'achemina vers l'églize dans le même ordre qu'on en 
était sorty, et tout fut terminé par la bénédiction du Saint- 
Sacrement. 



— 406 — 

Le service divin fini, il se tint à l'église, la troupe 
présente, un conseil de guerre pour savoir lendroit dans 
lequel le drapeau national serait en dépôt ; au bout d'un 
quart d'heure tout au plus, il fut décidé que ledit drapeau 
serait placé el déposé dans l'église de Bdresse, comme le 
lieu le plus à la portée de la troupe. Ce qui fut exécuté sur 
le champ. On en fit part au curé, qui promit d'en avoir som 
comme des autres ornements de son église, sans cependant 
vouloir, en cas d'inconvénient, s'assujettir d'en répondre 
en son propre et privé nom. Cela fait, le porte-enseigne s'en 
alla prendre le drapeau rouge au coin de TEpîtrc où il avait 
re^^té depuis le matin, et après l'avoir porté au centre de la 
troupe, on défila par bataillon au son du tambour et des 
instruments. Tous s'arrêtèrent devant la porte de l'église, 
où le major fit la première proclamation de la loy martiale, 
puis on fit le tour du bourg \et arrivés au canton, la seconde 
proclamation fut faite ; enfin de retour et au second canton 
on fit la troisième proclamation ; ensuite, selon l'ordon- 
nance et le décret de l'Assemblée nationale, le drapeau 
rouge fut monté à la fenêtre du clocher, où il sera exposé à 
la vue de quiconque pendant le temps prescrit. 

Tout cela achevé, M. Peychaud jeune, lieutenant des gre- 
nadiiei% rendit compte à l'élat-major ainsy qu'aux officiei's 
municipaux du résultat de la patrouille qu'il avait faite pen- 
dant vespn^s, conformément à l'article premier du règle- 
mont, page six, et déclara que ronde faisant il était entré 
pendant vespres avec quatre grenadiei"s chés P'rançois Sou- 
lard, cabaretier dudit bourg de Roresse, où il avait trouvé 
beaucoup d'ivrognes et de libertins qui, au mépris de la loy, 
se divertissaient à boire, et que luy dit Peychaud avait fait 
son possible par représentations et par menaces pour les 
obliger à quitter le cabaret cl de se rendre à l'églize avec les 



1. Le bourg de Boresse n'élait et n'est composé outre réglise que de 
deux maisons ayant au plus quatre feux. 



- 407 - 

autres fidelles : que plusieurs avaient obéi, à l'exception du 
sieur Laumoi, régent, demeurant au village du Moulin de 
Monac, paroisse de Guisangeard, et du nonuné Pericon, pa- 
rois.-e de Saint-Valier, qui, malgré les représentations du 
sieur Peychaud, s'obstinèrent à boire, et que les délinquants 
étant actuellement sous la garde de quatre fusilliers, il les 
dénonçait pour que justice et police fussent rendue et faite. 
De suite, M. le Président demanda que la garde fût ren- 
forcée pour aller chercher levS accusés et les faire compa- 
raître devant la municipalité ; ce qui fut exécuté, et un ins- 
tant après parurent au milieu de la garde lesdits Launoi et 
Péricon, qui, interrogés, ne purent se discu'ljxîr de l'imputa- 
tion contre eux faite, étant atteints et convaincus, même des 
propos indécens qu'ils avaient tenus aux officiers de pa- 
trouille, ils furent condamnés à ôtre de suite conduits en 
prison du Châtelard * pour vingt-quatre heures avec amande 
de chacun trente sols au profit des fusiliers qui devaient les 
conduire ; c'est ainsy que M. Ribéreau L'Isle-Neuve et M. 
Peychaud jeune, son lieutenant, se sont trouvés absens à la 
fin du jour, pour avoir été escorter les prisonniers jusque 
dans la conciergerie du Châtelard. Voylà pourquoy ils 
n'ont pu se trouver à l'accueil et réception qui ont été faits 
en la sale de la municipalité à MM. Ribéreau et Grimaud, 
officiers de Passirac, dont il est fait déjà mention à la 

page 49. 

Tout ce que dessus ayant été lu, vérifié et reconnu sin- 
cère et véritable, tous les officiei^s de la municipalité ont 
signé, ce 24 janvier 1790, au commencement de la séance 
suivante. 

RiBÉREAr, président. Ribéreau. Joubert. Bouchet. 
PniLippoxNEAL'. Gi'iMBERTEAU, curé de Boresse. 
Favreau. 



1. Le Châtelard, paroisse de Passirac, seigneurie du lieu appartenant 
alors aux Livenne-Balan, et aujourd'hui à M. de La Croix. 



— 408 — 
Onzième séance \ 

Ce vingl-quatre janvier mil sept cent qualre-vingl-neuf, 
à heure compétente, les officiers de la présente municipa- 
lité assemblés en la sale ordinaire au nombre de sdx, savoir: 
M. Ribéreau L'Isle-Neuve, vice-président, M. Philippon- 
neau, M. Vigent, M. PieiTe Bouchet, conseillers laïcs, M. 
Guimberteau, rédacteur et conseiller clerc, et M. Peychaud, 
secrétaire, la séance a commencé par la lecture de ce qui 
s*est passé en la séance précédente, aux fins des signatures 
qui avaient été renvoyées à aujourd'huy. M. le vice-Prési- 
dent tenant le fauteuil, lecture faite, tous ont signé, à l'ex- 
ception de M. Vigent, qui contre nos règles et statuts et 
notamment contre Tarlicle 12 du présent registre, page 8, 
rôle 6", a refusé de signer, sous prétexte, a-l-il dit, que les 
officiers supérieurs étaient absens et qu'il ne signerait 
qu'après eux ; on a eu beau luy représenter son inconsé- 
quence, la cacophonie qu'elle apportait dans les arrêtés de 
l'assemblée, qu'étant seul de son sentiment il devait se con- 
former à la majorité ; rien n'a pu ramener M. Vigent à la 
voix générale et dominante, à la force des objections qu'on 
luy a faites ; il a répondu d'une manière déshonnête et indé- 
cente, même injurieuse, en disant qu'il existait un pro- 
verbe : Qu'il ne fallait point semer des perles devant des 
pourceaux. Ce propos grossier a ému toute l'assemblée, et 
d'une commune voix il a été opiné qu'il serait rayé du ta- 
bleau et de la Municipalité et de la troupe ; cependant, il y 
a eu un amendement, c'est-à-dire que tout serait inscrit 
fidellement sur le registre pour en faire rapport à la pro- 
chaine assemblée, à laquelle tous les membres la composant 
seront convoqués et instamment priés de s'y rendre pour 



i. Cette séance, qui se trouve dans le registre après la suivante, 
malgré sa date, paraît rédigée après coup. Nous rétablissons Tordre 
chronologique. 



— 409 — 

statuer sur le parti à prendre dans une affaire aussy bizarre 
et si inattendue. Le sieur Vigent n'eût pas plus tôt prononcé 
son absurdité qu'on s'en plaignit amèrement, et sans le res- 
pect dû au lieu et au maître de la maison, il eût sur le 
champ été molesté. Mais la prudence et la crainte du scan- 
dale ont fait prendre un parti plus modéré et plus digne 
d'une assemblée municipale, c'est de réclamer le concours 
des voix pour que réparation soit faite à tout le corps qui a 
été vivement insulté en six de ses membres dans l'exercice 
de leur fonction. Le sieur Vigent était sorti lorsqu'on est 
venu aux opinions, ce qui paraît avoir donné lieu à sa sor- 
tie, et une seule phrase du rédacteur adressée au sieur 
Vigent sur son refus de signer ; le rédacteur ayant brisé sur 
le propos indécent du sieur Vigent, se contenta de luy dire: 
c( Monsieur, vous saviés que la journée du dix de ce mois 
devait être inscrite fidèlement sur le registre, que les signa- 
tiu-es devaient y être apposées aujourd'huy ; vous saviés si 
vous déviés ou si vous ne déviés pas figurer ; si vous ne 
déviés pas figurer, pourquoi entrés- vous à l'assemblée. Le 
sieur Vigent prenant mal le sens de cet argument, tira cette 
conséquence, c'est-à-dire. Monsieur, qu'il faut que je sorte. 
Il sortit en effet. C'est d'après cela et d'autres ci-dessus 
mentionnées qu'on a opiné comme il est dit plus haut. 

Ensuite, M. le secrétaire a fait lecture de la requête ci- 
après à Messieurs les président et conseillers du comité 
civil et militaire du lieu de Boresse et dépendances. Supplie 
humblement Madeleine Gautier, veuve et commune en bien 
de Jean Bourseaud, demeurant au lieu de La Tannerie, pa- 
roisse de Guizangeard, disant que Jean Marcadier, labou- 
reur, demeurant au village de Chez-Baudut, paroisse de 
Boresse, est son débiteur d'une somme de 9 francs ; après 
que la suppliante a eu demandé et fait demander audit Mar- 
cadier ladite somme de 9 francs, lequel a promis de jour à 
autre de payer, ce qu'il n'a encore fait. Laquelle suppliante 
a été conseillée de recourir à votre justice, Messieurs, pour 



— 410 — 

luy procurer son payement. Ce considéré, il vous plaise, 
Messieurs, ordonner et mander audit Marcadier de se pré- 
senter pair devant vous, tel jour qu'il vous plaira fixer, pour 
ordonner et faire le payement de ladite somme de 9 francs 
à la suppliante, et ferés justice ; et a déclaré la suppliante 
ne savoir signer. 

Douzième séance. 

Le 2 février, jour de la Purification de la Sainte Vierge, 
à heures et en la sale ordinaire des séances, tous les mem- 
bres du comité municipal (convoqués et assemblés, M. le 
Président occupant le fauteuil, la séance a été ouverte par 
une plainte de M. Joubert, notre pro<:ureur sindic, et a 
parlé en ces termes : 

Messieurs, a-t-il dit, il est malheureux, il est même sensi- 
ble pour un vrai patriote contre lequel vous n'avés aucun 
reproche à faire, soit en délibération ou ailleui^, d'être 
forcé de faire des plaintes contre des membres de notre 
corps pour des propos malhonnêtes tenus par eux vertueux, 
judicieux et prudents, que nous puissions nous égarer de 
la sorte. Je dis sous ses yeux, quoiqu'absents, parce que par 
la justice il doit nous paraître présent. Messieurs, si la na- 
ture ne m'a pas doué du beau nom d'esprit, en suis-je la 
cause, cela a-t-il empêché que je n'aye fait connaître la 
droiture de mon cœur, par la réconciliation que j'ay de- 
mandé entre les membres de notre corps ; croyés-vous que 
la justice et la tranquililé existent plustôt dans un esprit 
éclairé que dans un homme qui ne pense qu'à faire le bien, 
au contraire ; la présomi)tion s'en empare et le force quel- 
quefois de franchir les bornes de la bienséance. Quel con- 
tiasle, Messieurs, dants votre façon de faire ! Vous me don- 
nés une place, vous forcés même la conunune de me l'ac- 
corder, et, dans mon absence, voils ne m'accordes pas assés 
d'esprit pour l'occuper ! Vous construises et démolisses en 



— 411 — 

même tems, et si vous recomiaissés, Messieurs, que je ne 
sois pas dans le cas d'occuper ces places, je vous les remets 
entre vos mains. Messieurs, afin que vous puissiés em hono- 
rer quelqu'un plus spirituel que moy. Mais permetlés-moy, 
Messieurs, de vous dire que quoique je sois digne du nom 
que vous m'avés donné, l'honnêteté n'exige cependant pas 
de le dire, ni chercher à mortifier personne, quand vous 
avés lormé un corps, cela a-t-il éié pour tenir des propos de 
celte espèce contre les autres en leur absence ? N*avons-nous 
pas plutôt formé un corps d'honnêteté et de bienséance, 
d'union, d'amitié, qu'un corps malhonnête dont les mem- 
bres sont plains de haine et de jalousie ? Messieurs, décla- 
rés-moi dès aujourd'huy incapable de posséder aucune 
charge, si je l'ay mérité, mais rendés-moi justice si je suis 
aussy dans le cas de le mériter de même et désistés-vous. 
Messieurs, du propos que vous avés tenu en pleine séance 
contre moi et le sieur Clemenceau, propas qui m'a été trans- 
mis par l'organe du sieur Vigent, capitaine des chasseurs, 
dont le but n'a jamais été d'en imposer. Ecartons doréna- 
vant de nous-même de pareils et semblables propos dans 
l'absence des uns des autres, de peur de nous mortifier 
comme ne faisant qu'une parfaite union. » 

Cette pièce en original est consignée entre les mains de 
notre secrétaire pour y avoir recoui^s en cas de besoin. 

Le discours inattendu de M. Joubert jetla tous les esprits 
dans la consternation, personne n'ayant rien à se repro- 
cher sur le motif qui avait donné lieu à une apostrophe 
aussy singulière ; après un moment de silence le plus pro- 
fond, pendant lequel M. le Président cherchait à lire et à 
découvrir sur le visage de chaque membre, il parla ainsy : 

« M. Joubert, dit M. le Président, (piels sont donc les pro- 
pos que le sieur Vigent vous a rapportés ; ils paraissent 
porter sur le général, et très certainement tous ne doivent 
pas être coupables, et malgré que le rôle de délateur soit 
lâche et méprisable, puisqu'il ne peut tendre, surtout dans 



- 412 - 

celte circonstance, qu'au détriment et à la désunion de la 
compagnie que j'ay l'honneur de présider. Je vous somme 
de vous expliquer, ainsy que le sieur Vigent. » 

Le sieur Joubert dit que le sieur Vigent, dans ladite 
séance, après son refus de signer la relation de la journée 
du dix de janvier dernier pour justifier les termes injurieux 
qu'il avait proféré en pleine assemblée le vingt-quatre du 
mois passé, il ne les avait tenus qu'en réponse à ceux-cy, 
tenus par un des membres de l'assemblée: Si vos supérieurs 
sont des sols^ nous ne voulons pas être de même. 

Alors, M. le Président ayant convoqué et interpellé les 
six membres de la séance dernière pour déclarer la vérité, 
tous ont déclaré n'avoir aucune connaissance que de tels 
propos ayent été prononcés la journée du vingt-quatre. 
Aloi^ M. Vigent déclara que le sieur Philipponneau était 
celuy qui les avait proférés. Le sieur Philipponneau pro- 
testa contre et dit qu'ils n'étaient que l'effet de l'efferves- 
cence et de la ruse, même de la malice (hi sieur Vigent, qui, 
pour se justifier d'avoir proféré ceux-cy, qu'il existait un 
proverbe : yuil ne fallait pas semer des perles devant des 
pourceaux, termes bas et rampants, qui d eux-mômes solli- 
citaient l'exclusion du sieur Vigent comme indigne désor- 
mais de siéger parmi des gens honnêtes, tenant une assem- 
blée municipale. 

Il y eût des débats très vifs entre les sieurs Philipponneau 
et Vigent, alors M. le Président pria les deux accusés de 
sortir de la sale pour venir aux oppinions. 

Les oppinions prises, le plus grand nombre vota pour 
l'exclusion irrévocable du sieur Vigent, et luy ayant fait 
dire de rentrer, M. le Président parla en ces termes : 

(( Monsieur, il est humiliant pour des âmes honnêtes qui 
déjà s'étaient constituées pour le maintien du bon ordre et 
de la décence et de la police, ils soient obligés de sévir jusque 
dans le centre de leur société. I^s termes indécents que vous 
avés proférés et ceux dont vous réclamés la preuve prouvent 



— 413 — 

le peu de solidité de voire jugement et le peu de cas que 
vous faites de vos donciloyens et de vos anciens amis ; moy- 
même indépendamment je me trouve compris dans cette 
classe immonde à laquelle vous avés eu l'imprudence et l'in- 
justice (J'assimiler votre compagnie. C'est pour nous épar- 
gn€r désormais de semblables injures et de pareilles morti- 
fications, qu'au nom et à la pluralité des voix, je vous or- 
donne de vous retirer, et de ne jamais paraître dans notre 
société municipale. » 

Après plusieurs contorsions et arguments inutiles, le 
sieur Vigent sortit ; un instant après, M. Ribéreau L'Isle- 
Xeuve entra, accompagné de Messieurs les députés de Pas- 
sira€, à qui on donna connaissance de tout ce que dessus 
comme il est dit k la page 65. Le sieur Ribéreau interrogé 
s'il avait connaissance des propos rapportés par le sieur 
Vigent tenus par le sieur Phillipponneau, a répondu qu'ils 
étaient controuvés, ou qu'au moins il n'en avait aucune con- 
naissance. Il y eut ensuitte beaucoup d'autres traits anna- 
logues à la scenne humiliante qui venait de se passer, et 
qu'il ne serait de la dignité de l'assemblée de rapporter. 
C'est pourquoi finit ici la rédaction. Les jours, mois et an 
que dessus. 

(Pas de signature.) 



œRPORATlONS, MAiïRlSES OU JURANDES 

DE LA SATNTONGE ET DE L'AUNIS 

Deuxième série de documeDU publiés par M. L.-C. Saudau, 
Bibliothécaire- Archiviste de Saint-Jean d'Angély. ^ 



I 



1603, 12 novembre. — Registre de la communauté des procureurs 
postulians en la Sénéchaussée et siège royal de la ville de Saint-Jean 
d'Angély, 1603-1790. — Archives munieipaleê de Saint-Jean. tTAngély, 
FF. 74. 

Sensuict les noms des procureurs du siège royal de Saint- 
Jehan d^Angély et les substituans d'iceulx en absence lung 
de Tautre arresté le 12'"* novembre 1603. 

M* René Grêla t, Mesnard, substituan ; M* Bourjauld, 
Cladier, substituan ; M" Hélies Pitard, Martin, substituan : 
M* Mesnard, Bonnet, substituan ; M" Hélies Bonnet, Mes- 
nard, substituan ; M* Jehan Brochard, Régnier, substituan ; 
M* Hélies Cladier, Bourjauld, substituan ; . M* Jehan 
Legrand, Cadou, substituan ; M* Louys Pelletier, Marquis^ 
substituan ; M** Benjamin Duyson, Naveau, substituan ; 
M* Philippe Cadou, Legrand, substituan ; M* Régnier, Bro- 
chard, substituan ; M" Daniel Martin, Pilard, substituan ; 
M* Daniel Texier, Cadou, substituan ; M* I. Naveau, Duy- 
son, substituan ; M* Jehan Marquis, Legrand, substituan. 



1. Voir la première partie au tome XXXIV. 



— 415 — 

Acte de Sindicat 

Aujourduy, douziesme de novembre 1603, en rassem- 
blée généralle des procureurs du siège royal de la présente 
ville Sainl-Jehan d'Angély, faicte par messire Hélies 
Piiard, sindicq d'iceulx, estant au paj'quet et auditoire royal 
du dict siège où tous les dits procureurs ont assisté pour 
traicter et conférer des affaires concernant le faict des dits 
offices spéciallement pour faire nomination et créer ung 
nouveau sinçjicq l'an présent pour avoir la charge et admi- 
nistration des affaires et négoces concernant leurs dictes 
charges en lieu et place du dit Pitard, auroient par la plu- 
ralité des voix esté nommé pour avoir la dicte charge de 
sindicq, maistre Jehan Brochard, Tung des dits procureurs, 
et par nous tous soubs signés, estre le dict Brochard accepté 
et pourveu de la dicte charge et arrestez que le dict Pitard 
luy délivrera et mettra entre mains toutes et chascunes les 
pièces qu'il a receues pendant qu'il a exercé le sindicat 
pour suivant icelies estre par le dit Brochard pour le bien 
et utillitlé requise à la conservation des droictz et esmolu- 
ments des dits offices et à ceste effecl, a preste le serment 
à toute l'assemblée de bien et fidellement s'employer à l'exé- 
cution de la dite charge es noms de l'assistence en tant et 
que besoing sera et nous en requerra, ausquel avons donné 
pouvoir et charge de retirer toutes les pièces de procéddure 
qui concenient les dits offices de ceulx qui seront trouvez 
en avoir aulcune® en mains, et en cas de reffuz actionner les 
refuzans et les poursuivre jusques à la redition des dites 
pièces, le tout aux despens commungs des dits procureurs 
à sa vollonté, consentons et accordons que toutes les affaires 
qui se présenteront pour les droictz de la dite communaulté 
sonl que l'on fera prévenir à aulcuns des nostres en parti- 
culier ou en général quelles soyent par ledit sindiq soubz- 
tenues, defîenduesi et conduittes à noz commungs fraiclz et 
despens sans que aulcun de nous s'en puisse exempter pour 



— 416 — 

quelque cause que soit, et en cas de reffuz de contribuer 
ausquels commendes sera arrestez en nos assemblées, 
pourra le dit sindicq contraindre les reffuzans par toutes 
voyes dheuz et raisonnables par vertu des présentes et man- 
dement qu'il prendra de Monseigneur le lieutenant général 
ou particulier de la ditle ville, à quoy nous nous sommes 
soubzmis et renoncé à toutes choses contraires à ces dittes 
présentes que nous voulions porter leur effect, à la charge 
que le dit sindicq ne pourra prester aulcun consentement 
à quelque acte que ce soit sans nos ad vis précédens qu'ils 
seront tenus de donner à toutes assemblées qu'il voudra 
faire à payne de vingt sols qontre chascun de ceulx qui pro- 
duiront excuses légitimes pour soy empescher s'y trouver, 
que sy aulcun de nous prestoit aulcun consentement ou 
attestation particulière qui auroit esté résolu en notre assem- 
blée, déclarons dès à présent conune déslhors et desllors 
qonune dés à présent quelles seront nulles et de nul effect 
et valleur. Et laquelle charge le dit Brochard exercera ung 
an entier à conunencer dés ce jourd'huy et finira à mesme 
datte le dit an révollu et passé qomme nostre premier advis 
de procedder à nouvelle nomination et le deschargé de la 
ditte charge, et à l'observation et entretenement de tout ce 
que dessus nous sommes soubzmis et obligés tous et cha- 
cun nos biens présents et futiu^es par ces présentes conven- 
cions fait escripte ausdil Brochard et scellés signées de nos 
sceings manuels les jour et an susdits. 

La minute est signée : R. Grêla t, Bouziane, H. Pitard, 
Duyson, Cadou, Resnier, Martin, Manceau, Mesnard, Bon- 
net, Cladier, Legrand, Pelletier, Texier, Marquis, Bro- 
chard, sindicq. 



Aujourd'huy, quatorziesme de novembre mil six cent 
vingt-cinq, en l'assemblée des procureurs du siège royal de 
Saint-Jean d'Angély, faicte par maistre Jehan Marquis, 



- 417 — 

sindicq d*iceulx, aux fins de créer ung autre sindicq au lieu 
du dit Marquis, suyvant la prière qu'il a faicte à l'assemblée. 
À esté par tous les diLs procureurs faict nomination de la 
personne de messire Pierre Delavillayne pour faire et exer- 
cer la dite charge de sindicq pendant le temps et espace de 
ung an. Auquel Delavillayne Iç dict Marquis délivrera tou- 
tes les pièces qu'il a entre mains, roncernanl les affaires des 
dits procureurs. Fait au parquet royal du siège, les jour et 
an susdits. 

Signé : Legrand, Duyson, Cadou, Auneau, Arcendeau, 
Marquis, Bonnet, Mesnard, Legrand, Pommier, Guichard, 
Resnar, Grelat, Bonnet, Delavillayne, sindicq. 

Du 17 juin 1757. 

Dans rassemblée des procureurs du siège i*oyal et sénes- 
chaussée de la ville de Saint-Jean d'Angély, convocqués au 
pallay royal de la ditte ville à l'issue de l'audiance du jour 
par messire Jacques Sébastien Hillairet, l'aisné, notaire 
royal, l'un des dits procureurs et scindic de la communauté, 
pour déllibérer sur les affaires quy la concernent, a été 
raporté, dit et recognu par tous ceux de l'assemblée, qu'il 
est à présent notoire et public que Joseph AUenet, procu- 
reur au dit siège, le saint jour de Pentecoste, vingt-neuf du 
mois de may dernier, à l'heure de la promenade sur !a 
place du champ des Jacobins, ayant son épouze sous le 
bras, commît des irrévérences et fit des insultes à un cerps 
d'officiers militaires en garnizon en cette ville, à la teste des- 
quels étoit le seigneur marquis de la Blache, brigadier des 
armées du roy et collonel du régiment royal dragons de la 
ditte garnizon, quy luy attirèrent (quoiqu'il s'annoncea fort 
mal à propos honmie de robe), du commandement de ce sei- 
gneur, une capture ignominieuse par quatre dragons et un 
emprisonnement de sa personne dans le cachot militaire de 
la tour de la grosse horloge, où il coucha avec quatre à cinq 
prisonniers de la garnizon, qu'il fut tiré de ce noir cachot 

Archives. 2? 



— 418 — 

le lendemian et mis seul dans une autre chambre de la ditte 
lour, où il coucha juscju'au deux de ce mois qu'il évida ce 
dit jour celle tour. El fut contraint de la réintégrer le trois, 
que le quatre il fut élargy et conduit par des vaslets de ville 
à l'auberge du Faizan en celle ville, où étoil logé ce sei- 
gneur, pour luy demander pardon des insidtes, et faire des 
remerciemens de son ampliation. Que ce seigneur luy fît 
une sévère moralle sur ses écarts, en le Iraittant de termes 
durs et humilians, que du depuis ces humiliations le dit 
Allenet ne s'est point mis à même de se jusliffier auprès de 
Messieurs les officiers et sa communauté, ni vu même per- 
sonne jusqu'au dix. Qu'il affecta de se jnontrer un instant 
au PaJay, en robe, pour montrer seullement qu'il n'estoyt 
plus dans la tour, et s'est encore présenté ce jourd'huy en 
robe. Pourquoy la compagnie l'ayant mandé par deux con- 
frères pour luy faire quelques admonitions auxquelles il 
s'engagea de réparer certaines fautes et de les raporter au 
coips, même de jusliffier qu'il avoit été mal à propos et sans 
sujet emprizonaé. A quoy, il n'a nullement tenu compte de 
satisfaire, mais tout au contraire le jour d'hier, par une 
suitle d'une pétulence près chez luy, il se transporta chez 
le dit sindic où il luy fit des menaces sur ce qu'il ne luy 
avoit point envoyé de billet, pour assister à la précéddente 
assemblée. Luy dizant qu'il alloit luy faire un procès, et 
s'évapora contre luy en injures en pleine rue. Tous ces cas 
considérés et la malfaçon d'agir du dit Allenet vis-à-vis un 
corps, et qui tendent de plus en plus à le déshonorer, s'il 
y rçstoit plus longtemps un pareil membre, il a été déllibéré 
qu'à l'avenir le dit Allenet sera et demeurera proscript 
de la compagnie et communauté des dits procureurs y privé 
de voye d'honneurs et d'assemblées, se faizans tous les dite 
procureurs confrères en général, et chacun en particullier, 
tant pour eux que pour ceux absens, deffenses sous pareille 
peyne de proscription contre les contrevenans, d'avoir aucun 
commerce ni fréquentation avec le dit Allenet ou de ne luy 



— 419 ~ 

pre&ter leur nom, ny le substituer dan^ aucunes sortes 
d'affaires du pallais, directement ny indirectement, soit au 
dit siège ou aux juridictions quy en relèvent, de plaider 
devant luy aus dites jurisdictions, sy le cas se rencontroit, 
où ils deus faire les fonctions de juge, du moins jus- 
qu'à ce que le dit Allenet se soit mis en certaines reigles pour 
se randre agréable à tous ceux du corps. 

Signé : Moullain, Durouzeau, Hardis, Robinet, Rocquet, 
Barbaud, Hillairet, le jeune, Hillairet, l'aisné, sindic. 

Aujourd'hui, dix-sept décembre mil sept cent quatre- 
vingt neuf, dans l'assemblée de la communauté des procu- 
reurs de la ci-devant sénéchaussée de Saintonge et siège 
royal de la ville de Saint-Jean d'Angély, iceux convoqués 
par maistre Girou, leur sindic, a été dit que par un décret 
de l'assemblée nationale du seize août dernier, qui a voté 
la vénalité des offices de judicature, a ordonné en même 
temps qu'il sera élu par les justiciables d'autres juges qui 
exercent l'espace de six années et que, en exécution de ce 
même décret qu'aux assemblées des 25 et 26 octobre sui- 
vants, messieui^ Dautriche, Mousnier, Normand, Marchand 
de Fiefjoyeux père, et Saint-Blancard, furent élus à la plu- 
ralité absolue, juges du tribunal de ce district, département 
de la Charente-Inférieure, et furent installés le quatorze du 
courant, à dix heures du matin, par MM. les maire et offi- 
ciers municipaux de cette ville, devant lesquels ils prêtèrent 
le serment de maintenir de tout leur pouvoir la constitution 
du royaume décrétée par l'assemblée nationale et acceptée 
par le roy d'être fidelle à la nation, à la loi et au roy, et de 
remplir avec exactitude et impartialité les fonctions de leur 
office, ce serment fut prêté dans celle salle d'audience à 
l'issue de la messe au Saint-Esprit, célébrée dans l'église 
des ci-devans Bénédictins, au bruit d'une musique guer- 
rière et des tambours des gardes nationales et de ligne qui 
assistèrent, à quoi succéda des discours qui fixèrent Tatten- 



— 420 — 

lion de tous les bons citoyens et ne lessèrenl rien à désirer 
sous la douce espérance et le bonheur que l'on a droit d'aten- 
dre du nouvel ordre des choses. Le commissaire du roy, 
AI. Peluchon a peint par son disi'ours combien il étoil dévoué 
à la chose publique, mintien des droits des citoyens et a 
fini par prêter le serment ordonné par la loi, et la prochaine 
audience fut fixée par nos nouveaux juges au vendredi dix- 
sept du présent, à laquelle le sieur Levallois, Tun de nous et 
notre doyen y fit un diseoui's adressé à Messieurs du tribu- 
nal du district, qui fut par eux adopté de la manière la plus 
bonnette et en témoignèrent toute leur satisfaction à la com- 
munauté qui en demanda l'enregistrement sur le présent 
registre, à quoi a consenti avec plaisir, et de suite il a été ins- 
crit. Est au surplus dit que ce fut à cette même audience que 
Messieurs les juges du tribunal les fixèrent aux jours de lun- 
di mardi et mercredi de chaque semaine, en abolissant les 
festes de Palais qui étoient prescrites par les calandriers de 
l'ancienne cour de parlement de Bordeaux. Laquelle délibé- 
ration n'est ci-dessus établie que pour laisser à nos succes- 
seurs une idée de révolution arrivée de notre tems. Signé : 
Levallois, doyen. 
Messieurs : 

Qu'il est glorieux pour nous de venir renouveler entre 
vos mains le serment que nous avons déjà prononcé et 
reprononcé à la face des autels, en présence de nos conci- 
toyens ; ah ! quel jour fortuné, quel doux plaisir pour notre 
âme saisie de respect à la vue de cet auguste aréopage, 
quelle joie pour nous tous de voir sortir comme du cahos 
un tribunal digne à tous égards de la confiance publique. 

Vous l'aviez déjà méritée cette confiance, Messieurs, par 
votre fidélité à la loy et par votre zelle toujours ardent à 
couvrir de son égide la veuve et l'orphelin. 

L'âge de fer n'est plus, les temps de calamités se sont 
enfin changés en jours lumineux et serins, l'aurore la plus 
vive fait briller à nos yeux son flambeau radieux. Déjà la 



— 421 — 

bénigne influence de ces rayons ranime noe cœurs engour- 
dis dans Tesclavage. Nous voilà mes concitoyens, mes frè- 
res, nous voilà au temps heureux d*Henry IV, ce roy tau- 
jcurs occupé du bonheur de son peuple. Louis XVI digne 
émule de ce héros, aime le sien, sa félicité occupe son cœur 
paternel, celuy de ne rien négliger pour opérer cette œuvre 
importante, il vient de détruire à l'ayde des lumières 
du Sénat français ce labyrinte, ce dédale de loix 
obscures, ce despotisme, ce monstre affreux adroitement 
eschauffé par l'ambition qui nous faisait craindre le joug de 
la domination. 

O vous qui entendez les faibles acxenls de ma voye, dis- 
sipez touttes vos sollicitudes, la justice continuera de vous 
être promptement rendue, tout vous l'assure dans vos juges 
nouveaux ; la sagacité, la droiture et l'activité, dont ils vous 
ont déjà donné de si fréquentes preuves ne doivent laisser 
aucun doute dans vos esprits. Que celte vérité dont j'ai été 
témoin pendant trente quatre ans, réveille en vous des sen- 
timents de respect, honorons tous nos plus zélés défenseurs 
dans les augustes personnes des magistrats que nous donne 
la régénération de la France, ils auront pour nous des 
entrailles de père, ayons pour eux une tendresse vraiment 
filiale. 

Signé : Leva 11 ois, doyen. 

En marge de ce dernier feuillet du registre, portant ?e 
numéro 222, au verso, on lit : 

Je, Jacques-Elie LevalloLs, entien procureur au siège 
royal de celte ville de Saint-Jean d'Angély, ay ce jourd'huy, 
25 novembre 1810, dépozé aux archives de la mairie le pré- 
sent registre de la communauté des procureurs au dit siège 
de Saint-Jean d'Angély, le dit jour 25 novembre 1810. 
Signé : Levallois, pratici^i, adjoint. 



— 422 — 



II 



1679-1804, — Registre des apotiquaires de la ville de Saint- Jean 
d'Angély (1679-1804). - Archives de Sainl-Jean d'Angély, //. //., n^ 9. 
— 4679, 23 novembre, 

Regisire pour la communauté des maistres apotiquaires 
de la ville de Sain-cl-Jean d'Aixgély, contenant vingl-qualro 
feuillets commençant le vingl-troisiesme novembre mil six 
sent se|)tante neuf après midy. Tous les maitres apotiquai- 
res soubsignés estant convoqués et assemblés en la maison 
de Daniel Debord, maistre apotiquaire et doyen des autres 
maistres, lesquels ont nommé et installé pour scindics et 
regardes de leur communauté les personnes de Jean Rocher 
et Jean Cardailhac pour exercer la charge des dits regardes 
pendant un an, donnant pouvoir de faire garder et obserx'er 
les statuts et privilèges accordés par Sa Majesté aus dits 
maitres apotiquaires promettant d'avoir pour agréable tout 
ce qu'ils fairont en la ditte qualité. En foy de quoy ils ont 
signés ces présentes et consenty que le dit Cardailhac de- 
meurera chargé du présent registre. 

Ainsi signé : Debord, Rochier, Rochard, C. Pninier, 
Brun, Cardailhac. 

Et advenant le dit jour, les dits Rocher et Cardailhac ont 
recognu leur avoir esté mis entre mains par Daniel Debord 
et André Brochai"d, maitres apotiquaires et cy-devant re- 
gardes des autres maistres les statuts et privilèges de la 
dite communauté avec les confirmations et enregistrement 
d'iceux, contenant le nombre des pièces de parchemin atta- 
chés ensemble, avec la somme de trante livres dont ils s'en 
sont chargés et promettent en tenir conte à la fin de leur 
gestion, les dits Debord et Brochard en demeurent deschar- 
gés sans préjudice d'autixîs sommes qu'ils ont reçues des 
maitres apotiquaires. Signé : Rochier, Cardailhac, regarde 
et garde du registre. 



— 423 — 

A la suite se trouve Tinvenlaire des titres remis, dont 
mention seulement est faite ici de ceux qui offrent de l'inlé • 
rêl : 

N** 4. Déclaration du roy du 6 novembre au dit an (1604), 
portant que les statuts et privilèges des maitres apotiqua'- 
res de la ville de Paris seront gardés et observés en la ville 
et ressort, de Saint-Jean d'Angély. Signé : Addée. 

N° 5. Ordonnance de M. le lieutenant du siège royal de 
la dite ville portant que les dits statuts demeureront regis- 
tres au greffe et seront gardés et observés en la dite ville et 
ressort, daltée du 29 novembre au dit an. Signé : Poictevin, 
greffier. 

Advenant le 4"' décembre 1679, après midy, sur la re 
queste signifiée à Jean Rocher, maître apoliquaire et maî- 
tre regarde, tant pour luy que pour Jean Cardailhac, aussi 
regarde, par Jean Texandier aspirant à la maîtrise de Tart 
de pharmatie, le deuxième du présen mois, par Bidet, 
archier huissier et conteroUé le mesme iour, Boiceau, luy 
ayant esté donné iour et heure a auiourd'huy, heure de 
midy, laquelle estant expirée et le dit Rocher ne s'eslant pas 
trouvé chez luy pour procéder à lexamen sommaire du dit 
Texandier, le dit Cardailhac, son coscindic et regarde ne 
voulant tenir en longueur le dit aspirant conformément h 
leurs statuts, se seroit retiré en sa maison ou ayant appelle 
Samuel Binin, maître apotiquaire, pour Tabsence du dit 
Rochier, ils auroient proceddé ensemble à l'examen som- 
maire du dit aspirant, et l'ayant suffisamment interrogé, 
auraient jugé à propos de le présenter à tous les maîtres 
pour être par eux tous examiné suivant les statuts et pour 
ce faire pris iour à ieudy septiesme du présent mois à midy, 
en la maison du dit Rochier et luy avons donné des billets 
signés de nous pour porter à chacun des maitres et les 
prier de se trouver au dit iour, lieu et heure, en foy de quoy 
nous avons signé le présent acte, dont il luy sera délivré 



— 424 — 

copie. Signé : Brun, Cardailhac, regarde et regarde re- 
gistre. 

Et advenant le 7"' décembre au dit an, les dits maîtres 
apoliquaires de la ville assemblés en la maison du dit Ro- 
chier, cités et convoques par les billets du dit Cardailhac, 
regarde, et Brun pour l'absence du dit Rochier, en datte «'u 
4"' du présent mois a auiourd'huy, heure de midy, laquelle 
est expirée, à laquelle tous ont assisté à la réserve du dit 
Brun, qui n'en a donné aucune excuse, ont unanimement 
arresté qu'à l'advenir, ils n'auront d'autre greffier pour les 
affaires de leur communauté qu'un des maîtres regardes, 
ainsi qu'ils ont cominencé dès le 23* novembre dernier, 
lequel sera chargé du présent registre pour le remettre à 
la fin de sa gestion, pendant laquelle il enregistrera en ieeluy 
toutes les délibérations du corps, lesquelles seront signées 
de tous les maîtres présents, en délivrera les grosses si 
besoing est, lesquelles de luy signées y mentionnant les 
signatures des présens es dites délibérations auront contre 
chacun d'iceux, et contre tous ensemble, la même force et 
vertu que si elles étaient signées d'un chacun, et afin qu'un 
chacun se puisse trouver au lieu et heure ou l'assemblée 
sera convoquée, seront tenus les dits regardes de les notifier 
à chacun d'eux par billets dattes et signés des dits regardes, 
laissant un jour frane entre les datte du billet et le jour de 
l'assemblée pondant lequel seront tenus les dits maitres 
d'avertir un des regardes ou les faire advertir par billets ou 
quelqu'un de leur famille du sujet ou motif du deffaut, 
qu'ils seront contraints de faire à la dite assemblée, que 
s'ils n'en apportent aucun motif ou que celuy qu'ils allégue- 
ront ne soit trouvé légitime par les maîtres à la pluralité 
des voix, ils [Paieront dix sols d'amende, applicable pour la 
boete de la dite communauté, et s'ils esloient accoustumés 
de faire souvent tels deffaults sans sujets légitimes, ils de- 
meureront descheus d'assister aux dites assemblées et pour 
les rognoistre au commencement de chaque acte sera fait 



j 



— 425 — 

mention des absents, s'ils n'ont foumy d'excuses ou si celle 
qu'ils auront alléguée aura été reçue par les maîtres afin 
qu'il y soit plus amplement pourveu si besoing est aus dites 
assemblées, un des regardes exposera le fait pour lequel la 
dite condamnation aura été faite, et ensuite dira son advis 
sur ce qu'il aura proposé, demandera celui de son collègue, 
puis des autres maîtres l'un après l'autre, commençant par 
le plus ancien et sera la résolution prise et rédigée à la plu- 
ralité des voix à laquelle tous soubscriront, ceux qui auront 
encouru l'amende ne seront point receus à dire leur dires 
en aucune assemblée qu'ils n'aient satisfait à la dite amende, 
et pour le regart des aspirants à la maîtrise, seront obligés 
de tenir leur boutique fermée pendant leur réception, soH 
qu'ils en ayent une ou en qualité de fils de maître, ou pour 
les privilèges des veuves qui auront droit conformément 
aux statuts de faire tenir leur boutique jusqu'à ce qu'elles 
les ayent vendues, car dès lors la boutique n'estant plus 
à elle, celuy qui l'aura acheptée ne pourra l'ouvrir que pre 
mier, il n'ait esté admis à la maistrise, ensuitte le dit aspi- 
rant ayant communiqué aux maistres regardes la requeste 
qu'il aura présentée à M. le lieutenant général, les conclu- 
sions de Messieurs les gens du roy, son contrat d'appren- 
tisî>age, inquisition de bonne vie et mœurs, ils luy donne- 
ront jour au plus tost pour l'examen sommaire, auquel 
iour si l'un des regardes est absent, l'autre s'assistera d'un 
des autres maîtres, tel que bon luy semblera, auquel ayant 
satisfait, ils luy donneront iour pour l'examen dans huict 
ou quinze iours au plus tard, et se chargera des billets pour 
rendre à chaque maistre pour les prier d'y assister, auquel 
ayant satisfait luy sera donné deux chefs d'oeuvre au choix 
des dits maîtres, et avant que de les faire, salisfaira le dit 
aspirant au droit de la boéte et au mesme temps a esté pré- 
senté à l'assemblée, Jean Texandier, aspirant, pour subir 
l'examen en présence de Messieurs Benjamin Maichin et 
Honoré Tillaud, docteurs en médecine, lequel après avoir 



— 426 — 

suffisamment répondu aux questions qui luy ont esté faites 
par les dils maîtres ont esté donné pour chef-d'œuvres le 
Diaphoenic et remplastre ad herniarn, qu'il sera tenu ^e 
composer en présence des dits sieurs médecins et de tous 
les maîtres qui seront pour cela assemblés esdits jours. En 
foy de quoy, ils ont tous signé au huictiesme et neufviesme 
du moy de janvier prochain. 

Signé : Maichin, Tilliauid, Debord, Brun, C. Prunier, 
Brochard, Marchant, Rochier, regarde, Car-^'ailhac, re- 
garde et garde registre. 

Et advenant le 8"" janvier 1670, après midy, tous les 
maîtres apoliquaires de la dicte ville assemblés en la mai- 
son du dit Cardailhac, où pour certaines raisons, ils ont 
transféré leur assemblée de la maison du dit Rocher, où ils 
avaient été cités et convoqués par les billets des dits Rocher 
et Cardailhac, en datte du O"' du présent mois et an, et en 
présence de M. Benjamin Maichin, docteur en médecine, 
s'y estant trouvé seul pour n'avoir peu estre assisté d'autre 
à cause de leur absence de la ville, s'est présenté le dit 
Texandier avec la dispensation du Diaphoenic sur laquelle 
ayant été interrogé par tous les dits maîtres, à la réserve 
de Jean Marchand qui n'a pu s'y trouver en ayant esté 
empesché par maladie, dont il a donné advis à l'assemblée 
qui a receu son excuse comme de raison. Il a procédé au 
mesJange et confection de la dite composition et s'en est 
acquité au gré du dit sieur Maichin et des dits maîtres apo- 
liquaires, dont ils ont consenty le présent acte qu'ils ont 
signé et l'ont remis à demain pour faire en leur présence et 
à la maison du dit Rocher l'emplastre ad herniam pour son 
second chef-d'œuvre. 

Signé : Maichin, Debord, Brochard, Brun, C. Prunier, 
Chaignaud, Rochier, Cardailhac, garde registre. 

El advenant le 9°"** desdits mois et an, après midy, tous les 
dits maîtres soussignés, assemblés en la maison du dit 
Rocher, suivant la convocation verbale qui en fut faite en 



— 427 — 

l'assemblée d'hier et en présence de Monsieur Beniamen 
Mai€hin, docteur en médecine, qui s'y est trouvé de méde- 
cin, les autres estant absents de la dite ville, s'est présenté 
Jean ïexandier avec la dispensation de l'emplastre ad her- 
mian dont les drogues ayant été veues et approuvées par le 
dit sieur Maichin et tous les maîtres du dit corps, sauf de 
Jean Marchant qui n'y a peu assister pour la mesme raison 
d'hier, il a procédé au meslange du dit emplastre dont s'es- 
tant acquité de leur gré, ils l'ont receu et admis à leur coq)s, 
inscript son nom dans la matricule des autres maîtres, con- 
senty qu'il ouvre sa boutique et exerce en la dite ville et 
ressort l'art et mestier d'apotiquaire, après avoir promis et 
juré de l'exercer fidèlement, de garder, observer de point 
en point les statuts et privilèges et ce qui a esté cy 
devant arrestez par les dits maîtres. En foy de quoy, ils ont 
tous signé et ont consenty tous les maistres que les dits 
regardes fasse imprimer les dits statuts. 

Signé : Maichin, Debord, Brochard, Brun, C. Prunier, 
Chaigneaull, Cardailhac, garde registre, Rochier, Texan- 
dier. 

Aujourd'huy vingt-huit juin mil sept cent quarante-cinq, 
nous soussignés, maîtres apoticaires de cette ville de Saint- 
Jean d'Angeli, estant assemblés dans la maison de Texier 
Rigault, sindic et garde de la communauté des autres 
mètres, en conséquance des exorlasions que nous fit hier 
Monsieur de Bonnejean, lieutenant général et subdélégué 
de Monseigneur l'intendant, conformément aux ordres qu'il 
a reçus de mon dit seigneur, par lequel requiert que nous 
allions prêter notre secours à Messieurs les apoticaires de 
Rochefort, pour le traitement d'une grande cantité de sol- 
dats et autres personnes d'équipages de vesseaux, maladent 
du scorbut. A quoy, inclinant par l'obéissance due à nos 
susdits supérieurs avons convenu que nous détacherons un 
d'entre nous pour y aller et y rester l'espace d'un mois, 
lequel sera Henry Saint-Supéri, qui de son bon gré et volon- 



— 428 — 

te a acreplé pour luy ceid faire pour nou-^ tous à cel égard. 
\ou*» étant réiriprwiueraent engagé de faire et agir pour 
luy pan<!en> son absence en faveur des maladent qui pour- 
ront luy suneniren ville. En foy de quoy nous avons signé 
le présent acie le jour et an que dessus pour le tout tenir 
ferme et selable à peine de luus dépents, domages et inlé- 
resl. 

Signé : P. Rw'her, Sainsuf)érv\ Texier. Rigault. sindic 
el garde. 

L'an mil sept cent cinquanle-trois et le vingl-huil octobre, 
sur les sept heures du soir, se sonl as-emblés Messieurs 
les médecins chez le sieur Ranson, leur doyen, avec le corps 
des maîtres apolicaires, lous de colle ville de Sainl-Jean 
d'Angély, pour dellibérer ensembles sur les moyens les plus 
convenables à prendre : pour faire rentrer les chirurgiens 
dans les bornes de leur élal, el leur faire observer les loiK 
cl les règlements e^^lablis [lour la sûreté des malades, l'inté- 
rêt public et du noire propre, il a été arrêté pour y panenir 
rpie comme les sieurs médecins ont déjà formé action contre 
les dits chinirgiens, que chacun des deux corps des méde- 
cins el apolicaires agiroienl de concert, tant pour leur faire 
iî fendre le traitement des maladies internes que Tadminis- 
Iration des remèdes qui entrent au corps humain. En con- 
séquence les dits maîtres apolicaires se sont engagé d'in- 
tervenir au procès ou de faire dans leur particulier les 
démarches auxquelles ils sont autori^s par leui's statuts, 
ainsi qu'il sera jugé à propos par les avocats, el aussitôt 
qu'il sera jugé être de rinlérêt commun el afin d'assurCi* 
Teffet de leurs délibérations signées de toutes parties déli- 
l>éranles et données ici par extraits, les dits sieurs tant 
mériecins qu'ajwlicaircs s'obligeât de poui*suivre le dit pro- 
(ès pardevanl toutes les cours ou il pourroit être porté el 
de fournir aux frais tels qu'ils puissent être jusqu'à décision 
définitive du dit procès. Et pour fournir à une partie des 
dits frais, chacun des dits sieurs soussignés a fait l'avance 



— 429 — 

de la somme de vingt-cinq livres pour demeurer consignées 
entre les mains du sieur de Fiefjoyeux, avocat, et se sont 
soumis aussi à faire Tavance de plus grande somme dans le 
tems ou on le jugera nécessaire, si besoin y est. Fait double 
pour demeurer entre les mains du doyen des médecins et 
du sindic garde des apoticaires. Ainsi signé : R. Ranson, 
médecin, Marchant, Mestadier, composant le corps des mé- 
decins et Texier, Sainsupery, Louis Guiot, composant le 
corps des apoticaires. 

Aujourd'huy, sept mai*s mil sept cens quatre-vingt-neuf, 
après midy, la communauté assamblée pour la nomination 
d'un député à l'assemblée générale de la ville, y avons nom- 
mé le sieur Pougaudin, conformément au procès-verbal qui 
nous a été communiqué, la dite députation ayant pour objet 
la nomination d'un député aux Etats- Généraux. 

Signé : Guyot, Titard, Pougaudin, Ladmiral. 

(La formule des procès-verbaux de réception des maîtres 
apothicaires contenus dans le registre ne diffèrent guère 
que par les épreuves imposées aux postulants, l'auteur s*est 
borné à copier et compléter la matricule en faisant écrire 
chaque nom du chef-d'œuvre par lui confectionné.) 

Matricule des maistres apotiquaires de la ville et ressort 
de Saint Jean d'Angély en exercice en 1603, selon l'ordre 
de leur réception et le lieu de leur demeure. 

Daniel Debord, Saint-Jean d'Angély, date de réception 
omise. 

André Brochard, id., id. 

Samuel Brun, id., id. 

Jean Rocher, id., id. 

Charles Prunier, id., id. 

Jean Gardailhac, id., id. 

Jean Marchant, id., id. 
Jean Marchant, Saint-Savinien, (deuxième du nom). 

Izaac Ranconneau, Beauvais-sur-Matha, date omise. 

Mathias Ghesneau, Taillebourg, id. 



— 430 — 

Samuel Bourrely, Sainl-Savinien, id. 

1679. Jean Texandier, Sainl-Jean d'Angély. Chef-d'œu- 
vre : Le diaphoënic \ L'emplaslre ad herniam '. 
1680. Gabriel Bollon, Saint-Jean d'Angély. Chef-d'œuvre : 
La bénédicle laxalive \ L'onguent apostolorum *. 

1683. Mathieu Guillaume, Thonnay-Boutonne. Chef-d'œu- 
vre : La poudre arthrétique *. 

1683. François François Cardailhac, Matha. Chef-d'œu- 
vre : La poudre diasainée •. Confection du catholiconfîn \ 

1683. Pierre Beguet, Matha. Chef-d'œuvre : Préparation 
des penides*. Confection du catholiconfm*. 

1684. Charles Rochier, Sainl-Jean d'Angély. Chef-d'œu- 
vre : Poudre de diatrinsantalli '". 

1690. Pierre Cardailhac, Saint-Jean d'Angély. Chef- 
d'œuvre : La Thériaque ^\ 

1692. Louis Guillonnet, Saint-Jean d'Angély. Chef-d'œu- 
vre : Poudre de diasennée de Martin Rulan. Onguent blanc 
de Vasie ". 

1701. François Roquet, Saint-Jean d'Angély. Chef-d'œu- 
vre : Conserves d'Althea. Sucre d'orge. 

1719. Nicholas Métreau, Saint-Jean d'Angély. Chef- 
d'œuvre : Poudre diasenné. 

1724. Pierre Rochier, Saint-Jean d'Angély. Chef-d'œu- 
vre : Poudre diasenné. 



I. Electuarium diaphœnicum, Lemert, Pharmacopée Universelle^ Pa- 
ris, 1698, 1 vol. in-4«. 

2« Emplastrum ad herniam, le même. 

3. Benedicta laxativa emendata, le même. 

4. Unguentum apostolorum seu dodecacapharmacum, le même 

5. Pulvis arthritica. 

6. Pulvis diasennœ. 

7. Catholicum implex. 

8. Peuides ?? 

9. Déjà cité. 

iO. Pulvis diatrion santalorum. 

II. Theriaca. 

12. Unguentum album, seu de cerusa. 



— 431 — 

1730. Pierre Cardailhac, Saint-Jean d'Angély. Chef- 
d'œuvre : L'électuaire solide de diarchalrie \ 

1730. François Rigaull-Texier, Saint-Jean d'Angély. 
Chef-d'œuvre : Onguent aposlolorum. 

1742. Henry Sainsupéry, Saint-Jean d'Angély. Chef- 
d'œuvre : L'électuaire. L'opiatie Salomon '. Le diaphonélic 
minéral *. 

1753. Louis Guiot, Saint-Jean d'Angély. CheWœuvre 
non mentionné. 

1778. Pongaudin, Saint-Jean d'Angély. Chef-d'œuvre 
non mentionné. 

1784. Henri Réjoux, Rochefortet agrégé pour Saint-Jean 
d'Angély. Chef-d'œuvre non mentionné. 

1784. Paul Guyot ou Guiot, Saint-Jean d'Angély. Chef- 
d'œuvre : Poudre cornachine *. 

1786. Ladmiral, Saint-Jean d'Angély. Chef-d'œuvre : 
Poudre transparente d'Escart. Lesman vitriolique '. 

L'an III. André Giraud, Saint-Jean d'Angély. Chef-d'œu- 
vre : Alcali volatil. Poudre tempérante de Stal. 

L'an XI. Pierre Chapparre, Saintes. Chef-d'œuvre : 
Pierre infernale. Poudre de Tritus ". 



1. Electuarium diacarthami. 

2. Opiata Salomonis. 

3. Electuarium diaphœnicum. 

4. Fulvis comachinis. 

5. Lesman vitriolique, peut-être vitriolum veneris, cuivre dissous et 
cristallisé diaprés Lemert, et probablement le sulphate de cuivre. 

6. Pulvis de Tritus, du même auteur. 



— 43'2 — 



III 



4119, 9 janvier, — Statuts des maîtres orfèvres de Saint-Jean d'An- 
gély. — Archives de Saint-Jean d'Angély, H. H., U. 

Louis, par la grâce de Dieu, roy de France et de Navarre, 
au premier huissier de noire cour des monnoyes ou autre 
huissier ou sergent royal sur ce requis, sçavoir faisons, que 
vu par notre dite cour la requête présentée par les maîtres 
orfèvres de la ville de Saint- Jean d'Angély dans le départe- 
ment de la monnoye de La Rochelle, tendante à ce qu'il luy 
plut de ordonner que l'art et mettier d'orfèvres sera juré en 
la ville de Saint- Jean d'Angély et ne pourra y être exercé 
que par des maîtres ayant serment en justice et formant 
ensemble un corps de jurrande, sans qu'aucun autre que 
les maîtres orfèvres ou leurs veuves puisse travailler ou 
faire le commerce d'orfèvrerie dans l'étendue de la dite 
jurrande, et que le nombre des maîtres orfèvres de la dite 
ville demeurera fixé à quatre, à charge par iceux de garder 
et d'observer les statuts et règlements qu'il plaira à notre 
dite cour de leur accorder. La dite requête signée Sicard, 
procureur : Conclusions de noire procureur général : Oui 
le rapport de messire Jacques Germain, Edme Martineau 
de Soleime, conseiller à ce commis, tout considéré notre 
dite cour sous notre bon plaisir. Et jusqu'à ce qu'il ail été 
par nous autrement statué, ordonne que conformément aux 
ordonnances du royaume, à nos édits et déclarations et aux 
arrêts et règlements de notre dite cour, l'art et métier d'or 
fèvre sera juré en la ville de Saint-Jean d'Angély et ne pour- 
ra y être exercé que par quatre maîtres ayant serment en 
justice et formant ensemble un corps de jurrande sans 
qu'aucuns autres que les dits quatre maîties orfèvres ou 
leurs veuves puissent travailler ou faire le commerce d'or- 
fèvrerie dans la dite ville ; à l'effet de quoy seront observés 



— 433 — 

dans la communauté des orfèvres de Saint-Jean d'Angély, 
les statuts et règlements contenus aux articles qui suivent. 

Art. 1. 

Sera fait de deux ans en deux ans, à commencer le jour 
de la lecture et publication du présent règlement en la mai- 
son commune des dits orfèvres, qui sera à cet effet établie, 
élection d'un maître pour être juré garde du dit mettier, 
lequel sera nommé à la pluralité des voix des maîtres orfè- 
vres assemblés, et en cas que les voix se trouvent égalles, 
le plus ancien des maîtres nommés sera préferré. 

Art. 2. 

Les maîtres soumis à la dite jurrande, qui seront mandés 
aux assemblées de la part du juré garde seront tenus de se 
trouver aux dites assemblées s'il n'y a cause de maladie ou 
autres empêchements légitimes dont ils justifieront, le tout 
à peine de trois livres d'amende pour chacune absence de 
tous les maîtres de la jurrande, et seront les dites amendes 
reçues par le juré garde pour être employées aux besoins 
de la communauté. 

Art. 3. 

Le maître qui sera élu juré garde sera tenu aussitôt son 
élection faitte et avant d'entrer en exercice de prêter ser- 
ment devant les conseillers commissaires de notre cour sur 
les lieux et à leur deffaut devant les juges gardes de la mon- 
noie de La Rochelle. 

Art. 4. 

Le juré garde aura des poinçons particuliers pour contre - 
marquer les ouvrages qui luy seront apportés par les maî- 
tres et veuves de maîtres, soumis à la jurrande et un autre 
poinçon portant pour empreinte les lettres E. F., pour 

Archives 28 



— 434 — 

marquer les ouvrages venant de l'étranger, après que les 
dits ouvrages auront éié essayés et trouvés au titre prescrit 
par les ordonnances, lesquels poinçons de contremarque 
seront insculpés au greffe de la monnoie de La Rochelle, 
et à chaque mutation de juré les dits poinçons seront chan- 
gés suivant l'ordre des letti-es de l'alphabet et insculpés siu* 
la table de cuivre étant au greffe de la dite monnoye, et le 
nom du nouveau juré gravé à côté, lequel nouveau juré 
sera tenu de représenter les poinçons de contremarque du 
juré qui l'aura précédé, pour elre difformes, vérification 
d'iceux et insculpation dans l'étal où ils se trouveront sur 
la planche de cuivre à ce destinée, à la suite de la première 
insculpation des dits poinçons préalablement faitte, afin 
que chaque juré puisse répondre des ouvrages qu'il aura 
contremarque pendant sa jurrande. 

Art. 5. 

Le juré garde élu sera tenu lors de l'insculpation de ses 
poinçons de contremarque de déposer au greffe de la mon- 
noye de La Rochelle, une liste de luy signée et certifiée, 
contenant les noms, surnoms et demeure estant des maîtres 
orfèvres soumis à la jurrande de la ville de Saint-Jean d'An- 
gély que veuves de maîtres qui tiendront boutique ouverte 
dans l'étendue de la dite jurrande. 

Art. 6. 

Le juré garde orfèvre de la dite ville de Saint-Jean d'An- 
gély fera cotter et parapher par les juges gardes de la mon- 
noye de La Rochelle quatre registres qui luy serviront ainsy 
qu'à ces successeurs en la dite jurrande, et lorsque les dits 
registres seront entièrement remplis, iceux seront renou- 
velles, cotlés et paraphés de même par les dits officiers de 
la monnoye de La Rochelle qui seront tenus de le faire sans 
frais, le premier desquels registres servira à transcrire sur 
iceluy les élections des jurés, les réceptions des maîtres 



— 435 - 

orfèvres, les délibérations de la communauté et les enregis- 
trements qui seront ordonnés par notre cour et par les juges 
de la monnoye de La Rochelle ; le second registre servira 
à enregistrer sur iceluy les brevets d'apprentissage et tout 
ce qui pourra concerner les apprentifs ; le troisième con- 
tiendj^a le détail des essays qui seront faits dans le bureau 
de la jurrande,* et le quatrième servira à enregistrer les 
différentes visites du juré, soit chez les maîtres ou veuves 
de maîtres soumis à la jurrande, soit chez les autres mar- 
chands et fabriquants d'or et d'argent dans l'étendue de 'a 
dite jurrande, tous lesquels registres seront remplis de 
suitte sans aucuns blancs ny interlignes, et la représenta- 
tion d'iceux sera laitte par le juré garde en charge tant aux 
commissaires de notre dite coui', qu'aux officiers de la 
monnoye de la Rochelle toutes fois et quant ils le requer- 
ront. 

Art. 7. 

Le juré garde pendant le tems de son exercice aura à sa 
disposition la clef du coffre de la communauté dans lequel 
seront i^enfermés les poinçons de contremarque, la table de 
cuivre sur laquelle seront empreints les poinçons des maî- 
tres de la dite communauté, les étalons des marcs, les de- 
niers de la communauté et les registres sus expliqués con- 
cernant la dite communauté. 

Art. 8. 

Le juré garde en charge tiendra bureau pendant le temps 
do sa jurrande tous les jeudis de chaque semaine depuis 
deux heures de relevée jusqu'à cinq heures du soir et fera 
essay à la coupelle de tous les ouvrages qui luy seront 
apportés par les maîtres et autres sujets de la jurrande, en 
se conformant aux lettres paltentes sur arrêt du conseil des 
cinq décembre mil sept cent soixante-trois et dix-neuf mars 
mil sept cent soixante-quatre, enregistrés en notre cour les 



— 436 — 

neuf mars et sept avril au dit an mU sept cent soixanle-qua 
Ire, lesquels ouvrages, lors(|u'ils se trouveront au litre 
prescrit, seront par luy marqués du poinçon de contremar- 
que tant aux corps qu'aux pièces d'appliques, le tout '^n 
lieux apparents, et le plus jnès que faire se pourra du poin- 
çon du maître, et lorsque les dits ouvrages ne se trouveront 
point au titre, iceux seront par luy rompus, et sera tenu le 
dit juré garde d'insérer sur le registre à ce destiné tous les 
ouvrages qui seront par luy essayés, la qualité et le poids 
de l'ouvrage, le titre auquel il l'aura trouvé et le nom du 
maître qui aura appliqué son poinçon sur le dit ouvrage. 

Art. 9. 

Le juré garde en exercice sera tenu au moins une fois le 
mois, à jour et heure non prévus, et plus souvent si besoin 
est, de visiter tous les maîtres et veuves de maîtres soumis 
à la jurrande, vérifiera les poids dont ils se servent qui doi- 
vent être de huit onces au marc, examinera s'ils observent 
les ordonnances et règlements, se fera représenter les poin- 
çons des dits maîtres et veuves, saisira et emportera tout 
ce qui se trouvera en contravention, ou qui luy paraîtra sus- 
pect, sur lesquels ouvrages défectueux ou suspects il fera 
de nouveau appliquer le poinçon du maître ou de la veuve 
et dressera un procès-verbal de saisie, lequel sera signé de 
luy et de la partie saisie, si elle n'en fait refus, et en cas de 
refus, soit d'appliquer son poinçon sur les ouvrages sus- 
pects, ou de signer, sera fait mention du dit refus dans le 
procès^verbal de saisie, duquel sera laissé copie, et ou par 
l'examen que le juré fera au bureau de sa communauté des 
ouvrages par luy saisis, et que par l'événement de Tessay 
ils se trouvent au titre, il les rendra à la partie saisie, s'il 
n'y a pas d'autre cause de la saisie ; mais ou les dits ouvra- 
ges se tix>uveroient en contravention, il en dressera procès 
verbal qu'il enverra ainsi que les objets saisis et les procès- 
verbaux qu'il en aura dressé, ouïes portera au plus tard dans 



— 437 — 

la huitaine au greffe de la monnoye de la Rochelle, pour 
y être statué ainsy qu'il appartiendra ; pourra aussy le dit 
juré garde se transporter dans l'étendue de la jurrande chez 
tous loi marchands et ouvriers qui sans droit ny qualité 
fabriquent et font commerce d'ouvrages d'or et d'argent, en 
se faisant néanmoins assister d'un officier de justice qui 
dressera sur le lieu procès-verbal des conti'aventions qui 
auront été découvertes, ensemble de l'enlèvement des ou- 
vrages, duquel procès-verbal qui contiendi'a le poids, la 
qualité des chozes saisies et la cause de la saisie, sera donné 
coppie et dans tous les cas seront les ouvrages saisis et les 
procès-verbaux portés au plus tard dans huitaine au greffe 
de la monnoye de la Rochelle pour être statué sur les dites 
saisies. 

Art. 10. 

Aucun ne sera reçu apprentif du dit meltier d'orfèvre, 
soit fils de maître ou autres, au-dessous de l'âge de dix ans 
et au-dessus de seize ans, à l'effet de quoy les extraits bap- 
listaires de ces apprentifs seront représentés et annexés a 
Id minute de leur brevet d'apprentissage. Lesquels brevets 
seront passés par acte devant notaire, pour le temps de huit 
années entières et consécutives, à peine contre les maîtres 
des donunages et intérêts envers les apprentifs ; seront 
tenus les maîtres qui voudront prendre leurs fils en appren- 
tissage d'observer les mêmes formalités. 

Art. 11. 

Les brevets d'apprentissage passés en la forme susdite 
seront portés par les maîtres au bureau de la communauté 
trois jours après leur passation, pour être iceux enregistrés 
par le juré garde sur le registre tenu à cet effet, et quin- 
zaine après, les mêmes brevets d'apprentissage seront por- 
tés au greffe de la monnoye de la Rochelle pour y être 
pareillement enregistrés, desquels enregistrements mention 



— 438 — 

sera faille sur les dite brevets, le loul à peine contre les maî- 
tres de dommages-intérêts envers les apprenlifs, et sera 
payé au juré garde pour son droit d'enregistrement au 
bureau trois lixTcs pour le brevet d'un fils de maître orfèvre, 
et six livres pour celuy d'un autre apprentif. 

Art. 12. 

S'il arrive qu'un apprentif quitte le ser\'ice de son maîlr? 
avant l'expiration des huit années de son apprenti.ssage, le 
maître sera tenu de rapporter au bureau le brevet d'appren- 
tissage et de les remettre au juré garde auquel il déclarera 
le jour que l'apprentif l'aura quitté, pour en être fait men- 
tion sur le registre à ce destiné, après quoy le dit maître 
pourra prendre un autre apprentif si hoa luy semble. 

Art. 13. 

Si Tapprenlif après avoir quitté le service de son maître 
revient à luy pour finir son tems, le maître sera tenu de le 
recevoir et de le déclarer au juré qui en fera mention sur les 
registres, au cas que le dit maître n'ait pas pris un autre 
apprentif, et s'il en a pris un, l'apprenlif qui aura quitté, 
pourra entrer chez un autre maître avec lequel il s'obligera 
de nouveau par un acte devant notaires pour le temps qui 
restera à achever de ses huit années à compter du jour qu'il 
aura quitté son premier maître, lequel nouveau brevet sera 
sujet aux mêmes formalités que celles cy-dessus prescrites 
et sous les mêmes peines. 

Art. 14. 

L'apprenlif dont le maître viendra à décéder avant la 
révolution des huit années de son apprentissage sera tenu 
de se retirer devers le juré garde pour être par luy pourvu 
à ce que le dit apprentif puisse achever le temps de son 
apprentissage en la forme sus dite, et il en sera usé de même 
pour les apprenlifs dont les maîtres quitteront boutiques, 



— 4;W — 

de quoy sera fait mention par le juré garde sur le registre 
tenu à cet effet. 

Art. 15. 

I^s maîtres orfèvres sous quelque prétexte que ce soit, 
ne pourront agréer plus d'un apprentif et ceux des dits maî- 
tres qui ne tiendront pas boutiques ouvertes ne pourront en 
avoir aucun. Et néanmoins les maîtres ayant boutiques 
auront la faculté de prendre un autre apprentif après l'ex- 
piration des six premières années de l'apprentissage '^'^ 
l'autre. 

Art. 16. 

Les dits maîtres orfèvres ne recevront chez eux aucun 
apprentif ou com.pagnon, qu'au préalable ils n'ayent sçu du 
dernier maître la raison pour laquelle on l'aura quitté, et 
où il n'y en aurait de justes et raisonnables ne pourront 
recevoir les dits apprentifs ou compagnons, lesquels seront 
tenus de retourner au service de leurs derniers maîtres à 
moins que le juré garde ne décide qu'ils auront eu raison de 
les quitter ; ne pourront non plus les compagnons qui sor- 
tiront de chez leurs maîtres sans causes vallables, entrer 
chez un autre maître de la jurrande, qu'après l'espace de 
trois mois, et si ce sont des compagnons étrangers, seront 
tenus les maîtres de se faire représenter les brevets d'ap- 
prentissage des dits compagnons et les certificats des maî- 
tres chez qui ils auront travaillé. 

Art. 17. 

Les compagnons orfèvres ne pourront travailler à la 
pièce et travailleront au mois ou à la journée chez un maître 
de la jurrande tenant boutique ouverte, ne pourront non 
plus travailler dans leurs chambres ny ailleurs que chez les 
maîtres, ny faire aucun commerce d'orfèvrerie pour leur 
compte particulier directement ni indirectement sous les 
peines portées par les ordonnances. 



— 440 — 

Art. 18. 

Après Tapprenlissage bien et chiement fait, comme dit 
est, le brevet d'apprentissage quittancé et le certificat du 
maître par acte devant notaires en minutte, comme le dit 
apprenti! s'est comporté avec probité, l'aspirant à la maî- 
trise pourra présenter sa requête aux commissaires de notre 
cour, s'il s'en trouve sur les lieux et à leur défaut au juge 
garde de la monnoye de la Rochelle pour être reçu maître 
lorsqu'il y aura une place vaccante du nombre des quatre 
maîtres fixés dans la communauté des orfèvres de Saint- 
Jean d'Angély. 

Art. 19. 

L'aspirant à la maîtrise avec son extrait baptistaire et les 
pièces énoncées en l'article 18 cy-dessus s'il scait lire et 
écrire sera reçu en pour la place vacante après qu'il aura 
fait chef-d'œuvre et qu'il aura été examiné sur le titre et 
l'alliage des matières et autres choses concernant la profes- 
sion d'orfèvi'e et avoir été trouvé suffisant et capable. 

Art. 20. 

Le nouveau maître lors de sa réception donnera caution 
de dix marcs d'argent évallués à cinq cents livres et sera la 
dite caution reçue avec le substitut de notre procureur géné- 
ral en la monnoye de la Rochelle, lequel ne pourra discuter 
la caution. 

Art. 2L 

Les fils de maîtres orfèvres et les apprenlifs de la ville de 
Saint-Jean d'Angély aspirants à la maîtrise seront reçus 
concuiTcmmenl et alternativement les uns après les autres, 
en commençant par les fils de maîtres, et ne pourront les 
apprenlifs étrangers être admis à la maîtrise dans la ditj 
jurrande qu'à deffaul de fils de maîtres et d'apprentifs de 
même jurrande en état d'aspirer à la maîtrise. 



— 441 — 

Art. 22. 

Les aspirants à la maîtrise payeront à la cammumauté 
entre les mains du juré garde, pour fous droits, festins et 
autres frais de réception lors de Tinsculpalion de leurs 
poinçons au bureau, sçavoir : les fils de maîtres orfèvres de 
la ville de Saint-Jean d'Angély, la somme de cent livres, les 
apprentifs de la ville qui ne seront pas fils de maîtres, cent 
cinquante livres, et les apprentifs étrangers, deux cent 
livres, lesquelles sommes seront mises entre les mains du 
juré garde en fonctions qui s*en chargera pour les employer 
aux besoins de la communauté et en compter à la fin de sa 
jurrande ; sera néanmoins fait déduction aux apprentifs 
tant de la ville qu'étrangers, du tiers des sommes cy-dessus 
énoncées qu'ils doivent payer, en cas qu'ils épousent une 
veuve ou fille de maître, et payeront en outre les uns et les 
autres au juré garde en charge la somme de huit livres pour 
ses honoraires. 

Art. 23. 

Chaque aspirant lors de sa réception présentera aux 
commissaii'es de notre cour, ou aux juges gardes de la mon- 
noye de la Rochelle, les poinçons dont il voudra se servu' 
pour marquer ses ouvrages d'or et d'argent, les quels poin- 
çons seront ins^'ulpé tant sur la table de cuivre du greffe Je 
la monnoye de la Rochelle, que sur celle étant au bureau de 
la communauté des orfèvres de Saint-Jean d'Angély sur les- 
quelles le nom du maître sera gravé à côté dos dites inscul 
pations ainsy que la date de la réception. Et ne pourra le dit 
nouveau maître se ser\âr de ses poinçons qu'après l'inscul 
pation d'iceux faille aux bureaux de la communauté et lors- 
qu'il aura boutique ouverte. 

Art, 24. 

Seront tenus les maîtres orfèvres de la dite jurrande de 
Saint-Jean d'Angély de marquer de leurs poinçons en lieux 



— 442 — 

apparents les ouvrages d'or et d'argent qu'ils fabriqueront 
tant aux pièces principalles que d'appliques qui pourront 
sans difformalions suporter la dite marque et ce avant de 
monter leurs ouvrages et de les mettre en état d'être ven- 
dus, et s'il arrivait que leurs poinçons viennent à s'égrainer 
ou à s'effacer, ils seront tenus de les rapporter au greffe de 
la monnoye de la Rochelle pour être difformes, vérification 
et insculpation dans l'état où ils se trouvent sur la table de 
cuivre à ce destinée, ensuite de la première insculpation 
préalablement faite d'iceux et d'en faire insculper d'autres 
dans la forme cy dessus prescrite. 

Art. 25. 

Seront pareillement tenus les dits maîtres orfèvres de la 
jurrande de Saint-Jean d'Angély avant la perfection et 
assemblage de leurs ouvrages d'or et d'argent, et après 
qu'iceux seront marqués de leurs poinçons de les porter au 
burreau de la communauté pour être essayés par le juré 
garde et par luy marqués du poinçon de contremarque à 
ce destiné, si les dits ouvrages sont trouvés au titre pres- 
crit, et lorsqu'il y en aura de diverses fontes, iceux seront 
distingués par les dits maîtres orfèvres qui les mettront 
dans différents sacs ou paquets leur faisant deffences dans 
ce cas de porter leurs dits ouvrages confusément à la con- 
tremarques sous les peines de droit. 

Art. 26. 

Ne pourront les dits maîtres orfèvres emporter leurs poin- 
çons hors du lieu de leur résidence ny s'en servir que lors- 
qu'ils auront boutique ouverte, ne pourront pareillement 
prêter ny louer leurs dits poinçons à qui que ce soit à peine 
d'interdiction et de déchéance de maîtrise, demeureront en 
outre les dits maîtres orfèvres garands de tous les ouvrages 
qui se trouveront marqués de leurs poinçons. 



— 443 — 



Art. 27. 



Les maîtres orfèvres de la jurrande de Saint- Jean d*An- 
gély qui feront de longues absenses ou qui cesseront de 
tenir boutique ouverte, seront tenus de remettre leurs poin- 
çons au juré garde pour être les dits poinçons par luy 
cachettes et gardés dans le coffre de la communauté, jus- 
qu'au retour des dits maîtres orfèvres ou jusqu'à ce qu'Us 
aient repris boutique ouverte ; seront vaccantes et impet- 
cables les places des maîtres orfèvres qui ne tiendront pas 
boutique ouverte ou qui seront absents, sçavoir à l'égard 
de ceux qui n'auront pas remis leur poinçon au bureau de 
la communauté après qu'il y aura une année de révolue, 
et par rapport à ceux qui auront remis leurs poinçons trois 
années après avoir cessé de tenir boutique ouverte, sauf 
néanmoins aux dits maîtres orfèvres de reprendre leur pro- 
fession s'ils se trouvent en étal, et lorsqu'il viendra à vac- 
quer des places dans la dite communauté, lesquelles ils 
pourront requérir en justifiant au juré en charge qu'ils sont 
sur le point d'ouvrir boutique, à l'effet de quoy le juré en 
charge sera tenu de remettre les poinçons à ceux qui les 
auront déposés conformément à l'arrêt de notre cour du 
douze décembre mil sept cent soixante-sept. 

Art. 28. 

Arrivant le décès d'un maître orfèvi^, ses poinçons seront 
pareillement remis par sa veuve ou ses hérittiers au juré 
garde en charge en quinze jours après le décès du dit maî- 
tre pour être les dits poinçons cachettes et rapportés au 
greffe de la monnoye de la Rochelle lors de la prestation de 
serment du nouveau juré garde, à l'effet d'être les dits 
poinçons difformes, vérification et insculpation dans l'étal 
où ils se trouvent sur la planche de cuivre à ce destinée pré 
alablement faite d'iceux. 



Art. 29. 

Pourront néaanioins, les veuves de maîlres orfèvres con- 
tinuer le commerce d'orfèvrerie tant qu'elles resteront en 
viduilé, auquel cas elles seront tenues de se pouiToir devant 
les officiei's de la monnoye de la Rochelle pour avoir des 
poinçons qui seront insculpés comme ceux des maîtres, 
ainsy qu'il est cy-dessus expliqué. 

Art. 30. 

Les maîtres orfèvres ou veuves de maîtres ne pourront 
fondre, ti-availler ny faire travailler du mettier d'orfèvre en 
aucuns lieux ou endroits retirés, écartés ou privilégiés, n\' 
ailleurs qu'en boutique ouverte sur le devant desquelles bou- 
linues, en vue et sur rue, à six pieds en dedans de leurs dites 
boutiques, leurs foiges et fourneaux seront vScellés, leur 
faisant deffense de travailler les jours de fêtes et de diman- 
ches, et ne pourront travailler les autres jours qu'aux heu- 
res prescrites par les règlements. 

Art. 31. 

Tous les dits maîtres orfèvres et veuves de maîtres ti'a- 
vailleront l'or au titre de vingt-deux karats au remède d'un 
quart de karat, à l'exception néanmoins des mêmes ouvra- 
ges d'or comme croix, étuits, tabatières, boucles, boulons, 
boettes de montres et autres ouvrages sujets à soudures, 
lesquels ils pourront travailler à vingt karatz un quart, au 
remède d'un quart de karatz conformément à l'article six de 
h déclaration du vingt-trois novembre mil sept cent vingt- 
un. Kt travailleront tous les ouvrages d'argent au titre Je 
onze deniers douze grains, au remède de deux grains, en 
conséquence, ne pourra le juré garde appliquer le poinçon 
de contremarque sur les ouvrages qui seront à un titre plus 
bas à peine d'en répondre en son nom. 



— 445 — 



Art. 32. 



Les maîtres orfèvres et les veuves auront dans leurs bou- 
tiques en lieux apparents un tableau du prix d'un marc 
d'or et d'argent, contenant ces diminutions par once, gros, 
denieis et grains, sur le pied des tarifs arrêtés en notre dite 
cour, et ne pourront acheter ny vendre l'or et Targenl n 
plus haut prix que celuy porté au dit tableau, à Teftel de 
quoy s'ils en sont requis, ils donneront aux acheteurs un 
bordereau écrit et signé d'eux, ou sera marqué le poids de 
Touvrage, le prix de la matière et la façon séparément. 

Art. 33. 

Auront aussy chacun un registre cotté et paraphé par un 
commissaire de notre cour, ou par l'un des juges gardas 
de la moiuioye de la Rochelle, dans lequel registre ils ins- 
criront exactement, jour par jour, ce qui sera par eux vendu 
et achetté, les noms, qualités et domiciles de ceux à qui ils 
auront vendu, et de qui ils auront achetté, ainsy que le prix 
qui en aura été payé, en distinguant toujours celuy de la 
matière d'avec celuy des façons. 

Art. 34. 

Auront encore les uns et les autres dans leurs boutiques 
de bonnes et justes ballances et des poids de marc ajustés 
et étallonnés sur le poids original de notre cour, ou sur 
celuy étant au greffe de la monnoye de la Rochelle. 

Art. 35. 

Ne pourront les dits maîtres orfèvres et veuves de maîfnîs 
acheter aucuns ouvrages d'orfèvrerie servant à Téglise ny 
aucuns autres ouvrages portant armoiries ou marques, 
autrement que des personnes connues et en état de donner 
bonne et vallable caution des dits ouvrages apportés à ven 



— 446 - 

dre, à défaut de quoy seront tenus d'arrêter les dits ouvra- 
ges et ceux qui les auront apportés, si faire se peut, à peine 
de demeurer garands des mêmes ouvrages en leurs propres 
et privés noms envers les propriétaires d'iceux. 

Art. 36. 

Ne pourront en aucune manière et sous quelque prétexte 
que ce soit, faire le change ny avoir association en façon 
quelconque avec les changeurs, maîtres ou directeurs en 
monnoye, ny acheter d'eux aucunes vaisselles ou matières 
d'or et d'argent sous peine d'amende. 

Art. 37. 

Ne pourront pareillement les dits maîtres et veuves ache- 
ter, fondre ny difformer aucunes espèces de monnoyes, 
tant de France qu'étrangères décriées ou ayant cours, sous 
les peines portées par les ordonnances. 

Art. 38. 

Les merciers, jouailliers et autres marchands et artisants 
n'étant point orfèvres, continueront à vendre des vaisselles 
et ouvrages d'orfèvrerie venant des pays étrangers, à la 
charge de faire leur déclaration et de la justifier par l'acquit 
des droits d'entrée sur les dits ouvrages, en portant les 
dites vaisselles et ouvrages aussitôt après leur arrivée au 
bureau de la jurrande des orfèvres de Saint-Jean d'Angély, 
pour être marqués du poinçon particulier E. F. Les dits 
ouvrages d'or étrangers ne seront marqués qu'après l'essay 
qui sera fait au touchau, au cas qu'ils se trouvent au titre 
de dix-huit karals, à l'exception des menus ouvrages d'or 
pezant moins d'un gros qui seront marqués du poinçon du 
toucheau, s'ils se trouvent au titre de dix-sept karatsi, sur 
la simple déclaration des propriétaires que ces ouvrages 
viennent de l'étranger sans être tenus de représenter les 



— 447 — 

acquits conformément aux arrêts de notre cour des quatre 
décembre mil sept cent quarante-huit, sept mars mil sept 
cent quarante-neuf, vingt-trois mars mil sept cent soixante- 
huit, et articles premier, deux et trois de notre déclaration 
du neuf septembre mil sept cent soixante-neuf, registrée en 
notre cour le vingt-quatre janvier mil sept cent soixante- 
dix. 

Art. 39. 

Les horlogers fourbisseurs et graveurs de la dite ville de 
Saint-Jean d'Angély, qui par état peuvent fondre les matiè- 
res d'or et d'argent pour employer à leurs ouvrages, seront 
tenus d'envoyer les dits ouvrages au bureau des maîtres 
orfèvres de la dite ville de Saint- Jean d'Angély avant ^a 
perfection d'iceux à l'effet d'être essayés et contremarques 
par le juré, s'ils sont trouvés au titre et rompus s'ils ne s'y 
trouvent pas, le tout ainsy qu'il est prescrit par les orfèvres. 

Art. 40 

Le juré garde demande que tous les maîtres, veuves, 
compagnons et apprentifs de la jurrande des orfèvres de la 
dite ville de Saint-Jean d'Angély seront tenus de se confor- 
mer aux dispositions du présent règlement à peine contre 
chacun des maîtres et veuves de confiscation et d'amendes 
telles qu'il appartiendra, même d'interdiction et de dé- 
chéance de maîtrise, si le cas le requiert et de plus grande 
peine s'il y échet, et contre les compagnons et apprentifs^ de 
telle amende que de raison, même suivant l'exigence des 
cas de ne pouvoir parvenir à la maîtrise. 

Art. 41. 

Toutes les sommes provenantes des réceptions des maî- 
tres ainsy que des amendes et confiscations qui pourroient 
être prononcées au profit de la communauté seront reçues 
par le juré garde en charge et mises dans le coffre de la 



— 448 — 

communauté pour être employées aux besoins d'icelle et 
aux frais nécessaires suivant les délibérations qui en seront 
prises et en être par luy compté à la fin de son exercice et 
jurrande, au juré nouvellement élu présent et sous l'ap- 
probation de toute la communauté à cet effet assemblée, et 
que le compte ainsy rendu avec les pièces justificatives 
seront mis dans le coffre de la communauté avec ses autres 
titres et papiers, par le nouveau juré garde, à qui la clef du 
dit coffre et tous les registres y contenus seront remis par 
le juré sortant d'exercice. 

Art. 42. 

Toutes les contraventions qui pourront se commettre au 
présent règlement par les dits maîtres orfèvres, veuves de 
maîtres, compagnons et apprentifs et générallement par 
quelque personne que ce soit, en ce qui concerne l'état et 
mettier d'orfè\i*e et le commerce des marchandises et ou- 
vrages d'or et d'argent, ensemble tous les procès-verbaux 
de visites et saisies qui seront faittes par le juré garde orfè- 
vre ou autre pour raison de ce que dessus seront portés en 
la monnoye de la Rochelle pour y être jugés en première 
instance ainsy que toutes les contestations qui pourront 
naître entre tous les dits maîtres et ouvriers pour raison 
de leur mettier et commerce, sauf l'appel en notre dite cour. 

El sera le présent arrêt et règlement enregistré au greffe 
de la monnoye de la Rochelle, lu et publié à la diligence du 
juré garde en charge, en la maison commune des orfèvres 
de la ville de Saint-Jean d'Angély, en présence de tous les 
maîtres assemblés à cet effet, pour être observé et exécuté 
selon sa forme et teneur, et en outre sera signifié à la com- 
munauté des orfèvres, à la jurrande de laquelle les dits orfè- 
vres de Saint-Jean d'Angély étoient soumis par la contre- 
marque de leurs ouvrages d'or et d'argent, avant le présent 
règlement : Enjoint au substitut de notre procureur général 
en la dite monnoye de la Rochelle d'y tenir la main et d'en 



— 449 — 

vérifier noire cour, au mois. Sy te mandons mettre le pré- 
sent arrêt a due, pleine et entière exécution selon sa forme 
et teneur et de faire pour raison de ce tous actes de justice 
et exploits requis et nécessaires, de ce faire donnons pou- 
voir. Donné en notre dite cour des monnoyes le neuvième 
jour de janvier Tan de grâce mil sept cent soixante dix- 
neuf et de notre règne le cinquième. 

A la suite, on lit : controllé, coUationné. 

Par la cour des monnoyes, signé : Gillendré. 

Scellé le 16 janvier 1779, signé : Ducruet. 

Le présent arrêt a été enregistré au greffe de la monnoye 
de la Rochelle par moi, greffier soussigné, le quinze avril 
mil sept cent soixante-dix-neuf. Signé : Le Lorrain. 



IV 

4786, 26 Janvier. — Autorisation de tenir un café à Saint-Jean d'An- 

gély, Demilly, cafetier. — Original appartenant à M. Dornat, 

» 

A Monsieur le Lieutenant général de police de la ville de 
Saint-Jean d'Angély. 

Supplie humblement Jean-Marie DemiUy, habitant de la 
dilte ville de Saint-Jean d'Angély. 

Disant qu'il est retiré depuis peu du régiment de Savoye 
Carignan et marié en cette ville, où il n'exerce encore aucun 
état, mais que voulant s'en donner un, ou chercher du 
moins à gagner sa vie, il a traité avec le nommé 
Tarascon, caffelier, qui lui cedde sa maison et son étal, le 
suppliant avant de Texercer, sçait qu'il a besoin d'y être 
autorisé de votre part, Monsieur, et c'est pour cela qu'il a 
l'honneur de vous donner la présente requête. 

Ce considéré, Monsieur, le suppliant requiert qu'il vous 
plaise de vos grâces lui permettre de tenir caffé à la place 
et dans la maison qu'occupait cy-devant le sieur Tarascon 
sous la soumission qu'il fait de se conformer aux ordon- 

Archives 39 



- 450 - 

nances de police, à ce conclud el vous ferez justice. Ainsy 
signé DemiJly et Jouanneau, procureur du suppliant. 

Soit montré au Procureur du Roy à Saint-Jean d'Angély 
le vingt-quatre janvier mil sept cent quatre-vingt. 

Si signé : de Bonnegens d'Aumont. 

Vu la présente requête et l'ordonnance de soit montré, 
nous disons n'avoir moyen (Fempécher, consentons au con- 
traire à ce que le suppliant soit autorisé à tenir caffé au lieu 
et place du sieur Tarascon, et au cas qu'il se détermine a 
avoir un billard, nous requérons qu'il lui soit défendu de 
laisser jouer des parties qui peuvent déranger les jeunes 
gens et ruiner des pères de famille, et enjoint de prévenir 
les officiers de police des abus qui se pourroient commettre 
chez luy à peine d'être interdit, de voir sa maison fermée ît 
de plus grandes peines si le cas y estoit. Requérons en 
outre que le suppliant ait à prêter le serment en tel cas 
requis de bien fidellement et en consciance exercer l'étal 
et profession qu'il embrasse, en par lui suivant tous édils, 
arrêts et réglemens de police qui y sont relatifs. Fait en 
notre hôtel à Saint-Jean d'/\jigély, le vingt-six janvier mil 
sept cent quatre-vingt-six. Ainsy signé : Pelluchon du 
Breuil, procureur du Roy. En marge est écrit : Taxé deux 
écus quarts avec paraphe. 

Vu de nouveau, la présente requête, ensemble le soit 
montré au Procureur du Roy et ses conclusions en datte du 
vingt six janvier présent mois, nous avons permis au dit 
Demilly de tenir caffé en cette ville au lieu et place du nom- 
mé Tarascon, en par lui se soumettant de nous prévenir des 
abus qui pourroient se commettre chez luy à peine d'être 
interdit, de voir sa maison fermée, el de plus grande peine 
si le cas y échoit, en conséquence avons du dit Demilly, icy 
présent, pris el reçu le serment moyennant lequel il a pro- 
mis et juré de bien fidellement el en consciance exercer 
l'état et profession de cafîetier, el de se conformer aux édils, 
arrêts et réglemens de police qui y sont relatifs. Fait en 



— 451 — 

notre hôtel de Saint-Jean d'Angély le trente janvier mil 
sept cent quatre-vingt-six, ayant à écrire, Jacques Agé, 
commis ordinaire du greffe. Ainsy signé : de Bonnegens 
d'Aumonl. Et plus bas est écrit : Taxé suivant le règlement 
passé aux trois sols pour livres à Saint-Jean d'Angély le 
neuf février mil sept cent quatre-vingt-six, reçu deux livres 
quatre sols un denier. Signé : Suzane. 

Agé, greffier commis. 
Collationné. 

Scellé à Saint-Jean d^Angély, le 9 février 1786. 1 1. xxv s. 
V d. Signé : Suzane. 



ERRATUiM 



Page 261, ligne 25 : au lieu de « sous le vu de lettres royales » 
• lire « sur le vu de lettres royales. » 



TABLE ONOMASTIQUE 



Able, 226. 

Addée, 423. 

Adrien (Jehan), 273. 

Agé (Jacques), greffier, 451. 

Agen (évêque d') (Lot-et-Garon- 
ne), 258. 

Agrippa (Henricus - Cornélius), 
presbiter, 350. 

Aigron (Denis), 266, 298. 

Alboegt (Carolus), 3n. 

Allard (Hellie), 273; — (Lyot), 273. 

Allas-Bocage, canton de Miram- 
beau, arrondissement de Jon- 
zac, 132, 

AlaS'Champagne, 108, 296. — Al- 
las-Champdgney canton d'Ar- 
chiac (Charente-Inférieure). 

AUenet (Joseph), 417, 418. 

Allis, noatire, 171. 

Allonnet, procureur, 17. 

Allusson (Nicolas), 279. 

Alniensia archidiaconaius, 300 ; 

— Aunis, 334, 354, 357. 
Ampuré (Charles de), le Jeune, 

353 ; — (Jean de), 347-348. 
Andegavensis diocesiSy 339, 345 ; 

— Angers (Maine-et-Loire). 
André, marchand, 194 ; — prêtre, 

133. 
AnqeaC'Champagne, canton de 

Segonzac, arrond. de Cognac, 

83. 
Angeriacum, 288. — Sainl-Jean 

d'Angélg. 
Angeriacensis (monasterium Sanc- 

ti Johannis), 286-288. 
Angerie, Saint - Jean d'Angély, 

288, 289. 
Angevyn (Ouido), 293. 



Angolismensis senescalia, 328. 

Apvril (Raymondus), 315. 

Anneponl, canton de Saint-Savi- 
nien, arrond. de Saint-Jean 
d'Angély, 176. 

Annczay, canton de Tonnay-Bou- 
tonne, arr. de Saint-Jean d'An- 
gély, 10, 145. 

Antezarij canton et arr. de Saint- 
Jean d'Angély, 211. 

Arcendeau, 417. 

ArceSf canton de Cozes, arr. de 
Saintes, 11, 166. 

Archambaud, prêtre, 117. 

Archambaud (Guillermus), 264. 

ArchiaCy arrond. de Jonzac (Cha- 
rente-Inférieure), 34, 322, 324. 

Archiac (cannes d'), 325. 

Ardouin (Jean), 243. 

Arnandeau (Jean), 270, 354, 359; 
— (Guillermus), 318. 

Arnauld, notaire, 22, 25, 110, 169, 
186 ; — prêtre, 22, 24 ; — (Jean), 
prêtre, 168 ; — (Elie), 23 ; — 
(Marc), procureur, 110, 209 ; — 
(Louis), prêtre, 170. 

Arnoul, rivière, 224. 

Arnoul (Petrus), 340, 343. 

Arnoul (Petrus), canonicus, 340, 
354. 

Arouhet (Christophe), 299, 300, 
333, 336, 354, 357. 

Arouet (Petrus), 357. 

Arquessoy, notaire, 285 ; — (Jo- 
hann es)', 284. 

Ars (Saint-Macou d*), arrond. et 
canton de Cognac (Charente), 
84, 263, 264, 265, 266. 

Arsiaque (Carolus de), 329. 

Arthrnac (paroisse d'), canton 
d'Archiac, arrond. de Jonzac 
(Charente-Inférieure), 323 ; — 



— 454 — 



(Saint-Mathurin d'), 325. 

Arverty canton de La Tremblade, 
arr. de Marennes, 9. 

Asnières (cure de Saint-Médard 
d'), arr. et canton de Saint-Jean 
d'Angély, 289-294. 

Asnières (Saint-Médard d'), 289- 
294, 333-336. 

Aubigné (d'), 25. 

Aubouin» 202. 

Aubrethac (Marguerite), 350, 352. 

Aucher, 203. 

Aude (département de V), 309. 

Audinet, notaire, 129. 

Audonnès (François-Jacquesî, 58. 

Augeac, canton de Saint-Hilaire, 
arr. de Saint-Jean d'Angély, 74, 
244. 

Aulnaify arr. de Saint-Jean d'An- 
gély, 247. 

Aulneau (Johannes), 283 ; — (De- 
nise), 284. 

Aulneaux (chapellenie des), en l'é- 
glise de Saini-Just de Maren- 
nes, 282-285. 

Aumagney canton de Saint-Hi- 
laire, arr. de Saint-Jean d*An- 
gély, 66, 67, 117. 

Auneau, 417. 

Aunis (F), 414. 

Aunis (archidiaconé d'), 284, 299, 
300. 

Autandiers, 120. 

Aulhon, canton de Saint-Hilaire, 
arr. de Saint-Jean d'Angély, 

1 /d. 

Avard (Reginaldus), 264. 
Aygron. (V. Aigron.) 
Aymar (Johannes), advocatus,284. 
Azayy village, 144. 



B 



Bahœuf, enclave, 61. 
Babin (Jean), prêtre, 289 ; — (J.) 
notaire, 290 ; — (Raymondus) 

Babin, 141. 

Babin (Pierre), prêtre, 123. 

Bachellerie (Léonard), 173. 

Bacon (Renatus). 318. 

Bachelot, 125 ; — (Elie), prêtre 

58, 62, 93 ; — (Jacques), 62 ; - 

prêtre, 69, 70 et s. 
Bafferoau (Jean), 197. 
BagnizeauXy canton de Matha 

arr. de Saint-Jean d'Angély, 60 



69, 267, 268. 

Baigne (abbé de), arr. de Barbe- 
zieux, 161. 

Baillou, 35. 

Bailly, maire de Paris, 376, 388. 

Bainezeau (Saint-Vivien de). (V. 
Bagnizeau)y 267. 

Baioney 309,312,313. (V.Bagonne). 

Balanger (Isaac), 199. 

Ballanger (Pierre), 171. 

Ballansy canton de Matha, arr. 
de Saint-Jean d'Angély, 95, 171. 

Ballet (René), curé, 26, 27, 55. 

Ballodey commune de Chérac, 
cant de Burie, arr. de Saintes, 
11. 

Ballon (François), 25. 

Balluleau (prise de), 45. 

Balme, 241. 

Barbezieux (Charente), 321, 328, 
329. 

Barbe zillio (prioratus Béate Ma- 
rie de), Barbezieux (Charente), 
278 

Barboly pré, 214. 

Barbot, chanoine, 173. 

Barbotin, 54. 

Barbotin (Martin), 295. 

Bardeau (Arthemy), religieux,275. 

Bardia (parrochia Sancti Quinti- 
ni), 327. 

Bardon (Stephanus), 287. 

Bardon, village, 63. 

Bardon, 176 ; — (Jean), 24, 173, 
184 ; — étudiant, 139. 

Bardonnc, chenal, 224. 

Bareil (Guy), notaire, 285. 

Bareton, 275. 

Bargue (Léonard), prêtre, 114. 

Barin (Jean), prêtre, 267, 268. 

Baritaud (Arnaud), 284. 

Barzan (Saint-Pierre de), 268-270. 

Bas (Marsaut de), 347. 

Bassac (seigneurie de Ligné), U. 

Bassacum. (V. Bazac.) 

Basset (Louis), 352. 

Bastard (Antoine), 171. 

Baucherent (sieur de), 270. 

Baud, notaire, 353. 

Baudel (Bertrand), 215. 

Baudes (Jean de), 348. 

Baudet de La Combe (Jean), prê- 
tre, 221. 

Baudin (Louis), 170. 

Raudoire, 65. 

Baudouin (Hefiry), 200 ; — (Ma- 
rie), 20. 

Bauzaguet, 347. 



1 



— 455 — 



Bayardy prairie, 238. 

Bayonne (Basses-Pyrénées), 261, 

307, 309, 312. 
BazaCy canton de Chalais, arr. de 

Barbezieux (Charente), 321. 
Baza^iirriy 329. — Bazac. 
BeaulieUj commune de Loire, 

cant. d'AuInay, arr. de Saint- 
Jean d'Angély, 11. 
Beaupeu, fief, i45. 
Beaupuys, seigneurie, 12, 14. 
Beanregardf 45. 
Beauvivier (François), notaire, 

275, 276. 
Begouin (Jean), 41. 
Beguet (Arnaud), 297; — (Pierre), 

431. 
Beleuillei, prairie, 80. 
Bellouacensis diocesis, 312. — 

Beauuais (Oise). 
Bellevue, fief, 153. 
Belluire, canton de Pons, arr. de 

Saintes, 104. 
Benesteau (Jean), 59. 
Benestrais, notaire, 69. 
Benoist (Pierre), 295. 
Bérard (Nicolas), 74-75. 
Béraud, 322, 326 ; — (Malhurin), 

325, 336, 342. 
Béraud (Jean-Henry), prêtre, 165. 
Béraud (Louis), prêtre, 71, 72. 
Béraud, 206. 

Bérenger (Guillermus), 354, 357. 
Berchelot, 243. 
BerclouXf cant de Saint-Hilaire, 

arr. de Saint-Jean d'Angély, 10, 

58. . h - » 

Bergeroriy fief, 10. 

Bernard du Vigaud, prêtre, 154. 

Bernard (Johannes) ae Mazerevo, 
294. 

Bernard (Jehan), 323, 324. 

Bernardins de Paris, 260. 

Berne (Franciscus), 354. 

Berneuil, arr. de Saintes (Char.- 
Inférieure). 

Berneuil, arrond. de Barbezieux 
(Charente), 9. 

Bernon, notaire, 268. 

Bernon (Antoine), notaire, 267. 

Berry (Jean), prêtre, 341, 342. 

Bertaud (Jean), 195. 

Bcrthommé (Jean), 177. 

Berlin (André), notaire, 323, 324. 

Bertin (Guillaume), notaire, 323, 
324. 

Berton, notaire, 42, 215 ; — (Ca- 
therine), 174. 



Bertrand (Jean), curé, 294, 357, 

358. 
Bertrand, 138, 142, 208. 
Bertrand de Coignac, 188. 
Bertus (Catherine), 174. 
Besson (Pierre), 346. 
Beurivé (Louis), prêtre, 177. 
Beiirlau (Beurlé), canton de Saint- 

Porcnaire, arr. de Saintes, 121. 
Beynard ou Beynard (Antoine), 

prêtre, 297, 299. 
Bichon (Etienne), imprimeur,2H ; 

— (Jean), prêtre, 211. 
Bidet, archer huissier, 423. 
Bienneau (Etienne), 268. 
Bigot (Pierre), 172. 
Bigot, notaire, 247 ; — marchand, 

248. 
Billard, 77. 
Billaud, 140. 
Birac, 129. 
Birolleau (Jean), 147. 
Biron (de), 86. 
Biron (Franciscus), 357. 
Birot, notaire, 43. 
Bizet (Tristan de), 260, 267, 271, 

277, 291, 316-319, 326, 329, 339, 

344, 345, 350, 358, 359. 
Blanchard (Jean), 199. 
Blancher (Emmanuel), prêtre, 37, 

38. 
Blanchillion (Pierre), 266. 
Blandeau (de), 276. 
Blondel, notaire, 241. 
Blanquette, vigne, 215. 
Blanzac, canton de Matha, arr. de 

Saint-Jean d'Angély, 60, 62, 65. 
Blois (Johannes de), 354, 357. 
Bodeal (Jean), prêtre, 356. 
Boiceau, controlleur, 423. 
BoiS'BreteaUj 344. 
Bois du Chat, 235. 
Bois du Curéy 213. 
Bois du Ministre, 234. 
Bois des Moines, 230. 
Bois du Prêtre, 113. 
Bois du Prieur, 217. 
BoiS'le-Roy, 67. 

Bois de la petite Guérenne, 177. 
Bois-Giraua, commune de Gémo- 

zac, 13. 
Bollon (Gabriel), 430. 
Bonardus (F.), notarius, 287. (V. 

Bonnaud.) 
Bongiraud (Jacques), prêtre, 121, 

124. 
Bonpiraud (Etienne), 161, 163. 
Bonifacius, papa, 305. 



— 456 — 



Bonig^eu (Louis), 276. 

Bonin, notaire, 354. 

Boniveau (Louis), prêtre, 274. 

Bonjean, 64. 

Bonnaud (F.), notarius, 287, 288, 

289. 
Bonneau (Jean), 109. 
Bonnegens d'Auraont, lieutenant 

général de police, 450. 
Bonnejean (de), lieutenant géné- 
ral 427. 
Bonnet (Hélies), 414. 
Bonnet (Johannes), canonicus, 

293. 
Bonnet. 414. 416. 
Bonnin (Antoine), 84 ; — (Fran- 
çois), 23. 
Bordage (Jean), prêtre, 49. 
Borde, fief de, 192. 
Bordeaux (Gironde), 325. 
Bordeaux (parlement de), 420. 
Bordeat (Jean). (V. Bodeat.) 
Bord/a, parrochialis Sancti Ç)uin- ' 

tini, Enfçoiismensis seneschalis 

et diocesis Petragoricensis, 320. 
Bore (Julien), 89. 
Boresse, canton de Mont^uyon, 

arr. de Jonzac, 362 et suiv. 
Borgoyn (Johannes), presbiter; 

319. 
Bossard (Franciscus), presbiter, 

356. 
Bolerarium (preceptoria Sancli 

Anthonii), 274. (V. Bouliers.) 
Boucher (Pierre), 50, 365. 
Bouchet, 66 ; — (Thomas), 401. 
Bouchel (le), 25. 
Bouchet (Gabriel), alias Champai- 

nes, 353, 355. 
Boudaud (Richard), procureur, 

59. 
Boulin (Mathieu), prêtre, 156. 
Boulle (Stéphane), 356. 
Bouloniensis (Loj.), 337, 338. 
Bourbon (Charles de), cardinal, 

259, 261 ; — abbé de Fontdouce, 

301-315. —Charles X. 
Bourdeille (Jeanne), 185. 
Bourdelle (Martin), 295. 
Bourdier (Pierre), 45. 
Bourdin, 309. 
Bourdon (Pierre), 42. 
Boureau (Guillaume), 359. 
Bourg (Clément du), 346. 
Bourg-Charente, canton de Se- 

gorizac, arr. de Cognac, 100, 

245. 
Bourges (Cher), 295. 



Bourgouin (Jean), savetier, 27, 37 
et suiT. 

Bourjault, 414. 

Bournilleaud (Charles), prêtre, 
36, 53, 97, 216, 235. 

Bourrely (Samuel, 430. 

Bourouille, 206. 

Boursier, 192. 

Bouleau, 112. 

Bouleville, prieuré, canton et arr. 
de Cognac, 108. 

Bouleriarum, 274. (V. Boteria- 
rum.) 

Bouliers (préceptorerie de Saint- 
Antoine de), 348, 349, 350. 

Bouliers (Saint-Antoine de), can- 
ton et arr. de Cognac (Charen- 
te), 274, 276. 

BouliersflèS'Cognac (Saint-Pierre 
de), 162, 164. 

Boutrié (Jean), 154. 

Bouziane, 416. 

Boyneau, 333. 

Bous (cure de Saint-Saturnin du). 
(V. Bois-Breleau.) 

Brauche plaie, chenal, 211. 

Brancourt (Franciscus de), 357 ; 
— (Simon de), 359. 

Brandy ((iabriel), 134. 

Brauquaz, Braucac, Braucat, 
Brauquas (César), 261, 311, 312, 
313, 314. 

Brautcourt (Symon de), 354. 

Broau (Jean), 359. 

Brémond, pré, 214. (V. Port.) 

Bremond, 259. (V. Bresmont.) 

Brequereau (Jehan), 297. 

Br(\smond (Johannes), 265, 266; — 
(Carolus de), 264, 265. 

Bresson (François), prêtre, 323, 
324. 

Brelauville, seigneurie, 178. 

Breton, notaire, 199. 

Breudle-la-Réorle, cant. de Ton- 
nay-Charente, arr. de Roche- 
fort. 240. 

Breuiile, prieuré (Charente), 239. 

BreuiUel, canton de Rnvan, arr. 
de Marennes, 46, 229, 273. 

BreuiUel, prieuré, 236. 

Breville, canton et arr. de Co- 
gnac, 171. 

Brezillas, 166 . 

Brio, 344-348. (V. Brie-sous-Cka- 
lais.) 

Brie (Notre-Dame de), cure, 322, 
323, 324. — Brie-sous-Archiac 
(Charente-Inférieure). 



— 457 — 



Brie-sous-ChcdaiSy canton de Cha- 

lais, arr. de Barbezieux, 344. 
Brie, canton de Matha, arr. de 

Saint-Jean d'Angély, 130, 133. 
Brilhouet (LudovicusJ, 264. 
Brillanceau, chapellenie, 211. 
Brillouet, 162. 

Brisson (Nicolas), prêtre, 78. 
Brives-sur-Charenle, canton de 

Pons, arr. de Saintes, 9, 90. 
Brizambour, 10, 315, canton de 

Saint-Hilaire, arrond. de Saint- 
Jean d'Angély. 
Brochard (And.ré), 422, 429 ; — 

(Jehan), 414, 415, 416. 
Brochard, 414, 416. 
Brochereux (François), prêtre, 

333, 336. 
Brossard (Franciscus), presbiter, 

355. 
Brotelium, Pictaviensis diocesis, 

289. 
Broue, 154. 
Brousse du Roi, 218. 
Brouillaud (Macou), 266. 
Broute-Chèvre, vigne, 64. 
Brûlé (Charles), prêtre, 149. 
Brûlé (François), prêtre, 8. 
Brun, 422, 424, 426,427;— (Pierre), 

211 ; — (Samuel), 423-429. 
Brun, chemin, 218. 
Brun, moulin, 74. 
Brunet (Guillaume), 232. 
Bruslé, syndic du chapitre, 15, 17. 
Bureau (Guillermus)^ 357. 
Burdegalensis officialis, 304. — 

Bordeaux, 
Brux (Jacques de), prêtre, 152. 
Brue (Notre-Dame de), cure, 322. 

(y. Brie.) 
Buge, marais, 12. 
Bu'rgaud (Louis), 18. 
Burçault (Jacques), prêtre, 81. 
Burie, arr. de Saintes, 133 et s. 
Busty (de), subdélégué, 8 et s. 



Cabasson, prieur, 43. 

Cadet (Pierre), 359. 

Cadeuil, commune de Nancras, 

30. 
Cadie (Christoforus), canonicus, 

293. 
Cadoii (Philippe), 414, 417. 
Caillaud (Helias), 293;— (Etienne), 

227. 
Cailleau, 228 : — (Georges), 335. 



Caillon (Aubert), 261, 288, 289, 
298, 299 ; — notaire, 345, 346, 
355, 356 ; — (A.), notaire, 358 ; 

— (P.), notarius, 294, 334. 

Cailloy, notaire, 333. 

Caler s. (V. Notre-Dame.) 

Calortio (monasterium Béate Ma- 
rie de). (V. Notre-Dame de Ca- 
lers.) 

Calvyn (Jean), 358. 
Campagne, nef, 201. 
Campagne, pré, 23. 
Campis (Arnaldus de), 329. 
Campgrand, archidiacre, 205. 
Camps (de), notarius, 311. 
Cardailhac, 426, 427, 429. 
Cardailhac (Jean), 422, 423, 424 ; 

— (François), 430 ; — (Pierre), 
430. 

Cardilleau, terre, 144. 

Carnotensis diocesis, 302. — Char- 
tres (Eure-et-Loire). 

Carro (Michaelis), 327, 351. 

Casse (fief de la), 152. 

Cassoulet, notaire, 199. 

Castelnaudary (Eglise de Notre- 
Dame de), au diocèse de Saint- 
Papoul (Aude), 309. 

Castri novi d'Arris (Ecclesia 
Sancti-Michaelis), 304. 

Catherine (Sacellum Béate), à St- 
Jean d'Angély, 286. 

Cattier (Jean), 289-294, 336. 

Cazenave, prêtre, 104. 

Censif, bois, 217. 

Cerizay (Françoise de), 199. 

Chaberlane, commune de Bazac, 
321. 

Chabot (Jean), abbé, 285-286. 

Chadenac, canton de Pons, arr. 
de Saintes, 91. 

Chadenac, prairie, 214. 

Chadignac, com. de Saintes, 19. 

Chaighaud, 426. 

Chaignc, 64. 

Chaigneault, 427. 

Chaillaud, 322 ; — (Bernardus), 
329. 

Chaillault (Leonardus), presbiter, 
321. 

Chaillevette, canton de La Trem- 
blade, arr. de Marennes, 11. 

Chaillot (Mathurin), notaire, 323, 
324. 

Chaillou (Mathurin), prêtre, 286. 

Chalais, arr. de Barbezieux (Cha- 
rente), 328, 329, 344, 346, 347. 

Chalus, 132. 



- 458 — 



Chambaut (Johannes), 264. 
Chamblié, avocat, 145. 
Chambrelane. (V. Chaberlane.) 
Chambrelanne (Dominus de), 329. 
Champagne, canton de Saint- 

Agnant, arr. de Marennes, 23. 
Champaines. (V. Bouchet.) 
Champbessoriy fief, 141. 
Champ Callirij 182 . 
Champ de la CurCy 240. 
Champ des Baronnes, 141. 
Champmirony corn, de Loire, 11. 
Champ du Ponl, 182. 
Champ'Servéy seigneurie, 225. 
Champs (Arnaud des), 321, 322, 

327, 329, 330. 
Champs (Ludovicus des), prieur, 

271. 
Chandelier (Etienne), prêtre, 40. 
ChanierSy canton et arr. de Sain- 
tes, 9, 83. 
ChanoineSy bois, 72. 
Chanos. (V. Chenaud.) 
Chanson (Franciscus), 264. 
ChantcmerlCy 31. 
ChanliUaCy prieuré, canton de 

Baignes-Sainte-Radegonde, arr. 

de Barbezieux, 161, 163. 
Chapillon (Etienne), 16. 
Chapparre (Pierre), 431. 
Chasboiat, 112. 
Chardavoine (Pierre), 49. 
Charente (département de la), 321, 

322, 328, 329. 
Charrier, notaire, 247. 
Charron (Nicolaus), 318. 
Charron (Toussainct), 268. 
Char roux y 242. 
Chartier (Mathurin), 174" ; — 

(Jean), prêtre, 124, 126, 129, 131, 

136. 
Chaslres, abbaye, canton de Co- 
gnac, 54. 
Chassériau (Etienne), advocatus, 

358 : — (René), 243. 
ChassorSy 102. 
Chasteauneuf, 363. 
Chastellier (Sebastianus), canoni- 

cus, 293. 
Chaslenel (Roger du), 336. 
Château -Couvert y 10. 
Chatin (François), 64. 
Chaudriery pré, 10. 
ChauvenUy commune de Chaniers, 

arr. de Saintes, 9. 
Chauvelle (Henri de), prêtre, 222. 
Chauverly bois, 120. 
Chauvet (Guillornuis), 277-280. 



Chauvin (Pierre), 359. 

Chauze (Catherine), 168. 

Chemin Bruny 218. 

Chenaudy cant. de Saint-Aulaye, 

arr. de Ribérac (Dordogne). 
Cheneraud (Jacques), 157. 
Chenier (Jean), prêtre, 238. 
Chennegriny 194. 
ChéraCy canton de Burie, arr. de 

Saintes, 9, 11, 12. 
Cheraudy puits, 65. 
Cherbonneau (Hugues), 270. 
Cherbonnier (Jean), 66. 
Cherbonnières, 242. 
Chereau, notaire, 67. 
ChermignaCy canton et arr. de 

Saintes, 9, 199. 
Chesneau (Mathias), 429. 
Chesnier (Jean), 295. 
Chevallier (Jacques), chirurgien, 

26. 
ChevaloUy village de la commune 

de Mons, 76. 
Chevreuil, 140, 141. 
Chevron (Pierre), 169. 
Chez-Carony 110. 
Chez-Durand, 178. 
Chez-Grizaudy 172. 
ChezmeneuUy moulin, 195. 
Chez-MoreaUy 164. 
Chez-Picard y 162. 
Chillaud (B.), 329. 
Chizéy taillis, 224. 
Cholety moulin, 30. 
Chollet, notaire, 37, 40. 
Chouet, notaire, 87. 
Cladier, 414, 416 ; — (Hélies), 414. 
Clairvaux, 260. 
Clan y canton de Saint-Genia, arr. 

de Jonzac, 178. 
Clavaud, 206. 
Clavelley canton de La Jarrie, arr. 

de La Rochelle, 9. 
Clavereau (André), 229. 
Clemenceau (Marie), 183 ; — (Ma- 
thurin, 363 et s. 
Clément VIII, pape, 254. 
CléraCy cant. de Monlguyon, arr. 

de Jonzac, 43. 
Clion, canton de Saint-Genis, arr. 

de Jonzac, 241. 
C lion y pré, 10. 
Cognac (Charente^ CougnoCyCon- 

gnacy 9, 263, 264, 266, 275, 276, 

322. 
Coi nd rie (Jean), 350, 352. 
Cointreau, notaire, 241. 
Collardeau (Macrinus), presbiter, 



— 459 — 



317. 
Collardeau (Bertholomeus), pres- 

biter, 334. 
Collé (Anthoine), 276. 
Colombier^ cant. et arr. de Sain- 
tes 9. 
Combaùd, 267. 
Compagnon, 207. 
Compagnon (François), 37. 
Compte (Etienne), 342. 
Comte, 141. 
Conil, 42, 43. 
Constant, 77. 
Conteneuily village, 193. 
Cormeille, fief, 119. 
Corme-Royal, arr. de Saintes, 

300, 156, 157 et s. 
Cornebœufy 203. 
Cornuaud (Rollan), 202. 
Cornillier (Jean), 78. 
Corperons, 147. 
Corsara (Vincentius), j315. 
Cosnac (V. Saint-Thomas.) 
Costa (C), 307, 316. 
Cotard, 214. 
Cotard (Pierre), prêtre, 130, 132, 

136.' 
Couet (Dieudonné), 98. 
Couillaud (Michaelis), 315. 
Coulorif canton et arr. de Niort, 

238. 
CoulongeSf canton de St-Amand- 

de-Bôixe, arr. d'Angoulême,213. 
Couperin (Guillermus), 315. 
Courand (Jean), prêtre, 166. 
Couraud (Berthomé), apoticaire, 

281. 
Courceracy canton de Matha, arr. 

de Saint-Jean d'Angély, 9, 17, 

72. 
Courcounjy canton et arrond. de 

Saintes, 12. 
Courgeac, canton de Montmo- 

reau, arr. de Barbezienx, 45. 
CourpignaCf canton de Miram- 

beau, arr. de Jonzac, 10. 
Courles-Versaines, 58. 
Coiissard (JacQues), 38. 
Coiistableau (Marc), 297. 
CouTy canton de Montendre, arr. 

de Jonzac, 229, 231. 
Coyrorij 364. 

Cozes, arr. de Saintes, 193. 
Crampe, 25. 
Crespif, 216. 
Croix-Xeuve, 102. 
Croix-Ozanièrej 217. 
Croix-Rabouin, 161. 



Crucau (Johannes), 293. 
Cuertaud (Jean), 359. 

D 

D'Agez (Jean-Louis), prêtre, 237. 
Dalidet, notaire, 21. 
Darriette, 144. 

Damireu (Mathurin), vicaire, 287. 
Danicau (Arnaud), 323. 
Darpesium (Laurentius), 311. 
Darsagne (Carolus), 321. 
Daubigné (Louis), 25 : — veuve, 

25. 
Daunas, 189. 
Dautriche, juge, 419. 
Dauvignac, com. de Montils, 12. 
David (Jean), prêtre, 91. 
David (Barthelemi), 247. 
David (Simon), 118. 
Dax, diocèse, arrondissement, 

331. 
Debeau (François), prêtre, 181. 
Deboins (François), 268. 
Debord (Daniel), doyen des apo- 

tiquaires, 422, 427. 
Deiarnac, 193. 

Dolacourt (Jacobus), 354, 357. 
Delafaie (Aubertus), vicaire de 

Tabbé de Saint-Jean, 287. 
Delafaye (Elisabeth-Jeanne), 363. 
Delafond, notaire, 164. 
Del a garde (Louis), 189. 
Dolavillagnc (Pierre), 417. 
Deléglize, 146. 
Delon sme (Petrus)^ 354. 
Dcmilly (Jean-Marie), cafetier, 

449. 
Denéchaud, 189. 
Denéchaud (Jacques), maréchal, 

191. 
Denis (Jehan), prêtre, 281; — 

(Pierre), 168 ; — (Etienne), re- 
ceveur, 94. 
Depont, notaire, 35. 
Dercie, 31. 

Ders (Bernard du), 343. 
Desgranges (Georges), prêtre, 71 

et suiv. 
Desgranges (Jean), prêtre, 84. 
Descutures (Jean), 341, 343. 
Desmoutiers, 341. 
Desrue (Jacques), 197. 
Deuil, prieuré, 210. 
Dexivrus (Petrus), 264. 
Dexmier (André), prêtre, 77. 
Dhomme, 243. 
Dodin (Pierre), clerc, 350, 352, 



— 460 — 



353. 
Dohet (Jean), 187. 
^328^'^"^ (département de la), 
Dorion, en Chaniers, 10. 

R^'^K^^ (J^uillaume), prêtre, 53. 

Douhct (Martin), 162. 

Douillet (Pierre), 365 et suiv. 

Drahonnet, 197. 

Drapeau (Silvestre), 39. 

Dreux (Joachim), prêtre, 229, 235. 

Dreux (Thomas-Joachim de), 200 

Dreux (de), 199. 

Drouhet (Guillermus), 264 

Drouillard (Jean), chirurgien, 166. 

Drouilard (veuve), 23 ; -- Jac- 
ques), sergent royal, 295. 
royal, 295. 

Dubois (Guillermus), 287 
Dubreuil (Johannes), 315. 
Dubreuil, 71. 
Ducaurroy (Adrien), prieur, 32, 

Ducreux, 206. 
^n^rneî, 449. 
^^^^"^r^d'Inville (Claude), prêtre, 

Dugenaye (Pierre), 352. 
Dugua (Jean), prêtre, 98. 
Duffua lesné (Micheau), 279 • — 

(Jean), 94, 102. 
Dufirué (Jacgues), huissier, 65 : — 

(lean), 179. 
Dulac, marchand, 35. 
Dumont (Pierre), chirurgien, 55, 

Durouzeau, 419. 

Dusmio, 206. 

Dusourd (Louis), prêtre, 194. 

f ^^^"lo'i ^^ ' "" (François), prê- 
^"^soussy (Pierre), prêtre, 117, 

Dulail, 64. 

Dutail (Mery), tisserand, 60, 68. 
Duvignaud (Bernic), 122 ; — (Ber- 
nard), 157. 

Duyson, 417 ; — (Benjamin), 414, 
416. 

I^uniouton (Guillaume), prêtre, 
196. 

Duparc, 106, 189. 

Dupeux (Jacques), marchand, 38. 

Dupont (Jacques), 343. 

Duprat (Johannes), 290. 

Dupré (Etienne), 76. 

Diipuis (Nicolans), nntarius, 358. 

Durand (Petrus), 261 ; — (Jac- 



ques), prêtre, 210 ; — notaire, 
Durassier (Jean), 162. 

Ë 

Ebéon, canton de Saint-Hilaire, 
arr. de Saint-Jean d'Angély, 73. 

Ecoyeux, canton de Burie, arr. 
de Saintes, 10. 

Ecurac, 9, 77, 346, 347. — Ecurai, 
canton et arr. de Saintes, ou 
Ecuras, arr. d*Angoulême (Cha- 
rente) 

Elie (Pierre), 32, 211. 

EngoUsmensis comitissa^ 298. 

EngoUsmensis seneschalia, 320. 

Epargnes (prieuré-cure de Saint- 
Vincent d'), 277, 281. — Canton 
de Cozes, arr. de Saintes. 

Eschasseriau (Franciscus), advo- 
catus, 340: 

Esclache (Jean), marchand, 201. 
Espanol (Martin), prêtre, 247. 
Espcrgne Saint-Vincent d'. (V. 

Epargnes). 
Espron (Biaise), 226. 
Essandier (Jean), 81. 
Etourneau, 30. 

F 

Fabris (Les), chapellenie, 127. 

Fabvre, 326. 

Faieau (Malhurin), 359. 

Falco (Claudius), religiosus, 274. 

Farinier (Nicolas), 268. 

Faureau (Jean), 168 • — (Etienne), 
226. ^" 

Favaud, prieuré, 27, 29-32, 96, 99. 

Favreau (Jean), 365 et s.: ^ (Mi- 
chel), 395. 

FîiwcT (Jehan), 335. 

Fagc, 233 ; — La Pcîiie, 199. 

F-iye, 325. 

Faux de VEspinc, chenal, 10. 

Fedit (Franciscus), 345. 

Feillet (Sebastianus), presbiter, 
•ivMJ. 

Ferrechal, carrefour, 218. 

Ferchaud (Jeanne), 157. 

Ferrand (Jean), prêtre, 43. 

Ferrière (Guy de), 187. 

Festeau, 102. 

Feuilleteau, 175 ; — notaire, 22. 

Feusae, corn, de Saint-Just, 264 

Fief-Curé, 120. 

Fief du Prieur, I, 90, 203. 



— 461 — 



Pief-Gallel, com. de Pessines, 159. 

Fief-Joyeux, avocat, 429. 

Fief-Leroy, terre, 217. 

Filleux (Franciscus), canonicus, 
293. 

Fillole, 183. 

Fiot (Etienne), 129. 

PléaCf canton de Pons, arr. de 
Saintes, 9, 137. 

Fleury (Jean), 214. 

Florel, prêtre, 35 ; — - (François), 
26. 

Fondouce (abbaye de), 27, 31-34, 
44, 81, 301-315. — Fontdouce, 
commune de Saint-Bris-des- 
Bois, canton de Burie, arr. de 
Saintes ; — abbé de, 261. 

Fonsèche, 227. 

FontageussCy pré, 137. 

Fontaine (Jean), 199. 

Fontaine-Chalendray, cant. d*Aul- 
nay, arr. de Saint-Jean d'An- 
gély, 10. 

Fontaine de Saint-Martin, 23. 

Fontcouverte, canton et arr. de 
Saintes, 67, 334. 

Font du Bouc, 214. 

Fontenay-le-Comte (Vendée), 261. 

Fonteneau (Jean), 323 ; — (Osias), 
266. 

Fontenetum, 333. (V. Frontenet). 

Font-Morte. 56. 

Fontoumelle, 30. 

Forge, 226. 

Format (Aymondus), 318, 319. 

Forniat (Aymard), 317. 

Forcin (Daniel), prêtre. 219. 

Fosse du Ministre, pré, 233. 

Foucaud, notaire roval, 33. 

Foucaud (Pierre), 346. 

Fougerolle, 144. 

Fougue, commune de Chérac, 12. 

Fouilleteau (Petrus), 357 ; — - (Pier- 
re), chanoine, 331-333. 

Fouquet (Pierre), prêtre, 176. 

Fourestier (Daniel), 138. 

Fourneau (François). 365 et s. 

Fournier, notaire, 2133. 

Poussier (Ambroîse), chanoine, 
14. 

Frapneau, 220. 

Fraigneau (François), 220 ; — 

(Jean), 33. 
François, notaire. 
François I«, 254, 255. 
Fredouville, 185. 
Fremy (Marc), 296. 
Frion (Eutrope), prêtre, 46,47 et s. 



Frontenet, prieuré, 285-286. — 
Fontenet, canton de Saint-Jean 
d Angély. 

Froucat (Aymondus), 317. 
Fumée (Jean), 208. 
Furest (Martinus), 315. 



G 



Gailloux (Jehan-Helyot), 268. 

Galienne (fief de), 113. 

Garbelan, 161. 

Garde (G.), 338. 

Garnaud, village, 196. 

Garnier, 158 ; — (François), 122 ; 

— (Johannes), 272. 
Garreau, 135 ; ^ (Louis), prêtre, 

61, 69 et s.; — notaire, 81. 
Gaschet, 106. 

Gasquet, notaire, 22 et s., 38, 40, 
43 et s. > » > 

Gastemoulin, 54. 

Gastineau (Michel), 164, 185. 

Gastineau (Petrus),. 318. 

Gâte-Bourse, 35. 

Gâtechien, 135. 

Gandin, 75 ; — (Jacob), 195. 

Gaudy (Jean), 323. 

Gaultier (Louis), 62 ; — (Jean), 
64. 

Gautier, 113; — (Jacques), prê- 
tre, 79 ; — (Louis), prêtre, 72 
et suiv. 

Gazeau (Andréas), superior mo- 
nasterii Sancti Johannis Ange- 
riacensis, 287. 

Geay, prieuré, canton de Saint- 
Porchaire, arr. de Saintes, 105, 
188. 

Gémozac, arr. de Saintes, 12, 13, 
49. 

Gendron (Anthoine), 270. 

Genêt (René), clerc tonsuré, 126, 
128. ' 

Genieux, 264. 

Genou illé, canton de Toanay- 
Charente, arr. de Rochefort, 
227. ' 

Gensac-la-Pallue, canton de Se- 
gonzac, arr. de Cognac, 53, 84. 

Genté, canton de Segonzac, arr. 
de Cognac, 241. 

Genty, seigneur de Varzay, 30. 

Geoffroy (Pierre), 227: — notaire, 
245 ; — receveur, 199. 

Germain (Jacques), conseUler, 



— 462 — 



432. 

Germiynaco (rector de), 272. - 

Germignac, canton d'Archiac 

arr. de Jonzac. 
Gernes (Petrus des), chorisla 

317. 
Gihourne, canton de Matha, arr 

de Saint-Jean d'Angély, 9, 17. 
Gihran, pré, 218. 
Gipot (Lyot), 273. 
Gilbert (Jacques), médecin, 83 

85, 175, 179, 238. 
Gillendre, 449. 
GineuXy marais, 20. 
Gious (François), 36. 
Girard (Stephanus), prior, 339 

— (Jacobus), presbiter, 293; — 
(Antoine), 336 ; — (Hélie), 344 

— jacobin, 299 : — (Sarah), 215 

— (Pierre), 36, 135, 245. 
Giraud (Isaac), 49 ; — (Pierre) 

183 ; — (André), 431. 
Giraudeau (Odet), 270. 
Giraudot (Cosme), praticien, 222 
Giron, 419. 

Gironde (département de la), 321 
Givrezac, canton de Saint-Genis 

arr. de Jonzac, 34. 
Gogué (Symphorianus), presbi 

ter, Andegavensis diocesis, 339 
Gomard, 333. (V. Goumard.) 
Gombaud (Henri), prêtre, 83-85. 
GomondoiSf 159. 
Gons, village, 26. 
Gore (V.), notaire, 279. 
Gorribon, prêtre, 59. 
Gorron, 154 ; — (Nicolas), 191. 
Goude (Hébert), 73, 74. 
Gouillé, 191. 
Goumard (Jean), abbé, 331 ; ■ - 

(Johannes), prior, 277, 354 ; - 

(Jean), prieur, 277, 279. 
Gourdin, 120. 
Gourgue (Bertrand), prêtre, 56 

— ft>aniel), 25, 51 et s. ; — (Mi 
chel), procureur, 207. 

Gouy (Nicolaus^ clericus, 312. 
Gouyn (Nouel), 273. 
Gouyneau (Jacques), 336. 
Goyons, 122. 

Grand'Conche, bois, 236. 
Grand Esclos, 229. 
Grand-Pief, 81, 243. 
Grand-Fond, 38, 69. 
Grande» Maisons, village, 146. 
Grande Planche, 151. 
Grande Ranch e, 58. 
Grande Vigne, 58. 



Granges (Georges des), prêtre, 

68. 
Granzaïf, canton de Beauvais, ar. 

de Niort, 204. 
Grefferon (Anthoine), sergent 

royal, 276. 
Grégoire (Pierre), praticien, 88. 
Grégoire (Charles), procureur, 

142. 
GrésToire X, pape, 251. 
Grégoirau, chanoine, 206. 
Grelat, 417 ; — (René), 414, 416. 
Grenon (Pierre), 227. 
Greslat, moulin, 74. 
Grimaud, 395. 
Grimault (René), 175. 
Gripl, canton de Beauvoir, arr. 

de Niort, 202. 
Grobe (Vincentius), 315. 
Groleau (Franciscus), 264. 
Grolletus, 307, 310. 
Grossart, Groussard (Mathieu), 

Sraticien, 281 ; — (Jean), 340, 
41, 344. 
Gué-dAllas, prairie, 109. 
Guémand, 20é. 
Guerland (Johannes),archipresbi- 

ter, 289, 291 ; — (A.), 290 ; — 

(J.), 290 ; — (Andréas), 290. 
Guerry (Pierre), 109. 
Guetier, Quetier (Guillaume), 

prêtre, 121, 124 et s., 133. 
Guérin (François), prêtre, 87, 91. 
Guichard, 417. 
Guignât (Jean), 22. 
Guilbon, Guilhebon, Guillebon 

(Mathieu), noUire, 280, 281, 320, 

322, 326, 327, 330. 
Guilhou (Pierre), 270. 
Guillaume (Mathieu), 430. 
Guillet (Jean), 241. 
Guillot (Franciscus), 356 ; — 

(Jean-Louis), 104, 105, 237. 
Guillou (Jean), 359 ; — notaire, 

162. 
Guillonnet (Louis), 430. 
Guimberteau (Nicolas), 57 ; — 

(Pierre), curé, 362] et s.; — 

(Jean), juge, 363. 
Guimps, canton et arr. de Bar- 

bezieux, 164, 185, 241. 
Guiot (J.), 324 ; — (Louis), 429, 

431. 
Guip (de), avocat, 150. 
Guischard (Michael), 264. 
Guitard (Louis), doyen de l'église 

de Saintes, 297. 
Guitres, arr. de Libourne, 162. 



— 463 — 



Gunisard, 103. — Guizangeard, 

canton de Brossac, arr. de Bar- 

bezieux, 362 et s. 
Guyault (Pierre), 273. 
Guydet (François), 336. 
Guyet (Franciscus), 269. 
Guynois (François), prêtre, 323, 

324. 
Guyonnet (François), 359. 
Guyot (Franciscus), 290 ; — 

(Jehan), 323 ; — (Paul), 429, 431. 
Guyot ou Guyet, 29. 
Guytard (Ludovicus), 354 ; — 

(Loiils), doyen de Saintes, 289, 

290, 291, 297, 357-359. 

H 

Haimps, canton de Matha, arr. 

de Saint-Jean d'Angély, 72. 
Hardis, 419. 
Haute-Pommeraie, 234. 
Hays (Stephanus), 345. 
Hayt (Savary), gradué, 316 ; — 

(Etienne), 352. 
Héraud (Louis), prêtre, 113. 
Hermeau (Bernard), Ifô. 
Herpin (Joachimus), 299. 
Hervé (Nicolaus), 264. 
Hervé, 200; — (François), avocat, 

14. 
Heureau (Egidius), 345. 
HierS'Brouage, canton et arr. de 

^Marennes, 211. 
Hillairet, le jeune, 419 ; — Tatné, 

4T9 ; — (Jacques), 417 ; — 

(Pierre), 69. 
Hirson, 226. 
Homme-Penoiy 64. 
Hommeau (Philippe), sieur des 

Fougères, 34. 
Hommeau (Philippe), 202. 
Horny (Marie), 247. 
Hospitel (Marie-Madeleine), 363. 
Houlette, canton de Jamac, arr. 

de Cognac, 101. 
Houmeau, notaire, 169. 
Houmeaux, bois, 63. 
Hubert (Charles), 296, 297. 
Huet, 197. 
Humellius (Riccordus), 293 ; — 

(Ludovicus), 293. 
Huon, lieutenant particulier, 122. 
Hurtaud (Petrus), presbiter, 356. 

I 

lie en At oert, 230. 



Jabouin (Guillaume), 100 et s. 
Jacobins, pré, 29. 
Jameu (Franciscus), 263, 264, 266. 
Jarnaco (locus de). — Jamac- 

Champagne, canton d'Archiac, 

arr. de Jonzac, 9, 320. 
Jarnaco Carentonis (parrochia 

de), 269. — Jarnac-Charente, 

arr. de Cognac (Charente). 
Jarzan, fief, 158. 
Jaubert (Panthaleo), elemosina- 

rius monasterii Sancti Johan- 

nis Angeriacensis, 287. 
Javerzacy canton et arr. de Co- 
gnac, 9. 
Jazennes, canton de Gémozac, 

arr. de Saintes, 78. 
Jehanneau (Jean), prêtre, 2Q6, 208, 

282. 
Jelin (Hieroisme), 276. 
Jelly (Petrus), ou JoUy, chorista 

Xanctonensis, 291, 292, 319. 
Jeudy, moulin, 72. 
Jolly (P.), secrétaire de Tévêque 

de Saintes, 317-319. 
Jolly (Petrus), 358, 359. 
Jonchère (Mathurin), 352-353. 
Jonzac (Charente-lnférieure),296. 
Jorraud (François), prêtre, 323, 

324. 
Jouanneau, procureur, 450 . 
Jouauld, notaire, 112. 
Joubert (Pierre-Augustin), 363. 

— (J.-P.-R.-A.), 365 ; — de la 

Cirée, 144. 
Jouca (Arnaud de), prêtre, 273. 
Jousseaume, fief, 91. 
Juicq, canton de Saint-Hilaire, 

arr. de Saint-Jean d'Angély, 56. 
Juilhart (François), écuyer, '346. 
Julianus, episcopus Xanctonen- 
sis, 325. 
Juquaud (Jacques), 196. 
Justin (Jeanne), 92. 



La Barde, canton de Montguyon, 
arr. de Jonzac, 185. 
' La Barcmière, 226. 
' La Bastière, 145. 

Labbé, conseiller, 140, 207. 

La Béraudière (de), 113. 

La Bergerie, 9, 12. 

La Bernetrie, terre, 234. 



— 464 — 



La Biche, terre, 64. 

La Binièrôy métairie, 210. 

La Blache (marquis de), colonel 

de Royal-Dragons, 417. 
La Blancherie, pré, 124. 
La BoislCf seiKneurie, 20. 
La Bonnauderie de Pondsèche, 

227. 
La Bannière y 226. 
La Borne, terre, 214. 
La Bousêelière, 226. 
La Braude, 69. 
La Briasse, 170. 
La Brousse, canton de Matha, 

arr. de Saint-Jean d*Angély, 

61, 65, 190. 
La Brousselière, 226. 
La Bruslée, 226. 
La Cagouille, fief, 215. 
La Chaise, métairie, 31. 
La Chaise-Dieu (Haute-Loire), 

216. 
La Chambre (Jean de), prêtre, 

93, 106. 
La Chapelle de SainUM amers, 

terre, 220. 
La Chapelle des Pots, canton et 

arr. de Saintes, 9, 16. 
La Chapelle, scicrneurie, 103. 
La Chapelle de Cornehœuf, 203. 
La Chapelle, terre, 192. 
La Châtaigneraie, 112. 
La Chaume, 97. 
La Chevaleresse, pré, 196. 
La Chèze, 164, 185. 
La Chieuvre, 163. 
La Clisse, canton de Saujon, arr. 

de Saintes, 94, 206. 
La Combe, 26, 200. 
La Combe (Collas^ 273. 
La Commanderiez prairie, 191. 
La Comussion, 178. 
La Cormenassière, 109. 
La Coudre, 227. 
La Cour, 64. 

La Cour de Chermignac, 199. 
La Courance, 203. 
La Court (Jacques de), 268, 269, 

270, 359. 
La Court (Charles de), religieux, 

277, 279. 
La Coustume^ 239. 
La Coustaudière, 205. 
La Cousture, 64, 178. 
La Couture (André de), prêtre, 

354. 
La Croix, fief, 35, 106, 122. 
La Croix, village, 166. 



La Croix du Coq. 209. 

La Doue, 229. 

Ladmiral, 429, 431. 

La Faie (Aubert de), prieur, 285- 

286. 
Lafarre, Lafebvre (François), prê- 
tre, 232. 
Lafaurie (Thomas), 106. 
La Page, 346 . 
La Penestre, pré, 214. 
La Plandrinière, 233. 
La Poi'Monjeau, 203. 
Lafon en Orlac, 12. 
Lafons, fief, 28. 
La Pont de Saint-Pierre, 111. 
La Posse du Ministre, pré, 233. 
I-afourcade (François de), 137. 
La Pournerie ou La Poumerie, 

172. 
La Praignée, vigne, commune 

d'Ecurat, 234. 
La Prédière, canton de Saint-Hi- 

laire, arr. de Saint-Jean d'An- 

gély, 238. 
La Prouade, 27. 
La Gaillarderie, 81. 
La Galofière, bois, 217. 
La Garde-sur-le-IVé, canton de 

Montlieu, arr. de Jonzac, 148. 
La Garenne, 202, 
La Giraudière, 227. 
Lagoine, prairie, 214. 
La Grange, 145. 
La Grange (de), 359. 
La Grave, 241. 
La Guérinière, 214. 
La Jalatière, 196. 
La Jarrie, arr. de La Rochelle, 9. 
La Lande, village, 56. 
La Lande des Ssgelards, 45. 
La Lichère, 63. 
La Ligonne aux Paure, 63. 
La Longée, pré, 217. 
La Lunelle, terre, 192. 
La Magaudière, 155. 
La Magdeleine, com. de Loire, 11. 
La Maladrerie, 120, 227. 
La Marcadière, 226. 
La Massonne, fief, 153. 
La Malhe, marais, 20. 
La Matte Enclos, marais, 230. 
La Mauvinière (de), 155. 
La Mesnarderie, 22fe. 
La Mignardière, 226. 
La Motte, pré, 23. 
La Motte Notre-Dame, pré, 52. 
La Moite de la Cure, 220. 
La Moue, 227. 



— 465 — 



Landais, 197. 

Landes (département des), 331. 

Langeac (Ludovicus de), 274, 276. 

Lanalé, pré, 220. 

La PalicCy prairie, 191. 

La Fallu, village, 84 : — prairie, 

140. 
La Parlenoairière, fief, 218. 
La Pierre ,moulin, 228. 
La paierie, La Pellerie, 203. 
La Pin elle, 94. 

La Pinellerie, en Montpellier, 68. 
La Pommerai, prieuré, 235. 
La Pommeraie, seigneurie, 200. 
La Pomeraye, 218. 
La Porte (Etienne de), 329 ; — 

prêtre, 320. 
La Polonnière, terre, 192. 
La Pourrie ,marais, près Maren- 

nes, 352. 
La Pouyade, 26. 
La Pradelle, pré, 231. 
La Prie, fief, 120 . 
La Prévosié, 217, 238. 
La Prime, commune de Saint- Va- 

liers (Charente), 364. 
Laprouze, bois, 63. 
Lardeau (Pierre), prêtre, 82, 86. 
Laroche-Dumaine, 142. 
La Rocke-Enard, 11. 
La Rochelle, chapitre, 9, 244, 

258, 259, 432 433. 
Larondeau, pré, 76. 
La Roumerée, 145. 
La Salle, prieuré, 97. 
La Sigauaière, 111. 
La Simendière, 231. 
La Taillée, 181. 
Lataste (Jean), prêtre, 96, 
La Tenaille, 98. 
La Terrière, 182. 
La Touche, 22, 23, 94. 
La Tourbeille, 90. 
La Tournelle, vigne, 210. 
La Tremblade, arr. de Marennes, 

230. 
Laubarit, 25. 
Laudunensis diocesis, 312. — 

Laon (Aisne). 
Lauvousnier, 295. 
La Vallée des Forges, 17. 
La Vallée, canton de Saint^Par- 

chaire, arr. de Saintes, 146 ; — 

prairie, 40. 
La Vallière en Monchaud, 10. 
La Vergne (Pierre de), 322. 
La Vergne, 22, 24. 
Lavergne (seigneur de), 23. 

Archives 



Laverffne (Etienne), prêtre, 193: 

— (Jean de), 341. 

La Viesenle ou Vieseule, marais, 

près Marennes, 352. 
La Viaerie, 178. 
La Vilelle, 36, 216, 235. 
Le Bon Poirier, 144. 
Le Breuil, bois, 217. 
Le Breuil, fief, 64, 227, 234. 
Le Bûcher (Jean), 241. 
Le Bugas, 231. 
Le Chai en Chérac, 11. 
Le Chaigne, fief, 66. 
Léchallier (Jacques), marchand, 

oo. 

Le Chay, paroisse, canton de Sau- 

jon, arr. de Saintes, 279. 
Le Chizé, bois, 223. 
Léclopard, 54. 
Le Cluzeau, village, 101. 
Lecoq (Nicolaus), presbiter, 275 ; 

— notaire, 350. 

Le Communeau, terre, 92. 

Lecomte (Marie), 142. 

Le Cormier, 63. 

Le Courtaud, marais, près Ma« 
rennes, 352. 

Le Coutaudy 154. 

Le Crepei, 64. 

Le Douhet, canton et arrond. de 
Saintes, 9, 37, 40. 

Lefebvre (François), prêtre, 232. 

Léger (Gabriel), 171. 

Legerie (Pierre), 227. 

Le Gic, canton d'Aulnay, arr. de 
Saint-Jean d*Angély, 9, 17. 

Léglise (Jacques de), prêtre, 139, 
143, 188. 

Le Gour (Naule), 214. 

Legrand, 414, 416, 417. 

Legray (Jehan), 268. 

Le Gua ChévarUy 178. 

Le Gua, canton et arr. de Maren- 
nes, 124, 126. 

UEguille, 201. 

Le Lorrain, greffier de la mon- 
naie, 449. 

Le Mireur (Benoît), 336. 

Lemouillé, z05. 

Le Mung, canton de Saint-Por- 
chaire, arr. de Saintes, 106, 219; 

— hôpital, 190. 

Le Mûrier, champ, 84. 

Levidoux (Bertrand), 206. 

VEnîermie, 228. 

Le Noir, 315. 

Léonard (Marie-Marguerite), 364. 

Le Pas d'Homme, pré, 197. 

30 



1 



— 466 — 



Le Péral (Saintes), 199. 

Le Péréy 197. 

Le Pin, 73, 186. 

VEpineuil 90. 

Le Pinier, 120. 

Lépinière, pré, 120. 

Les Plantes, 64. 

Le Pont, village, 97. 

Le Ponlreau, 64. 

Le Poteau (borne), 214. 

Leroy (Jeanne), 363. 

Le Sablon, marais, près Maren- 

nes, 352. 
Les Âllaires, village^ 132. 
Les AndréeSy 197. 
Les AngléeSf 125. 
. Les AngotSf prés, 223. 
Les Barraud (chapellenie), 65. 
Les Barreaux, 29. 
Les Baudés, pré, 207. 
Les Bernard, 202 ; — village, 114. 
Les Boisselages, 243. 
Les Bouyers, village, 200. 
Les Brasseaux, 115. 
Les Brillaux, 63. 
Les Cabanes, village, 73. 
Les Chabots, 236. 
Les Chaillouzeries ou Vieuille, 

190. 
Leschallier (Jacques), 46 ; — mar- 
chand, 97, 98, 107. 
Les Charrier s, 67. 
Les Chartiers, chemin, 214. 
Les Combes, fîef, en Houffignac, 

10. 
Les Combes de Vile, 215. 
Les Couardes, taillis, fief, 63. 
Les Coulure, terre, 189. 
Lescuyer (Hillaire), 243. 
Lescuier (Johannes), 288. 
Les Eglises d'Argenleuil, canton 

et arr. de Saint-Jean d*Angély, 

196. 
Les Espinettes, 227. 
Les Essards, 9, 113. 
Les Evesquaux, village, en Cha- 

niers, 10. 
Les Paures, 39. 
Les Fontenelles, 135, 227. 
Les F or eau, 168. 
Les Fougères, 34. 
Les Frênes, 155. 
Les Gendre, 109. 
Les Gonds, canton et arrond. de 

Saintes, 9. 
Les Grandes Bornes, 233. 
Les Granges, seigneurie, 64, 225. 



Les Gresles, 153. 

Les Hastiers, village, 151. 

Les Janines, terre^ 64. 

Les Jarries, métairie, bois, 144. 

Les Jonc hère, 154. 

Les Lignes, 50. 

Les Maignées, village, 49. 

Les Marraux, chapellenie, 65. 

Les Martinauds, village, 53. 

Les Ménards, 144. 

Les Merciers, village, 214. 

Les Métairies, 164. 

Les Motards, village, 109. 179. 

Lesné (Pierre), prêtre, 160. 

Les Nouillers, canton de Saint- 
Savinien, arr. de Saint-Jean 
d'Angély, 120. 

Les Pages, village, 30. 

Les Pibles, fief, 127. 

Les Pinaud, 64. 

Les Rabanières, com. de Saintes, 
19. 

Les Racaux, village, 214. 

Les Rouères, 58. 

Les Raoulx, village, 228. 

Les Rivolets, 157. 

Les Robert ière, bois, 233. 

Les Sables-Courmgnac, fief, 10. 

Les Salleaux, village, 214. 

Les Talas, village, 214. 

Les Terriers, 159. 

Les Thermopyles, sans doute, 
évôché sufiragant du patriar- 
cat de Constantinople, 325. 

Lestoile (de), 23. 

Les Touches de Périgny, canton 
de Matha, arr. de SaintrJean 
d'Angély, 269. 

Les Touches, bois. 31. 

Les Trembles, pré, 180. 

Les Vallées, 94. 

Les Varennes, 212. 

Letard (Etienne), 352. 

Le Talut, 154. 

Létourneau (Elisabeth), 363. 

Le Treuil, rivière, 66. 

Levallois (Jacçiues-Elie), doyen, 
421 ; — praticien adjoint, 421. 

Levallois, doyen des procureurs, 
420, 421. 

Le Vwaud, 155. 

Le Vivier, 112. 

Lhôpital (Jean), 24. 

Lhospital (Jean), prêtre, 247. 

Lhoumeau, 11. 

Lhoumée, 36, 89. 

Libon (Louis), 195. 



— 467 — 



Ligaudry (Johanna), 282, 284, 285. 

Ligignarum, 329. — Lig mères ^ 
canton de Seconzac (Charente)? 

Ligné y arr. de RufTec (Charente), 
322. 

LignièreS'Charenie, arr. de Co- 
gnac (Charente), 322. 

Lignierie, (V. Lignières (Cha- 
rente). 

Lignieli (Locus). (V. Ligné,) 

LiQueil, 183. 

Liiurdière, village, 214. 

L'Ile de Braise, 229. 

Limghac (Ludovicus de), abbas. 
(VT Langeac.) 

Limouzin (Jacques), 246 ; — no- 
taire, 199. 

Lingault (Arnauld, Arnaldus), 
curé, 294. 

Lias, sarper, 206, 207. 

Lisleau, 115. 

Llsle-MarteaUy 240. 

Livène (Jacques de), abbé de 
Fontdouce, 301, 302, 308. 

Lis s eau, pré, 170. 

Loire, canton d'Aulnay, arr. de 
Saint-Jean d'Angély, 9, 17. 

Lombrière, 190. 

Longchamps, marais, 12. 

Longueval (Arnaud de), prêtre, 
249. 

LorignaCf canton de Saint-Genis, 
arr. de Jonzac, 9. 

Lormont, 140. 

VOuche, 244. 

Loumeau (Guillaume de), 238. 

Louis, évoque de Thennopyles, 
325. 

UOusmée (Petrus de^ 357. 

Louzac, canfx)n et arrond. de Co- 
gnac, 9. 

Louzignac, canton de Matha, arr. 
de Saint-Jean d'Angély, 26, 94. 

Luc (Michel), huissier, 142. 

Lucas (Ponlard), prévôt, 346. 

Luchet (Petrus de), capellanus, 
282. 

Lurlaud, 31. 

Lassant (paroisse de Saint-Pierre 
de), canton de Tonnay-Cha- 
rente, arr. de Rochefort-sur- 
mer, 358, 359. 

Lyèves (Jehan), 347. 

Lyon, 251. 

Lyveme (Jacobus), 311. 



M 



Madame, (taillis de), 45. 
Magezie, com. de Saintes, 13, 201. 
Magnan (Chez), village, 56, 81. 
Magnan (André), prêtre, 246. 
Magné, prieuré. 30. 
Magneron (Micnaelis), presbiter, 

Maichin (Benjamin), docteur en 

médecine, 425, 426, 427. 
Maiare-Assiellej 153. 
Mailletz (Anthoine), 279;-— (Marc), 

279. 
Maillezais (Vendée), 259. 
Maine-Chauroux, commune de 

Saintes, 13. 
Maine-Pèzes, 44. 
Maine de La Garde, 178. 
Maine de La Lande ou Maine de 

Lalua, 45. 
Mainsia (ecclesia Mauricii de). 

(V. Mainxe.) 
Mainxe (cure de Saint-Maurice 

de), arrond. de Cognac (Cha- 
rente), 101, 316-319. 
Maire (Gabriel), 343 ; — (Cécilia), 

282, 284, 285. 
Maitre (Jacques), tisserand, 78. 
Mallat (Daniel), 72. 
Mallet (Arnauld), 199. 
Malvaux, bois, 183. 
Manceau, 416. 
Mandineau (Jehan), 270. 
Mangaulz (Jehan), 295. 
Marais (Jean), prêtre, 90, 105. 
Marais (Guv), 141. 
Marbœuf, 45. 

Marchadier (Joannès), 327. 
Marchais, 144. 

Marchand (Jean), 426, 427, 429. 
Marchant, médecin, 429. 
Marchand de Fiefjoyeux, père, 

juge, 419, 426. 
Marchant (Jean), de Saint-Savi- 

nien, 429. 
Marcillac (Raymond de), 111. 
Marcouiller, notaire, 199. 
Marcus (Pierre), 43. 
Marin, 70. 
Marennes, Marempnas, Marep- 

nas (Charente-Inférieure), 10, 

282, 285, 350, 353. 
M ar est au, com. de Matha, arr. de 

Saint-Jean d'Angély, 61, 72. 
Mareuil, canton de Rouillac, arr. 

d'Angoulême, 69, 70. 



— 468 — 



Marcuil (sieur de), 70. 

Maretz (Guy), 323. 

Marignac, prieuré, canton de 
Pons, arr. de Saintes, 239. 

Marignijy Marignéf prieuré, can- 
ton de Beauvoir, arr. de Niort, 
204. 

Marin (Guillaume), 268. 

Marinus (Guillermus), presbiter, 
355 

Marquis, 414, 416, 417; — (Jehan). 
416. 

Marot (Jean), 205. 

Marroraurran (Guillaume), 342. 

MarsaCy com. de Sainte-Lneurine, 
canton d'Archiac (Charente-In- 
férieure), 296. 

Marsais, canton de Surgères, ar. 
de Rochefort, 24. 

Martin (Jacobus), 299, 357; — (Da- 
niel), 414, 416 : — (Denis). 96 ; 
— (Jacques), 359 ; — (Johan- 
nes), 354 ; — (Alols), 268 ; — 
(Etienne), prêtre, 164, 184 ; — 
(Pierre), prêtre, 128 ; — (Jean), 
130 199. 

Marti'naud (MoTse), 226 ; — (Ju- 
lien), 26 ; — (Jean), 187 ; — (Ni- 
colaus), 318 • — (Colas), 268 ; — 
(Estienne), 268. 

Mariron, 9 ; — annexe de Bo- 
resse, 362. 

Mas de Bartille, 95. 

Massé Allemand (prise de), 224. 

Masse (Jehan), 273. 

Masson (Johannes), presbiter, 
334. 

Massonneau (Jacques), religieux, 
281. 

Malha, arr. de Saint-Jean d'An- 
gély, 61, 66, 72, 245. 

Mathieu (chemin de), 63. 

Matram (Franciscus), 315. 

Maubert (Pierre), notaire royal, 
346, 347. 

Mauchen, 140. 

Maurilania (prioratus Sancti Ste- 
phani de), 277. — Morlagne- 
sur-Gironde, arr. de Saintes. 

Maurougne (Eiie), 27. 

Mauroux (Antoine), 27, 57. 

Mauvaigne, 226. 

Mauxion, notaire, 102 ; — (An- 
toine). 101. 

Magne-Drouhard, 201. 

Mazereyo (Locus de), 294. — A/a- 
zerag, arr. et canton de Saint- 
Jean d*Angély. 



Médée, fief, 36. 

Melequin (Petrus), sacrista, 278. 

Mcnjyn (Petrus), 290. 

Ménard (Etienne), prêtre, 108. 

Menet (Martin), 182. 

Menot, 218. 

Mercier (Guillaume), 335 : — (Jac- 

aues), 240. 
MerignaCf cant. de Montlieu, arr. 

de Jonzac, 186. 
Merlière (Eustachius des), cleri- 

cus, 312. 
Merle (François). 273. 
Merpins, prieure, canton et arr. 

de Cognac, 40, 239, 266, 275. 
Méry (Augier), 23. 
M esc h ers f canton de Cozes, arr, 

de Saintes, 167. 
MesmeuXy com. de Migron, 12. 
Mesmin (Louis), 171. 
Mesnard, 414, 416, 417 ; — (Jac- 
ques), 150. 
Messac, canton de Montendre» 

arr. de Jonzac, 187. 
Mestadier, médecin. 429. 
Mestreau (Raymond), prêtre, 74, 

73 et s. 
Mestrier (Johannes), clericus,355. 
Métayer (Elie), prêtre, 123, 136. 
Métreau (Nicholas), 420. 
Meursac, canton de Gémozac, 

arr. de Saintes (Charente-Infé- 
rieure), 279. 
Michaud, pré, 65. 
Mignon, bois, 217. 
Migré, canton de Loulay, arr. de 

Saint-Jean d'Angély, 248 : — 

seigneur de, 25. 
Migron, canton de Burîe, arr. de 

Saintes, 9, 17, 41, 42. 
Millaud (Bastien), 276; — (Hélies), 

276. 
Millard, marais, 12. 
Mine (Jeanne), 48w 
Mirambeau, arr. de Jonzac, 12. 
Missault (V. Mussault) 
Moings, canton et arr. de Jonsac, 

296. 
Moizon (Jean), 197. 
Monchaudf 9. 
Monconseil en CbéraCi 11. 
Mondeniers, seigneurie, 243. 
Mons, canton de Matha, arr. de 

Saint-Jean d'Angély, 76. 
Monsaler, 66. 
Monsanson, 79. 
Mont (Martinus de), 300. 
Montaigne (Henry de), 199. 



— 469 - 



Montassier (Jean), marchand, 

102. 
Montauzier, 162. 

Monlabeur, com. dB Chaniers, 11. 
Monlabeur, com. de Chérac, 12. 
MonUluiy com. de Sainte-Gem- 
me, arr. de Saintes, 29, 32. 
Montenard (Petrus), presbiter, 

286. 
Monlendreiy ancienne paroisse, 

362. 
Montierneuff commune de Saint- 

Agnan-les-Marais, arr. de Ma- 

rennes, 224. 
Montigaud (Jean), 111. 
Monlignac en Pons, 158. 
Moniiïs, Montillio (Saint-Sulpice 

de), canton de Pons, arr. de 

Saintes (Charente-Inférieure), 

9 357 358. 
Montis '(Foulques de), 342, 343, 

344. 
MonllouiSf 142. 
Monimoreau, arr. de Barbezieux, 

44. 
Montpellier^ canton de Gémozac, 

arr. de Saintes, 68. 
Montpezat (Guy), prêtre, 34. 
Monlravail, 50. 
Montville, 363. 
Monvoizin (Antoine), 199. 
Moreau (Paul), prêtre, 101, 107 ; 

— (André), prêtre, 101 ; — 
(Jean), 224 ; — (Jacques), 227 ; 

— (Pierre), 279, 365 et s. 
Morin (Laurent), 276 ; (Michel), 

288. 

Morineau (Jean), prêtre, 117. 

Morisseau, 230. 

Moritania (prioratus Sancti Ste- 
phani de). (V. Mortagne-sur- 
Girondé), 3. 

Mornac (Prieuré de Saint-Nico- 
las de), 229, 231, 236, 271-273 ; 

— (Saint-Pierre de), canton de 
Royan, arr. de Marennes (Cha- 
rente-Inférieure), 272-273. 

Mornuche (Ardouyn), 296. 
Morse, marais, 232. 
Morlagne-sur-Girondey canton de 

Cozes, arr. de Saintes, 194, 331, 

332-33 ; — prieuré, 281. 
Mosnier (Jacques), 21. 
Mossion, greffier, 78. 
Mossion (François), 78; — (Jean), 

147 ; — (René), 78. 
Motte, pré, 90. 
Monchain, 67. 



Mouche (Jean), 365 et s. ;— (Char- 
les), marchand, 34. 

Moulins-du-Péré, pré, 115. 

Moulinard (Pierre), prêtre, 287, 
288, 289. 

Moullain, 419. 

Mounet (Pierre), chanoine, 359. 

Mourroy (J. de), 307. 

Mousuler, 66. 

Mousnereau, 168. 

Mousnereaux, village, 185. 

Mousnier, juge, 419 ; — (Collas), 
359 ; — (Pierre), 270. 

Moutiers (de), notaire, 341. 

Mullot (Louis), 212, 

Mu rail (Guillaume), 38. 

Mussault (Pierre), 282-285 ; ~ 
(Jean), prêtre, 148. 

Myot (Jehan), 295, 323 ; — (Fou- 
cault), 323. 

N 

Nachamps, canton de Tonnay- 
Boutonne, arr. de Saint-Jean 
d'Angély, 133, 211. 

Nanlelïy, diocesis Xanctonensi.s. 
— Nanlillé, canton de Saint- 
Hilaire, arr. de Saint-Jean 
d'Angély, 86, 319. 

Nantes (Loire-Inférieure), 256. 

Nantholio (abbatia de), 290. — 
Nanteuil-en-V allée, arr. et can- 
ton de Ruffec (Charente). 

Naudin (Pierre), 47. 

Naussais (de), abbé, 73. 

Naveau, 414. 

Neau (Johannes), 288. 

Nebout, notaire, 46. 

Neules, canton d'Archiac, arr. 
de Jonzac, 177. 

Neiivée, seigneur de, 70. 

Nicolet (Nicolas), 195. 

Nicoleau (Isaac), 123. 

Nille, rivière, 242. 

Nieul, pré, 233. 

Nieul-en-Aunis, Nieul-sur-Mer, 
cant. et arr. de La Rochelle, 
H. 

Nieuil'le-Virouil, canton de Mi- 
rambeau, arr. de Jonzac, 59. 

Niorlo (Sanctus Martinus de), 
parrochia, 336-342. -— (V. Petit- 
Niort,) 

Nolitilis (R.-C. de), 338. 

Nones (bois des), 120. 

Normand, juge, 4l9. 

Notre-Dame de L'Ile, com. de 



— 470 — 



Pons, arr. de Saintes, 213. 

Noire-Dame de Calers, abbaye, 
diocèse de Rieux (Haute-Garon- 
ne), 309. 

Nouel, notaire, 112. 

Noyvin, notaire, 296. 



(François d'), 255. 

Ocqueteau (Jean), prêtre, 37, 40, 

Ordonneau, 197. 

OrlaCy com. de Dora pierre, arr. 

de Saintes, 21, 82. 
Orléans (évêque d'), 258. 
Ossat (cardinal d'), 254. 
Ouche-Blancheiy 58. 
Ouches de La Brousse, 64. 
Ouche de la Cure, 58, 73, 74, 242. 
Ouche-Calin, 220. 
Ouche-Orlul, 58. 
Ousches de Sainl-Vivien, 197. 
Ousche (V\ 265. 
Osias (Charles), 206. 
Ozer, dit Bosseron, serrurier, 

206. 
Ozias (Pierre), 343. 
Ozias (Claude), 18. 
Ozillac, canton et arr. de Jonzac, 

310. 



Paboule (Isaac), 214. 
Paessonnier (Yvon), 284. 
Panier (champ de), 195. 
Panlois, com. de Port d'Envaux, 

arr. de Saintes, 218. 
Papin (Jean), 227 
Papineau, 203. 
Paransais, 144. 
Parc d'Archiac, 226. 
Paris, notaire, 359. 
Parize (Izaac), 92 ; — (Pierre), 

92. 
Parvo Nyorlo (prioratus de). (V. 

Pelil-Niorl.) 
Pascaud, 144. 
PassiraCy canton de Brossac, arr. 

do Barbezieux, 362. 
Pasty (Guyou), 295. 
Paupanne, com. de Chaniers, 141. 
Paveau (Collas). 297. 
Pellachon (Mathurin), 268. 
Pelletier (Louis), 414, 416. 
Pelluchon du Breuil, procureur 

du roy, 450. 



Peluchon (Pierre), 273 ; — pro- 
cureur du roy, 420. 

Péré Notin, 217. 

PérignaCy canton de Pons, arr 
de Saintes, 25, 26. 

Peronnin (Etienne), prêtre, 208. 

Pérons (chapellenie des), à Saint- 
Jean d'Angély, 285-289. 

Perpignan, 109. 

Perraud (C), 297. 

Perret (Martin), 69. 

Perrineau (Jean), 90 ; — (Fran- 
ciscus), 299. 

Perrodeau (Etienne), 84. 

Perron (cardinal du), 254. 

Perroteau (Bertrand), 296. 

Perrouil, terre, 64. 

Pcrry (J.), notaire, 322 ; — (J.), 
notaire, 329. 

Petillaud (Jean), boucher, 201. 

Pelil Marais, pré, 23. 

Petit (François), 237, 335 ; — 
(Pierre), prêtre, 60, 65, 325 ; — 
(Jean), prêtre, 121 ; — (René), 

Crêtre, 51; — (Phelippus), pres- 
iter, 287. 
Pelil Quoguenin, fief, 152. 
Pelil Sauvage, 211. 
Pelil Sauvagel, prise, 211. 
Pelil-Niorl (cure de Saint-Martin 

du), commune de Mirambeau, 

arr. de Jonzac, 336-342. 
Pelragoricensis diocesis, 320, 328. 
Peux, villafjfe, com. du Port d'En- 

\aux, 234. 
Peychaud (Jean), 363 et & 
Peifrehorade, arr. de Dax, 331. 
Philipponneau (Pierre), 363. 
Pichon (Henri), prêtre, 82, 86. 
Piclaviensis diocesis, 289. 
Pic lavis, 289. — Poiliers. 
Pie rV, pape, 261, 263, 301, 311. 
Pied-Merlel, combe, 218. 
Piedroulg, com. de Saint-Martin 

du Guâ, 20. 
Pierre, notaire, 55. 
Pierrière (fief de la), 152. 
Pineau, 35, 147; — (Nicolas), 293; 

— (Pierre), praticien, 78 et s. 
Pirons (chapelle des). (V.Perons.) 
Pisseloube, 218. 
Pitard, 414. 

Pitard (Hélies), 414, 415, 416. 
Plaissis (du), abbé, 131. 
Plaizac, cant. de Rouillac, arr. 

d'Angoulême, 212. 
Plesance (parrochia de), 315. 
Poictevin, greffier, 423. 



— 471 — 



Pommier, 417. 

Poictevyn (François), clerc, 344- 

348. 
Pointeau, 44. 
Poirier, marchand, 159. 
Poirière, 218. 
Poitiers, 239. 
Polignac (Vivien de), protonotaire 

apostolique, 271; — (Vivien de), 




Pongaudin, député des apoti- 
quaires à rassemblée générale, 
429, 431. 

Pons, arr. de Saintes, 9, 12, 159 ; 
— hôpital, 103 ; — Pont de, 54. 

Pont (Mathurinus du), presbiter, 
287. 

Ponl-VAbbi, canton de Saint- 
Porchaire, arr. de Saintes, 115, 
121. 

Poni'CTUsseau, 92. 

Port (TArclou, terre, 200, 218. 

Port (Pierre du), 344, 348. 

Port-Èrémondy 214. 

Porl cTEnvauXj canton de Saint- 
Porchaire, arr. de Saintes, 36, 
216. 

Pari du Lys, 9. 

Porta (Stephanus de), 320, 321. 

Porte (Estienne), 322, 329. 

Portier, 27 ; — (Anthoine), prê- 
tre, 279. 

Poulain, prêtre, 175. 

Poulay (Philippus), 318. 

PouUignac, canton de Montmo- 
reau, arr. de Barbczieux, 128. 

Poulignac (Vivien de), grand vi- 
caire de Saintes, 272. (V. Poli- 
gnac) ; — (Vivianus de), cano- 
nicus, 291, 292. 

Poullard (Pierre), prêtre, 346. 

Poupelard (René), 149. 

Pouperou (Petrus), 351. 

Pourciriy bois, 190. 

Pousse-Cazeau, métairie, 203. 

Pouzon (l'île de), 197. 

Prahecq, arr. de Niort, 10. 

Praillon, notarius, 283. 

Préaut'Haui, com. de Saintes, 
200. 

Pré'BeaupeUy 145. 

Pré'CloUy 64. 

Preholueau (Jehan), 279. 

Pré M en eux, pré, 138. 

Pré des Jacobins, com. de Sainte- 
Gemme, %. 

Préguillac, cant. de Saintes, 9. 

Prévost (Pierre), prêtre, 146. 



Prévost (Jehan), 270; — (Antoine), 

286 ; — (GuiUermus), 334, 336. 
Prictemps (GuiUermus), 269. 
Prieur (François, 171 ; — (Jean), 

122. 
Prignflc, canton de Matha, arr. 

de Saint-Jean d'Angély, 72, 76, 

117. 
Priou (Yves), 285. 
Princeteau (Alexandre), 16. 
Prunier (C), 422-429. 
Pufron, notaire, 322. 
Puisany, 280. — Pisany, arr. de 

Saintes. 
Puit'Chéraud, 65. 
Puybonnin, 24. 
Puy de Réveillon, 234. 

Q 

Buarré, notaire, 233. 
ualre-Pories (Les), com. de 
Saintes, 9. 

Buetier (Jean), 21. 
uerland (Johannes), 334. 
Quinemain (Simon), praticien, 
222. 



R 



Rabault (Placidus), 290 ; — (Mi- 
chel), 162. 

Rabion (Pierre), 23. 

Rabouin (Jean), marchand, 112. 

Raby (Matheus), 318 ; ■— (Rena- 
tus), 318. 

Racine (Roberl), prêtre, 216. 

Raclet, notaire, 112. 

Raffin (Alexandre), 268. 

Rager (Michel), 23. 

Raf^ueneau (Jean), 245. 

Raimon, procureur, 134. 

Ranbaud, 290. 

Ramierereau (Bastien), 273. 

Ranconneau (Izaac), 429. 

Ransanne, 35. 

Ranson, doyen des médecins, 
428, 429. 

Rassin, 167. 

Râteau, 141. 

Ré (Méry), 196. 

Reau (Arnaud), prêtre, 102. 

Régnaud, 35, 131. 

Recnaud (Nicolas), 348; — (Louis), 
43 ; — (Nicolas), prêtre, 274, 
276 ; — notaire, 72. 

Régnier, 414. 

Réjoux (Henri), 431. 



— 472 — 



Relion, Relyon (Charles), archi- 
diacre d'Aunis, 299, 336, 354, 
357 ; — (Charles), prêtre, 282- 
285 ; — (Claude), chanoine, 269. 

Renard, 123 ; — (Henricus), 356. 

Renaud (Louis), 32. 

Renaudet, chanoine, 206. 

RenouUeau, 228 ; — (François), 
47. 

HéparsaCy canl. de Jarnac, arr. 
de Cognac, 181. 

Reste, 243. 

Reslion (Jeanne), 33. 

Resnier (Jean), prêtre, 183. 

Resnier, 417. 

Resnier, 416. 

Restier (Thomas), 268. 

Rethore (Pierre), prêtre, 276. 

Réveillaud (Pierre), prêtre, 132, 
136. 

Béveilloriy 45. 

Réverseaux, intendant, 392. 

Bibérac (Dordogne), 328. 

Ribéreau-Laprime, 363 et s. 

Ribéreau-L'Isle-Neuve (Jacques), 
364 et s. ; — (Jean), 364, 404 ; 
— ( François), 364 ; — (Pierre- 
Jean), 401 ; — (André), 404. 

Richard (Eutrope), prêtre, 213. 

Richard, chanoine, 93. 

Richard, receveur, 206. 

Richaud (Pierre). 227. 

Richemond, 11, 87, 201, 236. 

Rigeade (Pierre), 365. 

Rignac (Charente), 111. 

Rieux (diocè.se de) (Haute-Garon- 
ne), 309. 

Rieux (évoque do), arr. de Muret 
(Haute-Garonne). 258. 

RifTault (Pierre), 335. 

Ri^aleau (S.), notarius, 319 ; — 
(Jean ou Hélie), prêtre, 318 : — 
(H.), 269, 278, 279, 291, 292, 317, 
327, 330, 352. 

Riou, 85. 

Riou-Marlin, cure. — Rioux-Mar- 
tin, canton de Chalais, arr. de 
Barbezieux (Charente), 320-322, 
326-329, 330. 

Riparolius (0.), 336. 

Rissan (Jean), 197. 

Rivaud (Jean), 197. 

Riva-Martini (parrochia de). (V. 
Rioux-Martin.) 

Riveron (Germain de), écuyer, 
323. 

Rivière (Pierre), 132. 

Robinet, 419. 



Rochard, 422, 426, 427. 
Roche (Pierre), 335 ; — (Jean), 
orêtre, 186, 187; — (Pierre), 

Rocheforl (Charente-Inférieure), 

Roche-Frezé, bois, 53. 

Rachetais grand chemin^ 227. 

Rocher (P.l, 428, 430 : — (Jean), 
422, 423, 429. 

RochereaUy 11. 

Rochereau, com. de Roulet, 245. 

Rochier (Petrus), 293, 426, 427, 
430. 

Racquefarl, 54. 

Rocquet, 419 ; — (François), 430. 

Roge, 144. 

Rolland (Paul), directeur des do- 
maines, 95. 

Romegoux, 46, 88, 191, 225. 

Rondaud (Martialis), presbiter, 
298. 

Rondaud (Martial), prêtre, 353, 
355. 

Ralhamagensis diacesis, 303. — 
Rauen (Seine-Inférieure). 

Roudier (M.), 357. 

Rouen (Seine-Inférieure), 261. 

Rauf/iac, canton de Pons, arr. 
de Saintes, 9. 

Rouhier (André), 323; — (Albert), 
343. 

Rauiticdinée, fief, 122. 

Rouillon (Antoine), prêtre, 88 ; 
— (Antoine), prêtre, 90. 

Roulleau (Ollivier), 343. 

Romazièrcs, canton d'Aulnay, ar. 
de Saint-Jean d'Angély, 9, 17. 

Rouesné (Louis de), prêtre, 127. 

Roumefarl, com. d'Ecurat, 11. 

Rousseau (Nicolas), presbiter, 
333 ; — (Symon), 273 ; — (Pier- 
re), 270. 

Roussel (Nicolas), 264. 

Rousselot (Jean), prêtre, 129, 130. 

Roux, notaire, 84. 

Rouyer (Ollivier), 199. 

Roy. notaire, 336 ; — (Pierre), 
notaire, 55 ; — (Jehan), 270. 

Ruffec (Charente), 322. 

Ruherca (V. de), 281. 

Ruhères et Ruhers (Gilles de), 
prieur de Saint-Vivien de Sain- 
tes, 280. 

Ruherûs (Egidius de), prior, 277. 

Ruleau (Jeaii), chirurgien, 38.. 

Rullaud-Brouhard, praticien, Î12, 
169. 



— 473 - 



Rulle (Jean), prêtre, 122. 
RuUier (Pierre), 346. 



Sabaiier (Pierre), abbé de Notre- 
Dame de Calers, 309. 

Sabaterius (Petrus), 311. 

Sablonceaux, canton de Saujon, 
arr. de Saintes, 96. 

Sadou (Thérèse), 364. 

Saint-Antoine près de Troyes 
(préceptorerie de), 274, 276, 
348, 350. 

Saint-Antoine, abbaye, près Vien- 
ne, arr. et canton de Saint-Mar- 
cellin (Isère), 274. 

Saint-Antoine de Boutiers (pré- 
ceptorerie de), 274, 348. 

Saint-Aubin de Grip, 204. 

Saint-Aignan-les-MaraiSy arr. de 
Marennes, 224. 

Saint' André d'Aunis, 9. 

Saint-Augustin-sur-Mer, canton 
de La Tremblade, arr. de Ma- 
rennes, 130. 

Saint'Aulaye, arrond. de Ribérac 
(Dordoghe), 328. 

Saint' A vit y arr. de Barbezieux 
(Charente), 321, 328, 329, 364. 

Saint-Blancard, juge, 419. 

Saini-Bonnety canton de Miram- 
beau, arr. de Saintes, 165. 

Sainl-Bris-des-Bois, canton de 
Burie, arr. de Saintes, 9, 32, 
81, 134, 206. 

Sainl-Ciers-du-Taillon, canton de 
Mirarabeau, arr. de Jonzac, 11. 

Sainl-Christophe-de-Doubles (Gi- 
ronde), 321. 

Saini-Ciers-Champaane, arr. de 
Jonzac, canton d Archiac, 296. 

Saint-Clivier (Jean-Baptiste de), 
116. 

Saint-Crépin, canton de Tonnay- 
Charente, arr. de Rochefort, 10, 
143 145. 

Saini-Crépin, fief, 141. 

Sainl-Cybard, canton de Mont- 
moreâu, arr. de Barbezieux, 
44. 

Saint-Cybard d'Angoulême^ 213. 

Sainl-Dizant du Gua, canton de 
Saint-Genis, arr. de Jonzac, 11, 
127. 

Saint-Eloi, aumônerie, 226. 

Saint-EugènCy canton d'Archiac, 
arr. de Jonzac, 161, 164, 184. 



Sigogne, canton de Jarnac, arr. 
de Jonzac, 210. 

Saint-Eutrope-la-Lande ( Cha- 
rente), 44. 

Saint-Félix, cant. de Loulav, arr. 
de Saint-Jean d'Angély, 24. 

Saint-Georges, 9. 

Saint-Georges-des-Agouts, cant. 
de Mirambeau, arr. de Jonzac, 
165. 

Saint-Germain-de-Vibrac, cant. 
d'Archiac, arr. de Jonzac, 168. 

Saint-Germain-de-Lusigann, arr. 
et canton de Jonzac, 132, 136. 

Saint-Germain-du-Seudre, canton 
de Saint-Genis, arr. de Jonzac, 
118. 

Saint-Gouard, 280. 

Saint-Grisogônc (Titre cardina- 
lice de), 301, 303, 310, 311. 

Saint-Hilaire-dU'Bois, canton de 
Mirambeau, arr. de Jonzac, 
342, 343, 344. 

Saint-Hillaire-de-La-Pallu , can- 
ton de Mauzé, arr. de Niort, 51. 

Saint-IJippolyle de Biard, canton 
de Tonnay-Charente, arr. de 
Rochefort, 223, 225. 

Saint-Jacques, chemin de, 104. 

Saint-James, commune du Port 
d'Envaux, 232. 

Saint-Jean-d'Angély, 17, 23 et s., 
243, 267, 285, 289, 423, 428, 432. 
(V. Catherine.) 

Saint-Jean de S or de. (V. Sorde.) 

Saint-Just de Marennes (Eglise 
de), arr. de Marennes (Cha- 
rente-Inférieure), 10, 156, 282- 
285. 

Saint-Léger en Pons, canton de 
Pons, arr. de Saintes, 214, 215. 

Saini-Macou d'Ars, 263. (V. Ars.) 

Saint-Macoul, 9. 

Saint-Maigrin, canton d'Archiac, 
arr. de Jonzac, 11, 169. 

Saint-Martin de Cousl, canton de 
Montguyon, arr. de Jonzac, 9. 

Saint-Martin-de-la-Coudre, can- 
ton de Loulav, arr. de Saint- 
Jean d'Angélyii 198. 

Sainl-Marlin-dè-Miossay, canton 
de Saint-Jean d'Angély, 22. (V. 
La Vergne.) 

Saint-Mathieu, 31. 

Saint-Mathieu, 80 ; — (Marie), 20, 

Saint-Maurice, près La Rochelle, 
9. 

Saint-Maurice d'Oleron, 229, 232, 



- 474 - 



236. 
Saini'Médard, canton et arr. de 

Barbezieux, ISO. 
Sa'nl'Afédard d'Asnières, 333. 
Sainl'Michel (chapellenie de). (V. 

Sainles.) 
Sainl-N icolas de Mornac, prieuré, 

271-273. (V. Mornac.) 
Sainl-Pallais-du-Né, 363. 
Sainl-PaUais-de-N égrignaCj cant. 

de Montlieu, arr. de Jonzac, 3G2. 
Sainl'Pallais-de-Phiolin, cant. de 

Saint-Genis, arr. de Jonzac, 102. 
Saint-Papoul^ diocèse (Aude), 304, 

309. 

Saînt-Pierre-de-Mornac, 272. (V. 
Mornac.) 

Sainl-Pierre-de-Favaud, prieuré, 

27. 
Sainl'Pierre, bourg des Touches 

de Périgny, 10, 11. 
Saint-Pierre de Sales en Maren- 

nés, église, 284, 350-353. 
Sainl-Pierre (chapelle de), à Tail- 

lebourg, 335. 
Sainf'Quaniin de Rançonne, cant. 

de Gémozac, arr. de Saintes, 

126. 
Saint-Quentin, canton de Confo- 

lens, ou plutôt Saint-Quentin de 

Chalais, arrond. de Barbezieux 

(Charente), 320. 
Saint-Quentin de Chalais, arrond. 

de Barbezieux (Charente), 328. 
Sainl-Richier, 9. 
Saint-Saturnin de Bois ou Brie. 

(V. Bois et Brie.) 
Saint-Saturnin-de-SéchauXy com. 

de Port dTnvaux, 9, 201, 216. 
Saint-Sauvant, canton de Burie, 

arr. de Saintes. 
Saint'Savin de Taillebourq (prieu- 
ré de), 342, 344. 
Saint-Savinien, arr. de Saint-Jean 

d'Angély, 106, 124, 299. 
Saint-Seur, 343. 
Saint-Seurin de Païennes, canton 

de Pons, arr. de Saintes, 104. 
Saint-Sever, canton de Pons, arr. 

de Saintes, 171. 
Saint-Sigismond de Clermont,^ 

canton de Saint-Genis, arr. de 

Jonzac, 98. 
Saint-Sorlin de Marennes, canton 

et arr. de Marennes, 12, 152. 
Sainl-Sulpice en Arvert, 48. 
Saint-Sulpice-d Arnoult, cant. de 

Saint-Porchaire, arr. de Sain- 



tes 114. 

Saint-Superi (Henri), 427, 429, 431. 

Saint-Simon-de-Bordes, cant ei 
arr. de Jonzac, 340 

Saint'Thibon, prairie, 138. 

Saint-Thomas-de-Cosnac, canton 
de Mirambeau, arr. de Jonzac, 
9, 127, 273. 

Saint-Thomas, chapelle, 236. 

Saint-Thomas-de-ktontelin, 27, 29. 

Saint-Vincent-d' Epargnes, 277- 
281. (V. Epargnes.) 

Saint-Thomas-au-Bois, 39, 40. 

Saint-V ivien^de-Bainezeau, 267. 

Saint-Cézaire^ canton de Burie, 
arr. de Saintes, 9. 

Sainle-Catherine-dt-CoUst^ prieu- 
ré, 236. 

Sainte-Colombe, 224. 

Sainte-Constance, prieuré, 246. 

Sainte-Gemme, canton de Saint- 
Porchaire, arr. de Saintes, 10, 
27, 29, 95. 

Sainte-Lheurine, cure, canton de 
Jonzac, arr. d'Archiac, 294, 297. 

Sainte-Marguerite, prieuré, 236. 

Saint e-Badég onde, canton de Bai- 
gnes, arr. de Jonzac, 39,121,161. 

Sainte-Sévère, canton de Jarnac, 
arr. de Cognac, 180. 

Saintes ((V. Xaintes et Xancto- 
nis), chapellenie des Cherpan- 
teaux, 149, 263, 289, 297, 338, 
359. 

— La citadelle, 140. 

— Les Cordeliers, 142. 

— Duval, chapellenie, 142. 

— La Chanterie, 142. 

— La Grande-Fontaine, 207. 

— La GrandTont, 38. 

— Rue des Récollets, 142. 

— Sainte-Colombe, 142. 

— Sainte-Claire, 198, 234. 

— Saint-Eutrope, 9, 19, 21, 27, 28, 
37. 

— Saint-François, 207. 
Saint-Georges (chapellenie-autel 

de), dans la cathédrale de Sain- 
tes,autrement appelée de Saint- 
Michel), 297, 298, 299. 
-- Saint-Maur, 14, 205. 

— Notre-Dame du Puits ou Saint- 
Maure, 356. 

— (Fabriaue), 207, 356. 

— Saint-Maurice (faubourg, 

— Saint-Michel, 18, 66. 

— Saint-Macoul, 19, 241. 

— Notre-Dame du Château, 139, 



— 475 — 



318 

— Saint-Frion, 139. 
Saint-Pierre de Saintes, (cathé- 
drale de), 8-17, 66, 139, 188, 272, 

299, 300 ; — paroisse, 272. 
Toureites,chapelIenie. (V. le mot), 
Saint-Vivien-Ies-Saintes, prieuré, 

9, 10, 18, 280, 281, 344. 
Saintes (diocèse de), 250, 259, 261, 

262. 
Sales (Saint-Pierre de), en Maren- 

nes, église, 284, 350, 353. 
Salignac, canton de Mirambeau, 

arr. de Jonzac, 10, 173. 
Salis (Sancti Pétri de). (V. Sales.) 
Salles d'AnqleSy canton de Secfon- 

zac, arr. de Cognac, 208, 241. 
Sancta Margarela, Trecensis dio- 

cesis, 350. 
Sancti Christ ojori de Dupla (rec- 

tor. (V. Saint-Christophe de 

Doubles (Gironde). 
Sancti Georgii prope Broteliunij 

Pictaviensis diocesis, locus, 289. 

— Sainl-GeorgeSy canton et arr. 

de RufFec (Charente). 
Sancti Leodegarii subtus Sanctam 

Margaretam, Trecensis diocesis, 

350. 
San et us Marcus Homse, 307. 
Sancti Vasii Xanctonensis (priora- 

tus), 299. — Saint-Vaize, canton 

et arr. de Saintes. 
Sanctus Petrus (Rome), 338, 343. 
Sarrazin (Jean), 129, 263, 264, 265, 

266. 
Saudau (L.-C), 414. 
Saulcy (de), 255. 
Saultron, notaire, 237. 
Sautreau, 25. 
Sauvion (Nicolas), 63. 
Savary (Jean), 365. 
Savoye-Carignan (régiment de), 

449. 
Se g né, 17. 

Seguin (Arnauld), 180, 183. 
Seguin (Johannes), 318 ; — (Etien- 
ne), 342. 
SemussaCy canton de Cozes, arr. 

de Saintes, 191. 
Senaud (veuve), 145. 
Senne (Pierre), juge de Mornac, 

272. 
Sere, Sire, 94. 
Serveau, 236. 
Siauve (Pierre), 273. 
Sibion, Sibon, 129. 
Sigogne, canton de Jarnac, arr. 



de Cognac, 212. (V. Si-Etienne.) 

Silleret (Johannes), 284. 

Simon (Nicolas), 245. 

Simonneau (Jean), notaire, 83, 86. 

Solaignes (Jean), 152. 

Soleimé (Edme Martineau de), 
conseiller, 432. 

Sorde, abbaye. — Saint-Jean de 
Sonde (de Sordud), au diocèse 
de Dax, aujourd'hui canton de 
Peyrehorade, arrond. de Dax 
(Landes), 331. 

Sorin (François), 67. 

Soucy (Pierre du), prêtre, 72 et s. 

Soulard (Jacobus^ 271 ; — (Clau- 
de), 365 ; — (Barthélémy), pro- 
cureur, 235. 

Souteron (Guillaume), 335. 

Sousbezons, terre, 94. 

Soumers, 97. 

Staque (Michel), prêtre, 136. 

Stephanus, 311. 

Suberville (Bernard de), chanoine, 
271, 272, 273. 

Suire (Philippe), 342, 344. 

Sully, 257. 

Suret (François), 211. 

Surgères, arr. de Rochefort, 24. 
— Minimes de, 210. 

Suire (Jacquette), 227. 

Surreau, huissier, 16. 

Symon (Savinien), 354. 

Symonnet (Johannes), 284. 

Sypote (Franciscus), 293. 

Suzane, 451. 



Tabourin, chanoine, 261. 

Taillant, canL de Saint-Savinien, 
arr. de Saint-Jean d'Angély, 123. 

Taillé (Jehan), prêtre, 276. 

Taillebourg, Tailleburgum, ville, 
archiprêtré, arr. de Saint-Jean 
d'Angély, 9, 17, 233, 237, 289-294, 
333-336. 342-344. (Voir Saint- 
Pierre.) 

Tallezart (Rolandus), presbiter, 
275. 

Talmont, canton de Cozes, arrr. de 
Saintes, 193. 

Tamizier (Jean), 145. 

Tanguidé (Pierre^ 24, 25, 110. 

Tanzac, canton de Gémozac, arr. 
de Saintes, 35. 

Tapieur (Collas), 359. 

Tappon (Johannes), rector de Ger- 



— 476 — 



mignaco, 272 ; (Johannes), 287, 

293. 
Tarascon, cafetier, 449. 
Tarin (Pierre), prêtre, 96, 99. 
Tarradie de Fleric, 147. 
Tartarin (SamueP marchand, 87. 
Ternac, 184. 
Terre-Blanche, 226. 
Tesscron (Antoine), 68. 
Tessier, notaire, 273. 
Tesscrius (G.), 272. 
Tesson, canton de Gémozac, arr. 

de Saintes, 216, 233, 237. 
Texandier (Jean), 423, 425, 426, 

427 430. 
Texier (Daniel), 414, 416 — (Guil- 
laume), 260. 
Texier-Rigault, 427, 428, 429, 431. 
Texier (Jacques), 205. 
Tezeux (Jean), 346. 
Thézac, canton de Saujon, arr. de 

Saintes, 9, 93. 
Thézac (abbesse des Sainte-Claire 

de), 198. 
Thibaud (Johannes), 354, 357, 359; 

— canonicus, 278. 
Thirac, com. de Lorignac, 11. 
Thors, canton de Matha, arr. de 

Saint-Jean d'Angély, 10, 67, 238, 
359. 

Thouzeau (Jean), 342. 

Tiran (Jacques), prêtre, 43. 

Tillaud (Honoré), 425 ; — docteur 
en médecine, 426. 

Titard, 429. 

Tizon (Charlotte), 20. 

Tonnay-CharcnlCy arr. de Roche- 
fort, 106, 225. 

Tourettes (de), (V. Vivonne), (cha- 
pellenic des), dans l'église Saint- 
Pierre de Saintes, 353, 355 ; — 
(Guy des), doyen de l'église de 
Saintes, 353, 355. 

Torxé, canton de Tonnay-Bou- 
tonne, arr. de Saint-Jean d'An- 
gély, 43. 

Tournedos, marais, 20. 

Tourneur, notaire, 19. 

Tourtelot (André), 193. 

Touuerac, canton de Baignes, arr. 
de Barbezieux, 160. 

Touzineau (Jean), 88. 

Trecensis diocesis, 260, 348, 350. 

— Diocèse de Troyes. 
Trecensis, baillivatus. diocesis, 

275. (V. Troyes.) 
Treca, 350. — Troyes. 
Treillomerief 118. 



Trelan (fief de), 204. 

Tremollet, 147 ; — (Jean), 51 et s. ; 

— clerc, 40 ; — prêtre, 39, 40. 
Trente (concile de), 251, 255. 
Trenz (Berthomé), 273. 
Treuil-Èarrière, com. de Saint- 

Sauvant, 12. 
Treze (Johannes), 318. 
Trignac, village, 192. 
Trillaud (Pierre), 174. 
Trizay, cant. de Saint-Porchaire, 

arr. de Saintes, 222, 228, 249. 
Trochu, 207. 

Troyes (Aube), 274. (V. Trecensis.) 
Turmes (Jean), 167. 
Turpin (René), 242. 
Turville (maréchal de), 101. 
Tuteau (Pierre), notaire, 174. 

u 

Ugellis (Sebastianus de), 264. 

V 

Vache (Jean du), 134. 

V^aliers (François), 162. 

Vallade, pré, 217. 

Valladin, 65. 

Valteau, 69. 

Vanderquan, 77. 

Vaudes (Johannes de), 275, 350. 

Vandré, canton de Surgères, arr. 
de Rochefort, 199. 

Vanzac, cant. de Montendre, arr. 
de Jonzac, 170. 

Varaize, canton et arr. de Saint- 
Jean d'Angély, 221. 

Varzai, canton "et arr. de Saintes, 
30. 

Vassinière (Charles). 41. 

Vauboret (Jean), 199. 

Vaulevrière, com. de Chérac, 12. 

Vaumondois, seigneurie, 215. 

Vaux, abbaye, canton de Royan, 
arr. de Marennes, 131. 

Vaulx (paroisse de), 358. 

Vedeau, 206. 

Vendocino (monaslerium Sanciis- 
sime Trinilatis de), 302, 307. — 
Monastère de la Sainte-Trinité 
de Vendôme (Loir-et-Cher). 

Vendôme, 261. 

Vénéranl, Vénérand, canton et 
arr. de Saintes, 116, 338 ; — cas- 
trum, 271. 

Vergier (Arnaud du), 335. 

Vergina (de), 327,330. (V. Vergne.) 



— 477 — 



Vergne (Pierre de), prêtre, 32ô- 
3^, 330. 

Vergné, 247. 

Vergnia {Petrus de). (V. Vergne.) 

Véry (Jean), 138. 

Verjat, notaire, 14 et s. 

Verjat (Jacques), 18. 

Veteri Ruffiaco (locus de), dioce- 
sis Pictaviensis, 289, 290. — ar- 
rond. et canton de Ruffec (Cha- 
rente). 

Vidal (Catherine), 401. f 

Vienne (Isère), 274, 

Vieulle (Micheau), 359. 

Vigent (Pierre), 436. 

Vigne, fief, 89. 

Vignolle (de), 99. 

ViFette (de), 115. 

Villain (Petrus), 264. 

Villars-en-PonSy canton de Gémo- 
zac, arr. de Saintes, 147. 

ViUarS'du-BoiSj canton de Burie, 
arr. de Saintes, 134. 

Vincent (Johannes), 354. 

Vincent de Paul (Saint), 257. 

Vincent (Jean), 65. 

Vinet (André) 58 — (Jean), 5a 

Vinsonneau (Jean), 245. 

Virgina (Petrus de), presbiter, 



Virlet, com. de Pérignac, 26. 
Viron, 386. 

Vitet (Gabriel), prêtre, 120, 126. 
Vivonne (Jean de), dit de Tou- 

rettes, 280. 
Vivonne, 259. 
Vouillac (Collas), 335. 
Vouilléf moulin, 224. 
Voussonneau (Jehan), 359. 
Vrillon (Pierre), 23. 

X 

Xaintes, 295, 296, 340, 341, 342. (V. 

Sainles.) 
Xanclonensis officialis, 304. 
Xanclonensis presidialis, 298. 
Xanctonensis diocesis, 263-359. 
Xainlonge, 342, 343. 
Xanclone, XancioniB, 298, 299, 

300, 315, 333, 340, 345. 



Ydreau (René), 243. 
Ymet, notaire, 88. 
You (Etienne), prêtre, 158. 
Ytier-Guillebaud, 145. 
Yver (Pierre), 212. 
Yvon, notaire, 241.